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Constitution française du 4 octobre 1958

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(Redirigé depuisConstitution du 4 octobre 1958)
Constitution du 4 octobre 1958
Données clés
Description de cette image, également commentée ci-après
La Constitution de laVe République
scellée duGrand sceau de France.
Présentation
TitreConstitution du 4 octobre 1958 instituant laVe République
PaysDrapeau de la FranceFrance
Langue(s) officielle(s)Français
TypeConstitution
BrancheDroit constitutionnel
Adoption et entrée en vigueur
Rédacteur(s)Michel Debré etCharles de Gaulle (inspirateurs), par autorisation de laloi constitutionnelle du 3 juin 1958
Adoption28 septembre 1958, par référendum
Signataire(s)René Coty et les membres dugouvernement de Gaulle
Promulgation
Version en vigueurVersion consolidée par laloi constitutionnelle du 8 mars 2024
ModificationsVoir :Révisions constitutionnelles sous la Cinquième République

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Dossier sur Légifrance.
Sur Wikisource :Version consolidée,version initiale,avec les modifications.

Constitution du 27 octobre 1946 (IVe République)

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LaConstitution française du est laconstitution de laCinquième République, régime actuellement en vigueur enFrance. Norme juridique suprême du pays, elle est, malgrévingt-cinq révisions, l'une des constitutions les plus stables que la France ait connues.

Elle est rédigée en pleineguerre d'Algérie dans le but de mettre un terme à l'instabilité gouvernementale et au risque de coup d'État militaire ; elle est marquée par le retour d'unpouvoir exécutif fort. Deux hommes y ont notamment imprimé leurs idées :Michel Debré, inspiré par lemodèle britannique d'unPremier ministre fort, et legénéral de Gaulle, entendant ériger leprésident de la République en garant des institutions, conformément aux principes énoncés dans ses discoursde Bayeux etd'Épinal en.

La Constitution de accorde un poids institutionnel très important au président de la République. Toutefois, elle ne remet nullement en question le caractèreparlementaire du régime : en effet, à l'instar des constitutions de laIIIe République et de laIVe République, celle de laVe République demeure fondée sur une séparation souple des pouvoirs (l'exécutif peut dissoudre l'Assemblée nationale, qui, elle-même, peut renverser le Gouvernement), par opposition aux régimes présidentiels fondés sur une séparation stricte des pouvoirs (l'exécutif n'a pas le pouvoir de dissoudre le législatif, lequel ne peut renverser l'exécutif). Le rôle politique central du président de la République semble toutefois résulter beaucoup moins du texte initial de la Constitution de que de deux éléments majeurs :

Certains constitutionnalistes, tels que Maurice Duverger, concluent à ce titre au caractère « semi-présidentiel » des institutions de laVe République qui, sur le plan formel, établissent pourtant un régime parlementaire. Ce qualificatif s'avère hasardeux[1], la République française se présentant davantage comme un « système parlementaire à captation présidentielle »[2], puisque le chef de l'État, élu directement par le peuple, peut capter les ressorts du parlementarisme majoritaire à son profil politique.

C'est en fait dans les rapports au sein du pouvoir exécutif que la Constitution de instaure un système politique à géométrie variable, selon que l'on est en période de concordance des majorités présidentielle et législative ou, au contraire, decohabitation. En période de concordance, l'Assemblée nationale, le Premier ministre, le Gouvernement et le président de la République, sont du même bord politique : le président exerce alors une autorité importante qui limite l'exercice des attributions constitutionnelles du Premier ministre. À l'inverse, ce sont paradoxalement les périodes de cohabitation qui se rapprochent le plus de la lettre et de l'esprit originels de la Constitution de : le Premier ministre y joue seul le rôle de chef de majorité (parlementaire), puisqu'il n'existe pas de majorité présidentielle. À cet égard, le président de la RépubliqueFrançois Mitterrand, confronté par deux fois à ce cas de figure (- et-), disait que« la cohabitation c'est la Constitution, rien que la Constitution mais toute la Constitution »[3].

Lepréambule de la Constitution de la Cinquième République française renvoie à deux textes fondamentaux : laDéclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 et lepréambule de la Constitution du 27 octobre 1946 ; laCharte de l'environnement de 2004 leur a été adjointe par la suite. Ces textes, ainsi que les principesjurisprudentiels qu'ils ont permis de dégager (notamment lesprincipes fondamentaux reconnus par les lois de la République issus du préambule de) forment, avec la Constitutionstricto sensu, le « bloc de constitutionnalité » depuis que leConseil constitutionnel a accordé valeur constitutionnelle au préambule de la Constitution en[4].

