Pour les articles homonymes, voirComines.
Cet article est uneébauche concernant une localité de laprovince de Hainaut.
| Comines (nl) Komen | |||||
L'église Saint-Chrysole (1912). | |||||
| Administration | |||||
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| Pays | |||||
| Région | |||||
| Communauté | |||||
| Province | |||||
| Arrondissement | Tournai-Mouscron | ||||
| Commune | Comines-Warneton | ||||
| Code postal | 7780 | ||||
| Zone téléphonique | 056 | ||||
| Démographie | |||||
| Gentilé | Cominois(e)[1] | ||||
| Population | 7 938 hab.(01/01/2020[2]) | ||||
| Densité | 674 hab./km2 | ||||
| Géographie | |||||
| Coordonnées | 50° 46′ 06″ nord, 2° 59′ 54″ est | ||||
| Superficie | 1 177 ha = 11,77 km2 | ||||
| Localisation | |||||
Localisation de Comines au sein de Comines-Warneton | |||||
Géolocalisation sur la carte :Belgique Géolocalisation sur la carte :Belgique Géolocalisation sur la carte :Région wallonne Géolocalisation sur la carte :Hainaut | |||||
| Liens | |||||
| Site officiel | www.villedecomines-warneton.be | ||||
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Comines (ennéerlandaisKomen, enpicardCômâne, enwallonCômene) est une section de laville belge deComines-Warneton située enWalloniepicarde et enFlandre romane, dans laprovince de Hainaut. Il s'agit d'une villefrancophone àfacilitésnéerlandophones[3]. Elle a longtemps été considérée, avecson homonyme française, comme étant la capitale mondiale du ruban utilitaire[4],[5].
C'était une commune à part entière avant lafusion des communes de 1977.
CommeWarneton, Comines s'étend le long de laLys, dont l'ancien lit forme depuis lestraités d'Utrecht la frontière avec laFrance. De l'autre côté de la Lys se trouve la commune française du même nom.
Au nord du territoire de Comines se trouve le village deTen Brielen. Jusqu'en1963, le village deKruiseyck faisait partie de Comines.
Comines a été mentionné pour la première fois par écrit en1096, sous le nom deCumines, une autre forme en1138 estComminis. Il peut être un nompropre gallo-romain, ou un mot celtique pourvallée (*cumma, variante decumba)[6] ou encore du saxoncuman (vallée d'arrivée) qui a dérivé enkomen en néerlandais[7]. Les origines étymologiques saxonnes de la ville voisine, Warneton, renforcent cette hypothèse.
Deux autres hypothèses étymologiques associent Comines à une origine anthroponymique. Soit associée àCommios ayant gouverné sur la région, soit au général romain Cominium. Ce dernier relevant surtout de la construction légendaire hagiographique[8]. Le cas de Commios est toutefois appuyé par une analyse linguistique indiquant dès lors que Comines signifieraitles gens appartenant à Commios[9].
Enfin, l'hypothèse légendaire en lien avecSaint Chrysole serait que lors de ses prêches, il interpelle les habitants à venir l'écouter, en utilisant donc le verbecomen[10]. Cependant, l'existence du Saint est contestée et la piste de la supercherie hagiographique semble privilégiée[11].

Jusqu'auxTraités d'Utrecht en 1713, Comines Belgique et Comines France ont unehistoire commune.
Le eut lieu le combat dePont-Rouge : des troupes autrichiennes voulaient alors envahir la partie sud de la Lys appartenant à la France. Mais les troupes françaises les repoussèrent. Le traité des limites signé en 1769 désigne alors la Lys comme frontière définitive entre la France et la future Belgique[12].
Un arrêté duComité de salut public du, réglemente le statut administratif de la Belgique. Comines fera partie du canton judiciaire d'Ypres et dudépartement de la Lys[13]. avant d'être transférée (à l'exception du hameau flamand deKruiseyck cédé àWervicq) de laprovince de Flandre-Occidentale à celle de Hainaut en 1963. Depuis cette date, ses habitants néerlandophones minoritaires bénéficient defacilités administratives.
AuXIXe siècle, la population augmente considérablement. Les gens travaillaient dans les usines de tissage de la partie belge et de la partie française. De 1846 à 1910, la population de Comines est passée de 3 400 à 6 640. L'industrie textile lui donne alors le surnom de Capitale Mondiale du Ruban Utilitaire. Après laSeconde Guerre mondiale, Comines Belgique etComines-Sud sont devenues le plus important producteur de ruban au monde, mais à partir de 1970, les industries commencèrent à déplacer leurs activités. Il ne reste plus aucune rubanerie en activité côté Belgique, mais sept côté France[14].
Le 10 mars 1719,Philippe Hovyn, marchand de lin et manufacturier Yprois, profite des failles juridiques de cette situation frontalière pour fonder une rubanerie et écouler ses produits en évitant les taxes de franchissement de frontière. Son exemple sera suivi, de part et d'autre de la Lys si bien que quinze manufactures rubanières s'installeront d'ici 1788. À ceci s'ajoutent d'autres manufactures textiles (toile, serviettes damassées, retorderie de fil) qui seront 11 en 1788[15].

La mobilisation réduit drastiquement les effectifs des industries textiles, certaines s'arrêtent dès l'entrée en guerre. Le 30 septembre, des volontaires belges se positionnent sur le pont frontière, sur la Lys avant de le quitter le 3 octobre, après avoir réquisitionné toutes les automobiles versSaint-Omer. Les premiers soldats allemands feront leur entrée le 4 octobre 1914[16]. De nombreux témoignages écrits par les habitants permettent de mesurer le climat[17].
Des aéroplanes allemands et anglais survolent la ville chaque jour. Le canon gronde vers Lille, Warneton, Houthem et Zandvoorde et tous les soirs, le ciel est rouge à cause des incendies. La nuit, le bruit des troupes nous empêche de dormir.[N 1]
LaKommandantur qui occupe la ville déclare plusieurs interdictions dès le 23 octobre, incluant un cessez-le-feu à19 heures[18]. Un témoin évoque une anecdote concernant l'interdiction de parler aux captifs ou de leur venir en secours. Une habitante, Palmyre Wallez, sera mise au cachot pour avoir refusé de payer une amende car elle avait offert le café chaud à une colonne de soldats blessés britanniques passant par la chaussée de Wervicq.
Le 24 octobre, le nombre de soldats allemands postés à Comines atteignait les 40.000[19]. Les usines fermées sont réquisitionnées et transformées en dortoir, réfectoire, hôpital ou salle de spectacle. Comines deviendra le quartier général allemand et de nombreux bâtiments sont réquisitionnés et transformés. Les témoignages parlent de ballet incessant de blessés et de chariot des morts.
Dès 1915, le front se stabilise à quelques kilomètres de Comines qui fait office de lieu de repos pour les troupes. Plusieurs régiments bavarois dorment au sein de l'ancienne usine textile Gallant,Adolf Hitler séjournera à plusieurs reprises la ville comme l'indiquent ses lettres,Mein Kampf ou simplement ses différents dessins. Cette importante présence bavaroise amena le prince deBavière (Rupprecht) à passer en revue les troupes sur la Grand Place de Comines, le 7 janvier 1915 tout comme son pèreLouis III le 5 février[20].
Dès le 18 octobre, les premiers tirs d'artilleries britanniques sont tirés en direction de Comines afin de détruire les premières positions stratégiques. Côté belge, elles ciblent le clocher de l'Église Saint-Chrysole, le couvent des sœurs Notre-Dame à Ten-brielen ou encore la presqu'île du quartier du fort (actuelle rue du Fort)[21]. Toutefois, les tirs disparaitront avec l'avancée du front puis sa stabilisation.
Le 17 août 1915, les opérations d'artillerie reprennent. De très nombreux bâtiments civils sont détruits, provoquant le départ de l'État-Major allemand[22]. L'automne 1915, l'opération reprendra avec une plus grande intensité en ciblant plus particulièrement la partie belge de la ville où se trouvaient les réserves de munition de l'armée bavaroise[23]. Le 28 décembre 1915 fut particulièrement macabre puisque trois entrepôts construits sous le cimetière de Comines explosèrent. Les témoignages parlent de soldats et citoyens armés de crochets afin de récupérer les cadavres projets dans lecanal Ypres-Comines à quelques mètres de là[24]. En 1916, les tirs d'artillerie se concentraient sur les anciennes usines, châteaux et grands édifices[25].
Mais l'opération la plus intense se déroula après l'exode de la population.
En mai 1917, le front évolue et se rapproche de Comines. Les tirs d'artilleries s'abattirent le 22 mai aux confins de Comines, dans des hameaux récemment évacués. Le 27 mai 1917, l'état-major britannique exigèrent l'évacuation des habitants. Un mandement précis avait été largué par aéroplane et parvint à la kommandantur. Il était accordé quelques jours pour organiser le départ des civils[26].
Chaque habitant était autorisé à 25 kg de bagages pour entamer leur exode. Les belges devront attendre le 29 et 30 mai pour pouvoir partir, en fonction de l'organisation de la kommandantur via le chemin de fer en direction de Courtrai. Les derniers exilés se feront sous les premiers tirs britanniques[27].
Fait surprenant, certains évacués reprirent leur emploi auprès de leurs anciens patrons, là où ces derniers avaient été évacués. En effet, les industries textiles avaient essaimé en Normandie et à Lyon[28].
Il faudra attendre juin 1918 avant qu'une centaine d'évacués tenteront de réoccuper Comines. Ils seront de nouveaux évacués lorsque les combats se rapprochent de nouveau. Ils reviendront en automne 1918 après la libération de la majorité des villes de la Lys[29].
Comines était situé dans la province deFlandre-Occidentale et a été transféré à la province wallonne duHainaut à la suite du recensement linguistique de 1963. Le hameau deKruiseyck n'est pas concerné par ce transfert d'une province à l'autre : le hameau est alors transféré de Comines àWervicq et reste ainsi dans la province de Flandre occidentale. L'histoire de Comines devient celle deComines-Warneton à la suite de lafusion des communes.

Jean Proute etSophie Patar ont été créés pour Comines à l'initiative du Comité des fêtes du Centenaire de l'Indépendance en 1930. Leur carcasse est faite d'osier et de bois par les frères Deruyck. Leurs noms de baptême ont été adoptés sans difficultés puisqu'ils provenaient de deux habitants ayant vécu et marqué les esprits au XIXe siècle.Jean Proot, un fermier borgne de la rue de la gare qui avait l'habitude de dire enpicard cominoisJ'e fok in-eul més ch'est in bon (Je ne vois que d'un œil, mais c'est un bon).Sophie Mahieu, épicière de la rue du Faubourg dont le caractère et le physique l'associaient au stéréotype de la sorcière[30]. Après la Seconde Guerre mondiale, ils étaient trop vétustes et furent délaissés. Ils renaîtront lors de la première Fête des Marmousets en 1983.
Il existe trois écoles secondaires de l'enseignement libre (Le Collège Technique Saint-Joseph, L'Institut Notre-Dame (ces deux premières ayant fusionné) et l'Institut Saint-Henri) et une école secondaire de l'enseignement officiel. Les écoles de l'enseignement libre dépendent d'un pouvoir organisateur et l'école de l'enseignement officiel (l'Athénée Royal Fernand Jacquemin) dépend de la Communauté Française.
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