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Comics

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Planche du 21 janvier 1921 du célèbre strip deGeorge HerrimanKrazy Kat.

Comics est le terme utilisé auxÉtats-Unis pour désigner labande dessinée. Il provient du mot signifiant « comique » enanglais car les premières bandes dessinées publiées aux États-Unis étaienthumoristiques. Cependant dans le monde francophone, le sens s'est restreint pour désigner spécifiquement la bande dessinée américaine.

Description

Apparus à la fin duXIXe siècle, les« comic strips » sont de courtes bandes dessinées de quelques cases publiés dans lapresse, s'étendant généralement sur une bande en semaine (« daily strip »), une page entière le week-end (« sunday strip ») et racontant le plus souvent une courte histoire humoristique, ou parfois une aventure, sous forme defeuilleton.

Lescomic books sont despériodiques de quelques dizaines de pages racontant une histoire développée, publiées dans des fascicules à périodicité régulière, apparues dans lesannées 1930. Si tous les genres sont représentés, les plus connus sont ceux mettant en scène dessuper-héros, édités parDC Comics etMarvel Comics, qui participent ducomics mainstream. Avec la naissance ducomics underground dans lesannées 1960, suivi par labande dessinée alternative, ce format a également permis à la bande dessinée d'auteur américaine de s'exprimer dans toute sa diversité.

La bande dessinée a eu du mal à se faire reconnaître comme un art à part entière aux États-Unis. Ainsi le terme de« graphic novel » (enfrançais :« roman graphique »), est apparu dans lesannées 1970, il est devenu ensuite populaire depuis lesannées 1990. Dans le but de désigner desalbums de bande dessinée plus ambitieux que lescomic books et publié par des éditeurs alternatifs, il a été rapidement galvaudé et désigne aujourd'hui avant tout un format, l'album, qu'il s'agisse d'une création originale ou de la compilation de planches d'abord parues dans des 'comic books'. Le terme deGraphic novel est maintenant parfois contesté et perçu comme prétentieux. Les recueils decomic strips sont eux généralement appeléreprints ouanthology. D'autres modes de publications similaires, comme lesfanzines, lasmall press ou leswebcomics, sont également originaires des États-Unis.

En France

En France, le termecomics est apparu plus tard. Dans lesannées 1980, des éditeurs se sont mis à employer le termecomics, d'abord pour des œuvres qui n'étaient pas forcément en lien avec des super-héros, puis pour qualifier le genre super-héros, le terme est ensuite devenu synonyme de« bande dessinée de super-héros ». Un genre qui est prédominant aux États-Unis. En effet, les bandes dessinées deDisney ou celles des journaux sont rarement ou jamais appelées comics bien qu'étant américaines. Avec l'arrivée des bandes dessinées japonaises, appeléesmanga, la tendance à appelercomics la bande dessinée américaine s'est renforcée.

Historique

Article détaillé :Histoire de la bande dessinée américaine.

Origines

En 1842 paraît aux États-Unis une édition pirate de la bande dessinéeLes amours de M. Vieux-bois deRodolphe Töpffer[P 1] qui est suivi par la publication des autres œuvres de cet auteur, toujours sous formes d'éditions pirates[1]. Des artistes américains ont alors l'idée de produire des ouvrages semblables.Journey to the Gold Diggins by Jeremiah Saddlebags de James A. et Donald F. Read est en 1849 la première bande dessinée américaine[S 1],[G 1].

L'essor de la bande dessinée doit attendre cependant plusieurs années, quand les journaux commencent à se faire une concurrence acharnée et que pour attirer le lecteur les magnats de la presseWilliam Randolph Hearst etJoseph Pulitzer décident de publier des bandes dessinées dans leurs journaux[2]. De nombreuses séries importantes voient alors le jour et la grammaire de la bande dessinée se met en place. En 1894, Joseph Pulitzer publie dans leNew York World le premierstrip en couleurs, dessiné parWalt McDougall[D 1]. La même année, dans leNew York World,Richard F. Outcault proposeHogan’s Alley et Le 25 octobre 1896, le personnage principal de cette série, leYellow Kid, prononce ses premières paroles dans unphylactère[3].

Les histoires de quelques cases disposées horizontalement sur deux bandes ou une page s'imposent rapidement : c’est le début desComic strips[n 1]. En 1897,Rudolph Dirks crée dansAmerican Humorist, supplément hebdomadaire duNew York Journal,The Katzenjammer Kids (Pim Pam Poum). Très vite, Dirks utilise des bulles et sa série de bande dessinée devient la première à utiliser systématiquement la narration linéaire)[A 1]. À partir du 24 septembre 1905,Winsor McCay publieLittle Nemo in Slumberland dans leNew York Herald de Pulitzer[HA 1].

