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Combustible nucléaire

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Assemblage combustible.
Modèle de l'atome.

Lecombustible nucléaire est le produit qui, contenant desisotopes fissiles (uranium,plutonium…), fournit l'énergie dans le cœur d'unréacteur nucléaire en entretenant laréaction en chaîne defission nucléaire.

Les termes « combustible » et « combustion » sont utilisés par analogie à la chaleur dégagée par une matière enfeu, mais sont inappropriés pour caractériser tant le produit que son action. En effet, la combustion est uneréaction d'oxydoréduction (échange d'électrons) tandis que la « combustion » des matières radioactives provient deréactions nucléaires (fission denoyaux atomiques).

Les matières fissiles sont utilisées pour lapropulsion nucléaire de navires militaires (en particulier deporte-avions et desous-marins nucléaires), ainsi que comme combustible dans lescentrales nucléaires. Unréacteur à eau pressurisée de 1 300 MWe comporte environ 100 tonnes de combustible renouvelé périodiquement, par parties.

Le combustible UOX (Uranium Oxide) est constitué depastilles dedioxyde d'uranium (UO2). Ces pastilles sont empilées dans des tubes en alliage dezirconium d'environ quatre mètres de longueur, aussi appelés « gaines ». L'ensemble pastilles-gaine constitue un crayon. Les crayons sont bouchés aux deux extrémités et sont pressurisés avec de l'hélium. Les crayons sont ensuite réunis enassemblages combustible constitués d'environ250 éléments.

Fabrication du combustible nucléaire

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Procédé

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Article connexe :Enrichissement de l'uranium.
Pastilles combustibles.

L'étape de fabrication du combustible est destinée à donner aux matières nucléaires la forme physico-chimique adéquate pour une irradiation en réacteur. Les centrales électrogènes utilisent pour la plupart un combustible d'oxyde d'uranium UOX (uranium oxide). Certaines applications spécifiques requièrent un combustible métallique (anciens réacteursMagnox par exemple).

L'UF6 enrichi est converti en poudre d'oxyde d'uranium dans un premier temps. L'oxyde d'uranium est ensuite comprimé sous forme depastilles (de 7 à 8 mm de diamètre pour lesréacteurs à eau pressurisée, REP). Ces pastilles sont elles-mêmes empilées dans un tube : la gaine. Selon le type de réacteur, le gainage est réalisé :

  • en alliage dezirconium, leZircaloy, qui n'absorbe pas les neutrons thermiques et permet donc de ne pas réduire lebilan neutronique du réacteur en évitant les captures stériles ;
  • enacier inoxydable pour lesréacteurs à neutrons rapides àcaloporteur sodium (l'acier n'est pas absorbant pour les neutrons rapides) ou pour certains concepts de réacteurs à neutrons thermiques (AGR par exemple). Dans ce dernier cas, cela demande un surcroît d'enrichissement pour compenser les captures stériles ;
  • en aluminium, principalement pour des assemblages expérimentaux.

La gaine est close à ses extrémités par des bouchons pseudo-coniques soudés. Un ressort est situé entre le haut de la colonnefissile et le bouchon supérieur de sorte à assurer le maintien des pastilles. Le crayon ainsi constitué est rempli soushélium. Ce gaz n'est pasactivable et prévient ainsi la formation d'éléments radioactifs gazeux dans l'interstice (ou gap) pastille - gaine.

Les crayons sont ensuite assemblés en réseaux verticaux d'environ 250 crayons parallèles (selon le type de réacteur), dans desassemblages. Des grilles horizontales assurent le maintien en faisceaux tandis qu'un dispositif de préhension situé en haut de l'assemblage facilite sa manutention et permet l'accrochage dans le cœur. Les grilles sont munies d'ailettes, ce qui assure un mélange turbulent dufluide caloporteur — l'eau du circuit primaire — circulant entre les crayons. En France, les assemblages les plus couramment utilisés comportent264 éléments, soit 17 × 17 rangées, moins24 tubes guides et un tube d'instrumentation[réf. nécessaire].

Lecombustible MOX (mixed-oxide) est fabriqué à partir duplutonium deretraitement et de l'uranium appauvri produit lors de l'étape d'enrichissement. La forme physico-chimique du combustible est identique à celle de l'oxyde d'uranium (UOX).

Installations industrielles

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De nombreux pays disposent d'usines de fabrication de combustible. Les capacités mondiales de fabrication sont de l'ordre de 12 000 tML/an (tML : tonnes de métal lourd[C'est-à-dire ?]) pour le combustible UOX desréacteurs à eau légère et 5 000 tML/an pour le combustible des réacteurs àeau lourde (majoritairement au Canada). Les autres usines de fabrication concernent le combustibleAGR (auRoyaume-Uni) ainsi que les combustiblesMOX pourREP etRNR.

Le gouvernement britannique annonce le 7 janvier 2024 le lancement d'un programme de production de combustible à base d'uranium faiblement enrichi à teneur élevée (HALEU), indispensable pour alimenter de nombreux modèles de réacteurs avancés, dont lespetits réacteurs modulaires (PRM ouSMR). Le premier site de production, dans le nord-ouest de l'Angleterre, doit être opérationnel au début des années 2030. Le combustible HALEU, dont la teneur enuranium 235 varie de 5 à 20 %, supérieure à celle de 5 % du combustible alimentant la plupart des centrales nucléaires en exploitation, n'est jusqu'ici produit commercialement que par la Russie[1].

Cycle du combustible nucléaire

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Schéma simplifié de la filière nucléaire.
Article détaillé :Cycle du combustible nucléaire.

Cet article se répète inutilement().

Le cycle du combustible nucléaire comporte les étapes suivantes :

  • amont du cycle (extraction minière de l'uranium naturel, conversion, enrichissement, fabrication du combustible) ;
  • irradiation en réacteur ;
  • aval du cycle (entreposage intermédiaire du combustible irradié, traitement du combustible irradié, entreposage des déchets radioactifs et des combustibles irradiés, stockage) ;
  • transport du combustible nucléaire et des matières radioactives.

Combustible nucléaire irradié

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Réacteur CROCUS de l'EPFL.

Principaux éléments contenus dans les combustibles nucléaires irradiés[2](en kilogrammes par tonne de combustibleREP 1300, après trois ans de refroidissement).

Uranium : 935,548 kg d'enrichissement d'environ 1 %.

ActinidesMasse (kg)
neptunium0,43
plutonium10
américium0,38
curium0,042
Produits de fissionMasse (kg)Produits de fissionMasse (kg)
Kr,Xe6,0Tc0,23
Cs,Rb3,1Ru,Rh,Pd0,86
Sr,Ba2,5Ag,Cd,In,Sn,Sb0,25
Y,La1,7Ce2,5
Zr3,7Pr1,2
Se,Te0,56Nd4,2
Mo3,5Sm0,82
I0,23Eu0,15

Aval du cycle

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Article détaillé :Traitement du combustible nucléaire usé.

Dans certaines filières de réacteurs, parmi lesquelles lesréacteurs à eau pressurisée et lesréacteurs à eau bouillante (les plus répandues), les combustibles usés peuvent être retraités, ce qui permet de séparer les constituants valorisables pour une nouvelle utilisation de ceux qui ne peuvent être recyclés et constituent desdéchets nucléaires ultimes, tout en conditionnant ceux-ci sous une forme physico-chimique plus stable et plus apte à l'entreposage ou au stockage (en surface ouen profondeur).

Dans les réacteurs à eau pressurisée actuels (de typeWestinghouse), le temps de séjour moyen des assemblages de combustible est de 4,5 ans. Au terme de cette période, il reste pour une tonne de combustible :

Si l'uranium et le plutonium peuvent être réutilisés en fabriquant desMOx, les produits de fission et les actinides mineurs sontvitrifiés et stockés. Il faut entre 300 000 ans et un million d'années pour que laradiotoxicité des actinides mineurs chute et rejoigne celle de l'uranium naturel. Latransmutation se donne pour objectif de les muter en espèces nettement moins radiotoxiques. Par exemple, le projetMYRRHA permettrait la combustion de barre composées jusqu'à 50 % de ces actinides. Après transmutation, leur radiotoxicité rejoindrait celle de l'uranium en seulement 300 ans[3].

Les gaines dezirconium entourant le combustible et les structures internes de l'assemblage combustible ne sont pas recyclées et font partie des déchets à vie longue[4].

Notes et références

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  1. « Nucléaire : le Royaume-Uni veut produire du combustible pour les mini-réacteurs »,Les Échos,‎(lire en ligne).
  2. CEA / Direction des Programmes,Informations sur l'énergie : édition 2004, Direction de la communication, CEA, Paris, 2005.
  3. a etbHamid Aït Abderrahim,Transmuter les déchets nucléaires avecMyrrha,Pour la Science,no 493,p. 7.
  4. Philippe Bihouix et Benoît de Guillebon,Quel futur pour les métaux ? Raréfaction des métaux, un nouveau défi pour la société, EDP Sciences, p. 205.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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