LaConfédération du football d'Océanie (enanglais :Oceania Football Confederation,OFC) est la confédération qui regroupe les différentes fédérations defootball du continentocéanien et des îles de l'océan Pacifique. Elle a été présidée parDavid Chung (PNG) élu en 2004 et réélu en 2007 jusqu’en 2018. Le siège de la fédération est situé àAuckland enNouvelle-Zélande. En 1998, l'OFC se dote d'un nouveau logo (le logo actuel) et d'un magazine d'informations,The Wave.
Le palmarès international de l'OFC est limité par le fait qu'elle n'avait aucun qualifié d'office pour laCoupe du monde de football avantl'édition 2026. Pendant une longue période elle s'est disputée une place en coupe du monde avec l'Asie. Plus récemment c'est un barrage intercontinental qui permettait ou non à l'Océanie d'être représentée en Coupe du monde. Seules l'Australie en 1974 et 2006 (en 2010, 2014, 2018 et 2022 elle se qualifie également mais en tant que membre de l'AFC qu'elle rejoint après avoir quitté l'OFC), et laNouvelle-Zélande en 1982 et 2010 ont participé à la phase finale de la Coupe du monde. L'évolution du format du mondial avec plus de participants a ouvert des portes : une place est désormais assurée pour l'OFC.
L'Australie a quitté l'OFC en2006 pour adhérer à laConfédération asiatique de football, afin de disputer des compétitions plus compétitives comme le championnat continental asiatique et assurer aussi de meilleurs chances de qualification en Coupe du monde.
La Confédération du football d'Océanie est créée en 1966 après l'intervention de deux membres de laFIFA, le Néo-ZélandaisCharlie Dempsey et l'AustralienJim Bayutti présents lors du Congrès de la FIFA en 1964 et qui souhaitaient créer une nouvelle structure pour organiser et coordonner les compétitions de leur zone géographique d'origine. Cette création prend sa source sur le fait que la confédération asiatique, créée dix ans auparavant, refuse l'adhésion de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande[1].
L'Australie, les îlesFidji, laNouvelle-Zélande et laPapouasie-Nouvelle-Guinée sont les membres fondateurs de l'OFC qui a pour premier président l'Australien SirWilliam Walkley(en). Le tout premier congrès de l'OFC a lieu en 1968, et son président y invite «toutes les nations à coopérer pour le développement du football dans le Pacifique Sud»[2].
Le 24 mai 2004, laNouvelle-Calédonie devient officiellement le douzième membre de l'OFC.
Avant la création de la confédération, la première nation océanienne à participer aux éliminatoires d'une coupe du monde est l'Australie, en 1965. Lesqualifications pour laCoupe du monde de football de 1966, pour lesquelles la FIFA n'attribue qu'une seule place pour les trois continents africain, asiatique et océanien, se limitent, à la suite d'une cascade de forfaits, à unedouble confrontation contre laCorée du Nord dans leStade Olympique dePhnom Penh, dans laquelle les Australiens sont sèchement battus (1-6 et 1-3).
En 1969, l'Australie et la Nouvelle-Zélande sont les deux seuls membres de l'OFC à participer aux éliminatoires de laCoupe du monde de football de 1970, dans lazone Asie/Océanie. Si les Néo-Zélandais sont éliminés dès le premier tour parIsraël (4-0 et 2-0, les deux matchs ayant eu lieu àTel-Aviv), les Australiens atteignent letour final de cette zone, contre Israël : battus 1-0 à Tel-Aviv, les Australiens ne peuvent faire mieux que 1-1 au retour à Sydney, et laissent leurs adversaires se qualifier pour la phase finale au Mexique.
Les éliminatoires de laCoupe du monde de football de 1974 sont égalementcommuns à l'Asie et à l'Océanie, avec toujours une seule place qualificative. Si les Néo-Zélandais, placés dans le même groupe que l'Australie, sont éliminés dès le premier tour, les Australiens se hissent à nouveau enfinale, contre la Corée du Sud. Après deux matchs nuls (0-0 à Sydney puis 2-2 à Séoul) et un match d'appui àHong Kong, remporté 1-0 par les Australiens, ces derniers se qualifient pour leur première phase finale.
En 1982, l'OFC s'agrandit avec l'arrivée en son sein desSamoa américaines, desîles Cook,Taïwan (pendant six ans),Israël (en raison de la situation politique au Moyen-Orient), desîles Salomon,Tahiti,Tonga etVanuatu. Cette année est exceptionnelle à plus d'un titre pour cette confédération puisqu'elle voit pour la deuxième fois la qualification d'un de ses membres, la Nouvelle-Zélande pour laCoupe du monde de football de 1982 en Espagne après une campagne de qualification longue de15 matches et une victoire en match d'appui contre la Chine. Cette première apparition en phase finale fut plutôt compliquée pour les All-Whites, surnom de l'équipe de football néo-zélandaise qui subirent3 sévères défaites : 5-2 contre l'Écosse, 3-0 contre l'URSS et 4-0 contre leBrésil. Leséliminatoires de 1982 voient la première participation desîles Fidji, qui deviennent la troisième nation océanienne à y participer.
