Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Communauté de développement d'Afrique australe

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Communauté de développement d'Afrique australe
Southern African Development Community
Logo de l'organisation
Drapeau de la SADC
Carte de l'organisation
Vert clair : Membres de la SADC
Vert foncé : Membres de la SADC et de l'Union douanière d'Afrique australe
Situation
CréationSADCC
SADC
SiègeGaborone (Botswana)
LangueAnglais,français,portugais
Organisation
Membres16
Secrétaire exécutifDrapeau du Botswana Dr.Elias Mpedi Magosi

Site webwww.sadc.int
modifier 

LaCommunauté de développement d'Afrique australe[1] – CDAA (ouSADC,sigle de l'anglaisSouthern African Development Community) – est une organisation qui vise à promouvoir le développement économique de l'Afrique australe.

Histoire

[modifier |modifier le code]

Antécédents

[modifier |modifier le code]

Les États membres de la CDAA ont des liens historiques variés, à l'exception de la République democratique du Congo, de Maurice, des Seychelles et de la Tanzanie qui ne sont plus éloignés des États originaux[2].

Premières coopérations informelles (1960-1979)

[modifier |modifier le code]

L'histoire institutionnelle de la CDAA débute dans les années 1960. À cette époque, une coopération politique et de sécuritéad hoc fut instituée par les dirigeants des nouveaux États indépendants de la région[3],[4]. Cette opposition au colonialisme et au racisme, alors présent enAfrique du Sud et auZimbabwe, contribua à la formation d'un mouvement commun entre les États de la région[5].

Dans les années 1970, cette coopération évolua — tout en restant une coopération informellead hoc — en coopérations bilatérales[5] puis en un groupement appeléFrontline States[3],[4].

Première institutionnalisation (1980-1992)

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Conférence de coordination pour le développement de l'Afrique australe.

Le, huit États d'Afrique australe — à savoir l'Angola, leBotswana, leLesotho, leMalawi, leMozambique, l'Eswatini, laTanzanie et laZambie — adoptèrent la déclarationSouthern Africa: Toward Economic Liberation (« Afrique australe : vers la libération économique »), dite deLusaka[3].

La création formelle de laConférence de coordination pour le développement de l'Afrique australe (SADCC) n'interviendra cependant que l'année suivante, le, par la conclusion d'un mémorandum d'accord entre les États signataires de la déclaration de Lusaka[6].

Seconde institutionnalisation : un modèle décentralisé

[modifier |modifier le code]

Le, la CDAA est créée lors du sommet des chefs d'État et de gouvernement réuni àWindhoek enNamibie. Ceux-ci adoptent ladéclaration de Windhoek et letraité instituant la Communauté de développement d'Afrique australe[6].

Le modèle institutionnel adopté par ce traité confiait la charge d'un des agendas régionaux à un État membre. Les justifications utilisées pour ce modèle furent notamment[6],[7] :

  • le besoin de créer un lien entre l'État et le projet dont il a la charge ;
  • la supposition que cela réduirait les coûts en confiant les projets à des administrations préexistantes ;
  • la préservation de la souveraineté au niveau national ;
  • la supposition que cela permettrait davantage de participation de la part des citoyens.

En 1993, un premier rapport sur la réforme de la CDAA, titréA framework and strategy for building the Community (« Un cadre et une stratégie pour construire la communauté »), fut publié. Il fut suivi en 1997 par un rapport élaboré par des consultants indépendants et titréReview and rationalisation of the SADC programme of action (« Révision et rationalisation du programme d'action de la CDAA »). Ces deux rapports critiquèrent le modèle de décentralisation prévu par le traité[6].

Début des années 2000 : vers plus de centralisation

[modifier |modifier le code]

Le traité CDAA fut amendé le. Les modifications qui y furent apportées marquent l'abandon de la méthode de décentralisation au niveau régional, jugée inefficace, en faveur d'un modèle centralisé[6],[7].

Le traité créa également la Commission intégrée des ministres et les comités nationaux CDAA[6],[7].

