La commune est située dans lebassin Artois-Picardie. Elle est drainée par le canal de Mons de la Frontière Belge au confluent de l'Escaut canalisé, le Contre-fossé rive droite du canal de Mons, le Courant de Bernissart, le Jard, le Courant de Macou, le Courant des Vaucelles, le Malolin[1], la Ferme Saint-Calixte[2], le Coq[3] et divers autres petits cours d'eau[4],[Carte 1].
Le territoire communal est couvert par leschéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Escaut ». Ce document de planification concerne un territoire de 2 005 km2 de superficie, délimité par lebassin versant de l'Escaut. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte Escaut et Affluents (SyMEA)[8].
Au, Condé-sur-l'Escaut est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18].Elle appartient à l'unité urbaine de Valenciennes (partie française)[Note 2], une agglomération internationale regroupant56 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 3],[19],[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[20]. Cette aire, qui regroupe 102 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (37,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (39 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (32 %), zones urbanisées (22,4 %), prairies (12,7 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %), eaux continentales[Note 5] (7,6 %), zones humides intérieures (6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,8 %)[23]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Condé-sur-l'Escaut est desservie par laligne T2 dutramway de Valenciennes par le biais des stationsCondé – Hôtel de Ville,Tourniquet,Hameau de Macou etLycée du Pays de Condé.
Les lignes 14, 100, 109, 133 et Illigo 2 du réseau de busTransvilles desservent la commune. Enfin, la ligne 8 du réseau belgeTEC Hainaut dessert également la commune au niveau du hameau transfrontalier deBon-Secours.
Le nom Condé vient duceltiqueCondat(e), qui signifie « confluent » (ici celui de laHaine, aujourd'hui détournée, et de l'Escaut). Le nom est romanisé enCondatum à l'époque gallo-romaine avant de devenirConde auXIVe siècle.
Durant la période révolutionnaire, à la demande des autorités et par décret du 25 vendémiaire an II (16 octobre 1793), comme beaucoup de communes de France dont le nom tient alors d'une connotation féodale ou religieuse, la commune, alors nomméeCondé, prend le nom deNord-Libre[26] et jusqu'au décret du[27],[28].
La commune prend son nom actuel de « Condé-sur-l'Escaut », en1886[26].
La commune se nommeKonde a/d Schelde enflamand[29].
Situé enGaule belgique à l'époque celtique, le site est occupé par lesNerviens puis par lesRomains qui y installent un campement militaire.
LesFrancs s'y installent ensuite à l'époque desInvasions et la région estévangélisée auVIIe siècle par saintWasnon, patron de l'église paroissiale. Une collégiale s'érige à proximité immédiate (actuellement place Verte) et se trouve placé sous le vocable deNotre-Dame. La fondation de ce chapitre, qui fournit au pouvoir féodal son personnel administratif, remonte à lapériode mérovingienne (Ve au- VIIIe siècles, ainsi que l'attestent les fouilles archéologiques)[31]. Deux siècles plus tard, desVikings, apparus une première fois en 855, s'y établissent provisoirement dans les années 880. Remontant l'Escaut sous le commandement de leurs chefsSigfred etGodfred, ils prennent la place forte et y établissent un camp retranché avec un embryon de fortifications ; chassés en 885, ils réapparaissent dès l'année suivante jusqu'à leur expulsion définitive en 889.
En 1654, les Espagnols commencent une période de chantiers de modernisation, interrompue par une prise française en 1655, suivie d'une reprise espagnole l'année suivante. Les Espagnols ajoutent un chemin couvert et construisent des défenses avancées. Ils renforcent les défenses du front nord-ouest par quatre puissants bastions. En 1676,Louis XIV assiège la ville, définitivement rattachée à la France par letraité de Nimègue en 1678.
Les troupesautrichiennes deFrançois de Saxe-Cobourg occupent la ville après un blocus de 92 jours[35] ()[36]. La ville est libérée des Autrichiens le par le généralSchérer. Elle tombe aux mains des coalisés lors de la chute deNapoléon (1815) : ils ne la quittent que trois années plus tard, en 1818.
En 1802-1803, au niveau des transports, deux voitures relient régulièrement Condé, alorsNord-Libre, àMons etTournai[37].
En 1808, Condé, encore appelée Nord-Libre, est un dépôt principal de sûreté, centre de détention intermédiaire entre les dépôts de sûreté et les prisons[38].
En 1901, Condé-sur-l'Escaut perd son titre deplace forte : l'État autorisera son démantèlement en 1923.
En juillet 1914, à la veille de laPremière Guerre mondiale, un rassemblement contre la guerre est organisé à Condé-sur-l'Escaut avec des représentants des partis socialistes français, belge et allemand, parmi lesquelsKarl Liebknecht[39],[40].
Maire de 1802 à 1807 : Antoine de St-Moulin, médecin[44],[45].
Daniel Bois en décembre 2013.Grégory Lelong, Maire de Condé-sur-l'Escaut et président du Parc naturel régional Scarpe-Escaut, vice président du Parc naturel européen Plaines Scarpe-Escaut lors des voeux 2025 à Rieulay.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[48].
En 2022, la commune comptait 9 297 habitants[Note 6], en évolution de −3,96 % par rapport à 2016 (Nord : +0,51 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 38,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 25,8 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 4 519 hommes pour 5 067 femmes, soit un taux de 52,86 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[50]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,9
5,9
75-89 ans
10,5
15,2
60-74 ans
17,1
20,6
45-59 ans
18,3
17,3
30-44 ans
15,6
18,6
15-29 ans
17,4
21,9
0-14 ans
19,1
Pyramide des âges du département duNord en 2021 en pourcentage[51]
C'est au stade de la Chaussiette que l'un des rares clubs decrosse deFrance s'entraine. Surnommée lesHaveurs en référence au passé minier du Valenciennois, elle joue en championnat en association avec le club deLille mais organise seule sa propre compétition évènementielle annuelle : la Hainaut Cup.
La ville dispose également d'un circuit demoto-cross et a organisé en 2013 la finale du Championnat des Flandres.
Ernest I de Haynin du Cornet, (bapt. 23/12/1628 à Saint-Nicolas à Douai, fils de Louis et d'Anne le Merchier ; mort le 28/07/1683 au château de Cerfontaine qu'il tenait de Marie Catherine de la Biche, son épouse), capitaine d'infanterie puis commandant de la place forte de Condé au service du roi d'Espagne[56]
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Valenciennes (partie française) comprend une ville-centre et55 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Amédée le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884,p. 428,lire en ligne.
↑Marie Fourrier,La Révolution française dans le "Pays Vallée de la Sarthe", 1789-1800, Centre de ressources du patrimoine du Pays Vallée de la Sarthe, 2010,p. 30.
↑a etbF. B., « Daniel Bois appelle à solidariser les forces vives de la commune : Après 31 ans de vie municipale, Daniel Bois avait laissé la main à son fils lors des dernières élections municipales auxquelles ils ont été battus par Grégory Lelong, le maire actuel. »,L'Observateur du Valenciennois,no 737,,p. 15.