Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Confédération du Rhin

50° 07′ N, 8° 41′ E
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avecLigue du Rhin.

États confédérés du Rhin
Rheinbund

 – 
(7 ans, 3 mois et 7 jours)

Blason
Pièce commémorative du traité de création
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte de l'Europe mettant en évidence le territoire de la confédération du Rhin en 1812.
Informations générales
StatutConfédération d'États satellites de l'Empire français
CapitaleFrancfort-sur-le-Main
Langue(s)Allemand,Français
ReligionCatholicisme etProtestantisme
Démographie
Population (1810[1])15 477 334
Superficie
Superficie (1810[2])350 000 km2
Histoire et événements
Formation par letraité de la confédération du Rhin
Dissolution duSaint-Empire romain germanique
Effondrement après labataille de Leipzig
Protecteur
1806-1813Napoléon Ier
Prince-primat
1806-1813Charles-Théodore de Dalberg
1813Eugène de Beauharnais
Président du collège des princes
1806-1813Frédéric-Auguste de Nassau

Entités précédentes :

Entités suivantes :

modifier -modifier le code -voir Wikidata(aide)

Laconfédération du Rhin (enallemand :Rheinbund), officiellement lesÉtats confédérés du Rhin, est uneconfédération d'États satellites de l'Empire français entre1806 et1813, formée parNapoléon Ier à la suite de sa victoire àAusterlitz sur l'Autriche et laRussie.

Constituée à l'origine de seize États allemands, elle précède de quelques semaines la dissolution duSaint-Empire romain germanique, auquel l'empereurFrançois II, à la suite d'un ultimatum de Napoléon, doit se résigner, plusieurs États membres ayant en outre déclaré peu de temps après leur adhésion qu'ils se retiraient du Saint-Empire. La Confédération compte ultérieurement 35États, regroupant 15 millions de sujets et fournissant ainsi un avantage stratégique significatif à la France sur ses frontières orientales, avec la mise à disposition de troupes pour les campagnes de laGrande Armée.

Formation

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Liste des participants à la Diète d'Empire en 1792.
Présentation de la structure de la confédération, fondée sur le traité de 1806

Lerecès d'Empire (en allemandReichsdeputationshauptschluss) fut une résolution de la dernière séance de laDiète d'Empire du àRatisbonne qui concrétisait lamédiatisation des principautés ecclésiastiques et de la plupart des villes libres de l'Empire au profit des États princiers.

Le, à la signature dutraité de la confédération du Rhin, seize États quittent leSaint-Empire et forment laConfédération (appelée dans le traité« États confédérés du Rhin »).Napoléon Ier en est le« protecteur ». Le,François II abdique de son titre d'empereur élu d'Allemagne[3] et dissout leSaint-Empire romain germanique fondé en962 parOtton Ier.

Dans l'année qui suit, 23 autres États allemands rejoignent la Confédération. Seuls l'Autriche, laPrusse, leHolstein et laPoméranie suédoise restent en dehors.Charles-Théodore de Dalberg, devenu grand-duc deFrancfort et allié deNapoléon, devient président et princeprimat de la Confédération.

Deux États reviennent à des membres de la familleBonaparte, legrand-duché de Berg dévolu àJoachim Murat, époux deCaroline Bonaparte, sœur deNapoléon Ier, et leroyaume de Westphalie créé pourJérôme Bonaparte. Napoléon cherche à entrer dans le cercle restreint des familles royales en mariant ses proches aux membres des maisons souveraines allemandes.

La Confédération est surtout une alliance militaire. Les États membres doivent fournir à la France un nombre important de soldats. En retour, les États sont agrandis — notamment au détriment des principautés épiscopales et des villes libres — et reçoivent des statuts plus élevés :Bade,Hesse,Clèves etBerg sont transformés en grands-duchés. LeWurtemberg, laBavière puis laSaxe sont érigés en royaumes. Pour leur coopération, certains États incorporent des petits domaines impériaux. Beaucoup d'États petits et moyens rejoignent la Confédération, qui connaît son apogée territoriale en1808. Elle comprend quatreroyaumes, cinq grands-duchés, treizeduchés, dix-septprincipautés et les villeshanséatiques deHambourg,Lübeck etBrême[réf. nécessaire].

