Turkménistan (membre à part entière : 1991-1993 ; État participant : 1993-2007 ; État associé : depuis 2007). Le droit de vote lui est parfois accordé.
Mongolie (État observateur dans certains organes de la CEI[3]). Statut préliminaire de membre à part entière. Peut assister à certaines rencontres de la communauté.
Ce tableau reprend l’ensemble des organisations directement liées à la CEI (TSC,Eurasec) et indirectement liée (CEC, GUAM) ainsi que les adhésions à la CEI.
Pays
Adhésion à la CEI
Ratification de l’adhésion à la CEI (adhésion concrète)
Ratification de la Charte de la CEI
Statut actuel au sein de la CEI
Participation à l’Eurasec, reprenant le programme économique de la CEI
Carte montrant les dernières divisions administratives des Républiques de l’URSS (1989) avantsa dislocation (1991).
Au cours de l’automne 1991, les républiques constituantes de l’Union soviétique proclament leur indépendance l’une après l'autre, sans que le président soviétiqueGorbatchev ne s’y oppose par la force.
« Les liens économiques et culturels qui remontaient non seulement à l’époque soviétique, mais aussi impériale, ne pouvaient pas être supprimés si vite. Pour une nouvelle intégration, il fallait retravailler une question importante susceptible de servir de base à l’unité : la "menace commune" »[8]. C'est dans ce contexte que naquit la CEI.
La CEI est une collectivité intergouvernementale de coopération dont l’identité politique et juridique reste floue. Elle a été crééeen URSS, 17 jours avant sadissolution, le, par letraité de Minsk, conclu entreBoris Eltsine (président de laRSFS de Russie),Leonid Kravtchouk (président de laRSS d’Ukraine) etStanislaw Chouchkievitch (président du parlement de laRSS de Biélorussie)[9]. Ils publièrent à ce moment une déclaration selon laquelle l’URSS devait être dissoute. L’accord constitutif de la CEI était supposé faciliter l’accès à l’indépendance des républiques soviétiques et développer la coopération multilatérale.
Le 21 décembre 1991, lors dusommet d’Alma-Ata, la CEI est élargie à l’Arménie, à l’Azerbaïdjan, auKazakhstan, auKirghizistan, à laMoldavie, auTurkménistan, auTadjikistan et à l’Ouzbékistan. L’Ukraine, laRussie et laBiélorussie reçoivent quant à elles le statut demembres fondateurs de la communauté. De plus, le traité d’Alma-Ata conclu lors de ce sommet et confirmant le traité de Minsk, stipule la création de deux organes exécutifs de la CEI : le conseil des chefs d’État et celui des chefs de gouvernement. Lors du sommet d’Alma-Ata, un accord fut également conclu entre les quatre puissances nucléaires de la CEI (la Russie, l’Ukraine, la Biélorussie et le Kazakhstan) sur l’instauration d'un commandement unique des forces nucléaires stratégiques[9]. À cette occasion, un commandement militaire unifié fut également instauré. Ces accords assuraientde jure la continuité de fonctionnementde facto de l'exécutif politique et militaire de l'URSS qui, à ce moment, était toujours (pour encore trois jours) lesujet dedroit international au sein duquel la CEI s'est constituée et élargie.
L’évolution de la situation politique : chronologie (1991-2000)
Le 25 décembre 1991,Gorbatchev (alors président en titre de l’URSS) démissionne de son poste de président de l’Union soviétique (après qu'Eltsine eut proclamé d'autorité, lors d’une séance au Parlement, la dissolution de l’Union soviétique et l’indépendancede facto de la Russie) et de son poste de secrétaire général duParti communiste, puis transmet àEltsine, président de la Russie, le contrôle de l’armement nucléaire.
Le 26 décembre 1991, leSoviet suprême se réunit et dissout formellement l’Union soviétique.
La CEI avant l’adhésion de laGéorgie le 3 décembre 1993.
Le 20 mars 1992, la force collective de maintien de la paix de la CEI est créée à Kiev[9]. Entre 1992 et 1993, les Russes interviendront, dans ce contexte, enTransnistrie, auTadjikistan, enOssétie du Sud et enAbkhazie.
Le 5 mai 1992, la crise diplomatique entre la Russie et l’Ukraine à propos de laCrimée débute.
Le 15 mai 1992, sept États sur onze (la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan, l’Arménie, le Tadjikistan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan) signent àTachkent untraité de sécurité collective.
