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Comté d'Artois

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Pour les articles homonymes, voirArtois (homonymie).

Comté d’Artois

 – 
440 ans, 10 mois et 16 jours

DrapeauBlason
D'azur semé de fleurs de lys d'or au lambel de gueules chaque pendant chargé de trois châteaux d'or
Description de cette image, également commentée ci-après
Comté d'Artois parmi lesPays-Bas (région historique) en 1350
Informations générales
StatutComté
Vassal de :
Roi de France (1237-1526)
Empereur du Saint-Empire (1526-1556)
Roi d'Espagne (1556-1678)
CapitaleArras
Langue(s)PicardVieux néerlandaisAncien français
ReligionCatholicisme
Fait partie de :Drapeau du Royaume de France Royaume de France 1180-1364
Drapeau du Royaume de France Royaume de France 1364-1384
Drapeau des Pays-Bas bourguignons Pays-Bas bourguignons 1384-1477
Drapeau du Royaume de France Royaume de France 1477-1482
Drapeau des Pays-Bas bourguignons Pays-Bas bourguignons 1482-1493
Drapeau des Pays-Bas des Habsbourg Pays-Bas des Habsbourg 1493-1556
 Pays-Bas espagnols 1556-1640
Histoire et événements
1180Donné en dot àIsabelle de Hainaut, femme dePhilippe Auguste.
1237Donné en apanage àRobert Ier.
1297Érigé en comté pairie.
1309
1318
Deux procès accordent l'Artois à la comtesseMahaut.
1382Union avec leduché de Bourgogne.
1477Passe par héritage auxHabsbourg.
1477Conquête par le roi de France.
1526Devient fief duSaint-Empire.
1659Letraité des Pyrénées reconnaît le rattachement à la France.
1678Lapaix de Nimègue confirme le rattachement à la France.
Comte d'Artois
(1er)1237-1250Robert Ier d'Artois
(Der)1621-1659Philippe IV

Entités précédentes :

Entités suivantes :

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Lecomté d'Artois est une ancienne seigneurie du Nord de la France. Donné en apanage àRobert Ier, frère deLouis IX, le territoire est érigé en comté en 1237. Il rejoint lesdix-sept provinces bourguignonnes par héritage en 1382 et se rapprochera duSaint-Empire jusqu'à en devenir partie intégrante par letraité de Madrid en 1526. Lors de la partition de l'héritage deCharles Quint, le comté se retrouve dans lesPays-Bas Espagnols jusqu'à son annexion progressive parLouis XIV : il est alors divisé en 1659 entre la partie espagnole constituée des villes d'Aire et deSaint-Omer nommé l’Artois réservé et la partie française appeléArtois cédé. Lapaix de Nimègue de 1678 supprime définitivement le comté d'Artois en l'intégrant pleinement à la France dans lagénéralité d'Amiens.

Le comté d'Artois, ne corresponds pas aupays d'Artois, ou Artois propre, associé aux alentours d'Arras et deHoudain[1].

Géographie

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Le comté était limité au nord par lecomté de Flandre, à l'est par les comtés de Flandre etde Hainaut, à l'ouest et au sud par laprovince de Picardie. Il correspond à la plus grande partie de l'actuel département duPas-de-Calais. Sa capitale estArras et les principales villesAvesnes,Hesdin,Bapaume,Saint-Pol-sur-Ternoise,Aubigny,Béthune,Lens,Aire etSaint-Omer. L'ancien comté été composé en grande partie descollines de l'Artois, selon un axe nord-ouest/sud-est ; au nord, les collines dominent laplaine flamande et à l'est elles dominent des plaines en direction de laGohelle, et, plus au sud, la plaine agricole d'Arras[2].

Histoire

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Des territoires gagnés sur la Flandre (1180-1227)

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Le territoire de l'Artois relevait ducomté de Flandre. Au moment où lecomte de FlandrePhilippe d'Alsace mariait sa nièceIsabelle, fille deMarguerite et deBaudouin V de Hainaut, àPhilippe Auguste (1180), il engagea, à titre dedot de la jeune reine, une notable portion de ses États (Arras,Saint-Omer,Aire,Hesdin)[3].

Après la mort de Philippe d'Alsace, le traité d'Arras () confirma que le comté de Flandre perdait, au profit de Philippe Auguste tout l'ancienBoulonnais, l'ancienTernois et lepagus Atrebatensis, sauf Douai et la partie de l'Ostrevent occidental qui en était voisine[4].

Le roi reçut le serment de ses nouveaux vassaux immédiats du Boulonnais et du Ternois[5].

Vers la fin de 1195, Philippe Auguste, par un acte dressé àVernon, reconnut àBaudouin IX le château deMortagne et renonça à toute prétention surDouai etLécluse[6]. En contrepartie, le comte abandonnait tous lesdroits qu'il pouvait avoir sur lescomtés de Boulogne etde Guînes et sur lechâteau d'Oisy, ce qui paraît impliquer la renonciation à lachâtellenie deCambrai[7].