Laprincipauté d'Erfurt, située au centre de la Confédération, n'en a jamais fait partie. Elle a été subordonnée à l'Empire français en 1806 après la défaite de Prusse à labataille d'Iéna.

Réformes dans la Confédération

[modifier |modifier le code]

Selon le traité, la Confédération aurait dû être gouvernée par une constitution commune, mais les différents États (en particulier les plus grands) préfèrent garder leursouveraineté. Pour réaliser des réformes intérieures dans les États de la Confédération, Napoléon place certains États sous son contrôle direct comme le grand-duché de Berg (confié à son beau-frèreJoachim Murat) ou le Royaume de Westphalie (confié à son frèreJérôme Bonaparte) afin qu'ils aient un rôle de modèle auprès des autres États de la Confédération. Ces États sont organisés plus ou moins selon le modèle français, considéré comme exemplaire. Si quelques différences existaient par rapport à l'administration des anciens territoires français, c'est dans ces États que les réformes sociales, administratives et judiciaires furent les plus semblables de celles réalisées enFrance depuis 1789[4].

Évolution

[modifier |modifier le code]
La confédération du Rhin en 1806, avant la guerre contre la Prusse.
La confédération du Rhin en 1808, avant la guerre contre l'Autriche (expansion maximale).

Entre 1806 et 1810, la confédération du Rhin change de taille, par l'entrée de nombreux États allemands :

  • le prince deWurtzbourg adhère à la Confédération le, juste avant que ne commence la guerre de la quatrième coalition, et devient grand-duc ;
  • après la défaite de la Prusse à Iéna et Auerstadt en octobre 1806, ses alliés saxons se soumettent au vainqueur alors que la guerre continue. L'électeur de Saxe adhère à la Confédération le, obtenant le titre royal. Peu de temps après, le, différents petits États de Thuringe adhérent également (les duchés de Saxe-Cobourg, de Saxe-Gotha, de Saxe-Hildburghausen, de Saxe-Meiningen et de Saxe-Weimar) ;
  • au printemps 1807, alors que la campagne militaire de printemps de l'armée de Napoléon n'a pas encore commencé en Pologne face aux Russes et au reste de l'armée prussienne, un grand nombre de petits États d'Allemagne centrale se placent sous la protection de l’empereur des Français en adhérant le. Ce sont les duchés d'Anhalt-Bernburg, d'Anhalt-Dessau, d'Anhalt-Kothen, et les principautés de Lippe-Detmold, de Reuss-Ebersdorf, de Reuss-Greiz, de Reuss-Lobenstein, de Reuss-Schleiz, de Schaumbourg-Lippe, de Schwarzbourg-Sondernshausen et de Waldeck ;
  • après la paix de Tilsit marquant la victoire française contre la Prusse et la Russie, la création duroyaume de Westphalie ampute le royaume de Prusse de nombreuses provinces occidentales et marque la disparition d'États dont les princes sont considérés comme ennemis de la France (Hesse-Cassel et Brunswick en particulier). Ce nouveau royaume adhère à la confédération du Rhin le ;
  • an 1808, les derniers États allemands non encore membres de la confédération du Rhin - hors la Prusse et l'Autriche - se placent sous la protection de l'empereur des Français. Les duchés de Mecklembourg-Strelitz (), de Mecklembourg-Schwerin () et le duché d'Oldenbourg () complètent le territoire sur la partie nord de l'Allemagne.
Procès-verbal de la translation des archives de la confédération du Rhin, premier convoi pour lesArchives de l’Empire àParis, 11 mars 1810.Archives nationales de France.

