Lecongrès des Républicains de décembre 2021, aussi appeléCongrès pour la France, est une primaire interne organisée du au parLes Républicains (LR), afin de désigner un candidat représentant ce parti à l'élection présidentielle française de 2022. Il fait suite au congrès de septembre 2021, qui a tranché le mode de désignation du candidat LR entre une primaire ouverte et un congrès fermé.
Le parti se divise sur la méthode de sélection de son candidat à l'élection présidentielle de 2022. Beaucoup ont le souvenir de laprimaire ouverte de 2016, qui réunit 4,4 millions de votants mais divisa la droite, et l'échec de son candidat désigné, François Fillon, mis en cause dans des scandales politico-financiers pendant la campagne présidentielle. Pour 2022, aucun candidat naturel ne s'impose comme favori des sondages et le parti souffre de la candidature d'Éric Zemmour, qui rogne l’électorat LR[2].
Le, lors d'un congrès, une consultation réservée aux 79 000 adhérents LR décide du processus de sélection du candidat. Avec un taux de participation de 50,3 % des inscrits, 58 % des votants choisissent une primaire « fermée » (interne) contre 40,4 % pour une primaire « ouverte » et 1,6 % de votes blancs. Lesstatuts sont modifiés en conséquence, avec également la mise en place d'une commission pour filtrer les candidatures et une possibilité de révoquer le soutien au candidat désigné afin de ne pas répéter le fiasco provoqué par l'affaire Fillon[3].
Le premier tour se déroule en ligne du à 8 heures au à 14 heures. Un second tour est prévu les et, aux mêmes horaires, si aucun candidat n'obtient plus de 50 % des suffrages exprimés, seuls les deux candidats ayant obtenu le plus grand nombre de voix pouvant se présenter à ce second tour[4].
Pour pouvoir voter, il faut être adhérent aux Républicains. Lors de la date limite d'inscription,, le parti compte près de 148 900 adhérents à jour de cotisation (contre 66 000 au début de l’année)[5],[6]. Cependant, à la fin du mois, après 180 000 relances émanant des autorités du parti, près de 9 000 adhérents n’ont pas fourni leur numéro de téléphone leur permettant de recevoir un mot de passe pour voter, LR indiquant alors que le nombre d’électeurs pouvant participer au congrès est ramené à 139 918[7].
Chaque candidat doit être parrainé par au moins 250 élus LR, répartis sur au moins 30 départements (sans que plus d'un dixième des signataires de la présentation puissent être issus d’un même département)[8].
Christian Jacob, président du comité d'organisation du congrès.
Le comité d'organisation de la primaire est chargé de définir les modalités pratiques du processus, et veiller à son bon déroulement[9]. Il est composé de :
L'instance de contrôle est chargée de valider la composition du corps électoral, la recevabilité des candidatures et la sincérité des résultats. Il est composé de :
En février 2022,Libération révèle que le scrutin a été« entaché de manœuvres frauduleuses visant à gonfler le corps électoral ». D'après le journal, des centaines de votants étaient des adhérents fictifs, ce qui est d'autant plus significatif que les écarts entre les résultats étaient très étroits[10],[11].Valérie Pécresse explique que la présence d’un chien parmi les adhérents LR[12],[13],[14] était« un canular [qui] ne remet pas en cause la sincérité du scrutin »[15], etChristian Jacob dénonce une « tentative de déstabilisation »[16].
Plusieurs fois ministre, député à l'Assemblée nationale, député et commissaire européen, il exerce successivement entre 2016 et 2021 les fonctions de négociateur en chef de l'Union européenne chargé de la préparation et de la conduite des négociations avec le Royaume-Uni puis de la préparation des relations futures avec le Royaume-Uni dans le cadre duBrexit. Il annonce sa candidature le 26 août 2021[18].
