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Consul (Rome antique)

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Données clés

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Lesconsuls sont desmagistrats romains dont la fonction serait apparue lors de la fondation de laRépublique, et qui sera abolie parJustinien en. Ils formaient un collège de deux magistrats qui, jusqu'auprincipat d'Auguste, étaient élus pour un an par le peuple romain réuni encomices centuriates. Ils exerçaient l'imperium, pouvoir suprême civil et militaire, et commandaient lesarmées. Leur pouvoir n'était toutefois pas absolu car ils l'exerçaient sous le contrôle duSénat et étaient exposés à l'éventuelle action d'obstruction d'untribun de la plèbe.

L'élection exige de nombreux appuis et cette magistrature non rémunérée nécessite, au fil du temps, de plus en plus de moyens pour être exercée ; aussi le consulat n'est-il réellement accessible qu'à unearistocratie riche et influente. Les anciennes famillespatriciennes tentent de se réserver cette charge durant leVe siècle av. J.-C. mais, en367 av. J.-C., leslois licinio-sextiennes en ouvrent l'accès régulier auxplébéiens. L'exercice du pouvoir consulaire à la tête de l'armée permet d'acquérir gloire et popularité pour soi-même et sa famille, ainsi qu'influence et richesses, tandis que les succès militaires étendent peu à peu la domination romaine sur le monde méditerranéen. AuxIIe etIer siècle av. J.-C., la compétition pour obtenir le consulat s'exacerbe et des généraux ambitieux l'utilisent pour asseoir leur domination sur la République, jusqu'à ce queJules César puisOctave-Auguste accaparent le pouvoir de façon définitive.

Sous l'Empire, aux élections se substitue une ratification formelle par leSénat des candidats recommandés par l'empereur, et le consulat devient un titre honorifique, pour un mandat réduit à quelques mois en raison de la multiplication des consuls remplaçants (les suffects). Seuls les consuls en titre au premier janvier conservent l'éponymie, honneur permettant de donner leur nom à l'année. La qualité d'ancien consul ouvre néanmoins l'accès aux postes élevés de l'administration impériale. Malgré les bouleversements institutionnels de l'empire auIVe siècle, le consulat se maintient sous la forme d'une dignité prestigieuse et coûteuse, répartie entreRome etConstantinople, la nouvelle capitale. Le dernier consul est désigné en 541 parJustinien, puis le titre n'est plus ensuite qu'une dignité mineure parmi laliste de titres byzantins.

Évolution sous la République

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Création du consulat

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Brutus, le légendaire premier consul romain. Tête en bronze desIVe et IIIe sièclesav. J.-C.,musées du Capitole à Rome.

Après la chute de laroyauté en509 av. J.-C., les pouvoirs royaux sont partagés entre unrex sacrorum pour les rites religieux qui exigent la participation d'un roi, et un collège de deuxmagistrats au pouvoir identique désignés pour une durée limitée à un an. Aujourd'hui encore les historiens ignorent d'où est provenue l'idée d'un pouvoir partagé à l'identique pour une durée limitée. La conception romaine semblerait donc profondément originale, bien qu'il y ait eu des précédents enGrèce (certaines cités grecques commeSparte,Athènes etMessène, avaient également un système intégrant plusieurs rois[1]).

Denier en argent représentant Brutus.

Quoique les historiens antiques situent l'apparition des consuls dès les premières années de laRépublique romaine[A 1], les historiens modernes supposent, sur la base de la mention faite parTite-Live dans sonHistoire romaine[A 2], que les premiersmagistrats s'appelaient desprætores (préteurs), dirigés par unprætor maximus, ou desjudices (juges). La date de l'apparition de l'appellation deconsules est discutée et n'a peut-être lieu qu'à partir de449 av. J.-C. environ, après la proclamation de laloi des Douze Tables[1],[2] ou, pour certains auteurs plus critiques, après les lois de 367 av. J.-C. organisant l'accès au consulat[3]. La plus ancienneattestationépigraphique de consul (‹ consol ›) est l'éloge deL. Cornelius Scipio Barbatus[4], pour un consulat en date de298 av. J.-C.[5].

L'étymologie du mot « consul » est incertaine : il proviendrait du verbeconsulere, « consulter, juger, décider » selonFestus[A 3], ou bien decum salire, « ceux qui vont ensemble », decon/cum, « ensemble », et desalire, « bondir, sauter, jaillir »[6], désignant en d'autres termes « les collègues », reflet de la collégialité fondamentale de cette première magistrature de la République[2].

Ouverture du consulat aux plébéiens

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Article détaillé :Consul plébéien.

Selon les historiens antiques, lespatriciens monopolisent l'accès au consulat dès le début de la République, tandis que lesplébéiens vont, pendant un siècle et demi d'âpres rivalités allant jusqu'à lasécession, lutter grâce à leurs représentants, lestribuns de la plèbe, pour limiter l'arbitraire du pouvoir des consuls et obtenir qu'on leur donne l'accès régulier au consulat. Cette interprétation historique a prévalu deTheodor Mommsen (1817-1903) àKarl Julius Beloch (1854-1929), mais l'examen de la liste des consuls donnée par lesFastes consulaires et l'identification de titulaires plébéiens corrige cette vision uniforme, indiquant des alternances d'ouverture et de monopole patricien. De 509 av. J.-C. à 486 av. J.-C. apparaissent douze consuls plébéiens, dont le dernier,Sp. Cassius, est exécuté à la sortie de son troisième consulat sous l'accusation d'avoir voulu devenir roi. Lors de la période suivante, de 485 av. J.-C. à 470 av. J.-C., tous les consuls sont patriciens, puis quelques rares plébéiens sont élus à partir de 469 av. J.-C.[7].

Après des années de tension sociale, les consuls et les tribuns de la plèbe se démettent en 451 av. J.-C. au profit d'un collège dedecemvirs chargé de codifier une législation jusqu'ici informelle et non écrite. Laloi des Douze Tables publiée en 449 av. J.-C. met fin à l'arbitraire des sanctions par une règlementation écrite, affichée pour être connue de tous et commune aux plébéiens et aux patriciens[8],[9].

Toutefois, ces lois ne déterminent pas le fonctionnement de la République et n'évoquent pas la parité d'accès au consulat. De surcroît, l'exercice du pouvoir se complexifie car les consuls sont parfois remplacés, à partir de 444 av. J.-C. et selon les années, par destribuns militaires à pouvoir consulaire, plus nombreux que les deux consuls mais aux pouvoirs et aux prérogatives plus limités. Théoriquement, les candidats à ces magistratures peuvent être plébéiens mais les élus sont encore patriciens pour la plupart. On élit de moins en moins de consuls après 426 av. J.-C., et plus aucun entre 391 et 367[10]. Enfin, en367 av. J.-C., les tribuns de la plèbeCaius Licinius Stolon etLucius Sextius Lateranus, après avoir bloqué pendant cinq ans la tenue des élections, font voter leslois licinio-sextiennes qui rétablissent le consulat et rendent obligatoire qu'un des deux consuls soit un plébéien[11].