Par ailleurs, des échanges de portions de territoires entre les États membres ainsi que la cession de territoires jusque-là réservés à Napoléon Bonaparte à titre personnel (tels Bayreuth, Fulda et Hanau) remodèlent la carte de la confédération du Rhin. Les principaux échanges concernent d'une part le Hanovre, confisqué à la maison régnante du Royaume-Uni depuis 1803 et occupé par les troupes françaises, qui est cédé au royaume de Westphalie en janvier 1810, et d'autre part la Bavière qui cède le Tyrol du sud au royaume d'Italie et annexe le territoire de Bayreuth en juin 1810.

À la fin de l'année1810, de grandes régions du Nord-Ouest de l'Allemagne sont incorporées à l'Empire, en même temps que leroyaume de Hollande, afin d'améliorer leblocus continental contre l'Angleterre. Lesenatus-consulte du signale que, hormis la Hollande, ce sont les territoires des villes hanséatiques (Hambourg, Brême et Lubeck), du Lauembourg, et despays situés entre la mer du Nord et une ligne tirée du confluent de la Lippe dans le Rhin, jusqu'à Halteren ; de Halteren à l'Ems, au-dessus de Telget ; de l'Ems au confluent de la Verra dans le Weser, et de Stolzenau sur le Weser, à l'Elbe, au-dessus du confluent de la Steckenitz[5]. Disparaissent ainsi les duchés d'Aremberg, de Salm, d'Oldenbourg, les villes hanséatiques déjà occupées par la France depuis fin 1806, tandis que la Westphalie et le grand-duché de Berg sont amputés d'environ du tiers nord de leurs territoires respectifs.

En1813, après l'échec de lacampagne de Russie, certains des souverains, membres de la Confédération, changent de camp moyennant le maintien de leur statut et de leurs possessions. La confédération du Rhin s'effondre entre octobre et décembre de cette même année.

Le, letraité de Paris déclare les États allemands indépendants.

En1815, lecongrès de Vienne redessine la carte politique du continent. La reconfiguration territoriale, particulièrement dans le nord de l'Allemagne, est importante. Les créations napoléoniennes — le royaume de Westphalie, les grands-duchés de Berg, de Würzburg et de Francfort — sont abolies et les États supprimés par Napoléon — notamment l'Hanovre, les duchés de Brunswick, le Hesse-Cassel et l'Oldenbourg — sont recréés. La Prusse regagne le terrain perdu et fait des gains territoriaux importants sur le Rhin, en Westphalie et en Hesse. Le royaume de Saxe, trop longtemps fidèle à Napoléon, perd le tiers de son territoire, de même que le grand-duché de Hesse. Par contre, la plupart des anciens membres de la confédération du Rhin situés au centre et dans le sud de l'Allemagne survivent avec des changements de frontière plus ou moins importants. À l'instar des États qui ont été recréés, ils vont se joindre à la nouvelleConfédération germanique formée sous l'égide de la Prusse et de l'Autriche, la présidence étant réservée — à titre héréditaire — à l'empereur d'Autriche (ex-souverain élu du Saint-Empire romain germanique).

États membres

[modifier |modifier le code]
Les États de la Confédération en1812.

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. (en)Registre annuel de la confédération du Rhin - 1810,p. 428.
  2. (en)Historique de la création de la confédération du Rhin.
  3. Voir article du Journal de l'Empire du 15 août 1806, qui publie la proclamation de l'empereur d'Autriche :sur la BNF.
  4. Nicola Peter Todorov, L'administration du royaume de Westphalie de 1807 à 1813. Le département de l'Elbe, Sarrebruck, 2011
  5. « Bulletin des lois de la République française », surGallica,(consulté le).

