Pour les articles homonymes, voirMombasa (homonymie).
Comté de Mombasa Mombasa County (en) | |
![]() Héraldique | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Type | comté |
Chef-lieu | Mombasa |
Date de création | 2010 |
Nbre. de districts | 4 |
Nbre. de circonscriptions électorales | 6 |
Gouverneur | Ali Hassan Joho (ODM) |
Sénateur | Hassan Omar Hassan (WDM-K) |
Préfixe postal | KE 801xx |
Indicatif téléphonique | + 254 41 xxxxxxx |
Démographie | |
Population | 939 370 hab.(2009[1]) |
Densité | 3 184 hab./km2 |
Langues usuelles | anglais,swahili, dialectes swahili |
Groupes ethniques | Schonyi, Duruma, Digo,Kamba |
Géographie | |
Coordonnées | 4° 03′ sud, 39° 40′ est |
Altitude | Min. 0 m (océan Indien) Max. 89 m (Kisimani) |
Superficie | 29 500 ha = 295 km2 |
Divers | |
Site(s) touristique(s) | fort Jesus etvieille ville de Mombasa, parc Haller, parc national et réserve marine (en), récifs coralliens, plage de Bamburi |
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Lecomté de Mombasa est, non seulement, le plus petit en superficie, des six comtés de l'ancienneprovince de la côte mais, également, des 47 comtés duKenya. Situé sur la côte de l'océan Indien, son chef-lieu estMombasa.
Il est peuplé principalement par les Schonyi, les Duruma, les Digo et lesKamba avec d'importantes communautés deLuo, deKikuyu, deKalenjin et deLuhya. La mixité sociale est importante et latolérance religieuse majeure. Il n'est pas rare de croiser, dans l'indifférence générale, à la fois un groupe de femmes portant leniqab (appelé icibui bui) et desadolescentesgiryama[2], lesseins nus, guidant leurtroupeau.
C'est à l'île de Mombasa que le comté doit son nom. LesArabes, selon lesPortugais, appelaient, cette îleManbaça[3] auXIVe siècle ouManbasa vers la fin duXVe siècle. Ce serait la traduction arabe deMvita[4].
Enswahili, elle était appeléeKisiwa cha mvita ce qui peut signifier « Île des guerres des peuples »[note 1] en raison de son histoire mouvementée, due à sa position stratégique mais aussi « Île de Mvita » se référant alors à la personne de Shehe Mvita qui, selon la tradition orale desThenashara Taifa (« Douze Nations ») de Mombasa[5],[note 2], serait le fondateur de la première agglomération urbaine sur l'île.
C'est le, par l'adoption par les Kényans de la nouvelle Constitution, qu'est créé le comté. Cependant, il faut attendre le pour la pérennisation de ses pouvoirs législatifs et exécutifs.
Entre le mois d' (avec l'assassinat d'unouléma) et le, l'ancienneprovince de la Côte, et plus particulièrement le comté de Mombasa, est le théâtre d'assassinats perpétrés par legroupe indépendantisteMombasa Republican Council (MRC) avec comme point final la mort de douze personnes (dont six policiers) tombées dans uneembuscade la veille de l'élection générale[6].
Afin de concurrencer le futur port deBagamoyo enTanzanie où l'État chinois est en train d'investir 10 milliards dedollars des États-Unis[7] mais aussi pour faire face à un trafic maritime de plus en plus important et d'admettre desporte-conteneurs de plus en plus grands, les autorités portuaires (Kenya Ports Authority) mettent en service en une nouvelledarse qui permet d'accueillir simultanément troispanamax et augmente la capacité de stockage de 250 000 EVP[8].
Le comté est bordé au sud-ouest et à l'ouest par lecomté de Kwale, au nord par lecomté de Kilifi et au sud ainsi qu'à l'est par l'océan Indien. Lelittoral de cet océan est barré par lesrécifs coralliens d'Andromache sur la « côte Sud » et de Leven sur la« côte Nord » avec unepasse récifale face à l'île de Mombasa et une autre face à l'estuaire de Mtwapa.
Kilifi | Kilifi | Kilifi |
Kwale | ![]() | Océan Indien |
Kwale | Océan Indien | Océan Indien |
Océan :
Principaux cours d'eau :
Si l'altitude la plus basse est l'océan Indien, le point le plus élevé est situé aulieu-ditKisimani (dans la division administrative de Changamwe) à 89 m (3° 58′ 21″ S, 39° 35′ 07″ E). Lelittoral est une côte basse (dépassant rarement les vingt mètres de hauteur) précédée, le plus souvent, d'uneplage étroite (ne dépassant jamais les soixante mètres de largeur) desable blanc formé par les débriscoralliens et decoquillages. Lacôte de l'île ne possède pas de plage et est constituée d'unefalaise moyenne d'origine corallienne.