LeConseil constitutionnel vérifie laconformité des lois à la Constitution lorsqu'il est saisi. Il peut le fairea priori, avant la promulgation des lois, en étant saisi par desparlementaires par exemple, oua posteriori par voie d'exception via laquestion prioritaire de constitutionnalité, introduite par laréforme constitutionnelle de 2008. Cette deuxième procédure peut être enclenchée par tout citoyen lorsqu'il estime que desdroits et libertés garantis par la Constitution sont en jeu. LeConseil d'État vérifie quant à lui la conformité à la Constitution desactes réglementaires duGouvernement (décrets, ordonnances prises sur habilitation du Parlement, arrêtés ministériels).

Contexte historique de son adoption

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Crise de 1958

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Leputsch d'Alger mené par l'armée et lacrise du ont entraîné le retour au pouvoir dugénéral de Gaulle. Celui-ci, en retrait de la vie politique depuis plus de dix ans, annonce se tenir prêt à assumer les pouvoirs de la République le et tient une fameuse conférence de presse quatre jours plus tard aupalais d'Orsay à Paris, dans laquelle il se justifie :« pourquoi voulez-vous qu'à67 ans, je commence une carrière de dictateur ? ». Le, le Président Coty invite le général de Gaulle,« le plus illustre des Français », à revenir aux affaires[5]. Le, celui-ci est investi par le Parlement commeprésident du Conseil : il accepte de reprendre le pouvoir à condition de gouverner parordonnance pour une durée de six mois et de pouvoir modifier laConstitution. Le Parlement accepte ses conditions et adopte laloi constitutionnelle du 3 juin 1958, qui autorise legouvernement de Gaulle à proposer une modification de la Constitution, tout en soumettant cette révision à des conditions de fond et de forme.

Les conditions de fond sont au nombre de cinq : « le suffrage universel est la seule source du pouvoir » ; « le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif doivent être effectivement séparés » ; « le gouvernement doit être responsable devant le Parlement » ; « l'autorité judiciaire doit demeurer indépendante » ; « la Constitution doit permettre d'organiser les rapports de la France avec les peuples qui lui sont associés »[6]. La volonté du Parlement est donc de voir créée une Constitution démocratique, instaurant un régime parlementaire et permettant de régler les problèmes qu'a la France avec ses colonies, surtout en Algérie. La révision devra ainsi être soumise àréférendum. Cette procédure reste discutée et n'est pas exempte de certains reproches, attendu qu'elle permet au gouvernement de Charles de Gaulle de déroger à la procédure de révision contraignante de laConstitution de laIVe République[7].

Élaboration

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À partir du, le général de Gaulle demande àMichel Debré d'élaborer les grandes lignes du projet de constitution en concertation avec les ministres d’État, des personnalités qualifiées en droit constitutionnel etRené Cassin, vice-président du Conseil d’État[8]. Les réunions ont lieu, en général le soir, dans le bureau du général à Matignon.Georges Pompidou, directeur du cabinet, etRoger Belin, secrétaire général du Gouvernement, y assistent également[9]. Sur le plan formel, la première phase de la rédaction a lieu jusqu'au, lorsque l'avant-projet est présenté en conseil des ministres. Elle est assurée par deux comités, sous l'influence du Conseil d’État[10] : le Comité d’experts et le Comité interministériel présidé par de Gaulle ; le premier« est principalement composé de conseillers d’État » et trois conseillers d’État sont présents dans le second, dont Michel Debré[11]. Le intervient la seconde phase de la rédaction : leComité consultatif constitutionnel est créé et reprend les travaux préparatoires[12] avec le gaulliste Michel Debré et d'autres hommes politiques d'autres bords. On distingue trois grandes étapes :