Comme une tentative de parade aux concessions accordées aux plébéiens ou une solution pour mieux assurer l'administration de la cité face aux sollicitations militaires quasi permanentes, les pouvoirs civils des consuls sont partiellement réattribués à d'autres magistratures, dont les patriciens se réservent l'exclusivité dans un premier temps[10] : créés en 444 av. J.-C., lescenseurs procèdent tous les cinq ans au recensement de la population romaine et à sa répartition dans les différentescenturies, selon la fortune et les mœurs de chaque citoyen[12]. Unpréteur annuel est créé vers 367 av. J.-C., puis un second en 242 av. J.-C., qui déchargent le consul de la gestion de la justice civile à l'intérieur de Rome[13]. Ces préteurs ont toutefois un pouvoir (l'imperium) inférieur à celui d'un consul[11].

Mainmise de lanobilitas

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À partir de 342 av. J.-C., le partage du consulat est régulièrement respecté, et au moins un consul sur deux est un plébéien. La valeur guerrière constitue à Rome le meilleur critère pour l’accès au gouvernement et la conduite de la guerre qu’offre l’exercice du pouvoir consulaire permet d’acquérir richesse et célébrité, d’entretenir de vastesclientèles et de nourrir les ambitions desfamilles nobles[14],[15]. L’obtention d’un second consulat (dit consulatbis), ou de lacensure, réservée aux anciens consuls, couronne une carrière politique[16].

AuxIVe et IIIe sièclesav. J.-C., le pouvoir des patriciens s’effrite au profit de celui des grandes familles plébéiennes et ces deux classes vont ensemble constituer lanobilitas, ceux dont les ancêtres ont exercé le consulat. Des étudesprosopographiques des listes de consuls tentent de cerner la mainmise de cettenobilitas sur les magistratures. Selon Élisabeth Deniaux, les membres de cette aristocratie ont tendance à se réserver de génération en génération l’accès au consulat grâce à leurs relations familiales et leurs clientèles. On observe ainsi qu’auIIIe siècle av. J.-C. lesCaecilii obtiennent 19 consulats, lesFabii 18 et lesValerii, 13. Mais les pertes considérables de ladeuxième guerre punique ont créé des vides et obligé à un renouvellement. Ainsi, auIIe siècle av. J.-C., cette monopolisation s’atténue et des hommes nouveaux (homo novus), dont la famille n’a pas encore eu accès aux magistratures supérieures, apparaissent. À la fin duIIe siècle et auIer siècle av. J.-C., lanobilitas reprend sa prépondérance et il devient difficile à un homme nouveau d’accéder au consulat[17]. Ainsi, si de 284 à 224 av. J.-C. on dénombre quinze hommes nouveaux, ils ne sont plus que quatre de 200 à 146 av. J.-C., et les deux cents consuls entre 233 et 133 av. J.-C. n'appartiennent qu'à cinquante-huit familles. Parmi celles-ci, on retrouve lesCornelii, lesÆmilii, lesFulvii, lesPostumii et lesClaudii Marcelli : à elles-seules, ces cinq familles cumulent cinquante-deux consulats[18]. Néanmoins, Mireille Cébillac-Gervasoni considère qu’une certaine fluidité existe jusqu’au milieu duIIe siècle, illustrée par le consulat en 195 av. J.-C. deCaton le Censeur, un homme nouveau. Elle constate ainsi qu'un tiers des consuls ne compte pas de consul dans les trois générations antérieures, et seulement un tiers des consuls ont un fils qui obtient le consulat[16].

Le sommet de la gloire pour un consul est de voir son nom figurer dans la liste officielle des triomphes, lesFastes triomphaux. Fragment XX,Musei Capitolini, Rome.

Malgré les exemples de consul à la pauvreté vertueuse célébrés par les historiens romains, la naissance aristocratique et la fortune sont indispensables pour mener une campagne électorale, entretenir par sa générosité sesclients qui sont autant d’agents électoraux, et assumer ensuite une magistrature non rémunérée. Aux revenus de leurs propriétés, les consuls et proconsuls ajoutent les revenus licites du butin de leurs campagnes militaires, et, pour certains, les gains illicites des exactions sur les peuples soumis[19]. La conduite de la guerre devient pour nombre de consuls l’occasion de célébrer untriomphe, et d’accroître ainsi leur popularité. Les triomphes deviennent des démonstrations fastueuses après celui deScipion l'Africain en 201[A 4], de Lucius Fulvius Noblior en 186[A 5], au point qu'en 179 av. J.-C. le Sénat décide de plafonner les dépenses destriomphes[16].

À leur retour à Rome, les consuls et les proconsuls commencent à devoir rendre des comptes[16] : en 171 av. J.-C. se tient le premier procès connu intenté à un proconsul pour ses extorsions perpétrées enEspagne. D’autres procès suivent, mais les accusés, jugés par leurs pairs, ne sont en pratique jamais condamnés[20]. En 149 est créé à Rome le premier tribunal permanent chargé de juger les exactions des gouverneurs de province[21].

En même temps, de nouvelles lois codifient progressivement la vie politique : lalex Villia Annalis organise en 180 av. J.-C. le parcours politique pour accéder au consulat (cursus honorum) et la loi de 151 av. J.-C. interdit le renouvellement du consulat[22]. Pour permettre aux consuls de régler les affaires à Rome avant de partir dans leursprovinces, l'entrée en charge est avancée au1er janvier[23].

Le temps des généraux

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Buste présumé de Marius, sept fois élu consul, dont cinq fois consécutivement.Musée Chiaramonti, Rome.

Ces dispositions légales n’empêchent pas des exceptions en faveur des chefs de guerre, d'autant plus que la durée limitée imposée au consulat ne permet pas toujours de mener les actions militaires longues et éloignées que nécessite l'Empire. Ainsi,Scipion Émilien est élu consul pour 147 av. J.-C. sans avoir suivi le cursus réglementaire et avant l’âge légal, pour mener lesiège de Carthage. Il est de nouveau élu consul en 134 av. J.-C. malgré la loi sur le non-renouvellement du consulat, pour achever laguerre en Espagne cette fois[24]. Parvenu au faîte des honneurs avec la censure, il demeure dans la stricte légalité malgré les crises politiques et sociales qui commencent à agiter la République[25]. Cependant, d’autres succès militaires permettent aux consuls ambitieux et charismatiques de gagner la fidélité de leurs troupes et de s’imposer lors de leur retour à Rome, y compris par la force.Marius,Sylla,Pompée etCésar suivent l’un après l’autre cette voie[26]. Marius, un des rareshommes nouveaux de son époque, est élu consul cinq fois de suite de 104 à 100 av. J.-C., puis s’impose par la force de nouveau en 87, au prix de l’assassinat du consulOctavius. Ses lieutenantsCinna etCarbo accumulent les consulats, de 87 à 84 av. J.-C. pour le premier, et de 85 à 82 av. J.-C. pour le second. Sylla leur reprend Rome au prix d'une sanglanteguerre civile, et se fait désigner consul en 80 av. J.-C. puisdictateur[27].