Géographie

[modifier |modifier le code]

États membres

[modifier |modifier le code]


Drapeau d'Afrique du SudAfrique du SudZASouth Africa,Suid-Afrika,YaseMzantsi Afrika,YaseNingizimu Afrika,Sewula AfrikaPretoria (administrative)
Le Cap (législative)
Bloemfontein (judiciaire)
anglais,afrikaans,ndébélé (isiNdebele ou nrebele),xhosa (isixhosa),zoulou (isizulu),
sotho du Nord (sepedi),sotho du Sud (sesotho),tswana (setswana),swati (siSwati),
venda (tshivenda),tsonga (xitsonga)
RandMembre
Drapeau de l'AngolaAngolaFondateurAOAngolaLuandaportugaisKwanzaMembre
Drapeau du BotswanaBotswanaFondateurBWBotswanaGaboronetswana,anglaisPulaMembre
Drapeau des ComoresComores[8]KMلاتحاد ﺍﻟﻘﻤﺮي
Comores
Komori
Moroniarabe,françaisFranc comorienMembre
Drapeau du LesothoLesothoFondateurLSLesothoMaseruanglais,sotho du Sud (sesotho)LotiMembre
Drapeau de MadagascarMadagascarMGMadagasikaraAntananarivomalgache,françaisAriaryMembre
Drapeau du MalawiMalawiFondateurMWMalawi, MalaŵiLilongweanglais,chichewaKwacha malawienMembre
Drapeau de MauriceMauriceMUMauritiusPort-LouisanglaisRoupie mauricienneMembre
Drapeau du MozambiqueMozambiqueFondateurMZMoçambiqueMaputoportugaisMeticalMembre
Drapeau de la NamibieNamibieFondateurNANamibiaWindhoekanglaisDollar namibienMembre
République démocratique du CongoCDCongo-KinshasaKinshasafrançaisFranc congolaisMembre
Drapeau des SeychellesSeychelles (1re)
2008 (ré-adhésion)
SCSeychelles,SeselVictoriafrançais,anglais,créole seychelloisRoupie seychelloiseMembre
Drapeau de l'EswatiniEswatiniFondateurSZEswatini,SwatiniMbabane (administrative et judiciaire),
Lobamba (royale et législative)
anglais,swatiLilangeniMembre
Drapeau de la TanzanieTanzanieFondateurTZTanzaniaDodomaaucune,swahili (de facto),anglais (de facto)Shilling tanzanienMembre
Drapeau de la ZambieZambieFondateurZMZambiaLusakaanglaisKwacha zambienMembre
Drapeau du ZimbabweZimbabweFondateurZWZimbabweHarareanglais,shona,ndébélé (isiNdebele ou sindebele)Dollar américainMembre

État suspendu

[modifier |modifier le code]

Actuellement, aucun État membre n'est suspendu. SeuleMadagascar fut suspendue à la suite de lacrise politique de 2009, puis réintégrée le.

Retrait

[modifier |modifier le code]

LesSeychelles, qui avaient adhéré à la Communauté le, s'en retirent le. L'État réintègre la CDAA en 2008.

Candidatures

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Élargissement de la Communauté de développement d'Afrique australe.

L'admission de nouveau membre est prévue à l'article 8 du traité. La procédure exacte est définie par le Sommet, néanmoins aucun critère n'est spécifié pour une adhésion et aucune ligne directrice n'est formulée pour l'établissement de la procédure par le Sommet lui-même[9].

La candidature duRwanda a été rejetée en 2005 pour des questions de procédure.

En 2017, la candidature duBurundi est en cours d'analyse[10]. Mais a été rejetée en 2019 pour des manquements à la démocratie (https://www.bbc.com/afrique/region-48441456)

Statut et gouvernance

[modifier |modifier le code]

Statut et principes

[modifier |modifier le code]

L'article 3 du traité indique que la CDAA est une organisation internationale[11]. Elle est basée, en vertu de l'article 4, sur un ensemble de principes[12] :

  • l'égalité souveraine de ses membres ;
  • la solidarité, la paix et la sécurité ;
  • les droits de l'homme, la démocratie et l'état de droit ;
  • l'égalité, l'équilibre et le bénéfice pour tous ;
  • et la résolution pacifique des différends.

Dans les faits, toutefois, l'absence d'institution capable de servir de contrepoids auSommet des chefs d'État et de gouvernement est un exemple du déficit démocratique de la CDAA[13]. L'exemple dutribunal de la Communauté de développement d'Afrique australe, créé puis suspendu et dissous après un jugement condamnant le Zimbabwe, confirme la création d'un ordre juridique sans institution permettant de vérifier l'application de celles-ci[13].

En ce sens, les États membres ne sont liés, non pas par le consentement au traité qu'ils ont ratifié, mais pas leur soutien aux décisions prises. Selon certains analystes, dont Nyathi[13] ou Nathan[14], cela empêche la résolution du problème du déficit démocratique de la CDAA.

Institutions

[modifier |modifier le code]

Institutions du traité

[modifier |modifier le code]

Les dispositions relatives aux institutions sont prévues aux articles 9 et suivants du traité CDAA.

