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Carte de 1860.La chapelle orthodoxe (reconstruite) de fort Ross, en Californie.
Lacolonisation russe de l'Amérique est la période durant laquelle l'Empire russe possédait des territoires enAmérique du Nord, principalement l'Alaska, avant lavente de celle-ci auxÉtats-Unis en1867 ; les marchands et trappeurs russes, dans le but de trouver des fourrures de loutres de mer, touchèrent également le nord de la Californie, entrant ainsi en compétition avec les Espagnols établis au sud.
L'Alaska actuel (États-Unis, État d'Alaska), dont les limites territoriales n'ont été fixées que tardivement par le traité russo-britannique du16 février 1825 (dans le calendrier grégorien)[1] (141° E jusqu’au mont Saint-Élie, puis la côte et les îles jusqu’à 54° 40’ N, la ligne de crête servant de frontière entre l'Alaska et laColombie-Britannique)[2].
Lesîles Komandorski (Командорские острова, îles du Commandeur), toujours situées enRussie, au large de la péninsule duKamtchatka.
L'établissement deFort Ross (1812-1841), actuellement dans l'État deCalifornie aux États-Unis, et dont les limites avec laNouvelle-Espagne, puis leMexique, n'ont jamais été définies.
À cela il faut ajouter, pendant une courte période (1815-1817),Kauai (Hawaï). En1815, le docteur Schäffer, entrepreneur russe, occupa l'île et négocia un traité de protection avec le chef de l'îleKaumualii(en), vassal duroi Kamehameha d'Hawaï, maisAlexandreIer refusa deratifier ce traité[3].
Une colonie russe s'installe sur lesîles Farallon (en face de San Francisco) de 1800 à 1848. Les Russes y pratiquent la chasse intensive de phoques, provoquant la disparition temporaire de l'animal dans la région[4].
Aléoutes (îles Komandorski,îles Aléoutiennes et partie occidentale de la péninsule d'Unalaska, Alaska. Le peuplement desîles Pribilof ne s'effectuera que sur l'instigation des Russes). Désignation des groupes selon les îles ou groupes d'îles :Ounalachkintsi,Léssitsi[5] (Fox)....
Yupiit (Yupiit de l'île Saint-Laurent, Yupiit centraux (côte orientale de l'Alaska, entre la Bristol Bay et le Norton Sound :Tatchigmioutes[5],Kvikpaks[5],Pachtoligmioutes[5],Agoulmioutes[5],Maguimioutes[5],Kuskokwim ouKouskokvimtsy[5],Kiiataïgmioutes ouKiatintsy[5],Agolégmioutes[5],Alutiiq - pl.Alutiit- ouSugpiaq,Kadiaks[5] dans la partie orientale de la péninsule d'Unalaska,Kodiaks dans laKenai etTchougatches[5] de labaie du Prince-William du nord au sud)
Les Russes appelaient « Aléoutes » non seulement lesAléoutes proprement dits, mais aussi les habitants deKodiak et des environs (Alutiiq etYupiit). Cette confusion mena quelquefois les premiers ethnographes, travaillant sur les témoignages russes, à confondre us et coutumes des différents groupes ethniques rassemblés sous ce vocable.
LesAléoutes proprement dits ont bien été étudiés par Ivan Véniaminov (SaintInnocent de Moscou) vers 1830-1840[6] et R.G. Liapounova[7] dès les années 1960[8]. Plusieurs publications U.S. ont également traité du sujet[9].
LesAlutiiq (Sugpiaq) : une des premières études sur les habitants de Kodiak et leurs us et coutumes nous a été donnée par l'officier de marine Gabriel Ivanovitch Davydov dans le deuxième tome de sesDeux voyages en Amérique[10]. Les publications en langue anglaise sur Kodiak sont nombreuses[11]. À noter que la plus belle collection de masques alutiit se trouve en France, au musée de Boulogne-sur-Mer[12].
LesYupiit : les publications sur les Yupiit sont en général réparties dans plusieurs revues spécialisées. À noter cependant l'ouvrage d'Ann Fienup-RiordanEskimo Essays[13] et lesHummocks de Jean Malaurie[14].
