LeComité international olympique (en abrégéCIO ; en anglaisInternational Olympic Committee,IOC) est une organisation créée parPierre de Coubertin en1894[1] pour réinstaurer les Jeux olympiques antiques puis organiser cet événement sportif tous les quatre ans, puis en alternant tous les deux ans à partir de 1994,Jeux olympiques d'été etJeux olympiques d'hiver.
Le 20 mars 2025,Kirsty Coventry est élue présidente du Comité international olympique (CIO), devenant la première femme et la première personne africaine à occuper ce poste. Ancienne ministre des Sports du Zimbabwe et multiple médaillée olympique, elle succède àThomas Bach pour un mandat de huit ans. Son élection intervient dans un contexte où elle devra gérer des enjeux majeurs, notamment l’organisation desJeux olympiques de Los Angeles en 2028 et la sélection du pays hôte pour lesJeux de 2036[4].
N'étant pas indépendant financièrement, le CIO s'engage contre la politisation du sport. Cependant, en février 2022 à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Il s'élève en effet contre la violation de latrêve olympique et demande aux fédérations sportives internationales d'exclure les athlètes et officiels russes et biélorusses de la totalité de leurs compétitions[6].
Manuscrit du projet de Jeux olympiques modernes de Pierre de Coubertin (discours du).
Le manuscrit original du manifeste, texte fondateur et ayant servi au discours de Pierre de Coubertin du, avait été vendu aux enchères chezSotheby's àNew York, le. Il avait été acquis par le milliardaire russeAlicher Ousmanov pour un montant record de 8,8 millions de dollars. Le, le Comité international olympique a annoncé que l'acquéreur lui a offert le manuscrit, tout en souhaitant que celui-ci soit exposé aumusée olympique de Lausanne[7].
Depuis 2001, le CIO dispose duService olympique de radiotélévision (Olympic Broadcasting Service), une agence capable de retransmettre les épreuves sans forcément passer par un diffuseur partenaire. Son siège est situé àMadrid. Pour lesJeux olympiques de 2020, le CIO souhaite prolonger le mouvement en créant une chaîne olympique (qui sera plus un catalogue de contenus à la demande)[11].
Coubertin veut faire de l'Olympisme une véritable religion laïque. Aussi celui-ci n'échappe-t-il pas à une véritable liturgie marquée par des symboles forts qui se sont établis au fil des Jeux et qui sont actuellement des marques protégées contre tout usage illicite. Sont successivement apparus : ladevise olympique, le credo olympique, lesanneaux olympiques, leserment olympique, laflamme olympique, lerelais olympique et l'hymne olympique.
Citius-Altius-Fortius : expression latine signifiantplus vite, plus haut, plus fort[15]. Coubertin l'emprunte au pèreHenri Didon qui utilise la formuleCitius-Fortius-Altius[16] — exprimée pour la première fois le[17] — pour décrire le parcours éducatif ducollège Albert-le-Grand, à Arcueil, dont il est recteur : plus vite (athlétiquement), plus fort (intellectuellement et mentalement), plus haut (spirituellement). Cette expression latine est gravée dans la pierre au-dessus de l'entrée principale de l'établissement et reproduite sous cette forme au frontispice des premièresRevue olympique avant de prendre sa forme actuelle.
« Le plus important aux Jeux olympiques n'est pas de gagner mais de participer, car l'important dans la vie ce n'est point le triomphe mais le combat ; l'essentiel, ce n'est pas d'avoir vaincu mais de s'être bien battu ». Il s'agit de la forme actuelle du credo tel qu'il apparaît sur le panneau d'affichage à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques. Pierre de Coubertin a repris puis adopté ce credo après avoir entendu le sermon de l'évêque dePennsylvanie,Ethelbert Talbot(en), prononcé à lacathédrale Saint-Paul le, au cours des Jeux de laIVe Olympiade àLondres[16]. Les paroles exactes de Talbot sont :« L'important dans ces Olympiades n'est pas tant d'y gagner que d'y prendre part ».
Conçu par Pierre de Coubertin lui-même en 1913, le drapeau olympique est présenté officiellement en au congrès de Paris. Mais du fait de laGrande Guerre, il ne flotte pour la première fois qu'aux Jeux d'Anvers en 1920. Les 5 anneaux entrelacés représentent les cinqcontinents réunis par l'olympisme et les six couleurs (en comptant le blanc du fond) rappellent les drapeaux de toutes les nations car au moins une d'elles se retrouve dans celui de celles présentes à la création des Jeux en 1896. Ce symbole est donc celui de l'universalité de l'esprit olympique. Depuis, une opinion courante mais démentie par leCIO, associe un continent à chaque couleur des anneaux (le bleu représentant l'Europe, le noir l'Afrique, le jaune l'Asie, le vert l'Océanie et le rouge l'Amérique)[18].
« Au nom de tous les concurrents, je promets que nous prendrons part à ces Jeux olympiques en respectant et suivant les règles qui les régissent, dans un esprit de sportivité, pour la gloire du sport et l'honneur de nos équipes ». Écrit par Coubertin, ce serment est prononcé par unathlète du pays hôte tenant le pan du drapeau olympique de sa main gauche. C'est en 1920 àAnvers que l'escrimeur belgeVictor Boin prononce le serment olympique pour la première fois. Depuis, un juge et un entraîneur du pays hôte prononcent également chacun un serment dont l'énoncé est légèrement différent[19].