Mais lorsqueRichard d'Angleterre se trouva aux prises avec le roi de France, Baudouin n'hésita pas à tenter de nouveau la fortune des armes, et pour récupérer les territoires que ses prédécesseurs avaient possédés, il conclut dès le mois de le traité deRouen, renouvelé auxAndelys en 1197 : les deux contractants s'engageaient à ne pas faire depaix séparée avec Philippe Auguste. La plupart des grands de Flandre et de Hainaut ratifièrent ces conventions auxquelles adhéra aussi le comteRenaud de Boulogne[8].

Renaud, qui se plaignait d'un déni de justice de la part de Philippe Auguste, avait porté directement sonhommage au comte de Flandre et il avait entraîné avec lui le comteBaudouin II de Guînes. C'était une violation du traité d'Arras[9]. Baudouin, sans tarder, mit le siège devantArras[10].

Différentes circonstances conduisirent Baudouin à traiter, et il obtint par lapaix de Péronne () des conditions relativement avantageuses. Philippe Auguste abandonnaitSaint-Omer,Aire, lesfiefs deGuînes, d'Ardres, deLillers, deRichebourg, deLa Gorgue, ainsi qu'une terre que l'avoué deBéthune tenait au-delà du fossé ; il confirmait la renonciation relative àMortagne, et ajoutait qu'au cas où son filsLouis VIII mourait sans héritier, toute la Flandre dans son ancienne extension ferait retour à Baudouin, sans obligation de relief, sauf pour son héritier[11].

Le roi conservaitArras,Bapaume,Lens,Boulogne,Saint-Pol,Hesdin,Béthune, c'est-à-dire que la restitution opérée à Péronne ne consistait qu'en une bande assez étroite de territoire, le long de la frontière, depuis Béthune jusqu'à la mer. Ces concessions étaient le prix de l'abandon de l'alliance anglaise[12].

En 1211,Jeanne, héritière de la Flandre, etFerrand, son époux, allèrent prêter hommage à Philippe Auguste, maisLouis de France, profita de leur séjour à Paris pour mettre la main surAire etSaint-Omer, que le récent pacte, signé en 1200, avait restitués à la Flandre. Ferrand et Jeanne durent ratifier cet état de fait ; le traité dePont-à-Vendin ( ou) annulait le traité de Péronne[13].

L'année suivante, Philippe résolut d'attaquer l'Angleterre et Ferrand refusa de le suivre et prétendit exiger l'hommage ducomte de Guînes, Arnoul II ; il envahit son territoire et emmena prisonnière en Flandre sa femme Béatrice de Bourbourg[14].

L'alliance du comte de Flandre et ducomte de Boulogne avec le roiJean sans Terre et avecOtton IV se dénoua sur lechamp de bataille de Bouvines (). Ferrand fut emmené en captivité à Paris[15] (dans une prison duLouvre).

Renaud de Boulogne, prisonnier comme le comte de Flandre, fut enfermé à Péronne où il mourut. Philippe Auguste l'avait dépouillé de son comté pour le donner à son propre filsPhilippe, qu'il avait marié àMathilde, fille d'Ida et de Renaud[15].

Ferrand demeura captif pendant douze ans et ne sortit de sa prison qu'après la mort de Louis VIII ; il avait signé, en, le traité deMelun qui, au début de la régence deBlanche de Castille, fut légèrement modifié. C'est alors, le, que Ferrand recouvra sa liberté[16].

Ce traité consacrait définitivement l'abandon des territoires dont l'ensemble devait plus tard constituer le comté d'Artois ; par le silence même qu'il gardait à leur égard, il supposait irrévocable cette cession[17].

Un comté donné en apanage

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Louis VIII, qui mourut le, avait par son testament constitué l'Artois enapanage à son second fils,Robert, encore enfant[18]. Ce ne fut qu'en 1237 que Robert releva de son frèreLouis IX la terre d'Artois :Arras, Saint-Omer, Aire,Hesdin,Bapaume,Lens et leurs dépendances. Louis IX avait confirmé les dispositions de son père à cet égard, en ajoutant que Hesdin, Bapaume et Lens, qui formaient ledouaire de leur mère Blanche de Castille, ne devaient être remis à Robert qu'à la mort de Blanche ; mais celle-ci survécut à son fils : Robert Ier d'Artois périt àMansourah en 1250 et la reine ne mourut qu'en 1252[18].

L'Artois passa au fils de Robert Ier,Robert II. En 1297, le comté d'Artois est érigé encomté-pairie. Robert II fut tué àCourtrai en 1302. Le comté est alors disputé entre son petit-filsRobert III et sa filleMahaut, et la Cour despairs finit par trancher en faveur de la comtesse Mahaut.