Grâce à son pouvoir absolu, Sylla réforme les institutions, modifie les règles ducursus honorum en relevant l’âge légal pour le consulat à43 ans, admet de nouveau la possibilité d'obtenir plusieurs consulats, mais impose un intervalle de dix ans entre deux mandats. Il fixe la date des élections en juillet, ce qui fait que les consuls en exercice jusqu’à la fin de décembre sont en recouvrement durant la moitié de leur mandat avec leurs successeurs désignés. De surcroit, Sylla restreint le pouvoir militaire des consuls, en les astreignant à exercer leur mandat à Rome et en Italie, et en les privant de forces armées permanentes, sauf autorisation duSénat. Les provinces ne sont plus administrées que par des proconsuls ou des propréteurs[22],[28],[29]. Bien que séparé du commandement, prestigieux et lucratif, des armées et transformé en gouvernement civil, le consulat demeure le sommet des honneurs et l'enjeu des luttes politiques[30].

Sylla abdique en 79 av. J.-C. ; le désarmement des consuls et de l’Italie ne dure pas : le consul de 78 av. J.-C.Lepide entre en conflit avec le Sénat et tente un coup de force en levant illégalement une armée ; les sénateurs délèguent contre lui le jeunePompée, pourtant dépourvu de magistrature lui conférant le droit de commander (il n'est pas consul). Ce dernier lève une armée et chasse Lepide d’Italie[31]. Les tentatives decoup d'État et les entorses aux règles politiques continuent : Pompée est élu consul en 70 av. J.-C., sans avoir suivi lecursus honorum obligatoire ni avoir l'âge requis, sur simple dispense accordée par le Sénat. Il se voit accorder en 67 av. J.-C. unimperium illimité sur les côtes de la Méditerranée, sans contrôle ni collègue[32]. En 63 av. J.-C., le consulCicéron échappe à laconjuration de Catilina et reçoit des pouvoirs exceptionnels par un décret d'urgence (senatus consultum ultimum). La situation à Rome dégénère au point que les élections consulaires ne peuvent se tenir en 53 av. J.-C., et le Sénat nomme Pompée consul unique en 52 av. J.-C., cas unique de dérogation au principe decollégialité. Enfin,Jules César marche sur Rome en 49 av. J.-C., après le refus de sa candidature à un second consulat[33].

César se fait élire consul pour 48 av. J.-C. puis, en octobre 48 av. J.-C., il se fait réélire consul pour cinq ans[A 6]. Dans le même temps, il prend les pleins pouvoirs avec unedictature renouvelée, puis permanente. Comme Sylla, il adapte le nombre des magistrats aux nécessités du gouvernement d'un empire, mais conserve la collégialité de deux consuls. Il augmente néanmoins le nombre de consuls annuels en n'exerçant pas ses consulats jusqu'au bout et en multipliant les consuls suffects qu'il désigne lui-même, au point d'en nommer un pour le dernier jour de l'année 45 av. J.-C., en remplacement du précédent consul décédé avant la fin de l'année[A 7]. Son assassinat suspend le changement de régime politique[34],[35],[36].

Pouvoirs et responsabilités sous la République

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Conditions d'éligibilité

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Comme pour tout le système de magistratures romaines, la réglementation s'est définie au coup par coup. À la fin duIIIe siècle av. J.-C., la seule condition, attestée parPolybe, pour l'accès aux magistratures et particulièrement au consulat (et donc au commandement des troupes), est une expérience militaire d'au moins dix campagnes dans les rangs de la cavalerie, ce qui suppose un certain statut social ainsi qu'un niveau de fortune suffisant pour êtrechevalier[37],[38]. Cette règle se fait plus souple à la fin de la République, même si le service militaire reste une obligation avant toute magistrature. Ainsi,Cicéron ne fait qu'une campagne en Italie durant laguerre sociale avant d'entamer sa vie publique[39].

La richesse n'est en théorie pas nécessaire mais les exemples idéalisés de frugalité et de pauvreté d'unCincinnatus remontent au lointainVe siècle av. J.-C. et prouvent plutôt l'inverse. Le consulat, pas plus que les autres magistratures, ne donne lieu à une rémunération ou à une indemnisation, et les candidats mènent leur campagne électorale à leurs frais[18].

L'usage veut que l'on soit simple citoyen au moment de se porter candidat, pour qu'on ne puisse pas abuser de l'avantage de sa charge de magistrat dans sa campagne. Si un ancien consul est rééligible, ses mandats sont de ce fait espacés d'au moins un an. Mais jusqu'à la fin duIIIe siècle av. J.-C., l'on pouvait obtenir le consulat assez jeune, et réitérer plusieurs fois cette magistrature. Toutefois, après les cinq consulats deFabius Cunctator ou deMarcellus durant ladeuxième guerre punique, briguer un second consulat n'est plus d'usage à partir de 208 av. J.-C.[37].

Vers197 av. J.-C., l'exercice de lapréture devient obligatoire avant l'obtention du consulat. En180 av. J.-C., laLex Villia Annalis organise l'accès aux magistratures[A 8] en définissant un âge légal pour être candidat et en organisant ainsi lecursus honorum. Elle prévoit ainsi qu'on ne peut postuler à la charge de consul avant41 ans et qu'il est nécessaire d'avoir étéédile puispréteur auparavant. Enfin, un plébiscite de151 av. J.-C. interdit le renouvellement du consulat. Ces règles sont respectées, les consulats deScipion Émilien, avant l’âge légal en148 av. J.-C., puis une seconde fois en134 av. J.-C., étant des exceptions entérinées par le Sénat pour des impératifs de conduite de guerres difficiles contreCarthage puisNumance[37],[38].

On tolère que le candidat soit absent de Rome et ne postule pas en personne, mais le cas deMarius, élu plusieurs fois consul en son absence (in absentia), est souligné avec désapprobation par les historiens romains[A 9]. De surcroît,Jules César cantonné enGaule cisalpine se voit refuser cette dérogation en 51 av. J.-C.[40].

En80 av. J.-C.,Sylla retouche ces dispositions en rendant l'édilité facultative, et en relevant la condition d'âge à43 ans pour le consulat. Par ailleurs, pour éviter tout accaparement comme ceux deMarius et deCinna, il impose un intervalle de dix ans entre deux mandats[41].

Toutefois cette condition d'âge subit des entorses en faveur de personnages importants et à la suite de coups de force politiques : en82 av. J.-C. le fils adoptif deMarius devient consul à26 ans etPompée est consul en70 av. J.-C. à34 ans[22].

Élection et passation de pouvoir

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Leclivus capitolinus, montée partant du forum et menant autemple de Jupiter capitolin, voie empruntée par les consuls lors de leur entrée en fonction, ainsi que par les triomphateurs.

Les élections sont en principe organisées par le consul sortant qui a été élu le premier et a exercé à partir du1er janvier. Exceptionnellement, en l'absence du consul, un magistrat détenteur de l'imperium majus, c'est-à-dire undictateur ou uninterroi est qualifié pour organiser l'élection. L'organisateur reçoit les déclarations de candidature (professio), en apprécie la recevabilité et peut en refuser. Il publie la liste des candidats (nominatio) et convoque lescomices centuriates (comitia centuriata) dans un délai de troismarchés, soit 26 ou27 jours, selon un usage établi progressivement. Il s'assure que lesauspices sont favorables, surveille le bon déroulement du scrutin, et proclame le nom des deux candidats élus (renuntiatio)[40].