La flamme olympique est un symbole qui nous vient des Jeux olympiques de l'antiquité au cours desquels une flamme sacrée brûle en permanence sur l'autel deZeus[20]. La flamme est allumée pour la première fois aux Jeux de laIXe Olympiade en 1928 àAmsterdam puis à nouveau pendant les Jeux de laXe Olympiade en 1932 àLos Angeles. La flamme est allumée — par des femmes vêtues de tuniques similaires à celles portées par les Grecs de l'antiquité — au cours d'une cérémonie dans l'antique stade olympique d'Olympie dans la région grecque duPéloponnèse. La flamme est allumée naturellement par les rayons du soleil d'Olympie, réfléchis à l'aide d'un miroir parabolique. La grande prêtresse remet ensuite le flambeau au premier relayeur[21].
En 1936,Carl Diem, président du comité d'organisation des Jeux de laXIe Olympiade àBerlin, propose d'allumer la flamme en ancienne Olympie et de la transporter jusqu'à Berlin via un relais du flambeau[22]. Son idée est adoptée et la tradition se perpétue depuis lors.
Cantate deKostís Palamás mise en musique parSpýros Samáras en 1896, l'hymne olympique est joué pour la première fois à l'occasion de la première olympiade[23]. Cependant, il n'est adopté comme hymne olympique officiel par leCIO qu'en 1957.
En, l'AllemandThomas Bach devient le neuvième président duCIO[24]. Après un premier mandat de huit ans, il est réélu pour un deuxième mandat de quatre ans le 10 mars 2021[25],[26],[27]. Les salaires des principaux dirigeants sont particulièrement élevés, ainsi pour l'année 2023, Thomas Bach a touché 275 000 €.
Kirsty Coventry est la premièrefemme de l'histoire et la premièreAfricaine élue présidente du CIO[28]. Elle est élue le et prend la suite deThomas Bach qui reste en poste jusqu'au[29]. La vision de Coventry pour lesJeux olympiques met l'accent sur le fait de rendre les Jeux accessibles à tous, quel que soit leur lieu de naissance, tout en visant à utiliser lesport comme unificateur mondial. Parallèlement, le CIO se concentre sur le renforcement de sa collaboration avec lespays duBRICS, en favorisant un esprit d'unité et de coopération à travers le sport, et en encourageant l'idée des Jeux olympiques comme un véritable événement mondial[30].
Ils sont au nombre de quatre, élus pour un mandat de quatre ans. Ils ne peuvent exercer que deux mandats consécutifs et doivent attendre ensuite deux ans pour être à nouveau éligibles.
LeCIO étant uneorganisation non gouvernementale, ses membres, choisis par cooptation par le reste du comité, ne représentent aucun des pays dont ils sont ressortissants. Ce fonctionnement atypique, souvent mal compris, est assimilé à un manque de transparence dans le fonctionnement. Sont le plus souvent visés :
le choix des membres, ressenti comme le fait du prince ou deréseaux plus ou moins occultes. En outre le passé de quelques-uns d'entre eux n'est pas toujours des plus clairs. Certains — dont l'ancien président Avery Brundage — restent suspects de sympathies avec lerégime nazi avant laguerre[31] alors que l'ancien président Juan Antonio Samaranch est assurément secrétaire des sports durégime de Franco en 1967[32] ;
la désignation des villes olympiques par vote à bulletins secrets. Pour exemple à propos du choix du lieu desJeux olympiques d'hiver de 2014, le chancelier autrichien,Alfred Gusenbauer, a déclaré :« Si c'est une question de pouvoir politique et de gros sous, alors Salzbourg n'avait aucune chance. Je suis persuadé que le concept que nous présentions était absolument le meilleur. » ;
la gestion des fonds. Des critiques sont émises tant sur d'éventuelles compromissions avec les sponsors qui semblent parfois dicter le programme même des Jeux que sur l'usage qui est fait de l'argent récolté. Pour la période 2001-2004 le mouvement olympique a généré un revenu de plus de quatre milliards de dollars.
En, l'ex-gouverneur de Rio,Sérgio Cabral Filho, reconnaît avoir payé des pots-de-vin à des délégués du Comité international olympique pour décrocher l'organisation de la compétition en 2016[38].
Début 2021, le CIO annonce vouloir diminuer de 30 % sesémissions carbone d'ici à 2024 et de 45 % d'ici à l'horizon 2030[39]. Il indique ainsi que chaque futur comité d'organisation des JO devra intégrer la dimension écologique à ses programmes et donc minimiser l'impact écologique. Thomas Bach justifie cet engagement :« Cet objectif ambitieux permet au CIO de se conformer à l'accord de Paris[40] ».
↑Fédération française des Médaillés de la Jeunesse et des Sports, « Pierre de Coubertin, le père de l'olympisme »,Le médaillé de la jeunesse et des sports,no 60,,p. 7.
↑« Le 10 avril 1915, le baron Pierre de Coubertin installait le siège du CIO à Lausanne »,RTS Info, Radio télévision suisse « Le 19h30 »,(lire en ligne [[vidéo]]).
↑Comité International Olympique "Élection des présidents du Comité International Olympique. Document de référence. Candidats et résultats des élections", consulté le 10 septembre 2013.
↑« La Zimbabwéenne Kirsty Coventry devient la première femme élue présidente du Comité international olympique, dès le premier tour »,France Info,(lire en ligne).
Luis Fernandez,La Faillite du sport français : face aux 7 faillites du sport français, le bon sens !, Communauté européenne, Rue du sport,, 123 p.(ISBN978-2-84653-045-3 et2-84653-045-9).