Undaily strip deMutt and Jeff daté de 1913.

En 1903 qu'apparaît le premierdaily strip (« bande quotidienne »), c'est-à-dire le premiercomic strip publié quotidiennement, en noir et blanc, dans les pages intérieures d'un journal mais la bande ne s'impose pas et il faut attendre 1907 pour voir un nouvel essai. Le 15 novembre de cette année est publié dans leSan Francisco Chronicle de HearstMr A. Mutt Starts In to Play the Races[n 2] deBud Fisher. Peu après, Fisher ajoute à Mutt un acolyte, Jeff, et la série devientMutt and Jeff[D 2],[H 1]. Le succès de la série amène cette fois les autres journaux à proposer desdaily strip d'une bande en noir et blanc en semaine et unsunday strip d'une page ou une demi-page en couleur le dimanche[H 2]. Cinq ans plus tard, Hearst est à l'origine d'une autre innovation qui structure en profondeur lecomic strips : lasyndication systématique. Les auteurs doivent céder à l'éditeur leurs droits de diffusion. Celui-ci peut alors proposer aux journaux américains et du monde entier des abonnements aux différentes œuvres de son catalogue, permettant à l'auteur de connaître une diffusion beaucoup plus importante que s'il ne publiait que dans un seul quotidien[F 1].

Parmi les séries de cette époque, certaines sont destinées à devenir des classiques commeKrazy Kat, deGeorge Herriman,Polly and Her Pals deCliff Sterrett,Gasoline Alley deFrank King,Little Orphan Annie[n 3] créé parHarold Gray,Popeye d'E. Segar, etc.

On trouve aussi des adaptations de personnages existants commeMickey Mouse ouTarzan, dessiné parHal Foster d'aprèsle personnage d'Edgar Rice Burroughs.

Apparition

En 1933, la bande dessinée américaine connaît une nouvelle révolution avec l'apparition descomic books, d'abord gratuits puis à partir de 1934 payants. En février de cette année-là, paraîtFamous Funnies, uncomic book de cent pages vendu au prix de dix cents et qui reprend des strips de journaux[K 1]. En 1938, unemaison d'édition nomméeNational Allied Publications décide de lancer un nouveaucomic book nomméAction Comics dans lequel apparaît le premier super-hérosSuperman, créé parJoe Shuster etJerry Siegel[K 1]. Le succès est immédiat et bientôt de nombreux éditeurs vont proposer des comics de super-héros et DC va aussi continuer dans cette voie et proposer dans le numéro 27 deDetective Comics,Batman, créé parBob Kane etBill Finger[B 1].

L'apparition ducomic book ne signifie pas la fin ducomic strip et de nombreuses séries majeures apparaissent :Le Fantôme (The Phantom) deLee Falk[4],Prince Vaillant[n 4] deHal Foster[5],Spirit, de Will Eisner,Pogo deWalt Kelly[5]. Le 2 octobre 1950 paraît le premier strip desPeanuts deCharles Schulz[6]. Lesstrips les plus appréciés sont alors diffusés dans des centaines de journaux et sont lus par des dizaines de millions de personnes[I 1].

portrait photographique de Jack Kirby.
Jack Kirby, cocréateur deCaptain America.

En 1940, alors que la guerre menace, apparaîtCaptain America, créé parJoe Simon etJack Kirby. Le titre va lancer la vague des super-héros patriotiques qui seront la norme lorsque la guerre éclatera[7]. Dès la fin de la guerre, ces héros n'ayant plus d'ennemis disparaissent[C 1]. Toutefois, les comics de super-héros ne sont pas ceux qui dominent le marché. Le genre le plus important est celui des comics mettant en scène des animaux anthropomorphes commeMickey Mouse ouBugs Bunny[G 2] mais d'autres genres connaissent aussi le succès : les comics humoristiques[G 3], les comics éducatifs, les séries mettant en scène des adolescents et même des comics d'information[8]. Néanmoins, ce sont les super-héros et les animaux humanisés qui dominent le marché[G 4].

Après-guerre

Après la guerre, les super-héros patriotiques disparaissent et les autres super-héros perdent aussi leurs lecteurs, qui préfèrent se tourner vers d'autres genres comme les comics policiers dont les ventes progressent fortement, commeCrime Does Not Pay qui se vend à plus d'un million d'exemplaires[P 2]. Un autre genre apparaît après-guerre, celui desromance comics qui apparaissent en 1947 avec la parution deYoung Romance de Joe Simon et Jack Kirby. Le succès est immédiat (les ventes entre le premier et le troisième numéro sont triplées[SU 1]) et les imitations fleurissent[P 2]. Les comics d'horreur constituent le troisième genre qui attire les lecteurs. La maison d'éditionEC Comics lance en 1949 ses premiers comics d'horreurCrypt of Terror etThe Vault of Horror qui seront eux aussi imités[P 3]. Ces trois genres vont cependant disparaître. En 1950, le marché de la romance est saturé et finalement s'effondre : le nombre de séries est divisé par deux entre le premier et le second semestre 1950 et en 1951, seules trente séries sont encore publiées[B 2]. En 1954, c'est l'instauration d'un organisme de censure, lecomics code, institué par les éditeurs pour éviter l'instauration d'une censure d'état, qui amène l'arrêt brutal des séries policières et d'horreur[9]. En septembre 1956 commence une nouvelle période nommée l'âge d'argent des comics, qui fait surtout référence aux évolutions dans les comics books. Ce mois-là paraît, chezDC Comics, leno 4 ducomic bookShowcase dans lequel est recréé le personnage deFlash[10]. Par la suite, toujours dans ce mêmecomic book sont créés d'autres personnages qui gagnent leurs propres séries, ce qui lance définitivement l'âge d'argent.

portrait photographique de Stan Lee.
Stan Lee en1973.

Voyant que le genre super-héros revient à la mode, la maison d'éditionMarvel Comics lance des séries du même genre, écrites parStan Lee. Apparaissent donc lesQuatre fantastiques en août 1961 dessinésJack Kirby qui participe aussi à l'élaboration de l'intrigue[11],Hulk en mai1962 (Lee et Kirby),Thor en août 1962 (Lee et Kirby),Spider-Man en août 1962 (Lee etSteve Ditko),Iron Man en mars 1963 (Lee etDon Heck), lesX-Men etles Vengeurs tous deux en septembre 1963 (Lee et Kirby), etc. Le succès de ces séries fait de Marvel la première maison d'édition devant DC[C 2]. À côté des comics de super-héros, on continue à trouver des westerns, des histoires de guerre, de l'espionnage, etc.[12] publiés par DC et Marvel mais aussi par d'autres éditeurs commeGold Key,Dell Comics,Gilberton Publications,Harvey Comics ou encoreCharlton Comics.

Alors que l'édition des comics, soumis au comics code, est intégrée dans un circuit de création et de distribution organisé, une nouvelle forme debande dessinée destinée à un public adulte se développe. Lescomics underground, ou « comix », se caractérisent par leur liberté de ton volontiers provocatrice et portant un discours critique sur la société américaine. Les circuits de diffusion, journauxunderground[13] oufanzines[E 1]), sont originaux et échappent ainsi à la censure. Ils naissent lors de l'essor des mouvements contestataires des années 1960 et 1970 et développent, le plus souvent, un discours critique de lasociété américaine. Les tirages sont confidentiels mais leur influence est importante[N 1]. Peu à peu ce type de bande dessinée se développe : le nombre de comix publiés augmente (300 en 1973) et les ventes se chiffrent parfois en dizaine de milliers d'exemplaires. Cette bonne santé dure le temps des mouvements revendicatifs et lorsque la contestation s'affaiblit les ventes de comix s'en ressentent[B 3]. La scène underground se transforme alors peu à peu en scène alternative[B 4].

Depuis les années 1970

Après l'âge d'or et l'âge d'argent, l'âge de bronze est une période de difficultés tant pour lescomic books que pour lescomic strips mais aussi une période d'innovation pour tenter de lutter contre ces difficultés. L'âge de bronze, dont la date de début varie selon les auteurs, s'étend durant les années 1970 et 1980. L'une des premières caractéristiques de cet « âge de bronze » est le réalisme qui s'impose aux dépens d'un aspect parfois enfantin[C 3]. Cette évolution du contenu des comics est à mettre en relation avec les changements de la société américaine : lutte pour la reconnaissance des minorités ethniques[B 5], remise en cause de l'autorité[14]. Le monde des comics est alors plus complexe et plus sombre[B 6].