Mahaut épousa le comte de BourgogneOthon IV. Elle mourut en 1329, laissant une filleJeanne, qui, dès 1303, avait tenu lecomté de Bourgogne comme héritage de son père et qui, en Artois, succéda à sa mère, à laquelle elle ne survécut que de quelques mois (1330)[19].

Jeanne, mariée au roiPhilippe V, en avait eu unefille du même nom qui, en 1318, épousaEudes IV,duc de Bourgogne, auquel en 1330, à la mort de sa mère, elle fit passer l'Artois et la Franche-Comté. Eudes IV mourut en 1349. Son petit-fils,Philippe de Rouvre fut uni, en 1357, àMarguerite de Male, encore enfant à cette époque et qui se trouva veuve dès 1361[20].

Huit ans plus tard, Marguerite se remariait avecPhilippe le Hardi que son père, le roiJean II, venait d'investir () du duché de Bourgogne, vacant par le décès de Philippe de Rouvre[20].

Quant à l'Artois et à la Franche-Comté, que ce même Philippe de Rouvre avait tenus de son aïeule Jeanne, femme d'Eudes IV, ils remontèrent à sa grand-tante,Marguerite de France, sœur de Jeanne, fille de Philippe V[20].

Marguerite de France était veuve alors deLouis de Crécy (mort en 1346), et à sa mort, en 1382, ce fut leur filsLouis de Male qui hérita de ces principautés[20].

L'Artois avait ainsi fait retour à la maison de Flandre, et la seigneurie deBéthune, qui y avait été adjointe parPhilippe le Bel en 1311, avait suivi les mêmes destinées[20].

Lescomtés de Boulogne,de Guînes etde Saint-Pol demeurèrent dans la mouvance de l'Artois, et, à l'exception des territoires qui furent temporairement occupés par l'Angleterre, ils suivirent ses destinées[21]. Fin, dans le cadre de laguerre de Cent Ans, le roiÉdouard III d'Angleterre pressa leséchevins et les consuls des villes flamandes deGand,Bruges etYpres de lever desgens d'armes pour envahir l'Artois, et afin de les encourager, le roi leur envoie un renfort de six cents archers anglais qui, à Gand, le, se mettent sous le commandement du comte Henri de Flandre[22].

À la mort de Louis de Male (1384), l'Artois échut à Marguerite de Male et à son épouxPhilippe le Hardi, duc de Bourgogne. En 1477, à la suite de la mort deCharles le Téméraire, et en dépit de la déclaration deLouis XI[23], il passe avec une grande partie desÉtats Bourguignons au pouvoir de lamaison de Habsbourg, à qui il est enlevé par conquête en 1640, réunion confirmée par letraité des Pyrénées en 1659 et lapaix de Nimègue en 1679.

Le titre de comte d'Artois a été porté par plusieurs princes, dont le second frère cadet deLouis XVI, devenu ensuiteCharles X. Avant laRévolution, l'Artois était unpays d'états.

Notes et références

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  1. Alexis-MarieGochet,La France pittoresque du Nord : histoire et géographie des provinces d'Ile-de-France, Champagne, Flandre, Artois, Picardie, Normandie et Maine et des départements qu'elles ont formés, Tours, Alfred Mame et fils,, 367 p.(lire en ligne),p. 223
  2. « Larousse - encyclopedie ».
  3. Vanderkindere 1981,p. 171-172.
  4. Vanderkindere 1981,p. 187.
  5. Vanderkindere 1981,p. 191.
  6. Vanderkindere 1981,p. 193.
  7. Vanderkindere 1981,p. 193-194.
  8. Vanderkindere 1981,p. 194.
  9. Vanderkindere 1981,p. 194-195.
  10. Vanderkindere 1981,p. 195-196.
  11. Vanderkindere 1981,p. 196-197.
  12. Vanderkindere 1981,p. 197.
  13. Vanderkindere 1981,p. 199.
  14. Vanderkindere 1981,p. 199-200.
  15. a etbVanderkindere 1981,p. 200.
  16. Vanderkindere 1981,p. 200-201.
  17. Vanderkindere 1981,p. 201.
  18. a etbVanderkindere 1981,p. 203.
  19. Vanderkindere 1981,p. 265-266.
  20. abcd eteVanderkindere 1981,p. 266.
  21. Vanderkindere 1981,p. 267-268.
  22. André Plaisse,La grande chevauchée guerrière d'Édouard III en 1346, Cherbourg, Éditions Isoète,, 111 p.(ISBN 2-905385-58-8),p. 21.
  23. Lettres patentes de Louis XI, Plessis-du-Parc-lèz-Tours, novembre 1477(lire en ligne).

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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