Annexes

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]
  • Alain Pigeard,L’Allemagne de Napoléon, Paris, La Bisquine,(ISBN 979-10-92566-00-0).
  • Hartwig Brandt (de),Ewald Grothe (dir.):Rheinbündischer Konstitutionalismus (= Rechtshistorische Reihe. Band 350). Peter Lang, Frankfurt am Main u. a. 2007,(ISBN 978-3-631-56489-9).
  • Max Braubach:Von der französischen Revolution bis zum Wiener Kongress. München 1974,(ISBN 3-423-04214-1).
  • Karl-Heinz Börner (de):Krise und Ende des Rheinbundes – hauptsächlich unter militärpolitischem Aspekt. In:Jahrbuch für Geschichte. Volume 38, p. 7–38.
  • Michael Hecker:Napoleonischer Konstitutionalismus in Deutschland (= Schriften zur Verfassungsgeschichte. Volume 72). Berlin 2005,(ISBN 3-428-11264-4).
  • Daniel Hohrath (de), Christoph Rehm (dir.):Der Preis der neuen Kronen. Württemberg und Baden als Vasallen Napoleons. Der Rheinbund von 1806. Begleitband zur Sonderausstellung [im Wehrgeschichtlichen Museum vom 20. Mai bis 29. Oktober 2006] (= Studiensammlungen und Sonderausstellungen im Wehrgeschichtlichen Museum Rastatt. Volume 4). Hrsg. durch die Vereinigung der Freunde des Wehrgeschichtlichen Museums Schloß Rastatt, Rastatt 2006,(ISBN 978-3-9810460-1-4).
  • Edgar Liebmann:Das Alte Reich und der napoleonische Rheinbund. Dans:Peter Brandt (de),Martin Kirsch (de),Arthur Schlegelmilch (de) (dir.):Handbuch der europäischen Verfassungsgeschichte. Institutionen und Rechtspraxis im gesellschaftlichen Wandel. Volume 1:Um 1800. Verlag J.H.W. Dietz Nachf., Bonn 2006,(ISBN 3-8012-4140-8), S. 640–683.
  • Philipp Lintner:Im Kampf an der Seite Napoleons. Erfahrungen bayerischer Soldaten in den Napoleonischen Kriegen (= Schriftenreihe zur bayerischen Landesgeschichte. Volume 175). Beck, München 2021,(ISBN 978-3-406-10790-0).
  • Reinhard Mußgnug (de):Der Rheinbund. Dans:Der Staat. Volume 46, 2007, p. 249–267.
  • Thomas Nipperdey:Deutsche Geschichte 1800–1866. Bürgerwelt und starker Staat. Beck, München 1998,(ISBN 3-406-44038-X).
  • Paul Nolte (de):Staatsbildung und Gesellschaftsreform. Politische Reformen in Preußen und den süddeutschen Staaten 1800–1820. Campus-Verlag, Frankfurt/ New York 1990,(ISBN 3-593-34292-8).
  • Wolfram Siemann:Vom Staatenbund zum Nationalstaat. Deutschland 1806–1871. Beck, München 1995,(ISBN 3-7632-2997-3) (hier genutzt: Lizenzausgabe Büchergilde Gutenberg).
  • Hans-Ulrich Wehler:Deutsche Gesellschaftsgeschichte. Erster Band:Vom Feudalismus des alten Reiches bis zur defensiven Modernisierung der Reformära. 1700–1815. Beck, München 1987,(ISBN 3-406-32261-1).
  • Eberhard Weis (de) (dir.):Reformen im rheinbündischen Deutschland (= Schriften des Historischen Kollegs. Kolloquien. Volume 4). Oldenbourg, München 1984,(ISBN 978-3-486-51671-5) (Digitalisat).

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
v ·m
États de laconfédération du Rhin (1806-1813)
RoyaumesMédaillon de la Confédération
Grands-duchés
Duchés
Principautés
* : États créés par Napoléon. † : États élevés par Napoléon
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Confédération_du_Rhin&oldid=230673898 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp