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Présent dans l'entourage de Marie de Médicis, Concini est décrit comme un homme prétentieux et arrogant parJules Michelet[6]. Il rencontre et demande en mariage Léonora Galigaï, dont la présence est indispensable à la reine. Henri IV s'oppose un temps à ce mariage avant d'y consentir en juillet 1601[7]. Sa présence au côté de la reine ne satisfait pas le roi qui aimerait voir s’éloigner de son entourage cet individu ambitieux et son épouse[8]. Finalement, le roi trouve en lui un partenaire de jeu de cartes agréable[9]. Il lui confie quelques missions diplomatiques et le nommepremier maître d'hôtel etpremier écuyer, s'en faisant ainsi un homme bien placé pour surveiller et influencer la reine[10].
Le caractère de Concini lui vaut toutefois une antipathie profonde parmi les nobles et le peuple. Le chroniqueurPierre de L'Estoile rapporte que le 4 mai 1610, soit dix jours avantla mort du roi, Concini manque de se faire tuer alors qu’il se permet d’entrer auParlement de Paris le chapeau sur la tête. Les clercs du Palais se jettent sur lui et le bâtonnent, lui et les pages de la reine qui viennent à sa rescousse. Comme Concini s'en plaint au roi, le parlement députe vers ce dernier dix conseillers pour lui rappeler l’immunité de leur demeure[11].
LouisXIII prend ombrage de l'arrogance de Concini. Celui-ci s'attire également l'hostilité des autres courtisans, notamment leduc de Luynes, maître de fauconnerie et favori du roi.
Afin de mettre fin à la régence de sa mère,LouisXIII effectue uncoup de majesté, aidé duduc de Luynes et de quelques fidèles. Concini ne pouvant être arrêté (il dispose d’une armée personnelle de plus de 7 000 soldats sans compter ses partisans), il est envisagé de le faire assassiner. D'aprèsLa Relation exacte de tout ce qui s'est passé à la mort du Marechal d'Ancre, au moment où Concini franchit seul la porte d'accès duchâteau du Louvre le, il est encerclé par les hommes dubaron de Vitry, capitaine des gardes. Celui-ci lui saisit le bras et l'apostrophe de la sorte :« De par le roi, je vous arrête ! ». Il n'est pas certain que le maréchal d'Ancre tente, instinctivement ou non, de dégainer son épée mais en tout état de cause, Vitry décharge son pistolet sur Concini, geste aussitôt imité par ses fidèles[12]. Trois coups atteignent le favori de la régente au visage et à la gorge, les gardes l'achevant à coups d'épée.LouisXIII remercie les meurtriers :« Grand merci à vous, à cette heure, je suis roi ! »[13].
Enterré discrètement dans l'église Saint-Germain-l'Auxerrois, le corps de Concini est exhumé par la populace parisienne, et traîné dans les rues de Paris, puis profané. Après avoir été lapidé et bâtonné, il est pendu par les pieds à l’une des potences qu’il avait fait élever sur lepont Neuf, puis dépecé et ses restes brûlés. Sa femme est jugée[14] pour trahison,sorcellerie,juiverie, pratique de la magie réprouvée et de l'astrologie judiciaire. Condamnée pour crime de « lèse-majesté divine et humaine », elle est exécutée enplace de Grève à Paris le. Leurs biens, notamment le château deLésigny et l’hôtel parisien de larue de Tournon, sont confisqués et attribués au duc de Luynes[15].
Henri (7 juin 1603-1631). Après l'assassinat de son père et le procès funeste de sa mère, il est confié au sieur de Fiesque avant d'être gardé pendant cinq ans auchâteau de Nantes. Il n'en est libéré que grâce à l'intervention de Marie de Médicis qui le recommande au duc de Toscane. Sans descendance, il meurt de lapeste à Florence[16] en 1631.
Marie (décembre 1607 - 2 janvier 1617). Elle est la filleule d'Henri IV.
Ecartelé : 1 et 4, d'azur, à un rocher d'or, de trois coupeaux, surmonté de trois panaches d'argent; 2 et 3, d'argent, à quatre chaînes de sable, passées en sautoir.[17]
Parti de deux, coupé d'un : 1 et 6, d'azur, à un rocher d'or, de trois coupeaux, surmonté de trois panaches d'argent ; 2 et 4, d'or, à l'aigle bicéphale de sable; 3 et 5; d'argent, à quatre chaînes de sable, passées en sautoir.[17]
↑Journal de L'Estoile pour le règne de Henri IV (III) et le début du règne de Louis XIII (1610-1611), Œuvres diverses, Gallimard, 1960, Collection « Mémoires du passé pour servir au temps présent », p. 69-70.
↑Le maréchal d'Ancre mort, l'acte d'accusation porta tout de même sur le couple : la mémoire de Concino Concini et sa femme Galigaï. La lecture des charges qui furent produites contre eux est édifiante. Des détails aussi insignifiants que des étoffes furent utilisés pour prouver leur prétendue « juiverie » (Mercure François - Procès Conchini - 1617). Il est important d'ajouter que l'intelligence avec l'étranger, au préjudice deLouisXIII, de son autorité et du royaume, figure également au nombre deschefs d'accusation.
↑Actions De Graces Et Resiouissances faites à Paris, sur la mort du Marquis d'Ancre., Bordeaux,Simon Millanges,, 15 p. Discovs, Regrets, et Harangue de la Marquise d'Ancre, depuis la Conciergerie Jusques sur l'eschaffaut., Bordeaux,Simon Millanges,, 11 p. Discovs sur la mort de Eleonor Galligay femme de Conchine Marquis d'Ancre. Executée en greve le huictiesme de Iuillet 1617, Bordeaux,Simon Millanges,, 8 p.