Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Conférence de San Remo

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirSan Remo.

Cet article est uneébauche concernant l’histoire, ladiplomatie et laLigurie.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations desprojets correspondants.
La conférence dans leChâteau Devachan.
Les délégués à la conférence,Matsui Keishirō,Francesco Saverio Nitti,Vittorio Scialoja.
Procès-verbal de la conférence de San Remo.

Laconférence de San Remo est une conférence internationale qui a eu lieu du19 au dans lechâteau Devachan àSanremo (selon la graphie actuelle), enLigurie, sur laRivieraitalienne, après laPremière Guerre mondiale. Elle était constituée par leConseil suprême de guerre, composé de représentants desAlliés — desBritanniques,Français,Italiens,Grecs,Japonais etBelges — et en continuation de laconférence de la paix de Paris.

La résolution de San Remo, adoptée le, détermine l'attribution des mandats de classe « A » de laSociété des Nations, pour l'administration de trois territoires anciennementottomans auMoyen-Orient, alors indéfinis : « Palestine », « Syrie » et « Mésopotamie ».

Un des enjeux essentiels de cette conférence est aussi la répartition, entre les vainqueurs de la guerre mondiale, de l’exploitation des importantesressources pétrolières (industrie énergétique alors naissante) de la région.

Attribution des mandats français et britanniques

[modifier |modifier le code]

Le, le Comité supérieur plaça laPalestine et laMésopotamie (l’équivalent de l’Irak du début duXXIe siècle) sous unmandat du gouvernement britannique. Les Français reçurent un mandat sur laSyrie et leLiban. Ces différents mandats (sur des territoires précédemmentottomans), décidés durant la conférence de San Remo, ne furent mis en application par laSDN que lors dutraité de Sèvres, quatre mois plus tard en.

Règlement de la question du pétrole de Mossoul

[modifier |modifier le code]

Origine du litige

[modifier |modifier le code]

Originellement attribués à la France lors des accords secrets de 1916[1], les champs pétroliers du Nord de laMésopotamie sont un sujet de dissension entre la France et son allié britannique. Initialement d’un point de vue stratégique, leRoyaume-Uni préférait une Haute Mésopotamie administrée par la France pour ne pas avoir une zone d'influence jouxtant celle de la Russie (réminiscences duGrand Jeu), tactique devenue sans objet en 1919-1920, après le reflux de l'influence russe dans leCaucase à la suite de laguerre civile russe. De plus, une prise de conscience de l'importance croissante dupétrole dans la marine pousse les Britanniques à revenir sur leurs promesses.

Après la défaite ottomane (armistice de Moudros), l'essentiel duLevant est occupé par l'armée britannique (presque un million d'hommes sont présents dans l’ensemble des territoires arabes de l'Empire ottoman), ce qui rend difficile pour la France de réclamer sa part négociée pendant la guerre[2]. Après plusieurs tentatives de médiation, la France accepte le principe d'une gestion britannique de la riche région pétrolière deKirkouk, sous réserve d'un intéressement de participation à hauteur de 25 % dans laTurkish Petroleum Company.

Texte de l'« Accord sur les pétroles »

[modifier |modifier le code]

Le traité est signé à San Remo le, connu sous le nom d'« Accord sur les pétroles », règle une série de contentieux dans divers zones pétrolières. Il se compose de dix-huit articles et règle comme l'affirme l'article 2 les questions relatives à :« La Roumanie, L'Asie Mineure, les Anciens territoires de l'Empire russe, La Galicie, La Mésopotamie, les colonies françaises et les colonies de la couronne britannique »[3]. L'article 8 pose le principe d'une compagnie contrôlée par le Royaume-Uni, accordant à la France 25 % des ressources extraites au prix du marché, tandis que l'article 9 marque la possibilité pour le Royaume-Uni de construire un chemin de fer ainsi qu'unoléoduc pour acheminer le pétrole vers la Méditerranée et donc entrer dans la sphère d'influence française[4]. La France s'engage à ne pas prélever de droits de douane sur le futur pétrole acheminé. L'accord final est paraphé parLloyd Georges,John Cadman (en),Alexandre Millerand etPhilippe Berthelot[5].

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Picaudou 2017,p. 116.
  2. Picaudou 2017,p. 111.
  3. Antoine Hokayem et Marie-Claude Bittar,L'Empire Ottoman, les Arabes et les Grandes puissances, Beyrouth, Éditions Universitaires du Liban,,p. 312.
  4. Deuxoléoducs (entre leschamps de Kirkouk et lamer Méditerranée) seront construits dans les années 1930 sous l’égide deJules Mény, directeur général de laCompagnie française des pétroles (société renommée « Total » auXXIe siècle). Voir lesAnnales des mines (article dans lequel est repris l’ouvrageGrands mineurs français de René Samuel-Lajeunesse, paru en 1948 chezDunod) dont extrait : « Nous devions avoir ainsi " Mossoul sans le pétrole ". En fait, ce furent les troupes anglaises qui, dès le 3 novembre 1918, occupèrent Mossoul. […] Peu satisfait de cette perspective, SirHenry Deterding, président deRoyal Dutch, suggéra àClemenceau de réclamer la part allemande pour compte français. Le pacte de San Remo accorda à la France 25 % de la production du pétrole mésopotamien. La France s'engageait à faciliter la construction de pipe-lines à travers la Syrie et le Liban [sousmandat français]. […] La France, au contraire, a un intérêt majeur à sortir au plus vite le pétrole de l'Irak. Le plus urgent est la construction de pipe-lines. Le trajet le plus court aboutit àTripoli [auLiban], en territoire sous mandat français. Les Anglais préfèrent le terminus deHaïffa, enPalestine [sous mandat britannique]. En définitive, les deux pipes sont construits et, dès 1934, la France reçoit du pétrole de l'Irak. Celui-ci, en 1938, permet de couvrir 40 % de ses besoins. ».
  5. James Barr (trad. de l'anglais),Une ligne dans le sable. Le conflit qui façonna le Moyen-Orient, Paris,Éditions Perrin,, 509 p.(ISBN 978-2-262-06499-0),p. 181.

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Concepts
Congrès locaux
Élections
Faits majeurs
Campagnes
Alliés
Révoltes
Arménie
Campagne de Cilicie
Guerre gréco-turque
Accords
Alliés
Ottoman
Assemblée nationale
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Conférence_de_San_Remo&oldid=230055207 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp