Lacompétition automobile,course automobile ousport automobile est unsport où despilotes au volant d'automobiles s'affrontent lors de courses réglementées, en différentes formules et catégories, surcircuit, surroute ou sur piste.
Plusieursfédérations internationales et nationales gèrent les nombreuses courses qui sont divisées en catégories et formules suivant le type d'automobile, la puissance et le type dumoteur, le terrain sur lequel la course se dispute et, dans certains cas les personnes qui y participent (âge, niveau, poids, sexe).
Les premières épreuves en France tenaient plus du défilé que de la course réelle, entreNeuilly-sur-Seine etVersailles (depuis1887)[1] ou de la randonnée comme celle organisée par le quotidien parisienLe Petit Journal deParis à Rouen en1894[2] : 102 concurrents sont inscrits, seuls 21 prennent le départ. Le concours récompense les véhicules répondant à trois critères : « sécurité », « commodité » et « bon marché relatif ». Le premier prix de 5 000 francs est partagé entre « Panhard & Levassor » et « les fils de Peugeot frères ».
L'année suivante, la première véritable course automobile est organisée : c'estParis-Bordeaux-Paris. 21 (ou 22, selon les sources) véhicules au départ pour neuf à l'arrivée.Émile Levassor finit le premier l’épreuve le sur unePanhard en48 h 48 ; mais il était inéligible au premier prix car sa voiture était une deux places alors que le règlement exigeait un minimum de quatre places avec autant de passagers que de places. Ce fut unePeugeot conduite parPaul Koechlin qui gagna en59 h 48. En juillet1896, l'automobile club de Belgique organise la première compétition automobile du pays, lemeeting de Spa. En octobre1896,Paris-Marseille-Paris est au programme, et la mode des raids ville à ville s'impose comme le format classique de la course automobile. L'accident d'Émile Levassor dans cette épreuve ne remet pas en cause ce principe. Dès le, pourtant, une première course automobile surcircuit a lieu auxÉtats-Unis, àRhode Island, àNarragansett Park(en), sur unovale de terre d'1 mile habituellement utilisé pour les courses de chevaux[3].
En1900,James Gordon Bennett junior, grand pourvoyeur de trophées sportifs divers, fonde un challenge pour la course automobile : laCoupe automobile Gordon Bennett. Le règlement de ce challenge est établi par l'Automobile Club de France, fondé en1895 et stipule le caractère international de l'épreuve. Ainsi, le challenge prévoit que l'épreuve se déroulera dans le pays du vainqueur de l'année précédente. C'est la nationalité du constructeur automobile qui compte, pas celle du pilote. La première édition (1900) se court entreParis etLyon, et voit la victoire dupilotefrançaisHenri Fournier sur uneMors. En1902, c'est leBritannique Edge qui s'impose ; l'édition1903 se déroulera enIrlande du Nord. L'Allemagne (1904), puis la France (1905) organisent les éditions suivantes à la suite des victoires de leurs automobiles.
La formule de la Coupe Gordon Bennett atteint rapidement ses limites car elle impose des présélections. Les constructeurs français, très nombreux, parviennent toutefois à faire abroger la limite des trois voitures maximum par pays. L'appellation « Gordon Bennett » est abandonnée, place à la « Coupe de l'ACF ».
L'appellation « Grand Prix » désigne une épreuve automobile de prestige. Ce terme est d'abord utilisé pour les courses de chevaux ou les épreuves cyclistes du fait de la récompense remise aux vainqueurs. En1901 est organisé le Grand Prix du Sud-Ouest : disputé aux alentours dePau, il compte comme étant la première édition duGrand Prix de Pau. Comme « parc fermé », c'est un termefrançais qui subsiste encore aujourd'hui dans le sport au niveau mondial.
En 1904, si la quasi-totalité des clubs automobiles nationaux européens se regroupent pour former l'Association internationale des Automobile Clubs reconnus (AIACR). Aux États-Unis en revanche, une autre fédération indépendante, l'Association américaine des automobilistes (AAA), organise la quasi-totalité desGrands Prix en Amérique du Nord indépendamment des courses européennes, en les regroupant au sein duNational Championship en 1905.
Les grands raids prennent naissance dès 1907. Le quotidien parisienLe Matin soutient ainsi le premier d'entre eux :Pékin-Paris.