  • la première est l'élaboration d'un avant-projet, qui débute le 12 juin. Deux organes participent à sa préparation : un comité d'experts, présidé par Michel Debré[13], constitué de hauts fonctionnaires (Jérôme Solal-Céligny[Note 1],Jean Mamert[Note 2]…), et un comité interministériel, formé notamment du général de Gaulle et du garde des Sceaux, Michel Debré[Note 3]. Ces deux comités s'appuient sur différentes propositions faites par la gauche comme par la droite depuis 1930 (travaux de Léon Blum et André Tardieu notamment, ainsi qu'une grande partie de la doctrine constitutionnaliste)[17] et fondées sur le renforcement dupouvoir exécutif par rapport aupouvoir législatif. Au début du mois de juillet, De Gaulle charge Debré et trois autres membres du comité d'experts (Raymond Janot, Jean Mamert et Jérôme Solal-Céligny) de s'isoler auchâteau de La Celle pour finaliser en quelques jours seulement la rédaction de l'ensemble de l'avant-projet, ce qui sera chose faite le 14 juillet[18]. Celui qui contribue le plus au premier jet du futur texte constitutionnel, que l'on appelle alors le « cahier rouge »[19], est Solal-Céligny, qui avait déjà été amené, début 1956, à la demande de Guy Mollet, à proposer, dans une note de 16 pages, « un catalogue sommaire des mesures destinées à renforcer l’exécutif»[14] ;
  • la deuxième étape est l'intervention du comité consultatif formé par le Parlement : il propose quelques changements, qui ne modifient pas l'économie générale du texte et dont certains seront retenus[20] ;
  • enfin, dernière étape, l'avant-projet modifié est, dès le, examiné par leConseil d'État. Le 27 août, Michel Debré, garde des Sceaux, prononce un discours devant l'Assemblée générale du Conseil d'État présentant les mérites du nouveau texte[21].

Le texte issu de ces interventions est adopté le par les électeurs français, consultés parréférendum, à une majorité de 82,60 % des voix[22], avec une abstention faible (15,6 %). La Constitution est promulguée parRené Coty le.

Exemplaires originaux

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Il existe plusieurs exemplaires originaux de la Constitution[23]. LesArchives nationales en conservent trois, en réserve dans l'Armoire de fer[24]. Le, un des dix exemplaires originaux a été déchiré, dans une intention symbolique, lors d'une occupation du Conseil constitutionnel par une centaine de chômeurs[25].

Le texte est publié auJournal officiel le.

L'article 16 comprend depuis l'origine une faute de grammaire puisqu'il est ainsi libellé :« Lorsque les institutions de la République, l'indépendance de la Nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacés d'une manière grave et immédiate[26][…] » Le terme « menacés » devrait en fait s'écrire « menacées » car il se rapporte exclusivement à des substantifs féminins. Selon les publications, le mot est soit correctement orthographié[27], soit annoté[28], soit orthographié avec la faute[29]. Un amendement adopté le par l'Assemblée nationale, sur un projet de loi constitutionnelle avorté, proposait de corriger cette erreur[30].

Contenu

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La Constitution de contient essentiellement des articles organisant les institutions françaises. On se référera donc aux articles correspondants pour leurs missions, leurs attributions et les rapports entre elles.

Lesdroits fondamentaux, eux, ne sont reconnus qu'indirectement, par renvoi du préambule à laDéclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, aupréambule de laConstitution de 1946 puis à laCharte de l'environnement de. L'inscription de ces droits dans le droit positif a été permise par la décision du Conseil constitutionnel du, qui reconnait la valeur constitutionnelle du préambule et des textes auxquels il renvoie, créant lebloc de constitutionnalité.

La Constitution, dans sa rédaction actuelle, comporte un préambule et un premier article hors titre, suivis de 16 titres (dont un, le Titre XI, possède un titrebis), réunissant en tout 108 articles[27]. La Constitution se compose comme suit :

Préambule

Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu'aux droits et devoirs définis dans la Charte de l'environnement de 2004.En vertu de ces principes et de celui de la libre détermination des peuples, la République offre aux territoires d'outre-mer qui manifestent la volonté d'y adhérer des institutions nouvelles fondées sur l'idéal commun de liberté, d'égalité et de fraternité et conçues en vue de leur évolution démocratique.

Article premier. La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales.

Titre premier

DELA SOUVERAINETÉ

Titre II

LEPRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Titre III

LEGOUVERNEMENT

Titre IV

LEPARLEMENT

Titre V

DES RAPPORTS ENTRE LEPARLEMENT ET LE GOUVERNEMENT

Article 2Article 3Article 4
Article 5Article 6Article 7Article 8Article 9Article 10Article 11Article 12Article 13Article 14Article 15Article 16Article 17Article 18Article 19
Article 20Article 21Article 22Article 23
Article 24Article 25Article 26Article 27Article 28Article 29Article 30Article 31Article 32Article 33
Article 34Article 34-1Article 35Article 36Article 37Article 37-1Article 38Article 39Article 40Article 41Article 42Article 43Article 44Article 45Article 46Article 47Article 47-1Article 47-2Article 48Article 49Article 50Article 50-1Article 51Article 51-1Article 51-2
TITRE VI

DES TRAITÉS ETACCORDS INTERNATIONAUX

TITRE VII

LECONSEIL CONSTITUTIONNEL

TITRE VIII

DEL'AUTORITÉ JUDICIAIRE

TIITRE IX

LA HAUTECOUR DE JUSTICE

TITRE X

LE CONSEILÉCONOMIQUE ET SOCIAL

Article 52Article 53Article 54Article 55
Article 56Article 57Article 58Article 59Article 60Article 61Article 62Article 63
Article 64Article 65Article 66
Article 67Article 68
Article 69Article 70Article 71
TITRE XI

DESCOLLECTIVITÉS TERRITORIALES

TITRE XII

DELA COMMUNAUTÉ

(Abrogé)

TITRE XIII

DE LA FRANCOPHONIE.ET DES ACCORDS D'ASSOCIATIONS

TITRE XIV

DELA RÉVISION

TITRE XV

(Abrogé)

Article 72Article 73Article 74Article 75Article 76 (Abrogé)
Article 77 (Abrogé)Article 78 (Abrogé)Article 79 (Abrogé)Article 80 (Abrogé)Article 81 (Abrogé)Article 82 (Abrogé)Article 83 (Abrogé)Article 84 (Abrogé)Article 85 (Abrogé)Article 86 (Abrogé)Article 87 (Abrogé)
Article 88
Article 89
Article 90 (Abrogé)Article 91 (Abrogé)Article 92 (Abrogé)
  • Titre III (articles 20 à 23) - Le Gouvernement : sur les fonctions du Gouvernement :
  • Titre V (articles 34 à 51-2) - Des rapports entre le Parlement et le Gouvernement : responsabilité du Gouvernement envers le Parlement et du Parlement envers le Gouvernement :
  • Titre VI (articles 52 à 55) - Des traités et accords internationaux : modalités de négociation et ratification des traités :
    • article 54 : solution en cas de conflit déclaré entre la Constitution française et un traité ;
    • article 55 : supériorité destraités sur les lois.
  • Titre IX (article 67 et 68) - La Haute Cour.
  • Titre X (articles 68-1 à 68-3) - De la responsabilité pénale des membres du Gouvernement.
  • Titre XII (articles 72 à 75-1) - Des collectivités territoriales : statut et compétences des collectivités territoriales :
    • article 73 : départements et régions d'outre-mer (principe d'assimilation législative) ;
    • article 74 : collectivités d'outre-mer et leurs compétences législatives locales.

  • Titre XIII (articles 76 et 77) - Dispositions transitoires relatives à la Nouvelle-Calédonie : législation spéciale sur le statut de laNouvelle-Calédonie :
    • articles76 et77 : statutsui generis de laNouvelle-Calédonie, approuvé par le référendum de 1998 portant sur le maintien du territoire dans la République ou sur son accession future à l'indépendance, et organisation issue de ce référendum d’un second système législatif local de droit civil coutumier et d’une assemblée locale commune et transitoire, avant que sa population ne se prononce sur l'accession à la pleine souveraineté.
  • Titre XIV (articles 87 et 88) - De la francophonie et des accords d'association : coopération entre États francophones :
  • Titre XV (articles 88-1 à 88-7) - De l'Union européenne : sur la valeur juridique dans le droit français des normes de l'Union européenne :
    • articles88-1 à 88-7 : relations entre la France et l'Union européenne. Ces articles ont été introduits à l'occasion de la ratification dutraité de Maastricht en 1992, et modifiés en février 2008 pour letraité de Lisbonne entré en vigueur le ;
    • article88-5 : obligation, remplacée par une simple faculté, d'organiser un référendum d'approbation de toute nouvelle adhésion à l'Union européenne.
  • Titre XVI (article 89) - De la révision : modalités de révision de la Constitution :
    • article 89 : modalités de révision de la Constitution.

Par ailleurs :

  • les articles 78 à 86 ont été abrogés (ils portaient sur les relations et les domaines communs ou partagés de compétence entre la France et les autres États membres dans la Communauté) ;
  • les articles 90 et suivants ont été modifiés en 1993 puis abrogés en 1995 (ils portaient sur des dispositions transitoires permettant la mise en application de la Constitution entre 1958 et 1959 en suspendant ou transférant certaines attributions des anciennes institutions avant la formation des nouvelles, puis l’entrée de la France en 1993 dans laCommunauté européenne).

Le terme de « citoyen » est utilisé à plusieurs reprises dans la Constitution de 1958, tantôt dans un sens large comme équivalent de « national » ou de personne résidant sur le territoire français (art. 1er, 34, 47-2, article 75), tantôt dans un sens strict, comme dans le cas de la citoyenneté calédonienne (article 77) ou de la citoyenneté européenne (article 88-3)[31].

Révision

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Procédure

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Article détaillé :Article 89 de la Constitution de 1958.

La révision de la Constitution se fait selon l'article 89 et s'effectue en quatre phases spécifiques :

  • initiative : la révision constitutionnelle peut être proposée soit par le président de la République sur proposition du Premier ministre, soit par le président de l'Assemblée nationale, soit par le président du Sénat soit par 60 membres d'une des deux assemblées. Le président de la République doit donc avoir l'accord du Premier ministre pour lancer la procédure ;
  • discussion et adoption : la révision doit être examinée puis adoptée en termes identiques par les deux assemblées parlementaires ;
  • ratification : soit par référendum (de plein droit), soit par leCongrès du Parlement (réunion des deux assemblées) à la majorité des trois cinquièmes. La ratification par le Congrès ne peut être réalisée que si l'initiative de la révision émane du pouvoir exécutif ;
  • promulgation par le Président de la République dans les quinze jours au plus tard qui suivent son adoption.

Deux révisions ont également été entreprises sur le fondement de l'article 11 : celle du relative à l'élection du président de la République au suffrage universel direct (adoptée) et celle du sur la régionalisation et la réorganisation du Sénat (rejetée par référendum). L'utilisation de la procédure de référendum prévue par l'article 11, permettant de se passer de l'accord des deux assemblées, a suscité unepolémique juridique et politique[32]. Cette procédure est parfois envisagée pour des évolutions constitutionnelles[33]. Certains candidats à l'élection présidentielle[34], s'appuyant notamment sur les précédents de 1962 et 1969 (interprétation confirmée plus tard par François Mitterrand[35]) ainsi que l'argument de la souveraineté du peuple et les équivoques de l'article 11 lui-même[36], ont émis le souhait d'y recourir.

Néanmoins l'usage de cette procédure pour réviser la Constitution pourrait aujourd'hui être empêchée par le Conseil constitutionnel[37], par son contrôle des actes préparatoires au référendum[38].

Jusqu'à la révision constitutionnelle du, certaines dispositions du titre XIII (qui portait le numéro XII jusqu'en 1993) relatives à laCommunauté pouvaient être modifiées par une procédure spécifique prévue à l'ancienarticle 85, procédure qui a été utilisée une seule fois, pour la révision constitutionnelle du.