Les principales institutions incarnent l'exécutif. Ainsi, l'institution suprême de la Communauté est leSommet des chefs d'État et de gouvernement. Le Sommet est chargé de la définition des politiques. Il dispose de large compétence et n'est pas soumis à un contrôle[15]. La seconde institution, prévue à l'article 11 du traité CDAA est leConseil des ministres de la Communauté de développement d'Afrique australe, suivi à l'article 12 par lescomités ministériels sectoriels et de groupes. L'article 13 du traité créée leComité permanent des hauts fonctionnaires. Enfin, l'article 14 crée leSecrétariat de la CDAA, qui dispose de compétence limitée en dehors des exécutifs nationaux. M. Nyathi estiment que cette concentration de pouvoirs exécutifs contribue au renforcement des exécutifs nationaux, contribuant au déficit démocratique de l'institution[15].

Le traité a également créé letribunal de la Communauté de développement d'Afrique australe, dont la composition, la juridiction, les fonctions et procédures sont présentes dans le Protocole sur le tribunal et les règles de procédures adopté en 2000 puis intégré au traité CDAA. Cependant, le Zimbabwe contesta la légalité du tribunal et refusa d'appliquer ses décisions. Le Tribunal fut finalement suspendu puis supprimé par une décision du Sommet[15].

Enfin, l'Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité a été créé par la réforme du traité en 2001.

Institutions hors du cadre institutionnel

[modifier |modifier le code]

LeForum parlementaire de la SADC est un organe autonome qui n'est pas prévu par le traité SADC[15], bien qu'il soit souvent considéré en parallèle des institutions officielles[16],[15].

Chevauchement avec d'autres organisations

[modifier |modifier le code]
 v ·d ·m 

Les États membres de la CDAA sont également membres d'autres organisations d'intégration régionale.

Larépublique démocratique du Congo est l'État le plus intégré aux organisations régionales, étant membre de quatre d'entre elles (sans compter la CDAA) : laCommunauté économique des pays des Grands Lacs, laCommunauté économique des États de l'Afrique centrale, leMarché commun de l'Afrique orientale et australe et l'Union africaine.

L'Eswatini est membre de trois organisations en dehors de la CDAA : leMarché commun de l'Afrique orientale et australe, l'Union douanière d'Afrique australe et l'Union africaine.

Les États membres de deux organisations régionales en plus de la CDAA sont les suivants :

L'État le moins intégré aux organisations régionales est leMozambique. En effet, le pays n'est membre que de l'Union africaine en dehors de la CDAA.

Sources

[modifier |modifier le code]

Références

[modifier |modifier le code]
  1. SADC, « Communauté de développement de l’Afrique australe Programme de Tourisme de la SADC », surwww.sadc.int(consulté le)
  2. Abegunrin 2009,p. 69
  3. ab etcNyathi 2018,p. 2
  4. a etbOosthuizen 2006,p. 53
  5. a etbAbegunrin 2009,p. 70
  6. abcde etfNyathi 2018,p. 3
  7. ab etcOosthuizen 2006,p. 63
  8. Adhésion des Comores
  9. Article 8 du traité CDAA
  10. Nakale 2017
  11. Article 3 du traité CDAA
  12. Article 4 du traité CDAA
  13. ab etcNyathi 2018,p. 49
  14. Nathan 2013
  15. abcd eteNyathi 2018,p. 4
  16. SADC - uneca.org

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Compléments

[modifier |modifier le code]

Lectures approfondies

[modifier |modifier le code]
  • B.Sirota, « Sovereignty and the Southern African Development Community »,Chicago Journal of International Law,‎
  • C.Ng’ongo’la, « The framework for regional integration in the Southern African Development Community »,University of Botswana Law Journal,‎

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]
v ·m
Générales à vocation mondiale
Coopération régionale
etsupranationale
Banques centrales
et aires monétaires
Banques de développement
Économie,
commerce,
énergie
et alimentation
Culture,
environnement,
normalisation,
recherche scientifique,
santé,
et technologie
Droit et justice
Défense et sécurité
v ·m
Les dates correspondent aux dates de fondation des organisations
Union africaine
(anc.OUA)
UMA
COMESA
CEDEAO
Zonefranc CFA
UEMOA
CEMAC
ZMOA
CEEAC
CEPGL
IGAD
EAC
SADC
SACU
CMA
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Communauté_de_développement_d%27Afrique_australe&oldid=230812613 ».
Catégorie :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp