La conurbation deGrand Concepción, dont elle est le centre géographique, constitue la deuxième agglomération du pays après celle de la capitaleSantiago, en termes économique et de population.
Plusieursséismes endommagent la ville auxXVIe et XVIIe siècles. En, unnouveau séisme accompagné d'untsunami la détruit encore une fois ; il est alors décidé de la reconstruire dans la vallée de laMocha, au-delà de la zone marécageuse située au fond de la baie deConcepción. L'ancien site de la ville est occupé par celle dePenco d'où legentilé dePenquista donné aux habitants de la ville deConcepción
La Pérouse décrit la baie et la ville de la Concepción de l'époque dans son journal de bord[1] :
« La baie de la Concepción est l'une des plus commodes qu'on puisse rencontrer dans aucune partie du monde ; la mer y est tranquille ; il n'y a presque point de courants, quoi que lamarée y monte de six pieds trois pouces ; elle est haute les jours de nouvelle et pleine lune, à 1 heure 45 minutes. Cette baie n'est ouverte qu'au vent du nord, qui n'y souffle que pendant l'hiver de ces climats, c'est-à-dire, depuis la fin de mai jusqu'en octobre : c'est la saison des pluies, qui sont continuelles durant cette mousson ; car on peut donner ce nom à ces vents constants auxquels succèdent des vents de sud qui durent le restant de l'année, et sont suivis du plus beau temps. Le seul mouillage où l'on soit à l'abri des vents de nord-est pendant l'hiver, est devant le village de Talcaguana, sur la côte du sud-ouest : c'est d'ailleurs aujourd'hui le seul établissement espagnol de cette baie, l'ancienne ville de Conception, comme je l'ai déjà dit, ayant été renversée par untremblement de terre en1751 : elle était bâtie à l'embouchure de la rivière de Saint-Pierre, dans l'est de Talcaguana ; on en voit encore les ruines, qui ne dureront pas autant que celles dePalmire, tous les bâtiments du pays n'étant construits qu'entorchis ou en briques cuites au soleil : les couvertures sont en tuiles creuses, comme dans plusieurs provinces méridionales de France.
Après la destruction de cette ville, qui fut plutôt engloutie par la mer, que renversée par les secousses de la terre, les habitants se dispersèrent et campèrent sur les hauteurs des environs. ce ne fut qu'en1763 qu'ils firent choix d'un nouvel emplacement à un quart de lieue de la rivièreBiobio, et à trois lieues de l'ancienne Conception, et du village de Talcaguana : ils y bâtirent une nouvelle ville ; l'évêché, la cathédrale, les maisons religieuses y furent transférés ; elle a une grande étendue, parce que les maisons n'ont qu'un seul étage, afin de mieux résister aux tremblements de terre qui se renouvellent presque tous les ans.
Cette nouvelle ville contient environ dix mille habitants : c'est la demeure de l'évêque et dumestre-de-camp, gouverneur militaire. Cet évêché confine au nord avec celui deSantiago, capitale duChili, où legouverneur général fait sa résidence ; il est borné à l'est par lesCordillères, et s'étend au sud jusqu'audétroit de Magellan ; mais ses vraies limites sont la rivière de Biobio, à un quart de lieue de la ville. Tout le pays du sud de ladite rivière appartient aux Indiens, à l'exception de l'île de Chilöe et d'un petit arrondissement autour deValdivia. On ne peut donc donner à ces peuples le nom de sujets du roi d'Espagne, avec lequel ils sont presque toujours en guerre. »
Durant la seconde moitié duXXe siècle, la ville a connu une forte croissance passant d'environ 50 000 habitants en 1944 à plus d'un million en 2005.
En 2012, la population de la commune s'élevait à 214 926 habitants. La superficie de la commune est de 222 km2 (densité de 968 hab./km2)[2].Grand Concepción constitue la deuxièmeconurbation du pays avec 967 757 habitants selon le dernier recensement (Censo 2012).
Le Grand Concepción dispose d'un noyau industriel, marchand et de services important.
La ville de Concepción possède 8 universités privées dont la première université privée du pays, l'Université de Concepción créée en 1919; également, une université publique, l'Universitad del Bíobío, et constitue le deuxième pôle universitaire du pays.
La commune voisine deHualpén possède un parc industriel important qu'elle partage avec sa voisineTalcahuano (sidérurgie avec le site deHuachipato, produits chimiques et pétroliers, construction mécanique avec Edyce, transformation de produits métalliques avec Inchalam, les cimenteries Biobio).
La ville voisine de Talcahuano est aussi le premier port militaire du Chili (construction et réparation de navires militaires et privés à l'ASMAR). Elle est également le premier port industriel (San Vincente) et de pêche du Chili. Elle est dotée d'un aéroport (Carriel Sur, (code AITA : CCP).