Liste des révisions

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Article détaillé :Révisions constitutionnelles sous la Cinquième République.
  1. 1960 : Loi constitutionnelleno 60-525 du tendant à compléter les dispositions du titre XII de la Constitution : dispositions modifiées : articles85 et86 ;
  2. 1962 : Loi constitutionnelleno 62-1292 du relative à l'élection duprésident de la République ausuffrage universel : dispositions modifiées : articles6 et7 ;
  3. 1963 : Loi constitutionnelleno 63-1327 du : dispositions modifiées : article28 ;
  4. 1974 : Loi constitutionnelleno 74-904 du portant révision de l'article 61 de la Constitution : dispositions modifiées : article61 ;
  5. 1976 : Loi constitutionnelleno 76-527 du modifiant l'article 7 de la Constitution : dispositions modifiées : article7 ;
  6. 1992 : Loi constitutionnelleno 92-554 du ajoutant à la Constitution un titre : « Des communautés européennes et de l'Union européenne » : Titres renumérotés : XIV et XV ; dispositions modifiées : articles2,54 et74 ; dispositions ajoutées : titre XIV, articles88-1,88-2,88-3 et88-4 ;
  7. 1993 : Loi constitutionnelleno 93-952 du portant révision de la Constitution du et modifiant ses titres VIII, IX, X et XVI : Titres renumérotés : X, XI, XII, XIII, XIV, XV et XVI ; dispositions modifiées : articles65 et68 ; dispositions ajoutées : titre X, articles68-1,68-2 et93 ;
  8. 1993 : Loi constitutionnelleno 93-1256 du relative aux accords internationaux en matière de droit d'asile : dispositions ajoutées : article53-1 ;
  9. 1995 : Loi constitutionnelleno 95-880 du portant extension du champ d'application du référendum, instituant une session parlementaire unique, modifiant le régime de l'inviolabilité parlementaire et abrogeant les dispositions relatives à la Communauté et les dispositions transitoires : dispositions modifiées : articles1,2,5,11,12,26,28,48,49,51,70 et88 ; dispositions ajoutées : article68-3 ; dispositions abrogées : titres XIII et XVII, articles76,77,78,79,80,81,82,83,84,85,86,87,90,91,92 et93 ;
  10. 1996 : Loi constitutionnelleno 96-138 du : dispositions modifiées : articles34 et39 ; dispositions ajoutées : articles47-1 ;
  11. 1998 : Loi constitutionnelleno 98-610 du relative à la Nouvelle-Calédonie : dispositions ajoutées :titre XIII, articles76 et77 ;
  12. 1999 : Loi constitutionnelleno 99-49 du modifiant les articles88-2 et 88-4 de la Constitution : dispositions modifiées : articles88-2 et88-4 ;
  13. 1999 : Loi constitutionnelleno 99-568 du insérant, au titre VI de la Constitution, un article53-2 et relative à la Cour pénale internationale : dispositions ajoutées : article53-2 ;
  14. 1999 : Loi constitutionnelleno 99-569 du relative à l'égalité entre les femmes et les hommes : dispositions modifiées : articles3 et4 ;
  15. 2000 : Loi constitutionnelleno 2000-964 du relative à la durée du mandat du Président de la République : dispositions modifiées : article6 ;
  16. 2003 : Loi constitutionnelleno 2003-267 du relative au mandat d'arrêt européen : dispositions modifiées : article88-2 ;
  17. 2003 : Loi constitutionnelleno 2003-276 du relative à l'organisation décentralisée de la République : dispositions modifiées : articles1,7,13,34,39,60,72,73 et74, ; dispositions ajoutées : articles37-1,72-1,72-2,72-3,72-4 et74-1 ;
  18. 2005 : Loi constitutionnelleno 2005-204 du1er mars 2005 modifiant le titre XV de la Constitution : dispositions modifiées : intitulé du Titre XV, articles60,88-1,88-2,88-3 et88-4 ; dispositions ajoutées : article88-5,88-6 et88-7 ;
  19. 2005 : Loi constitutionnelleno 2005-205 du1er mars 2005 relative à la Charte de l'environnement : dispositions modifiées : Préambule, article34, dispositions ajoutées :Charte de l'environnement ;
  20. 2007 : Loi constitutionnelleno 2007-237 du complétant l'article 77 de la Constitution : dispositions modifiées : article77 ;
  21. 2007 : Loi constitutionnelleno 2007-238 du portant modification du titre IX de la Constitution : dispositions modifiées : intitulé du Titre XI, articles67 et68 ;
  22. 2007 : Loi constitutionnelleno 2007-239 du relative à l'interdiction de la peine de mort : dispositions ajoutées : article66-1 ;
  23. 2008 : Loi constitutionnelleno 2008-103 du modifiant le titre XV de la Constitution : dispositions modifiées : intitulé du Titre XI, articles88-1,88-2 et88-5 ; dispositions modifiées : articles88-6 et88-7 ;
  24. 2008 :Loi constitutionnelleno 2008-724 du 23 juillet 2008 de modernisation des institutions de laVe République : dispositions modifiées : intitulés des Titres XI et XIV, articles1,3,4,6,11,13,16,17,18,24,25,34,35,38,39,41,42,43,44,45,46,47,47-1,48,49,56,61,62,65,69,70,71,72-3,73,74-1,88-4,88-5,88-6 et89 ; dispositions ajoutées : Titre XI bis, articles34-1,47-2,50-1,51-1,51-2,61-1,71-1,75-1 et 87.
  25. 2024 : Loi constitutionnelleno 2024-200 du relative à la liberté de recourir à l'interruption volontaire de grossesse ; dispositions ajoutées : article34.

Cérémonie de scellement

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Lacérémonie de scellement est un évènement solennel ayant au cours duquel est apposé le sceau de laRépublique française sur un texte législatif ou constitutionnel considéré comme particulièrement important. De nos jours, seule la promulgation (et la publication auJournal officiel) entraîne l’entrée en vigueur des textes. Le scellement n’est donc pas nécessaire pour donner aux textes leur validité, il a uniquement une forte portée symbolique[39],[40]. Voici quelques scellements :

  • la loi constitutionnelle n° 98-610 du 20 juillet 1998 relative à la Nouvelle-Calédonie a été scellée le 21 septembre 1998. Elle arbore un sceau de cire jaune sur lacs tricolores ;
  • la loi constitutionnelle n° 99-569 du 8 juillet 1999 relative à l’égalité entre les femmes et les hommes a été scellée le 8 mars 2002. Elle arbore un sceau de cire verte sur lacs tricolores.
  • la loi constitutionnelle n° 2003-276 du 28 mars 2003 relative à l’organisation décentralisée de la République a été scellée le 27 octobre 2004. Elle arbore un sceau de cire verte sur lacs tricolores.
  • la loi constitutionnelle n° 2007-239 du 23 février 2007 relative à l'interdiction de la peine de mort a été scellée le 28 mars 2007. Elle arbore un sceau de cire verte sur lacs tricolores.
  • la loi constitutionnelle n°2008-724 du 23 juillet 2008 de modernisation des institutions de la Ve République a été scellée le 1ᵉʳ octobre 2008. Elle arbore un sceau de cire verte sur lacs tricolores.
  • la loi constitutionnelle n° 2024-200 du 8 mars 2024 relative à la liberté de recourir à l'interruption volontaire de grossesse a été scellée le 8 mars 2024. Elle arbore un sceau de cire verte sur lacs tricolores[41].

Chronologie des constitutions françaises

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Notes et références

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Notes

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  1. Maître des requêtes auConseil d'État, et membre du cabinet de Michel Debré[14]
  2. Auditeur au conseil d'État de1re classe, appelé par Michel Debré pour diriger le groupe de travail[15].
  3. Outre les deux premiers nommés, le Comité interministériel comprend : les quatre ministres d'ÉtatGuy Mollet,Pierre Pflimlin,Louis Jacquinot,Félix Houphouët-Boigny ; le vice-président du Conseil d'État,René Cassin ; le secrétaire général du gouvernement,Roger Belin, et deux conseillers du Président du Conseil,Georges Pompidou etRaymond Janot[16]

