Voici les caractéristiques de la consonne roulée bilabiale voisée.
Son mode d'articulation estroulée, ce qui signifie qu’elle est produite par la vibration de l'organe d'articulation.
Son point d’articulation estbilabial, ce qui signifie qu'elle est articulée avec les deux lèvres.
Sa phonation estvoisée, ce qui signifie que les cordes vocales vibrent lors de l’articulation.
C'est uneconsonne orale, ce qui signifie que l'air ne s’échappe que par la bouche.
C'est uneconsonne centrale, ce qui signifie qu’elle est produite en laissant l'air passer au-dessus du milieu de la langue, plutôt que par les côtés.
Son mécanisme de courant d'air estégressif pulmonaire, ce qui signifie qu'elle est articulée en poussant l'air par les poumons et à travers le chenal vocatoire, plutôt que par la glotte ou la bouche.
Dans l’alphabet phonétique international, cette consonne est représentée avec unepetite capitale b ‹ ʙ › et sa consonne équivalente sourde, la consonne roulée bilabiale sourde, avec unerond souscrit ‹ ʙ̥ ›.
Certains auteurs utilisant l’alphabet phonétique international ont aussi utilisé lerhô ‹ ρ ›, par R.-M. S. Heffner dansGeneral phonetics en 1950[1],[b̃][2] ou[bbb][3].
Le français ne possède pas le[ʙ]. Il peut ressembler, à un locuteur francophone, à un grelottement, parfois transcritbrrrrr (qu'on utilise en français sous forme d'interjection avec seulement un mouvement des lèvres).
Enmangbetu la consonne roulée bilabiale voisée /ʙ/ est différenciée de la sourde /ʙ̥/.
Plusieurs langues deMalekula (Vanuatu) ont[ᵐʙ], une consonne roulée bilabialeprénasalisée, par exemple dans le mot[ᵐʙue] (« cochon ») enunua. On trouve également cette consonne enuripiv, en ninde (oulabo), en na’ahai (oumalfaxal) et en avava (oukatbol)[4]. Ennahavaq, c’est unallophone de/ᵐbʷ/ et/ᵐbʲ/ devant /u/[5].
L’amuzgo a[ᵐʙ], une consonne roulée bilabiale prénasaliée uniquement dans le mot ‹xambuuꞌ›[ ʃɑ¹ᵐʙ¹], et lezapotèque de l’Isthme a[ʙ], une consonne roulée bilabiale, uniquement dans le mot ‹berenbŕ›[berenʙ], tous deux signifiant « fourmi-lion »[6].
Les parties grisées indiquent une articulation jugée impossible. Les cases blanches vides indiquent des articulations théoriques possibles mais non encore attestées. Les cases marquées d’un astérisque (*) indiquent des sons attestés non encore représentés officiellement dans l’API. Lorsque deux symboles apparaissent dans une case, celui de gauche représente uneconsonne sourde, celui de droite uneconsonne voisée (ne s’applique pas aux clics, présentés au centre des cases en bas du tableau). Les cases séparées par des pointillés emploient normalement les mêmes symboles API de base, et ne diffèrent éventuellement que par les diacritiques appliqués pour déplacer leur articulation, par exemple la nasalen represente une dentale ou une alvéolaire. Lesaffriquéest͡s,d͡z,t͡ʃ,d͡ʒ,t͡ɕ,d͡ʑ sont parfois notées à l’aide desligaturesʦ,ʣ,ʧ,ʤ,ʨ,ʥ ne faisant plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par les deux articulations, liées avec uneligature tirant – suscrite ou souscrite). Lesocclusivesinjectivessourdes, sont parfois notées à l’aide des symbolesƥ,ƭ,ƈ,ƙ,ʠ (formés sur la base de la consonne pulmonique correspondante avec une crosse ajoutée), qui ne font plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par le symbole de la consonne voisée avec l'anneau diacritique de dévoisement).