Laconsonne affriquée palato-alvéolaire sourde est un son consonantique très fréquent dans de nombreuses langues parlées. Son symbole dans l'alphabet phonétique international est[t͡ʃ] (anciennement[ʧ], ligature représentant un[t] et un[ ʃ ] liés en un seul caractère).
Selon les langues, sa phonation sourde, initialement occlusive, peut être relâchée de façon simplement égressive[t͡ʃ],aspirée[t͡ʃʰ],éjective[t͡ʃʼ], etc.
Voici les caractéristiques de la consonne affriquée palato-alvéolaire sourde :
Son mode d'articulation estaffriqué, ce qui signifie qu’elle est produite en empêchant d'abord l'air de passer, puis le relâchant à travers une voie étroite, causant de la turbulence.
Son point d'articulation estpalato-alvéolaire, ce qui signifie qu'elle est articulée au niveau de la jonction entre lesalvéoles de lamâchoire supérieure et lepalais dur, avec une langue convexe et renflée en forme de dôme.
Sa phonation estsourde, ce qui signifie qu'elle est produite sans la vibration des cordes vocales aussi bien lors de l'occlusion initiale que lors du relâchement final.
C'est uneconsonne orale, ce qui signifie que l'air ne s’échappe que par la bouche.
C'est uneconsonne centrale, ce qui signifie qu’elle est produite en laissant l'air passer au-dessus du milieu de la langue, plutôt que par les côtés.
Son mécanisme de courant d'air estégressif pulmonaire, ce qui signifie qu'elle est articulée en poussant l'air par les poumons et à travers le chenal vocatoire, plutôt que par la glotte ou la bouche.
Son symbole complet dans l'alphabet phonétique international estt͡ʃ, représentant unt minuscule dans l'alphabet latin, suivi d'unʃ (« ech ») minuscule, reliés par untirant. Le tirant est souvent omis quand cela ne crée pas d'ambiguïté.
Une alternative non officielle est de mettre l’ech en exposant, pour indiquer le relâchement fricatif de l'affriquée[1],[2]. Enfin, l'API comportait anciennement uneligature spéciale pour cette affriquée, mais elle n'est plus officielle ; elle reste cependant disponible comme caractèreUnicode.
L'anglais transcrit ce son de deux manières:ch à l'initiale de syllabe ou de mot (ex.cheer,chat) ou en fin de syllabe après consonne (ex.ranch,March); mais généralementtch en fin de syllabe après voyelle (ex.catch,switch).
L'espagnol le transcrit de deux manières :ch dans les mots de racine espagnole ettch dans les mots d’emprunt.
L'ouzbek, lenahuatl et de très nombreuses langues l'écriventch.
L'italien, lecorse et leroumain possèdent le[t͡ʃ] (unc suivi dee oui). Devant les autres voyelles, l'italien l'écritci. Enpandunia, il s’écrit systématiquementc.
Enportugais brésilien, la lettret devant le [i] (écriti oue atone) peut être prononcée [t͡ʃ]. C'est donc unallophone de /t/. Un changement identique s'opère entre le /d/ et le [d͡ʒ].
Lecatalan l'écrittx (en toutes positions) ouig (en fin de mot et après une voyelle). Ainsimaig (le mois de mai) etmatx (match) sont homophones.
Toutes les langues slaves le possèdent : celles écrites avec l’alphabet latin le notentč (cz en polonais) et celles écrites avec l’alphabetcyrilliqueч (enrusse, cette consonne est généralement réaliséemouillée :t͡ɕ).
Enarménien, ce son est rendu par laminusculeչ (majuscule :Չ), à distinguer deճ (majuscule :Ճ), qui est une consonne "moyenne", entre [t͡ʃ] et [d͡ʒ] (Ջ /ջ).
Les parties grisées indiquent une articulation jugée impossible. Les cases blanches vides indiquent des articulations théoriques possibles mais non encore attestées. Les cases marquées d’un astérisque (*) indiquent des sons attestés non encore représentés officiellement dans l’API. Lorsque deux symboles apparaissent dans une case, celui de gauche représente uneconsonne sourde, celui de droite uneconsonne voisée (ne s’applique pas aux clics, présentés au centre des cases en bas du tableau). Les cases séparées par des pointillés emploient normalement les mêmes symboles API de base, et ne diffèrent éventuellement que par les diacritiques appliqués pour déplacer leur articulation, par exemple la nasalen represente une dentale ou une alvéolaire. Lesaffriquéest͡s,d͡z,t͡ʃ,d͡ʒ,t͡ɕ,d͡ʑ sont parfois notées à l’aide desligaturesʦ,ʣ,ʧ,ʤ,ʨ,ʥ ne faisant plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par les deux articulations, liées avec uneligature tirant – suscrite ou souscrite). Lesocclusivesinjectivessourdes, sont parfois notées à l’aide des symbolesƥ,ƭ,ƈ,ƙ,ʠ (formés sur la base de la consonne pulmonique correspondante avec une crosse ajoutée), qui ne font plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par le symbole de la consonne voisée avec l'anneau diacritique de dévoisement).