Références

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  1. BernardDolez, « Le corniaud et le chien de race. Le fabuleux destin de la notion de « régime semi-présidentiel » »,Pouvoirs,vol. 184,no 1,‎,p. 19–35(ISSN 0152-0768,DOI 10.3917/pouv.184.0019,lire en ligne, consulté le).
  2. ArmelLe Divellec, « Le prince inapprivoisé. de l’indétermination structurelle de la présidence de la ve république (simultanément une esquisse sur l’étude des rapports entre droit de la constitution et système de gouvernement) »,Droits,vol. 44,no 2,‎,p. 101–138(ISSN 0766-3838,DOI 10.3917/droit.044.0101,lire en ligne, consulté le).
  3. Droit constitutionnel de laVe République 2014-2015, Gilles Toulemonde, université de Lille 2.
  4. « Décision n° 71-44 DC du 16 juillet 1971 », surConseil constitutionnel(consulté le).
  5. Jean-MarieDenquin,1958 : la genèse de laVe République,Presses universitaires de France,(ISBN 978-2-13-041927-3,DOI 10.3917/puf.denqu.1988.01,lire en ligne).
  6. Parlement de la4e République Française,Loi constitutionnelle du 3 juin 1958, France,.
  7. Frédéric Rouvillois,Les origines de la Ve République, Paris, CNRS éditions,, 217 p..
  8. Séverine Leroyer,L'apport du conseil d'État au droit constitutionnel de la Ve République(ISBN 978-2-247-10546-5,lire en ligne).
  9. DidierMaus,« De Gaulle et l’écriture de la Constitution », dansCharles de Gaulle : Archives et histoire, Publications des Archives nationales,coll. « Actes »,(ISBN 978-2-8218-6810-6,lire en ligne).
  10. FrançoisLuchaire, « Le Conseil d'État et la crise du printemps 1958 »,La Revue administrative,vol. 51,‎,p. 53–56(ISSN 0035-0672,lire en ligne, consulté le).
  11. AntoineFaye,Les bases administratives du droit constitutionnel français : Recherche sur la culture administrative du droit constitutionnel français, Institut universitaire Varenne,, 596 p.(ISBN 978-2-37032-139-8,lire en ligne),p. 132-133.
  12. Interview de Yves Guéna le 17 février 2008,Les enfants d'Europe1, Europe1.
  13. « L’élaboration de la Constitution de 1958 : entretien avec Michel Debré », sureducation.francetv.fr(consulté le).
  14. a etbBéatrice Gurrey, « Jérôme Solal-Céligny, l’inconnu de la rédaction de la Constitution de 1958 »,Le Monde,‎(lire en ligne).
  15. « M. MAMERT EST PROPOSÉ comme secrétaire général du Conseil économique et social »,Le Monde,‎(lire en ligne)
  16. Georgette Elgey,Histoire de laIVe République Tome II de 1956 à janvier 1959 - Robert Laffont rééd. 2018p. 627
  17. NicholasWahl, « Aux origines de la nouvelle Constitution »,Revue française de science politique,vol. 9,no 1,‎,p. 30–66(DOI 10.3406/rfsp.1959.402983,lire en ligne, consulté le)
  18. « « Élaborer la constitution de la Ve République », par Frédéric Fogacci - Fondation Charles de Gaulle »,(consulté le)
  19. C.-J.Gignoux, « Le Cahier Rouge »,Revue des Deux Mondes (1829-1971),‎,p. 751–757(ISSN 0035-1962,lire en ligne, consulté le)
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  21. MichelDebré, « La nouvelle Constitution »,Revue française de science politique,vol. 9,no 1,‎,p. 7–29(DOI 10.3406/rfsp.1959.402982,lire en ligne, consulté le)
  22. « Quels ont été les temps forts de l’élaboration de la Constitution ? », surVie-publique.fr(consulté le).
  23. Voir « La Constitution a cinquante ans (dossier sur le site de l'Assemblée nationale).
  24. Les exemplaires sont côtés AE/I/30/1/1, AE/I/30/1/2 et AE/I/29/19 (cette dernière fut versée en 1996 par leministère de la justice, elle était conservée à l'hôtel de Bourvallais). Elles sont également référencées sur la base de données Archim.
  25. VoirLa constitution déchirée, par Stéphane Beaumont,(ISBN 2849181080) (Aperçu sur Google Books d'une section consacrée à ce fait divers par le même auteur dans un autre ouvrage,Un président pour uneVIe République ?).
  26. Source :texte de la Constitution publié au Journal officiel (site du Sénat).
  27. a etb« Texte intégral de la Constitution du 4 octobre 1958 en vigueur », surConseil constitutionnel(consulté le)
  28. Article 16 de la Constitution dans sa rédaction de 2008 sur le site Légifrance.
  29. Constitution de la Ve République, Sénat,, 48 p.(ISBN 978-2-11-141421-1),p. 10.
  30. « Assemblée nationale, compte rendu intégral, deuxième séance du lundi 16 juillet 2018 », surwww.assemblee-nationale.fr,.
  31. Marthe Fatin-Rouge Stéfanini, « La nationalité sans la citoyenneté : la question des nationaux non-votants » inNationalité et citoyenneté, À la croisée des droits, Bruylant, 2012, pp. 291-306.Lire en ligne.
  32. JohannaNoël, « Pour une analyse épistémologique de la querelle autour de l’article 11 : de la dénonciation à la réhabilitation d’une violation de la Constitution »,Revue française de droit constitutionnel,vol. 106,no 2,‎,p. 391–410(ISSN 1151-2385,DOI 10.3917/rfdc.106.0391,lire en ligne, consulté le)
  33. Voir par exemple laproposition de la Convention pour la Sixième République.
  34. « Révision de la Constitution : « Je passerai par l’article 11 », confirme Marine Le Pen - Vidéo Dailymotion », surDailymotion,(consulté le)
  35. antonin-ad, « Journal - Sur les institutions - DUHAMEL Olivier, MITTERRAND François », surPouvoirs, revue française d'études constitutionnelles et politiques,(consulté le),p. 138
  36. MathieuCarpentier, « Comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à (presque) aimer le recours à l’article 11 pour réviser la Constitution. [Par Mathieu Carpentier] », surJP blog,(consulté le)
  37. Par Jannick Alimi Le 25 janvier 2022à 17h56, « La leçon de droit de Laurent Fabius aux candidats pour 2022 : «N’est pas le général De Gaulle qui veut !» », surleparisien.fr,(consulté le)
  38. « Décision n° 2000-21 REF du 25 juillet 2000 | Conseil constitutionnel », surwww.conseil-constitutionnel.fr(consulté le)
  39. « IVG dans la Constitution : en quoi consiste la cérémonie du scellement ? », surLe Point,(consulté le)
  40. « La cérémonie de scellement : histoire et symbolique | Ministère de la justice », surwww.justice.gouv.fr,(consulté le)
  41. « IVG dans la Constitution : en quoi consiste la cérémonie du scellement ? », surLe Point,(consulté le)

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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