En juin 1992, l’équipe de football de la CEI disparaît après son élimination de l'Euro, l’équipe de Russie en est la principale héritière (voir1992 en football).
En 1993, le commandement militaire unifié de la CEI est aboli.
En 1993, la Charte de la CEI a été adoptée et ratifiée par sept membres de la communauté (la Russie, la Biélorussie, l’Arménie, le Kazakhstan, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan et le Kirghizistan). Cependant, l’unité politique de la CEI se révèle difficile à construire car l’Ukraine et le Turkménistan refusent d’accepter la Charte.
Le 23 octobre 1993, laGéorgie a été contrainte de demander l'adhésion à la CEI, en échange d'une intervention militaire russe devant stabiliser la situation politique enAbkhazie et enOssétie du Sud.
Entre 1994 et 1999, la CEI se trouve paralysée. Par exemple, la brutalité de l’intervention russe enTchétchénie (première guerre de Tchétchénie (1994-1996)) remet en question le pouvoir unificateur de la Russie.
En 1994, face à l'immobilisme de la CEI et aux difficultés économiques dues à l’éclatement de l'Union soviétique, certains pays issus de l’ex-URSS prennent des initiatives pour créer des unions plus poussées et plus dynamiques au sein de l’espace post-soviétique. Une partie des républiques de la CEI, notamment la Russie, le Kazakhstan, la Biélorussie, l’Ukraine et le Kirghizstan, plaident pour un rapprochement plus important que celui de la CEI. En effet, une proposition faite en 1994 par le président kazakhNazarbayev envisage la création d’uneUnion eurasiatique, mais cette proposition ne sera jamais adoptée[10].
En 1996, l’Ukraine, la Géorgie et l’Azerbaïdjan forment ce qui deviendra leGUAM.
En 1997, les tensions entre Kiev et Moscou diminuent lorsqu'un traité est conclu. Selon ce traité, la Russie reconnaît les clauses bilatérales du traité « Paix et Amitié » confirmant l'appartenance de laCrimée à l’Ukraine; l’ancienne flotte soviétique de lamer Noire et ses installations sont partagées entre l’Ukraine et la Russie, labase navale de laflotte de la mer Noire est située àSébastopol, grâce à unbail qui expirera en 2017.
Le 2 avril 1997, la « Communauté de la Russie et de la Biélorussie » devient l’« Union de la Russie et de la Biélorussie ».
Le 29 avril 1998,Berezovski est nommé secrétaire exécutif de la CEI, il est également chargé de préparer les réformes « en profondeur ».
Pour bien montrer l'instabilité politique de la CEI, il faut regarder les accords conclus jusqu'en 2001[12] :
parmi les 173 accords et traités demandant une ratification par les parlements nationaux, seuls 8 ont été mis en vigueur sur l’ensemble du territoire de la CEI ;
sur plus de 1 000 documents de tous types signés par les dirigeants, seulement quelques dizaines fonctionnent réellement.
Les rapports bilatéraux, trilatéraux et quadrilatéraux dans le cadre de la CEI deviennent peu à peu la forme la plus sûre de coopération.
De plus, certaines élites nationales critiquent sévèrement la CEI (par exemple : « Commission de liquidation de l'URSS », « Club de présidents » ou « Enfant mort-né »), alors que d’autres la décrivent comme « le moyen de liquider pacifiquement l'URSS sans guerre sanglante nicatastrophe humanitaire à grande échelle »[12].
La CEI après la reconnaissance de l’indépendance de laRépublique de Crimée par laRussie puis son rattachement à la Russie et le retrait conséquent de l'Ukraine en :
Depuis les années 2000, la CEI s’est ouverte à d'autres États que ceux de son « étranger proche »[N 2], tels laMongolie (anciennedémocratie populaire) qui avait déjà un statut d'« observateur ». En 2008, l'Afghanistan (ancien régime procommuniste) a émis le souhait de rejoindre l'organisation[3],[13].
L’OTSC fait de même, avec son rapprochement avec l’Iran (allié traditionnel de la Russie).
Pendant ce temps, une autre partie de la CEI, dont l’Ukraine est le chef de file, estime que c’est une organisation de transition préparant les différentes républiques à l’indépendance totale. À plusieurs reprises, les déclarations officielles de la CEI sont désavouées par plusieurs républiques (dont très souvent l’Ukraine).
En 2005, leTurkménistan fait connaître sa décision de réduire sa participation aux affaires de la CEI. Selon certains, ce changement marque le début de la fin de la CEI, qui ressemble selon eux de plus en plus à un organe consultatif[12]. En août 2005, le Turkménistan devient unÉtat associé.
En 2007, la CEI comptait donc onze membres à part entière.
Le, l’Ukraine et laMoldavie évoquent l’éventuelle dénonciation des accords constitutifs de la CEI. Cependant, aucune mesure concrète n’est prise dans ce sens.
Le, à la suite de lacrise de Crimée qui conduit au rattachement de la péninsule à la Russie, l'Ukraine annonce son retrait de l'organisation.
Le, l'Ukraine entérine la cessation de tout lien avec l'organisation.
L’Assemblée a été créée en mars 1995 par les dirigeants des Soviets suprêmes (parlements) des pays de la Communauté. Elle est définie comme une institution consultative qui discute des problèmes de la coopération parlementaire et élabore des propositions par les parlements des États de la CEI. Elle se compose des délégations parlementaires des États membres de la CEI.
Les activités de l’assemblée sont conduites par l’assemblée du Conseil, qui comprend les dirigeants des délégations parlementaires. Le secrétariat de l’assemblée, présidé par le secrétaire général, est créé pour assurer les travaux de l’assemblée interparlementaire, du conseil et de ses commissions[14].
En 1991, à la chute de l’Union soviétique, l’armée soviétique fut démantelée entre les différents nouveaux États, selon l'origine nationale des contingents. C’est alors qu’un commandement militaire commun à tous les membres de la CEI fut instauré. Ce commandement unifié avait sous ses ordres l’ensemble des anciennes troupes soviétiques. En 1992, les derniers reliquats de l’armée soviétique stationnés dans les Républiques ont été dissous. Les dernières forces basées enAllemagne orientale, enHongrie, enPologne, enTchécoslovaquie, enRoumanie, enBulgarie, enLituanie, enLettonie, enEstonie, enMongolie et àCuba furent retirées progressivement, entre 1992 et 1994. En 1993, le commandement militaire commun est aboli.
Commandement unique des forces nucléaires stratégiques
Le 21 décembre 1991, lors du sommet d'Alma-Ata, un accord est également conclu entre les quatre puissances nucléaires de la CEI (laRussie, l’Ukraine, laBiélorussie et leKazakhstan) sur l’instauration d’un commandement unique russe des forces nucléaires stratégiques[9].
Dès le début, des luttes intestines viennent paralyser le fonctionnement de la CEI. En effet, les rivalités ethniques et régionales, restées dans l’ombre sous l’hégémonie soviétique, éclatent au grand jour : guerres civiles auTadjikistan, enCiscaucasie, enMoldavie et enGéorgie ; conflits inter-ethniques entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan (voirGuerre du Haut-Karabagh). Le 20 mars 1992, une force collective de maintien de la paix de la CEI est créée à Kiev[9]. Les missionsJPFK,CISPFK etPFK de maintien de la paix débutent.
Lesforces armées de la CEI sont composées de troupes venant de tous les États membres. Ces forces sont « dominées » par lesRusses et sont souvent contrôlées par des officiers russes. LesForces armées de la fédération de Russie sont donc le noyau des forces armées de maintien de la paix de la CEI (des troupes russes stationnent dans la plupart des États membres de la CEI[16] dans le cadre d'accord militaire, de la CEI ou de l’OTSC). Ces missions de maintien de la paix serventde facto à maintenir une présence russe dans les régions concernées.
Cependant, il est utile de préciser que le mérite d'une réelle puissance militaire ne revient pas à la CEI, mais à son « pendant armé », l’OTSC, qui est, elle aussi, « dominée » par les Russes.
En 1992, l’extension du chaos afghan, ayant entraîné des affrontements entre lesprocommunistes et lesislamistes dans le Sud tadjik, entraîne l’envoi au Tadjikistan de la201e division d’infanterie russe, qui prend position sur les flancs du Pamir sous la bannière de la CEI[17]. Les accrochages entre gardes-frontières russes et les rebelles islamistes sont nombreux au cours des années suivantes. Un cessez-le-feu est signé en 1997 après que des dizaines de milliers de personnes eurent péri dans les violences.
Après l’indépendance de laGéorgie en avril 1991, des séparatistes abkhazes réclament à leur tour un statut équivalent pour la région de l’Abkhazie. Cette situation mène à une guerre. Un accord de cessez-le-feu est signé en juillet 1993, entraînant le déploiement d'une mission de l’ONU et de troupes russes d’interposition. Cet accord est violé quelques mois plus tard. À la suite d’un nouvel accord le 14 mai 1994, la CEI déploie sa force. Bien que la mission soit de remplacer les troupes russes sur le terrain, celles-ci demeurent encoreà ce jour[Quand ?] le principal intervenant. Ces forces sont stationnées à la frontière géorgio-abkhazienne. Les Russes possèdent la totalité des effectifs et du commandement de cette force de maintien de la paix de la CEI (2 000 soldats russes commandés par le RusseEvgueni Otchalov)[18]. Cette mission est réalisée en concert avec la missionMONUG de l’ONU[19].
La mission s’est achevéede facto depuis le retrait de la Géorgie de la CEI, en août 2008[20]. LaRussie a envoyé des troupes régulières en Abkhazie pour renforcer les forces collectives de maintien de la paix de la CEI[21].
Depuis 1989, des combats opposent les indépendantistes de l’Ossétie du Sud aux forces gouvernementales de laGéorgie. Des troupes russes, géorgiennes et sud-ossètes sont déployées sur le terrain en litige depuis le. Ces forces sont positionnées en Ossétie du Sud. Les Russes possèdent moins de la moitié des effectifs et le commandement de cette force de maintien de la paix de la CEI (500 soldats russes contre 300 soldats géorgiens et 500 soldats sud-ossètes commandés par le RusseMarat Koulakhmetov(en))[22].
La mission s’est achevéede facto depuis le retrait de la Géorgie de la CEI en août 2008[20]. LaRussie a envoyé des troupes régulières en Ossétie du Sud pour renforcer les forces collectives de maintien de la paix de la CEI[21].
Après l’accession de laMoldavie à l’indépendance en août 1991, une république est créée enTransnistrie (à majorité russe), larépublique moldave de Transnistrie le 2 septembre 1990. Puis des violences éclatent entre les séparatistes et les nouvelles autorités moldaves dès novembre 1991. Après une offensive moldave en Transnistrie le 2 mars 1992 contre les Transnistriens (soutenus par lesCosaques et laXIVe armée russe présents en Transnistrie depuis la période soviétique), une force trilatérale de maintien de la paix (russe,ukrainienne, et transnistrienne) est déployée le 29 juillet 1992. Ces forces sont positionnées à la frontière moldavo-transnistrienne. Les Russes possèdent plus de la moitié des effectifs de cette force de maintien de la paix de la CEI (684 soldats russes contre 500 soldats transnistriens)[23] et conservent le commandement des troupes cosaques et de laXIVe armée.
Cependant, en 2007, la Moldavie a invité l’ONU à remplacer les forces russes de maintien de la paix présentes en Transnistrie par des observateurs civils.« Nous sommes inquiets face aux tensions qui perdurent dans la zone de sécurité (en Transnistrie), ce qui constitue une grave violation des droits civils fondamentaux. L’imperfection du mécanisme de paix existant nécessite sa transformation en mission civile multinationale jouissant d’un mandat international »[24].
Le 26 mai 1995, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, l'Arménie et la Géorgie signent à Minsk un traité de défense commune des frontières extérieures. L'Ouzbékistan, le Turkménistan, l'Azerbaïdjan, la Moldavie et l'Ukraine s'opposent à la présence de gardes russes sur leurs frontières.
En 1993, Moscou, à la suite de l’abolition du commandement militaire commun de la CEI, propose la mise en place de quatre « zones de sécurité » sur le territoire de la CEI, tandis que sont relancées les propositions destinées à coordonner l’activité des services de sécurité des membres de la Communauté. Le TSC reprenait l’ensemble du contenu politico-militaire de la CEI, à l’exception des missions de maintien de la paix.
Le but du TSC fut, avant la création de l’OTSC, d'améliorer l’intégration militaire dans le cadre de la CEI.
En 2002, l’OTSC, une organisation internationale à vocation politico-militaire, regroupant certains États issus de la CEI, reprendra l’application du TSC lors des réformes de la CEI.
L’unité économique de l’organisation est, elle aussi, rapidement affaiblie par la mise en place de douanes entre les républiques. De nouvelles négociations avec la Russie, premier fournisseur de l’ex-URSS, s’ensuivent ; celle-ci exige d’importants réajustements des prix préférentiels actuels, ce qui plonge les autres États membres dans la récession.
Face à la politique économique décidée à Moscou, certains membres de la Communauté veulent obtenir l’autonomie monétaire. Ainsi, en 1993, leKirghizistan, ignorant les procédures de la CEI sur l’introduction de devises, émet sa propre devise, lesom, ce qui favorise l’abandon par les autres républiques durouble comme monnaie commune.
