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Congrégation de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur

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Pour les articles homonymes, voirCongrégation du Bon Pasteur.

Congrégation de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur
Image illustrative de l’article Congrégation de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur
Institut religieux
InstitutCongrégation religieuse catholique
TypeContemplative etapostolique
ButRéhabilitation des prostituées et aide aux femmes en difficultés, conversion des filles et femmes tombées dans l’impureté, assistance aux nécessiteux
Structure et histoire
Fondation1835
Angers,France
FondateurSainte Marie-Euphrasie Pelletier
AbréviationR.B.P.
Autres nomsSœurs du Bon Pasteur
Patronsaint Jean Eudes,sainte Marie-Euphrasie Pelletier et labienheureuse Marie du Divin Cœur
Agrégé àOrdre de Notre-Dame de Charité
Site webolcgs.org
Liste des ordres religieux

Lacongrégation de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur (en latin :Congregationis Sororum a Bono Pastore), dite desSœurs duBon Pasteur d'Angers, également appelée lesSœurs de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur, est unecongrégation religieuse catholique fondée en 1835[a] parMarie-Euphrasie Pelletier (canonisée par l'Église catholique en 1940), pour venir en aide aux femmes[2] et aux enfants en difficulté.

De 1893 auXXIe siècle, la congrégation suscite des controverses régulières, relatives aux mauvais traitements subis par de jeunes femmes.

Historique

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Sainte Marie-Euphrasie Pelletier est la fondatrice de la congrégation des Sœurs de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur (àAngers,France).

Marie-Euphrasie Pelletier est alors mère supérieure de la Maison d'Angers de l'Ordre de Notre-Dame de Charité, dite« du Refuge ». La nouvelle congrégation, dont le nom est choisi en souvenir de l'ancienne Maison de refuge du Bon Pasteur d'Angers, disparue à la Révolution, a l'originalité de se libérer rapidement de la tutelle administrative et spirituelle de l'évêque local et de se placer sous l'autorité pontificale. Elle fonde ses premières maisons dans la France manufacturière à l'aube de larévolution industrielle et forme des jeunes filles de la classe ouvrière pour leur donner un métier. Une branche de femmes repenties (anciennes prostituées ou femmes de mauvaise vie), appelées« Madeleines », vivent en clôture et prient pour la communauté. Dès 1835, Rome demande une vocation d'universalité à cette congrégation. L'encadrement des religieuses du Bon Pasteur est confié très tôt à des religieuses issues de familles de la bourgeoisie libérale ou de l'aristocratie européenne préoccupée ducatholicisme social, comme enAllemagne par exemple, avecBienheureuse Marie du Divin Cœur, née comtesseDroste zu Vischering[3]. Parmi les cinquante novices de 1835, on remarque des jeunes femmes belges, irlandaises, allemandes et juives (les filles converties de l'ancien rabbin Drach, devenu bibliothécaire à laPropaganda Fide). À partir de 1840, la plupart des supérieures hors d'Europe sont issues de familles catholiques de la noblesse allemande hostiles à la montée en puissance de laPrusse protestante. Issues de grandes familles, elles sont parfaitementfrancophones[4].

Labienheureuse Marie du Divin Cœur Droste zu Vischering (1863-1899) était une religieuse des Sœurs de la congrégation du Bon Pasteur qui a demandé, au nom du Christ lui-même, au papeLéon XIII qu'il consacre le monde entier au Sacré-Cœur de Jésus.
Des religieuses irlandaises du Bon Pasteur internées àRangoon (Birmanie) durant laSeconde Guerre mondiale.

Lorsqu'elle meurt en 1868, Mère Euphrasie Pelletier laisse 2 067 religieuses professes,384 novices,309tourières (religieuses converses allant à l'extérieur),972« Madeleines », 6 372 jeunes filles ou femmes pénitentes accueillies en refuge, 8 483 enfants (en majorité des fillettes) instruits par les religieuses.

La croissance est rapide parallèlement à l'expansion de larévolution industrielle. Les religieuses suivent également la progression de l'Empire britannique et s'y installent en croissant régulièrement.

Une Sœur du Bon Pasteur avec l'habit religieux d'origine de la congrégation.

En 1905, le Bon Pasteur regroupe en France37 maisons, comptant 1 700 religieuses,700 « Madeleines », 2 700 jeunes filles « pénitentes », 2 600 jeunes filles « préservées »[5].

Les religieuses de cettecongrégationcatholique sont aujourd'hui présentes dans soixante-dix pays et seraient au nombre de quatre mille.

La maison-mère est àAngers, et la maison généralice àRome, depuis 1966.

Fusion

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  • 2014 :Ordre de Notre-Dame de Charité fondé par saintJean Eudes. En 1972, cet institut avait absorbé les filles du Cœur Miséricordieux de Marie.
    • 1972 : Filles du Cœur Miséricordieux de Marie, dites Dames de saint Raphaël fondées le àAntony par Blanche Frichot (1850-1924) avec l'aide d'Amédée Ferrand de Missol (1805-1883) et du Père eudiste Joseph Dauphin (1841-1912) pour accueillir les mères célibataires abandonnées. Elles s'unissent aux sœurs de Notre Dame de Charité en 1972, mais les sœurs de Colombie préfèrent rester uninstitut religieux de droit diocésain[6].

Supérieures générales

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  • 1835-1868 :Marie de Sainte-Euphrasie Pelletier ;
  • 1868-1892 : Marie de Saint-Pierre de Coudenhove ;
  • 1892-1905 : Marie-Marine Verger ;
  • 1905-1928 : Marie-Domitille Larose ;
  • 1928-1940 : Marie de Saint-Jean-de-la-Croix Balzer ;
  • 1940-1960 : Marie de Sainte-Ursule Jung ;
  • 1960-1973 : Marie de Saint-Thomas-d'Aquin Lee ;
  • 1973-1985 : Marie-Bernadette Fox ;
  • 1985-1991 : Gema Cadena ;
  • 1991-2004 : Liliane Tauvette ;
  • 2004-2016 : Bridget Lawlor ;
  • 2016-2021 : Ellen Kelly ;
  • 2021-(en cours) : Joan Marie Lopez.

Abus sexuels et violences

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Articles connexes :couvent de la Madeleine etThe Magdalene Sisters.

EnFrance, sous laTroisième République, et jusque dans lesannées 1970, la congrégation se voit attribuer par l'État et notamment leministère de la Justice, la mission de rééduquer les « filles de justice »[7], jeunes mineures qui, pour diverses raisons, sont passées devant un juge et sont alors considérées comme « filles difficiles », susceptibles de sombrer dans ladélinquance ou laprostitution[8].

En 1893 commence « l'affaire du Bon Pasteur de Nancy ». Une pupille de18 ans du nom de Maria Lecoanet, dépose plainte :« elle accuse le Bon Pasteur de l'avoir exploitée au travail et considère que ce sont les trop nombreuses heures passées dans les ateliers du Bon Pasteur qui ont causé la perte de sa vue ». Cette plainte est relayée par l'archevêque de Nancy,Charles-François Turinaz, qui n'hésite pas à critiquer vivement les méthodes des sœurs. C'est dans ce contexte que les journalistes[9] enquêtent et mettent à laUne de leurs journaux les différents échanges épistolaires, les débats à la chambre des députés et les comptes-rendus d'audience relatifs à l'affaire[10]. Finalement, le Bon Pasteur de Nancy ferme ses portes, sur décision de justice, le après plusieurs années de scandale[réf. nécessaire].

Dans le contexte de l'affaire du Bon Pasteur de Nancy, Benjamin Guinaudeau (1858-1939) publieLes crimes des couvents, l'exploitation des orphelins, ouvrage dans lequel il fait état des mauvais traitements et sévices infligés aux jeunes pensionnaires du Bon Pasteur[11]. Sont notamment mis en cause, outre l'établissement de Nancy, ceux d'Angers, du Mans, de Limoges, Annonay, Dole, Loos et Reims.D'autres congrégations du même type sont également mises en cause[réf. nécessaire]. Certaines jeunes filles sont envoyées comme employées dans des familles aisées. En cas deviols par les patrons, elles sont considérées alors comme « aguicheuses et vicieuses »[12].

Les controverses resurgissent à partir des années 2000. Selon les témoignages de pensionnaires desannées 1950 et1960[13], de nombreux abus ont été commis au Bon Pasteur : discipline carcérale, agressions physiques[14], négation du féminin, emprise psychologique sous couvert d'éducation religieuse, isolement[15].

Les filmsThe Magdalene Sisters etLes Diablesses, tournés en 2002 et 2007 et basés sur des faits réels, montrent cet état de choses[évasif][réf. nécessaire].

Un forum de discussion[16] est ouvert en 2009 où peuvent témoigner les anciennes pensionnaires du Bon Pasteur[source secondaire nécessaire]. Une association d'entraide des anciennes pensionnaires est également fondée en par Marie-Christine Vennat et Éveline Le Bris[17]. Leurs membres réclament des excuses publiques de la part de la congrégation et du gouvernement français ainsi que des dédommagements[17] qui comprennent la gratuité des soins médicaux et la récupération des points retraite pour le travail effectué gratuitement[18],[19].

En, la chaîne de télévisionFrance 3 publie une enquête[20], de même en, le magazineLe Point[21] qui produit également un documentaire[22].

En, sort le documentaireMauvaises filles d'Émérance Dubas, dans lequel témoignent quatre anciennes pensionnaires du Bon Pasteur[8]. À la suite de sa sortie en salle[23], la congrégation annonce le la mise en place d'une commission indépendante pour « faire la lumière sur des défaillances » révélées par d'anciennes pensionnaires de maisons d'éducation tenues par des religieuses[24].

Éveline Le Bris témoigne le devant unecommission d'enquête parlementaire constituée à la suite de l'affaire des abus sexuels et violences dans l'institution Notre-Dame de Bétharram. Elle affirme notamment qu'une pensionnaire aurait été mangée par les chiens des religieuses àNancy[25] et relate, avec d'autres membres de son association, de nombreux autres sévices[26].

Notes et références

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Note

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  1. La réforme de là congrégation de Notre-Dame de Charité proposée par Euphrasie Pelletier dont est issue la nouvelle congrégation Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur est approuvée par le papeGrégoireXVI en : le vote de la congrégation des Réguliers a eu lieu le, le décret est daté du, le bref apostolique du[1].

Références

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  1. Histoire surbonpasteur.com.
  2. MéganeChiecchi, « Filles du Bon Pasteur : des dossiers compromettants ressortent », surLe Point,(consulté le).
  3. Dufourcq 2009,p. 282.
  4. Dufourcq 2009,p. 285
  5. Journal Officiel, 15 avril 1905, p. 1410(lire en ligne).
  6. « Filles du Cœur Miséricordieux de Marie »[PDF], surdoctoratsaintjeaneudes.com,(version du surInternet Archive).
  7. MéganeChiecchi, « Filles du Bon Pasteur :Il ne faut pas que ça sorte dans la presse », surLe Point,(consulté le).
  8. a etbMarie-Béatrice Baudet et Cécile Chambraud, « Le calvaire et les traumatismes persistants des jeunes filles placées à la congrégation religieuse du Bon Pasteur », surLe Monde,.
  9. Mélanie Fabre,« Féminisme et anticléricalisme dans le journalLa Fronde au tournant duXXe siècle »[archive du], suratelier-histoire.ens-lyon.fr.
  10. « Le procès du Bon Pasteur »,L'Aurore,‎,p. 1-3(lire en ligne surGallica).
  11. Benjamin Guinaudeau,Les crimes des couvents, l'exploitation des orphelins, Paris, Bibliothèque d'Action sociale,(lire en ligne surGallica).
  12. JacquesTrémintin, « L'internationale de la maltraitance »,Journal du droit des jeunes,vol. 4,no 294,‎,p. 34-36(lire en ligne, consulté le).
  13. PhilippePoisson, « Le Bon Pasteur - L'internationale de la maltraitance », surLe blog de Philippe Poisson(consulté le).
  14. MéganeChiecchi, « L'histoire secrète des « déviantes » : ces établissements de la honte », surLe Point,(consulté le).
  15. « Angers : d'anciennes pensionnaires du Bon Pasteur victimes de maltraitance », surLe Courrier de l'Ouest,.
  16. « Le Bon Pasteur, notre enfance », surbonpasteurnotreenfance.vraiforum.com.
  17. a etbVincent Boucault, « Les maltraitées du Bon Pasteur demandent réparation », surLe Courrier de l'Ouest,(consulté le).
  18. SarahBoucault, « Maltraitances : les sœurs du Bon Pasteur retiennent leurs archives pour éviter un scandale », surMediapart(consulté le).
  19. SarahBoucault, « Maltraitées chez les Sœurs du Bon Pasteur, des victimes exigent réparation », surMediapart(consulté le).
  20. Sandrine Gadet et Éric Aubron, « Angers : anciennes pensionnaires du Bon Pasteur, elles veulent être reconnues comme victimes pour les violences psychologiques ou physiques subies », surFrance Info,.
  21. Mégane Chiecchi, « Filles du Bon Pasteur : des dossiers compromettants ressortent », surLe Point,.
  22. [vidéo] Le Point, « Les filles du Bon Pasteur : le documentaire », surYouTube,.
  23. « Mauvaises filles : le scandale des maltraitances du clergé sur la jeunesse dans un documentaire bouleversant », surFranceinfo,(consulté le).
  24. « Une commission sur des maltraitances d'adolescentes chez des religieuses », surLe Figaro,(consulté le).
  25. Charlotte Bouvier, « Affaire Bétharram. Une victime du Bon Pasteur à Angers et au Mans témoigne devant l’Assemblée », surOuest-France,.
  26. Coppélia Piccolo, « CheckNews « C'est parce que les filles se font plus violer qu'on parle moins de nous ? » Comment l'affaire Bétharram relance le combat des victimes du « Bon Pasteur » », surLibération,.

Voir aussi

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Bibliographie

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Ouvrages
Articles

Filmographie

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Articles connexes

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