Les ventes de comics durant cette période diminuent[P 4] mais certaines séries résistent, comme Superman ou Batman, qui bénéficient d'une base de lecteurs fidèles. De nouvelles séries s'imposent car elles bénéficient de la présence de jeunes auteurs talentueux. C'est le cas desX-Men, recréés en 1975, lorsqu'ils sont pris en main parChris Claremont etJohn Byrne[P 5]. De nouvelles personnalités émergent alors que dans le même temps de nouveaux genres apparaissent sur les stands comme l'heroic fantasy, l'horreur ou lekung fu. Quant à la bande dessinée underground, elle évolue aussi en abandonnant son aspect revendicatif et en devenant le lieu de l'expression personnelle des auteurs. On ne parle plus d'underground mais de bande dessinée alternative, qui va trouver de nouveaux lieux de diffusion que sont les magasins spécialisés dans la vente de comics[15]. De plus, les auteurs trouvent de nouveaux éditeurs prêts à publier leurs ouvrages. Cette métamorphose de l'underground en alternatif trouve un exemple évident dans le parcours deArt Spiegelman, d'abord auteur underground puis fondateur d'une revueRAW où il publieMaus[S 2]. Spiegelman fait paraître en 1986 le premier tome deMaus (intituléMaus: A Survivor's Tale) qui sera suivi en 1992 deMaus: from Mauschwitz to the Catskills valant à l'auteur unprix Pulitzer spécial en 1992[16].

Le milieu des années 1980 est souvent marqué comme une période de changements désignée comme l'âge moderne des comics. En effet, en 1985 paraîtCrisis on Infinite Earths deMarv Wolfman etGeorge Perez qui permet la recréation de l'univers DC. Puis en 1986 sortentThe Dark Knight Returns deFrank Miller etWatchmen d'Alan Moore etDave Gibbons. Les thèmes sont plus adultes et la violence est plus visible que dans un comics classique. Cependant ces séries majeures dans l'histoire des comics ne peuvent masquer la crise continue que connaît l'industrie des comics dont les ventes diminuent constamment. Le début des années 1990 semblent voir un regain d'intérêt pour la bande dessinée mais cela est en fait un feu de paille dû à unebulle spéculative qui amène des personnes à acheter des comics, parfois en plusieurs exemplaires, en faisant le pari que leur valeur va s'envoler. Lorsque cet espoir fallacieux s'évanouit, les ventes s'effondrent. Les conséquences sont une disparition de maisons d'éditions et des magasins de comics ainsi qu'une concentration dans le domaine de la diffusion[P 6]. Cette crise amène les éditeurs à soigner le contenu de leurs comics : des scénaristes de cinéma, de télévision ou des romanciers sont appelés pour écrire des scénarios de comics, les scénarios se complexifient, les récits sont plus réalistes et la psychologie des personnages est mieux développée. De plus pour attirer le lecteur qui pourrait craindre de se perdre dans un univers existant parfois depuis plus de 60 ans, les recréations sont courantes. Les séries prennent un nouveau départ permettant de suivre l'histoire même si le passé du héros n'est pas connu par le lecteur[P 7]. Randy Duncan et Matthew J. Smith parlent d'un « âge de la réitération » pour caractériser cette période dans laquelle les héros sont constamment recréés, que ce soit dans l'univers classique ou dans des versions alternatives[P 7].

À côté des deux grands éditeurs de comics, Marvel et DC, qui dominent le marché[17], des éditeurs, qualifiés d'indépendants, parviennent à exister en proposant le plus souvent des œuvres plus personnelles et dans des genres autres que celui des super-héros. Dans ces cas, le formatcomic book n'est plus nécessairement choisi et la forme duroman graphique peut être préférée[18].

Aspects économiques

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Adaptations et transmédialité

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L'adaptation des Comics est un phénomène relativement ancien qui précède largement celle d'autres types de bandes dessinées (« franco-belge » et « manga »). LeFlash Gordon d'Alex Raymond est ainsi adapté enserial (série télévisée) dès 1936 et ce produit audiovisuel connaît un succès important (puisqu'il donna lieu à deux suites). À en croire Nicolas Labarre, dans un article publié dansComicalités, l'adaptation est très fidèle puisqu'elle reprend directement certaines cases des différents livres et assimile presque la bande dessinée à une forme de story board (tel est également le cas avec l'adaptation desWatchmen). Par contre, l'adaptation de cecomic semble poser un problème en termes de hiérarchie culturelle et nous invite à penser le rapport que nous entretenons avec les différents médias mobilisés par nos pratiques culturelles : « Yet, in all these cases, the enthusiasm or disdain with which the serial is described strongly differs from the reverence devoted to Raymond’s work. While both cultural objects have survived to some extent, they now occupy very different places within popular culture »[19].

Il y eut53 adaptations decomic-books réalisées entre 2000 et 2015 pour le cinéma dont deux avaient pour personnage principal une femme[20].