Enfin, selon une procédure purement formelle héritée de la période royale, une autre assemblée, lescomices curiates, confirme l'élection des magistrats par le vote de lalex curiata de imperio[42]. Réduite à un rite effectué par les trente licteurs représentant lescuries constituant le peuple romain, la promulgation de lalex curiata de imperio reste une formalité indispensable pour investir les magistrats. En 49 av. J.-C., durant la guerre civile, tandis queJules César etP. Servilius sont confirmés comme consuls à Rome, les Pompéiens réfugiés àThessalonique ne peuvent élire des magistrats concurrents faute de pouvoir faire prononcer une loi curiate[A 10],[43].

L'entrée en fonction n'est pas immédiate, car le consul qui a organisé les élections doit terminer son année. Dans l'intervalle, les consuls élus sont qualifiés de « consuls désignés ». L’entrée officielle en fonction est marquée par une procession (processus consularis) : les nouveaux consuls montent auCapitole précédés de leurs licteurs, prennent lesauspices, offrent un sacrifice àJupiter, et prononcent des vœux pour le salut de la République[A 11]. Ils réunissent ensuite le Sénat, généralement dans letemple de Jupiter capitolin, pour une séance inaugurale durant laquelle sont prises les décisions pour les expéditions militaires[44].

Le nouveau consul doit remercier publiquement le peuple qui l'a élu[45], car les suffrages sont considérés comme unbeneficium, une faveur du peuple accordée à celui qui les sollicite. Ainsi, le premier discours public deCicéron (Sur la loi agraire et contre Rullus) est un exemple de discours de remerciements et de présentation[A 12],[46].

Consulat suffect

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Si un consul décède ou démissionne avant la fin de son mandat de douze mois, le consul restant rétablit lacollégialité par une élection intermédiaire si le délai le permet ou par la désignation d’un consul ditconsul suffectus, « consul mis en remplacement »,suffectus étant leparticipe passé du verbesufficere, « mettre à la place de »[47].

Ce consul entre immédiatement en fonction, avec les mêmes pouvoirs que le consul remplacé, mais seulement pour la durée du mandat restant à couvrir. La nomination d'un consul suffect n'entraîne pas de changements du nom de l'année, le consul ordinaire remplacé restant éponyme[48].

Pouvoirs

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Pouvoirs consulaires initiaux

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Denier deBrutus, 54 BC. L'avers représenteLibertas ; le revers montre le premier consul Lucius Junius Brutus entouré de deuxlicteurs, précédés par unaccensus[49].

Il n'existe dans les textes romains aucune disposition constitutive définissant les pouvoirs des magistratures les plus anciennes, dont le consulat[50]. LesAnnales donnent une vision du pouvoir des consuls au travers des actions qu'elles rapportent, tandis qu'auIIe siècle av. J.-C. l'historien grecPolybe l’interprète comme la composante monarchique des institutions romaines[A 13]. Aux premiers temps de la République, les consuls reprennent l'imperiumroyal, à l'exception de la fonction sacerdotale. L'imperium conserve néanmoins un caractère sacré qui confère le droit de prendre lesauspices, c'est-à-dire de réclamer l'investiture sacrée deJupiter Optimus Maximus et de consulter lesaugures[51]. L'imperium consulaire est le pouvoir suprême civil et militaire, figuré par les douzelicteurs qui précèdent le consul et portent lesfaisceaux symbolisant son pouvoir decoercition. Comme l'imperium ne se partage pas, lorsque les consuls sont ensemble, ils disposent du pouvoir et des faisceaux à tour de rôle, pendant un mois s'ils sont à Rome[52], ou chaque jour s'ils commandent la même armée[A 14]. Généralement, un consul conduit la guerre en cours, tandis que l'autre exerce à Rome le gouvernement civil[53].

Les Romains distinguent deux formes d'imperium selon le lieu où le consul exerce son autorité[52].

L'imperium domi s'applique dans la ville de Rome et dans le périmètre sacré dupomœrium qui l'entoure à mille pas de l'enceinte de la ville. Ce pouvoir civil autorise le consul à proposer des textes de loi, à organiser des réunions publiques (contiones) pour les présenter et les discuter pendant un intervalle de temps de trois marchés (trinundines)[54], à convoquer le peuple réuni encomices pour voter les projets ou élire les magistrats, à superviser le déroulement des scrutins et à en proclamer les résultats[40]. Le consul peut réunir leSénat, lui adresser des communications et lui soumettre des délibérations. Le consul fait appliquer les décisions du Sénat, et maintient l'ordre dans la communauté romaine[52]. À la tête d'une haute juridiction criminelle civile, il détient le pouvoir coercitif sur les citoyens en temps de paix[55].

Le consul dispose comme les autres magistrats supérieurs du droit de prendre et publier des édits (ius edicendi), qui lui permet de rendre publiques et obligatoires les décisions qu'il prend dans l'exercice de sa charge[56].

L'imperium militiæ est le pouvoir principal des consuls dans une Rome où la guerre est un état presque permanent. Il s'exerce après l'accord du Sénat sur l'action militaire à mener et les moyens à engager, dont le nombre delégions à mobiliser. Le consul est alors un chef de guerre, qui lève les troupes et perçoit letribut destiné à leur solde, nomme les officiers, conduit la guerre, négocie avec les vaincus et leur impose des contributions[57],[52].

Lorsqu'il prend son commandement militaire et quitte le périmètre sacré de Rome (lepomœrium), le consul doit respecter certains rites : il prend lesauspices auCapitole, échange satoge prétexte, vêtement civil, pour le manteau de général (lepaludamentum), et ses licteurs portent la hache au milieu de leurs faisceaux, indiquant le droit du commandant de faire mettre à mort un citoyen-soldat sous ses ordres[52],[55].

L'imperium militiæ peut être prolongé d'un an par le Sénat au-delà du mandat annuel, et devient alors un imperium proconsulaire, c’est-à-dire le pouvoir consulaire sur une mission (civile ou militaire) limitée. Cette mission, nomméeprovincia, devient, avec l'extension géographique de la domination romaine, uneprovince géographique[58],[59].

Limitations des pouvoirs

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Article détaillé :Intercessio.

La collégialité des consuls, voulue dès la création de cette magistrature, constitue une limitation fondamentale contre leurs éventuels abus de pouvoir puisque chacun des deux consuls peut par sonintercession frapper de nullité les actes de son collègue. Un destribuns de la plèbe peut également s'opposer à l'exécution d'un ordre donné par le consul grâce à son droit deveto et d'intercession, mais seulement à l'intérieur dupomœrium[60],[61].

Selon les dispositions promulguées par le légendaire consul de 509 av. J.-C.Valerius Publicola et rapportées parTite-Live[A 15] etCicéron[A 16], les consuls sont dès l'origine sous le contrôle du peuple, et leur pouvoir coercitif dans le périmètre de Rome est soumis au droit d'appel au peuple contre une condamnation à mort ou à la flagellation, laprovocatio ad populum destribuns de la plèbe[61]. Néanmoins, les historiens doutent que ce droit date des débuts de la République car plusieurs lois postérieures évoquent ce droit d'appel : Tite-Live le fait de nouveau apparaître avec les loisValeriae Horatiae de 449 av. J.-C., qui l'auraient rétabli après sa suppression par lesdecemvirs[A 17]. Lalex Valeria de 300 ap. J.-C.[A 18] prive les consuls de leur pouvoir de coercition dans le périmètre de Rome[13]. Elle est étendue par les loisPorciæ, instaurées parCaton le Censeur en 198 ou 195 av. J.-C., qui interdisent de battre au moyen de verges un citoyen hors de Rome, et aggravent les pénalités infligées en cas de non-respect de laprovocatio[62].