Du point de vuegéologique, le sous sol est divisé en trois zones à partir du rivage océanique[9] :
La superficie totale est de 295 km2 dont 229,6 km2 (77,84 %) de terre émergée et 65,4 km2 (22,16 %) sous eau. Cette surface de terre émergée disponible pour les 939 370 habitants[1] donne unedensité réelle de peuplement de 4 091 hab./km2 ce qui place le comté au deuxième rang, après celui deNairobi, sur 47, des comtés kényans les plus densément peuplés. Plus spécifiquement, 95,92 % de cette population vit enmilieu urbain, 2,08 % enmilieu périurbain et 2 % enmilieu rural[10].
Lors du dernierrecensement national de 2009, cette population était composée de 268 700 familles, soit une moyenne de 3,5 personnes par famille, et constituée par 486 174 personnes de sexe masculin et 453 196 personnes de sexe féminin[11]. La distribution des âges se répartit en 24,19 % de 0-10 ans, 73,17 % de 11-60 ans et en 2,64 % de 61 ans et plus[12].
Le comté de Mombasa compte une soixantaine d'établissements de soins allant de l’hôpital généraliste à la petite clinique privée offrant simplement unehospitalisation de jour. Certains de ces établissements comportent aussi uncentre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).
Laprévalence duSIDA (temps donné : année 2010) est de 6,6 % de la population[13].
Selon le rapport annuelStatistical Abstract 2010[14] et concernant l'année 2009, le comté compte :
En 2009, les proportions des différentes pensées religieuses propres au comté de Mombasa s’établissent comme suit[15] :
En 2009, l'indice de pauvreté du comté est de 37,6 % alors que la moyenne nationale est de 47,2 %. Sur 846 928 personnes de plus de 5 ans, 43,7 % ont un emploi, 10,55 % cherchent un emploi, 41,75 % sont économiquement inactives et 4 % sont pas dans une des catégories précédentes[16]
Lecommerce constitue la première source de revenus grâce, notamment, à l'aéroport international Moi et au port deKilindini établi dans une largebaie protégée de l'océan et aux eaux profondes (le nom dekilindini, signifie « profond » enswahili). L'industrie n'est pas en reste dans la partie ouest de l'agglomération de Mombasa, avec une importante activité de raffinerie (sucre, pétrole) et des chantiers navals. Au nord, de nombreuses entreprises exploitent la roche de corail pour en faire duciment, notamment à Bamburi.
Letourisme, avec ses nombreuxcentres d’intérêt historique, est également développé aussi bien sur l'île de Mvita que dans certains quartiers résidentiels et touristiques commeNyali, sur le littoral nord de la ville de Mombasa, ou Diani, au sud, abritent de nombreuxvillages de vacances et hôtels de luxe pour les touristes attirés, du monde entier, par la douceur du climat et la beauté desrécifs de corail. Mombasa sert aussi de point de départ pour la plupart dessafaris du sud et de l'est du Kenya.
Depuis le, et consécutivement aux élections générales du, lecomté (enswahili :kaunti ; enanglais :county), comme tous les autres comtés du Kenya, est semi-autonome par rapport au gouvernement central. L'entité peut lever desimpôts ou adopter des règlements locaux (par exemple ;urbanisme,police) ainsi quegérer lesressources naturelles,humaines et lesinfrastructures pour autant que la décision ne soit pas contraire ni à la Constitution ni aux lois de l'État.
L'autorité exécutive du comté, qui est responsable des moyens qui lui sont apportés par l'exécutif national, comporte ungouverneur, un vice-gouverneur et dix autres membres. Le gouverneur actuel est Ali Hassan Joho (ODM).
L'assemblée législative locale est constituée de cinquante-et-un élus (un parWard, « autorité locale ») auxquels il faut ajouter le président de l'assemblée locale (Chairman of the County Council).
La territorialité du comté est égale à celle du district de Mombasa[note 3]. Ce district est partagé en divisions administratives (tarafa), elles-mêmes divisées en localités (Mtaa) et, enfin, ces dernières en quartiers (Kijiji) :
Depuis les élections générales du, le district, devenu comté, n'est plus géré par l'exécutif national mais bien par l'exécutif local.
Entre 1963 et 1988, le comté était constitué d'une seulecirconscription électorale (Constituency). Depuis 1988, il est formé de quatre circonscriptions, elles-mêmes divisées en districts électoraux. Chaque circonscription est représentée par un député (Member of Parliament ouMP) à l'Assemblée nationale qui compte, depuis 2013, 351 membres[note 4].
Durant l'élection législative du, les électeurs du comté ont aussi, pour la première fois, élu leur représentant auSénat. Celui-ci est Hassan Omar Hassan (WDM-K).