Les cinq Coupes du monde qui suivent sont moins glorieuses pour les équipes de la Confédération du football d'Océanie puisqu'aucun de ses membres n'arrive à se qualifier pour la phase finale. La FIFA, organisatrice de cette compétition, ne facilite d'ailleurs pas la tâche des équipes océaniennes puisqu'elle refuse d'accorder une place directe à l'OFC.L'Australie, sélection qui domine les compétitions organisées par l'OFC à cette époque (et cela dans l'ensemble des catégories d'âge) règne sur la zone Océanie dans les années 1990 et au début des années 2000 mais bute systématiquement en barrages. Ainsi, pour laCoupe du monde de football de 1986, l'Australie échoue en barrages contre l'Écosse (défaite 2-0 en Écosse et 0-0 au match retour). En 1989, en vue de laCoupe du monde de football de 1990 l'Israël qui dispute les éliminatoires dans la zone OFC pour raisons politiques s'extrait des qualifications océaniennes mais bute elle aussi en barrages contre laColombie. Défait 1-0 à Baranquilla, elle ne peut faire mieux que match nul 0-0 à Ramat Gan lors du match retour.En 1994, sept équipes océaniennes s'inscrivent auxéliminatoires pour laCoupe du monde de football de 1994. Si lesSamoa se retirent, le tournoi de qualification voit la première participation de laPolynésie française, des Salomon et du Vanuatu. L'Australie est éliminée en barrages par l'Argentine (1-1, 0-1).
Quatre ans plus tard, quatre nouvelles nations de l'OFC, lesîles Cook, laPapouasie-Nouvelle-Guinée, les Samoa et leTonga, participent pour la première fois auxéliminatoires pour laCoupe du monde de football de 1998; lors des barrages OFC/AFC, les Australiens sont éliminés de justesse sans perdre par l'Iran à cause de l'application de la règle arbitraire des buts marqués à l'extérieur en cas d'égalité : match nul 1-1 à Téhéran à l'aller et 2-2 à Melbourne au retour.
Pour laCoupe du monde de football 2002 les Australiens échouent pour la quatrième fois en barrages. Opposé cette fois-ci à l'Uruguay, cinquième de la zone CONMEBOL, lesSocceroos s'imposent 1-0 à Melbourne le mais craquent cinq jours plus tard à Montevideo, 3-0.
Il faudra attendre quatre ans de plus et laCoupe du monde de football de 2006 pour voir la troisième qualification d'une équipe de l'OFC en phase finale. Vingt-quatre ans après la Nouvelle-Zélande, l'équipe d'Australie, composée d'un grand nombre de joueurs qui jouent dans les championnats européens (Vincenzo Grella,Mark Schwarzer,Tim Cahill ouHarry Kewell, sort facilement victorieuse de la zone OFC avant de connaître enfin la réussite lors des barrages face à l'Uruguay, sont bourreau quatre ans plus tôt. Vaincus à Montevideo 1-0 le, les Australiens s'imposent quatre jours plus tard dans leur stade de Sydney sur le même score (un but deMark Bresciano) après prolongation. Ils remportent la séance de tirs au but 4-2 et se qualifient pour la phase finale en Allemagne. Les Australiens y réalisent un bon parcours, éliminés seulement par l'Italie en huitièmes de finale sur un penalty litigieux transformé parFrancesco Totti dans les arrêts de jeu du match. Deuxième de leur poule derrière leBrésil, ils avaient obtenu le match nul 2-2 contre laCroatie et battu 3-1 leJapon dans ce qui était jusqu'en 2022 considéré comme le meilleur parcours d'une équipe océanienne. Au mondial 2022, à la suite d'une qualification à la seconde place du groupe derrière la France mais devant le Danemark (vaincu 1-0), l'Australie retrouve l'Argentine, future championne du monde comme l'Italie en 2006, dans un huitième de finale qui verra l'Albiceleste s'imposer difficilement 2-1 (but d'Enzo Fernández contre son camp).
À l'occasion de laCoupe du monde de football de 2010, laNouvelle-Zélande représente la Confédération à la suite de sa qualification en barrages contre leBahreïn. Après avoir fait 0-0 en Asie à Riffa le, les All-Whites l'emportent 1-0 sur un but deRory Fallon à Wellington le. Éliminée au premier tour, la Nouvelle-Zélande présente la particularité d'être la seule équipe à quitter le Mondial 2010 invaincue (trois matchs nuls contre la Slovaquie, l'Italie et le Paraguay).
Depuis son adhésion à l'AFC en 2006, l'Australie n'a quant à elle pas manqué une seule coupe du monde (2010, 2014, 2018 et 2022).
Alors que lacoupe du monde change de format en 2026 avec le passage de 32 à 48 équipes, l'OFC a désormais une place assurée en phase finale[3].
N'étant pas affiliées à la FIFA les équipes ci-dessus ne participent pas aux éliminatoires des compétitions organisées par la FIFA. En revanche, elles participent aux éliminatoires et aux tournois organisés par la Confédération du football d'Océanie (OFC).
Depuis 1987, l'OFC organise la Coupe des champions d'Océanie devenu laLigue des champions de l'OFC depuis 2007, qui désigne le club représentant de la Confédération à laCoupe du monde des clubs de la FIFA jusqu'à la disparition de celle-ci en 2019. Cette compétition ne connut que quatre éditions en18 ans (1987, 1999, 2001, 2005) ; la compétition se dispute régulièrement chaque saison depuis 2005. Après une domination sans partage des clubs australiens (qui monopolisent les quatre premiers titres), toutes les éditions depuis le retrait de la fédération australienne de l'OFC en 2006 ont été remportées par des clubs néo-zélandais, à l'exception de 2010 (victoire d'une équipe de Papouasie-Nouvelle-Guinée,PRK Hekari United) et 2019 (victoire d'une équipe de Nouvelle-Calédonie,Hienghène Sports).Auckland City a notamment remporté la compétition sept fois d'affilée entre 2011 et 2017, ce qui constitue un record toutes confédérations confondues.
L'OFC organise un grand nombre de compétitions pour ce continent :
↑L'Australie, qualifiée en 1974 et 2006, s'est également qualifiée pour la Coupe du monde en2010,2014,2018 et2022, mais en tant que membre de laConfédération asiatique de football. Elle compte donc un total de 6 qualifications.