D’autres cas d’opposition entre consul et tribun de laplèbe sont connus : le consul peut user de son droit de coercition lors d’une levée de troupes pour l’imposer aux citoyens mobilisables qui voudraient être dispensés du service en raison de leur situation personnelle. Les tribuns de la plèbe peuvent en droit s’opposer à toute levée, opposition très rarement exercée, ou apporter leur aide aux citoyens qui s’estiment lésés par leur incorporation forcée et y mettre leur veto. Les annalistes ont rapporté plusieurs conflits de ce genre, aux débuts de la République[A 19] ou pendant la difficileconquête de l’Espagne[A 20],[63].

Un épisode rapporté parPlutarque illustre ces pouvoirs de coercition et d'intercession :César, consul en 59 av. J.-C., fait arrêter par ses licteursCaton qui s'oppose avec véhémence à la présentation d'un projet de loi. Il est conduit vers la prison, suivi par une foule muette et indignée. Sentant qu'il commet une erreur politique, César envoie discrètement untribun de la plèbe qui est alors l'un de ses partisans pour qu'il s'interpose et fasse relâcher Caton[A 21].

Moyens

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Comme toutes les magistratures romaines, le consulat n’est pas une fonction donnant lieu à rémunération ou prise en charge de frais. Toutefois, l’État romain met à disposition du consul divers appariteurs, personnel administratif spécialisé pris en charge par le Trésor public tels les licteurs, les scribes, les crieurs publics et les messagers (viatores)[64].

Les budgets militaires et les effectifs nécessaires à la guerre sont planifiés avec le Sénat lors de l’entrée en fonction du consul[65], puis les dépenses, principalement la solde des légionnaires, sont gérées par lequesteur affecté au consul. En fin de campagne, le consul et le questeur rendent leurs comptes au Sénat[66].

Cas exceptionnels

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Article détaillé :Senatus consultum ultimum.

À partir de 121 av. J-C., en cas de crise grave menaçant l'intégrité de la République, leSénat accorde par unsenatus consulte ultimum les pleins pouvoirs aux consuls, sans autre restriction que la durée. Par ce moyen, ils sont investis d'un pouvoir dictatorial, tombé en désuétude après ladeuxième guerre punique. Les consuls ont alors le droit d'armer des soldats à l'intérieur de Rome et de mettre à mort des citoyens sans jugement, en dépit du droit deprovocatio[40]. Cette procédure reste exceptionnelle, prise en 121 av. J-C. contreCaius Gracchus, en 101 av. J.-C. contreSaturninus etGlaucia, en 78 av. J.-C. contre le consulLépide, en 63 av. J.-C. contreCatilina[67].

Ornements consulaires

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Figurant moderne portant latoge prétexte.

Lesornements consulaires sont les attributs distinctifs qui permettent de distinguer un consul en charge, ou un ancien consul parmi la foule urbaine. Manifestation de sonimperium, ils sont un héritage de lapériode royale et d'origineétrusque[68].

Lesfaisceaux sont la marque caractéristique de la dignité consulaire, héritée de l'usage royal. Dans tous ses déplacements, le consul en charge est précédé de douzelicteurs, portant chacun un faisceau sur l'épaule. La file des licteurs peut être précédée d'un appariteur et d'un joueur de flûte[69]. S'ils croisent ce cortège, les passants, à l'exception desvestales, doivent céder le passage et les cavaliers descendre de cheval[70].

Lachaise curule, commune aux autres magistratures dites curules, est une autre marque de la dignité du consul qui s'y assoit chaque fois qu'il siège en public, par exemple pour rendre la justice, tandis que les simples citoyens restent debout[69].

Le costume fait partie des ornements consulaires. Comme tous les sénateurs, les consuls sont vêtus d'unetuniquelaticlave, à bande de pourpre, mais sont seuls à porter une toge spéciale : dans les circonstances exceptionnelles, ils portent unetoge pourpre, et pour l'ordinaire, ils revêtent latoge prétexte, blanche et bordée de pourpre, et des bottines spéciales rouges montant à mi-jambe avec une agrafe d'ivoire en forme de croissant de lune (calcei patricii). Un ancien consul pouvait continuer à les porter lors des cérémonies officielles, jusqu'à la fin de sa vie[69].

Distinction supplémentaire : ils ont droit aux places d'honneur dans les spectacles et les cérémonies publiques[69].

Fin de mandat

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L'usage veut qu'un consulat ne soit exercé qu'une année, mais il n'expire pas à la fin de cette période par une péremption automatique. Le consul sortant doit lui-même abdiquer officiellement devant le peuple, jurer n'avoir rien fait de contraire aux lois[A 22], et, selon l'expression traditionnelle, déposer sonimperium (deponere imperium). Cette abdication se fait après l'élection des consuls suivants, ce qui assure la continuité[71].

À l'issue de son mandat, l'ancien consul prend le titre de consulaire (consularis), qui lui confère une honorabilité à vie et lui donne certaines prérogatives : il est inscrit au Sénat en début de la liste des sénateurs, après les anciens censeurs, et reçoit la parole selon cet ordre hiérarchique[72]. Le consulaire le plus ancien est leprinceps senatus, qui donne son avis le premier lors des délibérations[73].

Évolution sous l'Empire

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La transition sous Octave-Auguste

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Octave, treize fois consul, dont dix années consécutives. Statue en marbre, Musée du Louvre, Paris.

Après l'assassinat de César, le retour au fonctionnement régulier de la République est de courte durée : à l'issue des élections de 43 av. J.-C., lesecond triumvirat dispose des pleins pouvoirs de43 av. J.-C. à33 av. J.-C. Les triumvirs nomment leurs partisans au consulat et aux autres magistratures et, en 39 av. J.-C., désignent par anticipation les consuls pour les huit années à venir. Malgré cet arbitraire, que rapporte l'historienDion Cassius[A 23], certains auteurs comme K. Bringman[74] et V. Hollard estiment que le processus électoral n'est pas aboli, et que lescomices sont réunis pour ratifier par un vote formel les candidats imposés par les triumvirs[75].

Octave est ensuite élu consul ordinaire en 33 av. J.-C., puis chaque année de 31 av. J.-C. à 23 av. J.-C., contrevenant à la règle d’espacement de dix ans entre deux consulats. Sans terminer ses mandats, il se désiste au profit de consuls suffects. En 27 av. J.-C., le Sénat lui confie l'imperium proconsulaire sur un certain nombre deprovinces et, en 23 av. J.-C., il reçoit le pouvoir suprême, l'imperium majus, mais refuse qu’on lui décerne le consulat annuel et perpétuel, pérennisation d’allure trop monarchique[76], et dont il n’a pas besoin puisqu’il détient l’imperium consulaire sans être consul, et l’imperium proconsulaire sans être proconsul[77].

Les élections de consuls par lescomices reprennent, en l'absence d'Auguste, selon le processus ancien et sous le contrôle d'un consul ordinaire. Mais à plusieurs reprises, en 21 av. J.-C.[A 24], en 19 av. J.-C.[A 25] et en 7 ap. J.-C.[A 26], de graves troubles électoraux accompagnés d'émeutes obligent Auguste à intervenir et à nommer directement les consuls[78]. Dans les deux premiers épisodes, le refus d'Auguste d'être lui-même candidat relance la compétition entre familles de lanobilitas et fait resurgir les bagarres entre clientèles rivales de la fin de la République. Le nouveau régime n'apparaît pas forcément compatible avec le rétablissement du système électoral, et le peuple va se réduire à une simple force de légitimation des candidats recommandés par Auguste[79].

Auguste peut influer sur plusieurs étapes du processus électoral : lanominatio, confection et publication de la liste officielle des candidats, en raison de sa qualité de consul possédée jusqu'en 23 av. J.-C., puis de sonimperium majus ensuite, qui lui donne les prérogatives d’un consul. Lacommendatio, recommandation contraignante pour une partie des postes à pourvoir, dont Auguste ne fait que rarement usage, ne s’applique peut-être pas encore au consulat. Enfin, son règne voit une innovation qui empiète sur le rôle des comices. Elle n’est connue que par laTabula Hebana,inscription découverte en 1947 : ce document fait référence à une loi votée en 5 ap. J.-C., la loiValeria Cornelia, qui organise la désignation préalable des consuls (destinatio) par dix centuries (valeur portée à quinze dans laTabula Hebana) composées uniquement de sénateurs et de chevaliers, avant le vote final des comices, réduit à une ratification[80].

Le consulat sous le Haut Empire

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L'empereurDomitien prend dix-sept fois le titre de consul, un record[A 27].

En 14,Tibère parachève la réforme mise en place par Auguste en transférant auSénat le rôle électoral descomices. L'élection des candidats préalablement désignés par ladestinatio se limite alors à un vote par acclamation au Sénat[81]. Les sénateurs n'ont plus à débourser pour leurs campagnes électorales, et se cooptent pour accéder au consulat, puisqu'ils sont membres descenturies qui désignent les candidats dont ils entérinent ensuite l'« élection ». L'empereur peut aussi désigner directement des consulsextra ordinem, sans passer par ce processus[82]. Cette désignation hors vote est formalisée sousVespasien par la loide imperio Vespasiani, qui spécifie que ses candidats sont prisextra ordinem[80].

Aux consuls ordinaires, qui peuvent être l'empereur lui-même ou des personnages qu'il souhaite distinguer particulièrement, s'ajoutent des consuls dits « suffects », élus après la démission des précédents avant l’achèvement de leur consulat : une année peut donc compter plus de deux consuls mais seuls les deux premiers, entrés en charge au1er janvier, donnent leur nom à l'année. Le consulat suffect est moins prestigieux que le consulat ordinaire, mais il permet d’anoblir des hommes nouveaux et de les qualifier pour les postes importants de l’administration impériale ou de renforcer la position de l’empereur par la promotion de ses protégés. À partir de 5 av. J.-C., et afin de pourvoir les cinq (puis sept) gouvernements provinciaux de rang consulaire[83], Auguste systématise ce système avec quatre consuls ou plus chaque année ; on passe couramment à six consuls sous lesFlaviens. Les mandats durent en général de deux à six mois[84]. Nombre de postulants sont nommés consulsin absentia, alors qu'ils sont encore en poste dans une province[85]. Parfois les empereurs extravagants dérèglent ce processus, telCaligula qui délaisse son consulat quelques jours seulement après son entrée en fonction en 39, 40 et 41[A 28], tandis que sousCommode, l’année 189 connait 25 consuls[86].

La proportion des consulats ordinaires et suffects obtenus par les membres de l’ancienne noblesse républicaine diminue régulièrement : 50 % sous Auguste, 27 % à la fin du règne de Tibère et sousCaligula, 21 % sousClaude et 15 % sousNéron. Les empereurs renouvellent les effectifs de la noblesse en faisant entrer au Sénat des membres de l'ordre équestre (procédure d'adlectio)[84].

Lecursus honorum hérité de la période républicaine se complexifie, car il s'adjoint dans son déroulement les fonctions administratives, judiciaires et militaires créées au fur et à mesure pour la gestion de l'Empire. Ainsi une étudeprosopographique menée par Michel Christol a permis de reconstituer la carrière de plus de quatre-vingts sénateurs desIIe et IIIe siècles[87]. Cet échantillon met en lumière divers cursus possibles pour parvenir au consulat, selon l'honorabilité du postulant dans la hiérarchie sénatoriale.

Les sénateurspatriciens, souvent proches de la famille impériale, ont le privilège d'un parcours rapide, qui souvent saute letribunat laticlave et l'édilité, et enchaînent lapréture puis le consulat sans intercaler de missions de rang prétorien telles quelégat de légion ou légat propréteur d'uneprovince impériale prétorienne. Ils obtiennent le consulat, ordinaire le plus souvent, à l'âge minimal requis de trente-trois ans, et poursuivent leur carrière par lescuratelles prestigieuses à Rome et les grands proconsulats comme ceux des prestigieusesprovinces sénatoriales d'Asie ou d'Afrique[88]. Cette tendance à l'accélération des carrières patriciennes s'accentue auIIIe siècle : les patriciens effectuent de moins en moins de missions prétoriennes, et au contraire couronnent parfois leur carrière par lapréfecture de Rome et un second consulat ordinaire[89].

Les sénateurs plébéiens, plus importants en nombre, fils de consulaires ou hommes nouveaux, suivent un parcours plus long, et assument après la préture des charges dites prétoriennes, comme à partir deMarc Aurèle une charge dejuridicus en Italie. Ces filières donnent de l'expérience aux futurs dirigeants et permettent à l'empereur de repérer les plus compétents pour leur accorder le consulat, puis leur confier des légations de province impliquant des commandements militaires importants[90]. Enfin, certains sénateurs plébéiens ne mènent qu'une carrière modeste : ils accumulent les charges prétoriennes et les curatelles d'importance mineure, et n'arrivent au consulat qu'à un âge avancé, probablement par manque de relations[91]. Dans la première moitié duIIIe siècle, les charges militaires et principalement civiles intercalées entre préture et consulat se multiplient, et diffèrent l'accès au consulat puis aux grandes charges proconsulaires[92]. Un second consulat, ordinaire, peut couronner la carrière, vingt à vingt-cinq ans après le premier[93].

Évolution auIIIe siècle

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L'état de guerre se généralise auIIIe siècle ; de ce fait, le recours à des hommes disposant de compétences militaires avérées devient une exigence vitale pour l'Empire. La tradition qui veut que l'élite romaine soit aussi compétente pour des actions militaires que pour des gouvernements civils ne résiste pas à cette épreuve. Sous lesSévères et leurs successeurs, les sénateurs et les consulaires sont progressivement remplacés, dans le gouvernement des provinces exposées et le commandement des armées, par des hommes expérimentés issus du cursus équestre, chevaliers de naissance ou militaires de carrière promus[94]. Cette mise à l'écart des sénateurs, systématique à partir de 260 sousGallien, les élimine du gouvernement de provinces prétoriennes, échelon précédant le consulat[95].

