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Conflit des ordres

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Leconflit des ordres est la lutte politique dans laRome antique entre lesplébéiens (plebeii) et lespatriciens (patricii), dans laquelle les plébéiens ont cherché l'égalité politique. Elle s'est déroulée sur deux siècles et se termine en-287.

Contexte

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Après la chute de lamonarchie, les patriciens fondent uneoligarchie qui appuie son pouvoir sur la richesse, l'importance politique traditionnelle (sénat romain) et la monopolisation despouvoirs religieux de ceux-ci. Les autres citoyens, commerçants, paysans, qui représentaient 95 % de la population, sont exclus des prises de décision. Cette période correspond également à une série de conflits contre lesSabins, les Gaulois et lesSamnites qui exposent particulièrement les petits propriétaires terriens, qui doivent subir les attaques et s'engager militairement dans le conflit sans en recevoir en retour les bénéfices (redistribution des terres prises — ager publicus — et autres butins de guerre), ces derniers étant confisqués par les patriciens.

La crise

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Article connexe :Sécessions de la plèbe.

Devant les difficultés de la plèbe, les patriciens ont utilisé sans restriction lenexum, l'esclavage pour dette, soumettant de fait leurs éventuelsclients qui devenaient de plus en plus dépendants. À la suite des propos d'Appius Claudius Sabinus Inregillensis, les plébéiens quittent Rome pour s'installer sur lemont Sacré et refusent le service armé, c'est lapremière sécession de la plèbe. Le tribunat de la plèbe est créé ainsi que leconcilia plebis. La réponse — retardée le plus possible — des patriciens aux révoltes est la création de laloi des Douze Tables par lesdécemvirs, lois écrites qui devaient empêcher les abus des patriciens. Cependant, la11e loi interdit les mariages entre patriciens et plébéiens, officialisant la distinction entre les deux classes, et lenexum n'est pas aboli. Les avancées en faveur de la plèbe sont lentes mais constantes, certains consuls sont d'ailleurs remplacés par destribuns militaires à pouvoir consulaire.

La11e loi, impopulaire, est abolie en-445 par laLex Canuleia.

En-367, leslois licinio-sextiennes permettent à l'un des deuxconsuls d'être plébéien. Les charges decenseur en-351,préteur etdictateur sont ouvertes aux plébéiens.

Lenexum est aboli en-326 par laLex Poetelia Papiria.

En-312, les fils d'affranchis peuvent accéder au sénat, lesHumiliores et lesaffranchis peuvent s'inscrire dans les tribus rustiques. Cela révolutionne le fonctionnement politique de Rome, et bien qu'annulée par les patriciens en-304, cette loi fixe le corps électoral en fonction du lieu de résidence et non plus du clientélisme et de l'origine ethnique, déjà perdus depuis plusieurs centaines d'années. Certains auteurs y voient l'influence de ladémocratie grecque. Les instances romaines placent alors letemple de la Concorde civile au centre du forum, remodelé circulairement comme les assemblées grecques.Cnaeus Flavius, un affranchi etédile curule, édicte le droit flavien, donnant les nouvelles procédures de droit, abolissant le monopole patricien.

La crise finale de la lutte survient, avec laLex Ogulnia en-300, permettant aux plébéiens d'exercer des pouvoirs religieux, et avec laLex Hortensia en-287, donnant un poids identique aux lois édictées par le sénat et le conseil de la plèbe. Il n'y a plus de différences juridiques entre les deux ordres.

Historiographie

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Il n'y a aucune source contemporaine de ces luttes. La vision antique des événements est entachée par leurs relectures au vu des luttes politiques de leur temps. Cela rend les documents disponibles peu fiables.Polybe raconte la version d'hommes contemporains aux conflits, mais est en contradiction avecCicéron etTite-Live qui laissent penser qu'il y a eu peu de changement en 500 ans. Lesfastes consulaires accréditent la présence deconsuls plébéiens, mais aucune trace apparente de lutte armée n'est visible alors que des revendications de ce type entraînèrent postérieurement des bains de sang. Il faut sûrement voir dans l'opposition plèbe-patricien une opposition entre unearistocratie antique et des plébéiens riches qui forme avec lesnobiles et lesOptimates une nouvelle aristocratiepro bono.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • (en)Kurt Raaflaub (en) (éd.),Social Struggles in Archaic Rome: New Perspectives on the Conflict of the Orders,University of California Press, 1986.
  • Antoine Pérez,La société romaine : Des origines à la fin du Haut-Empire, Paris : Ellipses, 2002, 190 p.(ISBN 2-7298-1288-1).
  • Robinson Baudry,Patriciens et nobles à Rome. D’une identité à l’autre ?, Publications de la Sorbonne, Hypothèses, 2006-1, p. 169-178.Lire en ligne.
  • Janine Cels-Saint-Hilaire,L'enjeu des « sécessions de la plèbe » et le jeu des familles, Mélanges de l'École française de Rome, 1990, 102-2, p. 723-765.Lire en ligne.
  • André Magdelain,La plèbe et la noblesse dans la Rome archaïque, Publications de l'École française de Rome,Jus imperium auctoritas, Études de droit romain, 1990, p. 471-495.Lire en ligne.

Articles connexes

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