Dans les années 1920, les voitures utilisées encourse d'endurance et en Grand Prix étaient encore fondamentalement identiques, avec desailes et deux sièges, pour transporter un mécanicien si nécessaire ou autorisé. La spécialisation a progressivement commencé à différencier la voiture de sport de la voiture de Grand Prix. L'Alfa Romeo Tipo A a lancé l'évolution de la véritable monoplace au début des années 1930.
Du côté des voitures de sport, celles-ci ont également commencé à se distinguer des voitures de tourisme rapides dont elles descendent. Dans les courses d'endurance sur route ouverte à travers l'Europe qui se déroulaient souvent sur des routes poussiéreuses, le besoin de garde-boue et d'un mécanicien ou d'un navigateur était toujours présent. Comme les voitures et les courses principalement italiennes définissaient le genre, la catégorie est devenue connue sous le nom de « Gran Turismo » (en françaisGrand tourisme, ou GT). À la fin des années 1950, la catégorie des voitures de sport ont ainsi été officiellement entre deux subdivisions,Sport-prototype et Grand tourisme.
A la sortie de laSeconde Guerre mondiale, les Grands Prix reprennent dès 1946 en Europe, notamment en France. La FIA, qui a succédé à l'AIACR, prépare le règlement de la nouvelleFormule internationale. La première course a lieu le lors du Grand Prix de Turin. Les débuts officiels auront lieu le au Grand Prix de Pau[4]. À la fin de la saison 1947, la FIA annonce la création d’une seconde formule pour les voiturettes pour le. Ces deux réglementations portent le nom de « Formule de Course Internationale A » et « B », renomméesFormule 1 etFormule 2 en 1949.
En dehors des courses sur circuit,Championnat d'Europe des rallyes est créé en 1953, tandis qu'après une interruption de plus de vingt ans, le Championnat de la montagne est relancé en 1957.
En 1957 et 1958, une épreuve d'exhibition, laCourse des Deux Mondes rassemble à Monza les pilotes et les voitures de F1, du WSC et de l'USAC (qui a succédé à l'AAA en 1959).
Le départ des courses peut se faire lancé (parfois en suivant unevoiture de sécurité qui rentre au stand juste avant la ligne de départ pour dégager la piste) ou arrêté (les concurrents étant positionnés sur une grille dans un ordre préétabli). L'ordre sur la grille de départ est souvent déterminé par une séance de qualification, le pilote ayant fait le tour le plus rapide est enpole position.
On distingue deux types de courses, la vitesse ou l'endurance. En vitesse on trouve des épreuves très courtes, dites de « sprint » (comme enkarting ou enFormule 3) souvent disputées en plusieurs manches de10 à 30 minutes, et des épreuves de durée moyenne (2 heures maximum dans le cas de laFormule 1). Les épreuves d'endurance se disputent, elles, sur une distance précise (1 000 km par exemple) ou une longue durée (6 heures, 12 heures, 24 heures...).
L'arrivée est toujours signalée par undrapeau à damier agité par le directeur de course ou par uncommissaire.
Les courses derallyes se présentent sous la forme d'un contre-la-montre individuel, les concurrents sont lancés les uns après les autres, à intervalle régulier. L'équipage qui réussit le meilleur temps a gagné.
Lerallycross se dispute sur un circuit alternant asphalte et terre ; cinq voitures s'élancent de front sur quatre tours (manche qualificative). Les douze meilleurs pilotes classés sur quatre manches qualificatives se qualifient en demi-finale et en finale pour les six meilleurs. Le vainqueur de la finale gagne la course.
Il existe des fédérations dans tous les pays du monde, certains pays ayant des fédérations ou des organisations concurrentes. La plus importante est laFédération internationale de l'automobile (FIA), qui regroupe plus de 200 organisations automobiles de 125 pays.
Les femmes sont largement minoritaires dans le monde du sport automobile. Dans la catégorie suprême, seules cinq femmespilotes ont participé au sens large à une manche du championnat du monde de Formule 1 depuis 1950.
À la fin des années 2010 apparaissent des voitures de courseautonomes sanspilotes, des algorithmes pilotant les véhicules[5], à l’instar du projetRoborace qui engage des voitures de courseélectriques.