Si le cursus des patriciens est peu touché par ces exclusions car il les a déjà intégrées[96], celui des sénateurs plébéiens s'allège, avec la suppression des magistratures mineures, et l'absence des fonctions militaires telles quetribunat laticlave etlégat de légion. En raison de cette diminution du nombre d'étapes à franchir, l'âge moyen d'accès au consulat suffect s'abaisse[97]. En outre, le prestige du consulat suffect semble décliner : il est parfois omis des inscriptions qui retracent une carrière quand il est suivi d'un consulat ordinaire. En revanche, ce dernier conserve tout son prestige[98] : à partir de 250, les éphémères empereurs reconnus par le Sénat le revêtent de plus en plus fréquemment ou l'attribuent aux membres de leur famille, au détriment des sénateurs[99], ainsi que leurs compétiteurs, lesempereurs gauloisPostume puisVictorinus[100]. Enfin à plusieurs reprises, en 261, 273, 275, 285 et 292, unpréfet du prétoire obtient simultanément l'admission au Sénat (adlectio inter consularis) et le consulat ordinaire, concrétisation supplémentaire de l'ascension de l'ordre équestre. Entre 245 et 305, l'accaparement impérial et la promotion des dignitaires équestres ne laissent aux sénateurs que 45 % des consulats ordinaires, tendance qui s'accentue aprèsAurélien[101].

Antiquité tardive

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Manlius Boetius, consul en 487. Diptyque consulaire conservé au Musée Santa Guilia deBrescia, Italie.

Le début duIVe siècle marque un tournant dans l'évolution de la fonction. Le consulat ordinaire est accordé pour la dernière fois en début de carrière en 301, puis il est accaparé par lestétrarques entre 302 et 309, ce qui confère à ce titre un prestige considérable. Après 310, les empereurs n'accordent le consulat ordinaire qu'à des titulaires en fin de carrière, vieux sénateurs ou chevaliers promus sénateurs, tandis que le consulat de début de carrière est obligatoirement un consulat suffect. Avec la fusion de l'ordre équestre dans l'ordre sénatorial réalisée parConstantin, les différences entre les cursus sénatorial et équestre n'ont plus cours. À partir de 326, lapréfecture du prétoire, lapréfecture de la Ville et le consulat ordinaire constituent les couronnements de la carrière des honneurs. Inversement, le consulat suffect est dévalorisé, au point que vers 318-320 on commence à observer des carrières qui sautent ce consulat pour accéder directement à des fonctions dites consulaires comme le gouvernement d'une province. La charge, désormais de moindre importance, se résume à l'organisation dejeux et à l'honneur de présider la procession de l'anniversaire de Rome le 21 avril. À partir de 336, l'empereur laisse au Sénat le soin de désigner les suffects parmi les fils de sénateurs ou les nouveaux admis au Sénat[102].

Après la fondation deConstantinople en 330, le consulat perdure, magistrature prestigieuse et sans pouvoir, décernée par l'empereur. À la fin duIVe siècle, chacune des villes, Rome et Constantinople, a son consul ordinaire, ou parfois une ville désigne les deux consuls. Le consulat suffect est encore attribué à Rome, au contraire de Constantinople qui n'en désigne pas[103].

À la fin duIVe siècle, des généraux d’originefranque et naturalisés romains se voient décerner le consulat ordinaire en récompense de leurs services :Arbitio parConstance II en 355,Nevitta en 362 parJulien[104], puisMérobaud,Richomer,Bauto parThéodoseIer, malgré la désapprobation de l’opinion publique[105]. Cette ouverture aux militaires d'origine barbare les plus influents continue avec les consulats deStilicon en 400 et 405,Aspar en 434,Ricimer en 459.

La dernière division de l'empire, en 395, ou la chute du dernierempereur d'Occident en 476 ne remettent pas en cause le principe d'un consul en Occident et un en Orient, même si des tensions se produisent quand une cour ne reconnaît pas le consul de l'autre[106].

Les derniers consuls figurés dans les Fastes sont Decius Theodorus Paulinus pour l'Occident en 534 et, pour l'Orient, Flavius Basilius désigné sans collègue en541 ap. J.-C.Justinien ne désigne en effet plus de consul après ces derniers, et le consulat n'est plus revêtu que de temps en temps par l'empereur[107]. LeIer janvier 566,Justin II célèbre avec faste son consulat[108]. Le dernier empereur qui revêt ce titre estConstant II en 642. Par la suite, le titre se dévalue et figure comme une dignité honorifique mineure dans lahiérarchie des titres byzantins, avec diverses déclinaisons :hypatos (consul),dishypatos (deux fois consul),anthypatos (proconsul),apohypatos (ancien consul)[109].

Pouvoirs et obligations sous l'Empire

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Sous l'Empire, lamagistrature continue, mais l'âge requis est abaissé à33 ans[110]. Elle est par ailleurs vidée de ses pouvoirs. De fait, l'empereur possède un pouvoir supérieur à celui des consuls, et, surtout, concentre le commandement militaire par sonimperium majus. Le consulat n'offre donc plus de responsabilités réelles, mis à part une faible activité juridique spécialisée dans les affaires d'affranchissement, detutelle et defidéicommis[111] ; il ne devient qu'une distinction importante au sein de l'ordre sénatorial. Les consuls sortants rentrent dans le groupe des consulaires, rang qui ouvre l'accession à des postes importants dans l'administration impériale comme le poste depréfet de la Ville[112], ou le proconsulat des prestigieusesprovinces d'Asie et d'Afrique, qui leur est réservé, privilège qui est maintenu lorsque la réforme deDioclétien subdivise les provinces, et est même étendu entre 312 et 315 à la province d'Achaïe[113].

AprèsConstantinIer, le consulat devient un honneur particulièrement coûteux qui oblige, le premier janvier, jour d'inauguration du titre, à célébrer desjeux et à distribuer des cadeaux précieux, tels que lesdiptyques consulaires en ivoire[107]. Le discours de remerciement au peuple prononcé par le nouveau consul sous la République est remplacé par unpanégyrique adressé à l'empereur[114]. L'activité juridique des consuls se réduit à un vestige, présider avant l'ouverture des jeux une cérémonie d'affranchissement d'esclaves[A 29]. Passé ce jour de gloire, les consuls n'ont plus rien à faire[A 30],[115]. Les consuls suffects doivent quant à eux présider le 21 avril les cérémonies anniversaires de lafondation de Rome, également marquées par des jeux[116].

Listes des consuls

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Fastes

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Articles détaillés :Fastes consulaires,Liste des consuls de la République romaine,Liste des consuls romains du Haut-Empire etListe des consuls romains du Bas-Empire.
Fasti Capitolini, exposés aupalais des Conservateurs, à Rome.

LesFastes consulaires sont les listes chronologiques des consuls, traditionnellement tenues par lepontifex maximus durant la République. Celles que possèdent les historiens ont été en grande partie réalisées à partir de l'Histoire de Rome deTite-Live, pour la période allant des débuts de la République à l'an9 av. J.-C. et à partir d'une versionépigraphique de l'époque d'Auguste, lesFastes capitolins[117]. LeChronographe de 354 constitue une autre source allant de509 av. J.-C. jusqu'en354 ap. J.-C. Les Fastes attribués àHydace vont jusqu'en468 ap. J.-C.[A 31] et leChronicon Paschale byzantin récapitule jusqu'aux derniers consuls[118].

