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Compagnon de la Libération

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Pour les articles homonymes, voirLibération.

Croix de l'ordre de la Libération avec le2e modèle de ruban.

Uncompagnon de la Libération est un membre de l'ordre de la Libération, créé le par legénéral de Gaulle en tant que« chef desFrançais libres » pour« récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l'œuvre delibération de la France et de sonempire » durant laSeconde Guerre mondiale.

Mille trente-huit personnes[1],cinq communes etdix-huit unités combattantes ont ainsi été nommées compagnons de la Libération. Parmi ces 1 038 compagnons, 271 l'ont été à titre posthume, 60 n'étaient pas des Français au moment de leur nomination et 6 sont des femmes[2].

L'ordre est forclos depuis 1946, et seules 1 061 croix de compagnons ont été accordées.

Croix de l'ordre de la Libération avec le1er modèle de ruban.

L'ordre s'est officiellement éteint à la suite de la disparition du dernier compagnon de la LibérationHubert Germain le à l'âge de 101 ans[3].

Dans l'ordre de préséance des décorations en France, la croix de la Libération est portée immédiatement après laLégion d'honneur et avant lamédaille militaire[4].

Description

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Présentation de la plaque commémorative des « marins compagnons de la Libération » à l'École navale, le.

Le titre de compagnon de la Libération a été décerné pour récompenser les personnes, les unités militaires et les collectivités civiles se signalant dans l'œuvre delibération de la France et de sonempire, d'après l'article1er de l'ordonnance du qui a créé l'ordre[5],[6].

Ainsi, 1 038 personnes[7], cinq communes[8] (Paris[9],Île-de-Sein[10],Nantes[11],Grenoble[12] etVassieux-en-Vercors[13]) mais aussi dix-huit unités combattantes[14] dont deux bâtiments de guerre comptent aunombre des compagnons de la Libération lors de la signature du décret de forclusion de l'ordre de la Libération, soit le. Parmi les 1 038 compagnons,271 ont été nommés à titre posthume. Le plus jeune, mort à14 ans, estMathurin Henrio.

Soixante-treize étrangers ou Français nés étrangers, de25 nationalités différentes, ont été faits compagnons[15]. Parmi les plus célèbres, on peut citerDwight D. Eisenhower, le roiMohammedV du Maroc. Le roi du Royaume-UniGeorgeVI etWinston Churchill sont décorés après laforclusion de l'ordre[16].

Le,Florence Parly,ministre des Armées, annonce auSénat[3] la disparition d'Hubert Germain, ultime compagnon survivant depuis la mort deDaniel Cordier[17] en. À ce titre, il est inhumé dans la crypte dumémorial de la France combattante aumont Valérien le[18].

Attribution

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Si l'ensemble des histoires des compagnons représente assez bien l'histoire de laFrance libre, de larésistance intérieure française et de l'armée française de la Libération, on constate toutefois que les différentes catégories ne sont pas représentées dans des proportions conformes à leur participation réelle. Les circonstances, les difficultés de l'époque pour connaître l'action réelle de la résistance, les critères du général de Gaulle et son départ rapide du pouvoir en 1946, expliquent probablement ce fait.

Sur les 1 038 compagnons on ne compte que six femmes[a],[20], ce qui est très en deçà deleur proportion dans les rangs de la Résistance. Larésistance intérieure est de même sous-représentée par rapport à laFrance libre qui représente les trois quarts des décorés[21]. Le général de Gaulle a en effet d'abord commencé par décorer des combattants et des agents que lui ou ses proches connaissaient ; ses contacts avec les autres composantes de la résistance intérieure française ne se sont vraiment noués que vers 1942, période qui vit l'unification de celle-ci sous l'égide de Londres parJean Moulin. De surcroît, dans l'opacité de la lutte clandestine, les chefs des mouvements avaient plus de difficultés à repérer des patriotes les plus méritants pour les proposer pour des décorations, alors que les combattants desFFL se battaient généralement au grand jour. En principe, chaque mouvement de la résistance intérieure disposait de deux croix. Mais un certain nombre de chefs ou de hautes figures des mouvements de résistance n'ont jamais reçu celle-ci, par exemple les épouxRaymond etLucie Aubrac ou les fondateurs du mouvement « Défense de la France ». Même d'indéfectibles soutiens du général de Gaulle telsPhilippe Peschaud ou plus tardifs commeMichel Debré, n'ont pas été faits compagnons, parfois au grand dam du général[22],[23].