Le 24 septembre 1993, la Russie, laBiélorussie, leKazakhstan, l’Arménie, leTadjikistan, l’Ouzbékistan, le Kirghizistan, laGéorgie signent à Moscou un accord-cadre d’union économique (l’« Union eurasiatique du charbon et du métal ») dans le but de développer la coopération économique et commerciale (l’Ukraine et leTurkménistan s'y sont associés). On appela dès lors la CEI comme une « Union énergétique ». Le 15 avril 1994, laMoldavie adhère à l’« Union eurasiatique du charbon et du métal ». Mais l’initiative resta lettre morte[12].
Le 24 avril 1994, le Comité inter-étatique économique, première structure supranationale dans la région, est créé, son siège est à Moscou.
Entre 1994 et 1999, la CEI s’est ensuite trouvée en paralysie.
En 1996, laCommunauté des États intégrés, basé sur l’union douanière russo-biélorusse de 1995 et regroupant la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizstan, est créée. Elle consistait en une union douanière destinée à renforcer les échanges entre les 6 pays membres[27].
Le 16 octobre 1996, l’Arménie, l’Ukraine, la Russie, la Géorgie, le Kazakhstan, la Moldavie, le Tadjikistan créent un ministère des Finances de la CEI.
En 2000, une réforme des organes exécutifs de la CEI a été entreprise. LaCommunauté économique eurasiatique, basé sur la Communauté des États intégrés, est alors créé pour effacer les échecs de la CEI et former un véritablemarché commun.
LaCommunauté économique eurasiatique, anciennement la « Communauté des États intégrés », est une organisation intergouvernementale de coopération économique, commerciale, douanière, technologique, monétaire, financière et énergétique regroupant des États issus de la CEI.
En octobre 2002, lors des réformes de la CEI, l’Organisation de la surveillance des élections de la CEI (OSE-CEI) (russe :Миссия наблюдателей от СНГ на выборах) voit le jour, à la suite d'une réunion des chefs d’États de la CEI. Lors de cette réunion, les chefs d’États adoptent la Convention sur les normes d’élections démocratiques, les droits électoraux et libertés dans les États membres de la CEI. La mission de cet organisme est de superviser le déroulement des élections. L’OSE-CEI a déjà envoyé des observateurs électoraux dans les pays membres de la CEI.
Le caractère démocratique de l'élection présidentielleukrainienne de 2004, qui a suivi la « révolution orange » et la mise en puissance de l’ancienne opposition, a été remis en question par la CEI, tandis que l’OSCE n’a pas trouvé d'anomalie importante. C’était la première fois que des équipes d'observation de la CEI contestent la validité d'une élection et la déclarent « illégitime ». Le 15 mars 2005, via l’Agence d’information indépendante ukrainienne, Dmytro Svystkov, un porte-parole duMinistère des Affaires étrangères de l’Ukraine, annonce que« l’Ukraine a suspendu sa participation à la CEI et à l’Organisation de la surveillance des élections ».
En 2005, la CEI fait l’éloge des élections législatives enOuzbékistan, comme« légitime, libre et transparente ». De son côté, l’OSCE fait allusion aux élections ouzbèkes comme étant« significativement plus courtes pour les engagements de l'OSCE et autres normes internationales pour des élections démocratiques »[30],[31]. Les autorités moldaves refusent d’inviter des observateurs de la CEI lors des élections parlementaires moldaves de 2005, la Russie a critiqué l’action. Des dizaines d’observateurs biélorusses et russes ont été empêchés de parvenir en Moldavie[32].
Les observateurs de la CEI ont suivi les élections législatives de 2005, au Tadjikistan, déclarées« légales, libres et transparentes ». L’OSCE juge le résultat comme faussé.
Peu de temps après, les observateurs de la CEI saluent les élections législatives kirghizes de 2005 comme« bien organisées, libres et équitables ». À grande échelle, de violentes manifestations éclatent dans tout le pays pour protester contre ce que l'opposition appelle« des élections parlementaires truquées ». En revanche, l’OSCE déclare que les élections sont en deçà des normes internationales dans de nombreux domaines[33].
LaRussie a demandé que la languerusse soit la langue officielle de l’ensemble des États membres de la CEI. Jusqu'à présent, le russe est une langue officielle dans quatre de ces États : la Russie, laBiélorussie, leKazakhstan et leKirghizistan. Le russe est également une langue officielle enTransnistrie, ainsi que dans la région semi-autonome deGagaouzie en Moldavie. EnUkraine,Viktor Ianoukovytch, le candidat de Moscou pour l’élection présidentielle controversée de 2004, déclara son intention de faire du russe la deuxième langue officielle de l'Ukraine. Ce que le vainqueur de l'élection,Viktor Iouchtchenko, n'a pas fait, étant davantage en accord avec la population de langue ukrainienne.
L’équipe de football de la CEI (enrusse :Сборная СНГ по футболу) est une équipe provisoire (de janvier à juin 1992) constituée des meilleurs footballeurs de la CEI. Elle regroupe 12 anciennesrépubliques soviétiques qui ont accédé à l’indépendance après la chute de l’Union soviétique. Elle a été mise sur pied pour assurer la continuité de l'équipe d'URSS et disputer en juin 1992 la phase finale duChampionnat d'Europe pour laquelle l'équipe soviétique s'était qualifiée. L'équipe de la CEI a cessé d'exister dès son élimination du tournoi, chacune des nouvelles républiques indépendantes constituant ensuite sa propre équipe.
Lacoupe de football de la CEI est une compétition annuelle de football entre les meilleurs clubs des pays membres.
En 1992, auxJeux olympiques (d'hiver à Albertville et d'été à Barcelone), les athlètes des États membres de la CEI, qui peu avant étaient tous encore des sportifs soviétiques, ont concouru au sein de l'Équipe unifiée, pour la première et dernière fois.
Bien que la CEI ait peu de pouvoirs supranationaux (elle est purement symbolique), elle possède des pouvoirs de coordination dans le domaine du commerce, des finances, de la législation et de la sécurité. Elle a également encouragé la coopération en matière de démocratisation et decoopération transfrontalière de prévention de la criminalité. En tant qu’organisation régionale, la CEI participe également auxforces de maintien de la paix des Nations unies[34].
D’abord élaborée dans l'objectif d’instaurer une intégration économique, la CEI est devenue essentiellement une enceinte de dialogue entre pays de l’ex-Union soviétique, disposant d’un contenu économique, militaire et politique limité : de nombreux accords bilatéraux de libre-échange ont toutefois été signés entre les membres. Les accords concernant des politiques extérieures ou de défense communes sont également fréquents au sein de cette organisation[N 3],[35],[36],[37].
Cependant, incapable de s’affirmer sur la scène internationale, en proie à des luttes intestines alimentées par les tendanceshégémoniques de laRussie etsécessionnistes de certaines républiques, la CEI n'est pas parvenue à être le fer de lance d’une nouvelle unité économique et politique.
Malgré ces échecs, plusieurs anciennes républiques soviétiques sont restées groupées en matière économique via l’Eurasec, jusqu'à sa dissolution en 2015, et politico-militaire via l’OTSC. Cependant, une intégration à long terme « à l’européenne » n’est pas totalement exclue pour une partie réduite de l’ancien espace soviétique. Certaines républiques n’adhèrent pas à ces organisations (l’Ukraine[N 4], l’Azerbaïdjan[N 4], leTurkménistan[N 4], laMoldavie[N 5] et laGéorgie[N 6]). Quelques-unes ont montré de l’intérêt à adhérer à l’OTAN et à l’Union européenne.
↑L’octroi d'une personnalité juridique à l’OTSC permet ainsi l’indépendance de cette dernière par rapport à la CEI.
↑L’« étranger proche » est une doctrine géopolitique russe visant les anciennesrépubliques soviétiques (sauf lesÉtats baltes qui sont dans l’« étranger éloigné » de la Russie). Cette doctrine vise, en gros, à placer, à nouveau, l’espace post-soviétique sous la tutelle russe.
↑Les sommets de l’OTSC et de l’Eurasec ne sont pas comptés dedans. Seuls, les accords bilatéraux, trilatéraux, quadrilatéraux, unanimes et autres accords conclus dans le cadre de la CEI sont comptés ici.
↑ab etcL’Ukraine, l’Azerbaïdjan et le Turkménistan tentent de se dégager de la tutelle russe.
↑Bien que russophile, la Moldavie, à la suite des récents évènements en Ukraine, se retourne à 180° et cherche un partenariat avec l’UE et l’OTAN tout en restant proche de Moscou.
↑La Géorgie, pro-occidentale, a totalement rompu avec ces organisations et la CEI, elle-même, lors de l’intervention russe en été 2008.