Jusqu'en153 av. J.-C., l'entrée en fonction des consuls ordinaires ne se fait pas le premier janvier[119], et a changé plusieurs fois au cours des siècles précédents, l'année consulaire ne coïncide donc pas avec l'année civile. Les listes chronologiques établies par les chercheurs sont donc entachées d'approximations dues à ces chevauchements[118].

Les premières années de la République sont jugées peu fiables, et la chronologie n'est considérée comme assez sûre qu'à partir de503 av. J.-C.[55]. Le classement des consuls desVe et IVe sièclesav. J.-C. comme plébéiens ou patriciens a été un sujet de controverses, entre les études deMommsen etBeloch, qui rejetaient les mentions de plébéiens comme des interpolations, et les avis plus récents qui préfèrent admettre la présence de plébéiens sur des périodes pour lesquellesTite-Live affirme une domination patricienne sans partage[120].

Ces listes ne récapitulent que les consulséponymes, mais on identifie aussi certains consuls suffects grâce à divers documents épigraphiques, tels que lesFastes d'Ostie[121], lesFasti Potentini[122] ou les diplômes militaires.

Datation

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Les consuls ordinaires donnent leur nom à l'année de leur mandat, dans l'ordre où ils ont été élus ; on les qualifie alors de « consulséponymes ». Par exemple,Suétone écrit que« Auguste naquit sous le consulat deM. Tullius Cicéron et deC. Antonius »[A 32],[40].

À partir de 312, cette méthode commence à être remplacée pour dater les actes juridiques par l'indication de l'année d'indiction, suivant une chronologie administrative[123]. Néanmoins, on continue la diffusion du nom des consuls ordinaires dans toutes les provinces, où ils sont rendus publics pour la désignation de l'année[124].

Exceptionnellement, sous leBas-Empire, il y a eu des années sans consuls (351, 375, 477). L'année sans consul est alors datée par la formule « après le consulat de X et Y ». Par deux fois, les années 531/532 et 536/537 n'eurent pas de consuls.Bélisaire étant seul consul en 535, 536 est l'année après le consulat de Bélisaire (post consulatum Belisarii), et 537 est la deuxième année après le consulat de Bélisaire (II post consulatum Belisarii). Les années qui suivent le dernier consulat de 541 sont numérotées de II à XXV après le consulat de Basile, puis lorsque l'empereur devient consul perpétuel en 567, les années sont comptées à partir de son consulat[124].

Épigraphie

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Antoninien commémorant le3e consulat (« COS III ») de l'empereurPhilippe (248).

Le motconsul dans l'épigraphie latine s'abrège en :COS pour « CO[n]S[ul] », au plurielCOSS pour « CO[n]S[ule]S »[125]. La disparition du « n » s'explique par le fait qu'en latin un « [n] » devant un « [s] » n'était pas prononcé dans la diction courante mais s'amuïssait (enallongeant la voyelle précédente). Ainsi,consul était prononcé[ko:sul], comme en témoignent les graphies anciennes « COSOL », tandis que la graphie classique figure comme un rappel étymologique la consonne nasale dans les textes, même si elle n'est pas prononcée[126].

Notes et références

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Ouvrages antiques

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  1. Tacite,Annales, I, 1 ;Tite-Live,Histoire romaine, I, 60 ;Denys d'Halicarnasse, IV, 74, 5.
  2. Tite-Live,Histoire romaine, III, 55, 12.
  3. Festus,De la signification des noms, II, « CONSULAS ».
  4. Polybe,Histoire générale, XVI, 23, 7.
  5. Tite-Live,Histoire romaine, XL, 44, 10.
  6. Dion Cassius,Histoire romaine, 42, 20, 3-4.
  7. Dion Cassius,Histoire romaine, 43, 46, 2 ; Suétone,Vie de César, 76.
  8. Tite-Live,Histoire romaine, XL, 44, 1.
  9. Salluste,Guerre de Jugurtha, 114.
  10. Dion Cassius,Histoire romaine, XLI, 43.
  11. Tite-Live,Histoire romaine, XXI, 63.
  12. Cicéron,De Lege agraria contra Rullum, 2, 1, 1-3.
  13. Polybe,Histoire générale, VI, 12.
  14. Tite-Live,Histoire romaine, XXII, 45, alternance entre Paul-Émile et Varron avant la bataille de Cannes.
  15. Tite-Live,Histoire romaine, II, 8.
  16. Cicéron,De republica, II, 53-54.
  17. Tite-Live,Histoire romaine, III, 55.
  18. Tite-Live,Histoire romaine, X, 9.
  19. Tite-Live, IV, 53 ; Denys d'Halicarnasse, VIII, 87.
  20. Periochae de Tite-Live, 48 et 55 ; Appien, Ibérique, 49.
  21. Plutarque,Vies parallèles. Vie de Caton le Jeune, 33 ;Vie de César, 15.
  22. Plutarque,Vie de Cicéron, 23
  23. Dion Cassius,Histoire romaine, livre 48, 32, 33, 35 et 43.
  24. Dion Cassius,Histoire romaine, 54, 6, 1-3.
  25. Dion Cassius,Histoire romaine, 54, 10, 1-2.
  26. Dion Cassius,Histoire romaine, 55, 34, 2.
  27. Suétone,Vie de Domitien, 13.
  28. Suétone,Vie de Caligula, 17.
  29. Ammien Marcellin,Histoires, XXII, 7, 2.
  30. Claudius Mamertinus, panégyrique XI, 22 dansPanégyriques latins.
  31. (la)Hydace de Chaves,Fastes,[1].
  32. Suétone,Vie d'Auguste, 5.

Ouvrages modernes

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  1. a etbCébeillac-Gervasoni, Chauvot et Martin 2003,p. 50-51.
  2. a etbLe Glay 1990,p. 61.
  3. Piel et Minéo 2011,p. 93.
  4. (en) Alexander Bergk,« The development of the praetorship in the third century BC », dans Hans Beck, Antonio Duplá, Martin Jehne et Francisco Pina Polo (éd.),Consuls andRes Publica : holding high office in the Roman Republic, Cambridge,CUP,, 376 p.(lire en ligne),p. 61-74.
  5. Inscription référencéeCILVI, 01285.
  6. Theodor Mommsen,Histoire romaine. Depuis l’expulsion des rois jusqu’à la réunion des États italiques, chap. premier.
  7. Heurgon 1993,p. 274.
  8. Cébeillac-Gervasoni, Chauvot et Martin 2003,p. 57-58.
  9. Deniaux 2001,p. 40.
  10. a etbCébeillac-Gervasoni, Chauvot et Martin 2003,p. 59.
  11. a etbChristol et Nony 2003,p. 43-44.
  12. Deniaux 2001,p. 56-57.
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  14. Christol et Nony 2003,p. 47.
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  31. Christol et Nony 2003,p. 111.
  32. Cébeillac-Gervasoni, Chauvot et Martin 2003,p. 184.
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Bibliographie

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Auteurs antiques

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