Bien quePhilippe de Gaulle ait rejoint son père dès le lendemain de son célèbre appel, le, sans d'ailleurs avoir entendu celui-ci, il ne sera jamais nommé membre de l'ordre de la Libération et c'estHubert Germain décédé en, qui est le dernier représentant des compagnons de la Libération[24],[25].

On peut également remarquer que lesmaréchauxJean de Lattre de Tassigny,Philippe Leclerc de Hauteclocque etPierre Kœnig sont compagnons alors que lemaréchal Juin ne l'est pas.

10% des compagnons de la Libération n'avaient pas vingt ans au début de la guerre, en 1939[19].

Liste des compagnons de la Libération

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A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
U
V
W
Z

Femmes compagnons

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Les six femmes compagnons[30] sont :

Communes

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Plaque avec la liste des compagnons, aumusée de l'Armée, à Paris.

Les cinq « collectivités civiles » décorées sont lescommunes de[31] :

Unités militaires

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Armée de terre
Insigne dubataillon de marcheno 2 de l'Oubangui-Chari (Afrique équatoriale française).

Unités de la1re division française libre (1re DFL)

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Unités de la2e division blindée (2e DB)

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Marine nationale
Armée de l'air

Reconnaissance britannique

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Lors de la célébration du80e anniversaire de l'appel du 18 Juin, le premier ministre britanniqueBoris Johnson annonce que les quatre derniers compagnons de la Libération vivants,Edgard Tupët-Thomé,Pierre Simonet,Daniel Cordier etHubert Germain sont nommés membres honoraires de l'ordre de l'Empire britannique[37].

Hommages

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Lapromotion 2018-2021 de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr porte le nom de « Compagnons de la Libération »[38].

Dans la culture populaire

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Les compagnons de la Libération est une série debande dessinée historique publiée depuis2019 ; dix tomes sont parus.

Notes et références

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Notes

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  1. Berty Albrecht,Laure Diebold,Marie Hackin,Simone Michel-Lévy,Émilienne Moreau-Évrard etMarcelle Henry[19].
  2. Sir Winston Churchill a été nommé en 1958, le 18 juin (date symbolique), alors que la liste était forclose depuis 1946, en raison de la grandeur de ses actions.
  3. Le résistant Paul Aribaud ayant comme pseudonyme « Duchene » a parfois été confondu avec Antoine Duchêne.
  4. a etbD'après l'article duMonde de Benoît Hopquin[26] ; l'identité exacte et notamment la certitude du prénom de ces compagnons de la Libération a été perdue, malgré les recherches de Vladimir Trouplin, le conservateur du musée de l'ordre de la Libération.
  5. Ou « N'Gargué », « NGargué », « Gargue », « NGargue », « N'Gargue », peut-être prénommé Félicien[27].
  6. Il a été nommé compagnon de la Libération à titre posthume en 1960 alors que la liste était forclose depuis 1946.
  7. Son nom complet est « Olivier Harty de Pierrebourg ».
  8. Peut-être prénommé Ange[28].
  9. Laure Diebold a pour nom de jeune fille « Laure Mutschler » ; son nom est parfois orthographié « Diebolt ».

Références

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  1. « Hubert Germain, le dernier compagnon de la Libération, est mort », surFrance Bleu,(consulté le)
  2. « Les femmes et les hommes Compagnon de la Libération », surordredelaliberation.fr.
  3. a etb« Hubert Germain, le dernier des compagnons de la Libération, est mort »
  4. Présentation des différentes catégories de décorations, site legiondhonneur.fr.
  5. « Ordre de la Libération - L'admission dans l'ordre », surordredelaliberation.fr,(consulté le).
  6. Ordonnanceno 7 du créant l'Ordre de la Libération,Journal officiel de la France libreno 2 du,p. 7.
  7. « Mille trente-huit compagnons de la Libération », surordredelaliberation.fr,Ordre de la Libération(consulté le).
  8. « Les communes », surordredelaliberation.fr,Ordre de la Libération(consulté le).
  9. « Paris », citation et historique, surordredelaliberation.fr,Ordre de la Libération(consulté le).
  10. « Île-de-Sein », citation, historique et déclaration du général de Gaulle sur l'île de Sein le, surordredelaliberation.fr,Ordre de la Libération(consulté le).
  11. « Nantes », citation, historique et discours prononcé par le général de Gaulle le à Nantes, surordredelaliberation.fr,Ordre de la Libération(consulté le).
  12. « Grenoble », citation, historique et discours prononcé par le général de Gaulle le à Grenoble, surordredelaliberation.fr,Ordre de la Libération(consulté le).
  13. « Vassieux-en-Vercors », citation et historique, surordredelaliberation.fr,Ordre de la Libération(consulté le).
  14. « Les unités militaires », surordredelaliberation.fr,Ordre de la Libération(consulté le).
  15. « Les femmes et les hommes Compagnon de la Libération », surMusée de l'Ordre de la Libération(consulté le), « Les Compagnons étrangers ».
  16. Décret du mettant fin à l'attribution de la croix de la Libération.
  17. Benoît Hopquin, « Pierre Simonet, l’un des trois derniers compagnons de la Libération, est mort à 99 ans »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le).
  18. « Les derniers compagnons de la Libération passent la main », surLe Monde,.
  19. a etb« Les femmes et les hommes compagnon de la Libération », surordredelaliberation.fr(consulté le).
  20. Alors qu'elles représentent 20 à 30 % des effectifs des résistants, le conseil de l'ordre n'a reçu que9 propositions de femmes, lesquelles étaient toujours mineures civiles et civiques en 1940.
  21.  :Les compagnons de la Libération émissionDeux mille ans d'Histoire surFrance Inter le.
  22. « Son père, Jacques Chirac, la Libération : Philippe de Gaulle "se souvient" », surparismatch.com, :« Quelques jours après que mon père a clôturé l'Ordre, en 1946, décernant 1 061 croix et réservant une médaille à Churchill, il m'a confié : "Je ne peux pas te décerner une décoration de l'Ordre que j'ai créé. Tout le monde sait que tu es le premier des compagnons." »
  23. Tournoux,La tragédie du général, Plon,,p. 195. Repris dans Michel Debré,Entretiens avecGeorges Pompidou 1959-1974,p. 185. De Gaulle regretta que la liste fût arrêtée trop tôt pour récompenser Michel Debré,Edmond Michelet et lemaréchal Juin.
  24. «Réparons une injustice, en faisant de Philippe de Gaulle l'ultime compagnon de la Libération», surLe Figaro,(consulté le)
  25. Fraçous Guillaume Lorrain, « L’amiral de Gaulle souffle ses cent bougies »,Le Point,‎(lire en ligne)
  26. « À la recherche des héros disparus », surLe Monde,
  27. « Notice de Gargué », surordredelaliberation.fr.
  28. « Notice de Pois », surordredelaliberation.fr.
  29. Journal officiel de la République française, décret du 18 janvier 1946 portant attribution de la Croix de la libération.
  30. « Les femmes et les hommes Compagnon de la Libération », surordredelaliberation.fr(consulté le)
  31. « Les communes », surordredelaliberation.fr,ordre de la Libération(consulté le).
  32. « Nantes », citation, historique et discours prononcé par le général de Gaulle le 14 janvier 1946 à Nantes, surordredelaliberation.fr,ordre de la Libération(consulté le).
  33. « Grenoble », citation, historique et discours prononcé par le général de Gaulle le 5 novembre 1944 à Grenoble, surordredelaliberation.fr,ordre de la Libération(consulté le).
  34. « Paris », citation et historique, surordredelaliberation.fr,ordre de la Libération(consulté le).
  35. « Vassieux-en-Vercors », citation et historique, surordredelaliberation.fr,ordre de la Libération(consulté le).
  36. « Île-de-Sein », citation, historique et déclaration du général de Gaulle sur l'île de Sein le 30 août 1946, surordredelaliberation.fr,ordre de la Libération(consulté le).
  37. « Londres va décorer les quatre derniers compagnons de la Libération »,Le Figaro,‎(lire en ligne, consulté le).
  38. « Triomphe des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan », surMusée de l'Ordre de la Libération(consulté le).

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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