Diffusion internationale

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Les comics représentent le monde, ils s’ouvrent sur le monde, sur les nouveautés et les aventures. Les comics peuvent s’inscrire dans les manuels scolaires afin de montrer qu’ils peuvent s’utiliser comme de la propagande américaine, avecCaptain America, lors de la guerre froide. À travers ces derniers, l’auteur essaie de diffuser, aux lecteurs, des idéologies de sa société. Avec par exemple le nationalisme guerrier dansCaptain America, il montre aussi les angoisses liées à la ville dansBatman ou encore les médias dansSpiderman. Les comics sont alors comme une médiation nécessaire entre la société et ses acteurs[21].

Différences avec la bande dessinée franco-belge

Exemple d'une page d'uncomic book desannées 1940 :America's Best Comics #22 page 29 (juin 1947).

Ces différences sont des généralisations qui concernent principalement lescomics mainstream.

  • Lescomic books sortent sous forme de fascicule broché sur une base régulière (mensuelle), et demandent l'implication de différents artistes pour sortir dans les temps : bien souvent, il y a un scénariste, un dessinateur, un encreur, unlettreur, un coloriste. L'album européen n'existe pas ni la prépublication en magazine. Le terme « graphic novel » recouvre tout ce qui n'est pas fascicule, que ce soit les gros volumes en noir et blanc (Un contrat avec Dieu deWill Eisner est considéré comme l'un des premiersgraphic novels historiques), les formats « over-sized », ou « tabloid », calqués sur les albums franco-belges, voire les « trade paperbacks » qui compilent des histoires pré publiées en fascicules.
  • Les personnages et les séries n'appartiennent pas aux créateurs, mais aux éditeurs. Sauf si l'auteur s'auto-publie ou s'il s'arrange avec l'éditeur pour détenir le droit de sa série, ce qui n'est pas la norme. C'est pour ça que la plupart des comics changent régulièrement de scénaristes et de dessinateurs au cours de leur existence.
  • Les séries sont sous la direction d'unrédacteur en chef qui a son mot à dire sur l'orientation générale de la série. Il peut décider qu'une série n'est plus viable telle quelle et demander le changement d'équipe créative. Il peut également demander des modifications importantes (mort d'un personnage, changement de costume) pour susciter à nouveau l'intérêt des lecteurs. Parmi les décisions éditoriales contestables on peut citer le « reboot » (nouveau démarrage de la série au numéro 1 pour attirer un nouveau lectorat).
  • Le système de distribution est différent aux États-Unis. Les comics étaient autrefois vendus exclusivement dans les kiosques et lesdrugstores (drogueries épiceries) et sont maintenant disponibles presque uniquement dans les « comics-shop », des magasins spécialisés. Les éditeurs essaient d'élargir leur mode de distribution en publiant des « trade paperbacks » (recueil regroupant plusieurs épisodes d'une même série, afin de former une histoire complète) dans les rayons librairie des grandes surfaces ou dans les librairies généralistes comme la chaîne de points de venteBarnes & Noble.

Notes et références

Notes

  1. Littéralement : « bandes humoristiques ».
  2. M. A. Mutt se lance dans le pari hippique.
  3. Annie, la petite orpheline
  4. Prince Valiant

Référence

Références bibliographiques

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  2. Michelle Nolan, « Romance Comics »,p. 523.
  3. Randy Duncan, « Underground and Adult Comics »,p. 650
  4. Randy Duncan, « Underground and Adult Comics »,p. 654.
  5. Tim Bryant, « Ages of Comics »,p. 13.
  6. Chris Murray, « Cold War »,p. 109.
  1. p. 16
  2. p. 20
  3. p. 34.
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Autres références

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  2. FlorianRubis, « Comics From the Crypt to the Top : panorama des comics en français »,DBD,no 61,‎,p. 45(ISSN 1951-4050).
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  18. Jean-Paul Gabilliet, « Du comic book au graphic novel : l'européanisation de la bande dessinée américaine », surimageandnarrative.be, Image & Narrative,(consulté le).
  19. Nicolas Labarre, « Two Flashes. Entertainment, Adaptation : Flash Gordon as comic strip and serial », Comicalités [En ligne], Médiatiques, mis en ligne le 19 mai 2011, consulté le 05 janvier 2014. URL :http://comicalites.revues.org/249 ; DOI : 10.4000/comicalites.249.
  20. « Des superhéroïnes à Gotham City: une étude intermédiale de la redéfinition des rôles genrés dans l'univers de Batman. », surtheses.fr,(consulté le).
  21. AlainChante et BernardTabuce, « La BD : plus qu'un média »,Hermès,vol. n° 54,no 2,‎,p. 43(ISSN 0767-9513 et1963-1006,DOI 10.4267/2042/31553,lire en ligne, consulté le)

Voir aussi

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