| Statut | État féodal duSaint-Empire, ensuite province desPays-Bas espagnols, puis desPays-Bas autrichiens |
|---|---|
| Capitale | Namur |
| Langue(s) | Français,wallon |
| Religion | Catholicisme |
| 946 | Robert Ier de Namur est magrave de Namur |
|---|---|
| 1421 | Jean III de Namur vend le comté en viager àPhilippe le Bon. |
| 1549 | Pragmatique Sanction : unification administrative desPays-Bas espagnols. |
| 1792 | Invasion par les troupesrévolutionnaires françaises. |
| 1793 | Retour des troupes autrichiennes. |
| 1794 | Retour des troupes françaises. |
| 1795 | Création du département deSambre-et-Meuse, fin définitive du comté. |
Entités précédentes :
Entités suivantes :

Lecomté de Namur est un ancien comté qui relevait duSaint-Empire romain germanique, qui se trouvait entre laprincipauté de Liège, leduché de Brabant et lecomté de Hainaut. Il comprenait les villes deNamur,Charleroi,Givet,Bouvignes,Mariembourg etFleurus.
Le comté de Namur trouve son origine dans lepagus Lommensis. Cette circonscription administrativefranque tirait son nom d'un cours d'eau, peut-être laLomme ou laMolignée (dont le nom actuel serait formé parmétathèse)[1]. Ce pagus s'étendait de la Molignée à la frontièrelotharingienne et touchait donc leLaonnois et lepagus Castricius. Il est possible que leLommensis dépassait quelque peu laMeuse à l'est et s'étendait jusqu'à laHouille.
De bonne heure, cepagus fut agrandi à des petits cantons voisins, à savoir lepagus Darnuensis (Darnau) et lepagus Sambrensis. C'est cet ensemble qui forma lecomté de Lomme[2].
Gislebert, comte deMasau, après sa réconciliation avec le roiLouis le Germanique vers860, fut pourvu du gouvernement de ce comté. Une de ses petites-filles épousa un comteBérenger, entre les mains duquel on voit leLommensis sous le règne deLouis l'Enfant (en907,908)[3]. Ce Bérenger descendait d'Évrard (comte duTernois, plus tardmarquis de Frioul)[4]. Il y a tout lieu de croire que Bérenger transmit aux comtes de Namur diverses possessions dans leCondroz :Dinant,Beaufort,Assesse,Spontin,Samson,Natoye,Emptinne, et de façon générale la portion du Condroz qui bordait laMeuse depuis l'embouchure de laLesse jusqu'au-delà d'Andenne, et de même lepays de Durbuy[5].
En889,Arnulf de Carinthie attribua à l'église de Liège l'abbaye de Lobbes et toutes ses dépendances, qui empiétaient sur leLommensis (château deThuin), et, en907, Louis l'Enfant confirma la donation de l'abbaye deFosses à l'église de Liège[6].
Dès915, l'extrémité sud-est duLommensis (entreCouvin,Hastière etFlorennes) fut détachée du comté[7].
Bérenger, gendre deRégnier Ier, est probablement mort sans laisser d'héritier mâle. De ce fait, il est possible que le territoire de son comté ait été démembré en faveur desRégnier,comtes de Hainaut etcomtes de Louvain. En effet, jusqu'auXe siècle, le comté de Lomme s'étendait au nord jusqu'à laDyle et l'abbaye de Gembloux etNivelles en faisaient partie. Par la suite toute cette région duDarnau fut rattachée auBrabant[8]. De même, lecomte de Hainaut devait posséder le sud-ouest de l'ancienLommensis (Couvin,Frasnes, Éve,Nismes) à la fin duXe siècle[9].Chimay fut également rattaché d'assez bonne heure auHainaut[10].
C'est vraisemblablement d'une fille de Bérenger que naquit le comteRobert (cité en946,956). Son filsAlbert Ier est cité dès981[4].
La forteresse deNamur, plantée auconfluent de laSambre et de la Meuse, va désormais imposer son nom à l'ensemble du territoire[11].
Albert Ier épousa probablement Ermengarde, fille deCharles de Lorraine. Il mourut avant1012[12].
Sa veuve, au lendemain de la bataille deHoegaarden (1013), où l'évêque de LiègeBaldéric II avait été battu et son allié le comte Hermann d'Ename fait prisonnier, s'entremit pour obtenir que l'empereurHenri II pardonnât au jeune comteRobert d'avoir assistéLambert de Louvain dans cette campagne. Robert II ne vécut pas longtemps. Il eut pour successeur son frèreAlbert II, qui épousa Régelinde, fille du ducGothelon et mourut vers1064[13].
En1015, l'abbaye Saint-Jean de Florennes fut acquise par l'évêqueBaldéric II de Liège. Le château fut, vers la même époque, cédé avec le consentement du roi à l'église Saint-Lambert[14].
Albert III, fils du précédent, prit pour femme, probablement en secondes noces,Ida, veuve du ducFrédéric de Basse-Lotharingie, mort en1065[13].
Ce mariage lui apporta lepays de La Roche, enArdenne, que Frédéric avait obtenu deHenri III en échange de domainessaxons[15].
Le frère d'Albert III, Henri, étaitcomte de Durbuy. Il est probable qu'il reçut ce territoire enapanage[16].
Albert III vécut jusqu'en1102 et associa à son gouvernement dès1099 son filsGodefroid, dont la première femme fut Sybille deChâteau-Porcien et la seconde (avant1101) Ermesinde de Luxembourg, fille deConrad et veuve d'Albert de Dasbourg-Moha[15].
Le mariage de Godefroid avec Sybille lui valut l'acquisition du comté dePorcien enFrance ; mais il le perdit à la rupture de cette union[15].
De tout l'anciencomitatus Lommensis, les comtes de Namur n'avaient conservé qu'un fragment : le château deNamur avec la zone qui s'avançait jusque versGembloux, et le pays compris entre Namur, Florennes, Hastière et la Meuse[17].
Leur puissance reposait surtout sur des acquisitions faites en dehors de l'ancienLommensis. Ils possédaientDinant, sauf les deux églises appartenant àévêché de Liège, lacentène d'Anseremme, et plus loin au sud, dans la régionardennaise,Bourseigne (en1070)[17].
En outre, les comtes de Namur possédaient dès leXIe siècle lepays de Durbuy et une zone très étendue formant triangle avec les deuxbiefs de laMeuse, de Dinant à Namur et de Namur àAndenne. En1199,Philippe dut céder la majeure partie de ce territoire àThibaut de Luxembourg.
Ses descendants se le transmettent jusqu'àHenri l'Aveugle, comte de Namur et de Luxembourg qui est contraint de le céder à son neveuBaudouin V de Hainaut.
Le, lors de ladiète deSchwäbisch Hall, le comté fut érigé enmarquisat de Namur par le roiHenri VI, afin de cimenter l'union de l'héritage de Henri l'Aveugle avec leHainaut.
Pendant un siècle les comtes de Luxembourg tenteront de reprendre possession du comté de Namur. En1212,PhilippeIer le Noble le cède à son neveuPhilippe II de Courtenay.
Le marquisat de Namur, après la tentative queFerrand de Portugal avait faite pour l'acquérir, était demeuré la propriété à lamaison de Courtenay.Baudouin de Courtenay, qui était devenu en1228empereur de Constantinople et avait été dépossédé en1261, vendit en1263, afin de financer la reconquête deConstantinople, pour 20 000livres àGui de Dampierre ses droits sur le territoire qui lui était disputé parHenri de Luxembourg. Gui parvint à faire prévaloir son autorité, grâce à un accord qui fut ménagé parBaudouin d'Avesnes et qui donnait en secondes noces au comte de FlandreIsabelle, fille du comte de Luxembourg[18].
LorsqueRodolphe de Habsbourg retira à Gui les fiefs de laFlandre impériale, il investit aussi directementJean d'Avesnes du comté de Namur pour lequel Gui, s'il avait été fidèle à l'engagement de1257, aurait dû prêter hommage à Jean ; il avait reconnu en effet la suzeraineté duHainaut sur ce territoire[18].
Néanmoins, il finit par conserver Namur aussi bien que la Flandre impériale, et il le remit enapanage, en1297, à son filsJean, qui déjà en1290 y exerçait le gouvernement. Les descendants de Jean de Dampierre perpétuèrent sa lignée dans le marquisat[19] jusqu'àJean III qui le vendit àPhilippe III le Bon,duc de Bourgogne en1430, lequel le réunit alors auxPays-Bas bourguignons.
Comme le reste des Pays-Bas bourguignons, le comté de Namur passe dans lesPays-Bas des Habsbourg puis, en1549, intègre lesPays-Bas espagnols, et enfin, en1581, lesPays-Bas du sud après la sécession des provinces protestantes. En1659 et en1678, la partie sud du Hainaut est rattachée à laFrance. En 1713 et par letraité d'Utrecht, les Pays-Bas espagnols deviennent lesPays-Bas autrichiens. En 1795, il est conquis par les armées de la république française, qui en font, avec une partie de l'ancienduché de Luxembourg, le département deSambre-et-Meuse ; et en1815 leCongrès de Vienne le donne auroyaume des Pays-Bas, où il devient laprovince de Namur.

Les armoiries antérieures à1190 ne sont pas connues.PhilippeIer le Noble, fils deBaudouin V de Hainaut et deMarguerite de Flandre, comte de Namur en 1196, brisa les armoiries de Flandre pour porter :d'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules et à la traverse de gueules brochant sur le tout.
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