Ministre du Travail et de la Santé sous la présidence deNicolas Sarkozy, il est élu président duconseil régional des Hauts-de-France en 2016. Il quitteLes Républicains en 2017 et annonce sa candidature le 24 mars 2021 sans passer par une éventuelle primaire de la droite[24]. Il consent finalement à se présenter au congrès des Républicains le 11 octobre 2021[25], puis de reprendre sa carte à LR[26].
Député à l'Assemblée nationale depuis 2007 et membre du conseil général puis départemental des Alpes-Maritimes (dont il exerce la présidence jusqu'en 2017) depuis 2008, il annonce sa candidature le 26 août 2021[40].
Maire de La Garenne-Colombes depuis 2001, député européen entre 2009 et 2019, il exerce également les fonctions de professeur de médecine (anesthésie réanimation, puis médecine d'urgence) et de chef de service des urgences de l'hôpital européen Georges-Pompidou. Il annonce sa candidature le 26 juillet 2021[43].
Plusieurs fois ministre sous la présidence deNicolas Sarkozy, elle est députée à l'Assemblée nationale, conseillère régionale d'Île-de-France à partir de 2004 puis devient présidente du conseil régional de la même région en 2015. Elle annonce sa candidature le 22 juillet 2021[44]. Elle réadhère ensuite à LR, deux ans après son départ du parti[45].
Entrepreneur de profession, fondateur du partiNous Citoyens en 2013, il annonce sa candidature le, après avoir adhéré aux Républicains[50]. Le, alors qu’il n’a pas obtenu les 250 parrainages d’élus, il dénonce un comportement« antidémocratique » des dirigeants LR, invoquant notamment le fait que sa candidature n’a été validée qu’à la mi-octobre, ne lui laissant« que deux semaines » pour collecter ses signatures ; il forme un recours auprès de la direction du parti[51].
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Xavier Bertrand, président de la régionHauts-de-France, est le premier à se lancer dans la course à la présidentielle, le dans un entretien dans le magazineLe Point où il expose son refus de participer à une primaire[52]. À la suite desélections régionales, où Bertrand est réélu largement, deux autres barons de la droite potentiellement candidats à la primaire sortent renforcés :Laurent Wauquiez etValérie Pécresse[53]. De son côté le président des Républicains,Christian Jacob, espère queFrançois Baroin, malgré son refus, se présente et devienne le candidat naturel. Il est également opposé à la primaire qu'il juge responsable de la défaite de la droite lors de la précédente élection[54].
Le résultat de l'enquête montre une avance pour Xavier Bertrand, qui refuse toujours de participer à un mode de départage, mais il est talonné de près par Valérie Pécresse[60]. Cette enquête devait aussi permettre de mettre en évidence un mode de départage mais si l'idée d'un congrès fermé semble être la favorite, mais la primaire ouverte ou semi-ouverte reste assez bien perçue. À l'issue d'une concertation des adhérents, le choix du congrès fermé est retenu. Bertrand accepte de rentrer dans le rang et décide de participer au congrès[61]. Mis à partDenis Payre, les cinq autres candidats ont ramené leurs 250 parrainages et entament un tour de France des fédérations pendant les mois d'octobre et novembre afin de rencontrer un maximum de votants et en faire adhérer de nouveaux, certains candidats vont jusqu'à faire trois réunions publiques par jour.
Contrairement à laprimaire de 2016, les barons du parti ne se prononcent pour aucun candidat[62]. Ceci conjugué au fait que le corps électoral est pour près de la moitié de nouveaux adhérents, l'issue de ce scrutin reste incertaine[63].
En complément, le, les cinq candidats ont participé à un oral avec une série de questions/réponses devant le conseil national du parti àIssy-les-Moulineaux[68].
Lors des débats télévisés (sauf le dernier), les thématiques dominantes ont été la sécurité (1 heure et 24 minutes), l'Union européenne et l'international (1 heure et 2 minutes) et l’immigration (50 minutes). Les questions environnementales et sociales ont en revanche été peu valorisées, avec 16 minutes consacrés au climat, 2 minutes à la pauvreté ou encore 3 minutes au logement[69].