Les « Aléoutes » vivaient dans des huttes regroupées en villages, à demi-enterrées et couvertes de terre auxquelles on accédait par le trou de fumée pratiqué dans le haut à l'aide d'un tronc muni d'encoches, appeléesciqluaq en alutiiq etbarabara par les Russes, qui utilisent pour cela le terme kamtchadal (itelmen) usité encore aujourd'hui dans les Aléoutiennes. La plus ancienne représentation d'unbarabara aléoute nous est donnée par deux gravures illustrant le troisième voyage de James Cook[15]. Les villages yupiit, quant à eux, avaient en plus unkajim (qasgiq en alutiiq etaqumnavaq en kuskokwim), maison commune des hommes :« Après le coucher du soleil, ils se couchent tous, les hommes adultes dans leKashim, les femmes, les enfants, les vieillards, les malades et les chamans dans leurs huttes. (…) Les fêtes populaires sont tenues dans leKashim[16]. »
C'étaient des sociétés hiérarchisées, de type patriarcal avec des restes de matrilinéarité, un chef à leur tête. Le produit de la chasse ou de la pêche était en général partagé par la communauté.
Labataille de Sitka (1804) a joué un rôle important dans l'histoire des Indiens Tlingits et dans la formation de l'Alaska russe. Le site de la bataille forme maintenant leSitka National Historical Park, le plus vieux parc national de l'Alaska.
Après la découverte du nord de l'Alaska parIvan Fedorov en1732, puis desîles Aléoutiennes, du sud de l'Alaska et des côtes nord-ouest de l'Amérique du Nord en1741 durant l'exploration russe menée parVitus Béring etAlekseï Tchirikov, il s'écoula 50 ans avant la création de la première colonie russe en Alaska en1784 parGrigori Chelikhov. LaCompagnie russe d'Amérique fut fondée en1799 parNikolaï Rezanov pour la chasse auxloutres de mer et la vente de leurfourrure. Le but était en effet d'effectuer latraite de fourrures, et des postes de traite ainsi que des comptoirs et des forts se répandirent alors assez vite tout le long de la côte du Pacifique, depuis le nord-ouest de l'Alaska jusqu'au nord de la Californie. Ce commerce des fourrures procura d'abord aux trappeurs russes (промышленники,promychlenniki) de bons profits, mais, très vite, la chasse aux fourrures engendra également une plus grande rareté des mammifères ainsi que la presque disparition des loutres de mer des eaux d'Alaska (ce qui fut une des causes de l'expansion vers le sud des Russes), et donc une perte de profits et de rentabilité.
Le 6 février 1839 un accord était signé à Hambourg avec laCompagnie de la Baie d'Hudson lui cédant à bail le sud de laPan-handle (région de l'embouchure de la rivièreStikine dont la majorité du cours est situé enColombie-Britannique). Bien que les colonies fussent rentables, les coûts de transport terrestre à travers la Sibérie orientale vers Khiatka (au sud d'Irkoutsk, à la frontière de la Chine, leur premier client) étaient exorbitants, le port de Canton étant resté fermé aux Russes pendant longtemps. Bien qu'avec la Compagnie de la Baie d'Hudson les colonies russes d'Amérique aient obtenu la neutralité en cas de conflit, celles-ci eurent beaucoup à souffrir de laguerre de Crimée, leurs navires étant capturés en haute mer par les Britanniques ou les Français. Sous la pression des tenants du libéralisme économique, opposés au monopole de la Compagnie russo-américaine et les priorités de l'Empire se tournant vers l'Extrême-Orient (Oblast de l'Amour et de l'Oblast d’Oussouri), le gouvernement, après avoir approché la Compagnie de la Baie d'Hudson, se décida à vendre l'Alaska auxÉtats-Unis à l'aube des années 1860, mais la vente fut reportée à cause de laguerre de Sécession. À l'initiative duSecrétaire d'ÉtatWilliam Henry Seward (1801-1872), leSénat des États-Unis approuva l'achat de l'Alaska à la Russie pour 7 200 000dollars américains le. Le 9 octobre 1867, le drapeau tricolore frappé de l'aigle bicéphale était amené et leStars and Stripes le remplaçait sur leCastle Hill deSitka.
Dans les médias de la Russie actuelle, suivant ceux de l'ancienneUnion soviétique, perdure la croyance, sans fondement juridique, que l'Alaska n'avait pas été vendue mais seulement louée pour un bail de 99 ou 150 ans et devait donc à terme être restituée à la Russie. Le traité de 1867 est cependant très clair sur la cession complète et définitive de la région. Cette spéculation peut sans doute être expliquée par le fait que, peu après larévolution de 1917 en Russie, tous les accords secrets internationaux signés par le Tsar ont été dénoncés par le nouveau gouvernement soviétique.
Les territoires de chasse revendiqués par les Russes sur le continent américain auXIXe siècle.Carte des espèces deloutre de mer chassées.
Les explorateurs et les colons russes continuèrent d'établir des postes avancés pour le commerce en Alaska, dans les îles Aléoutiennes et dans ce qui est aujourd'hui laColombie-Britannique, l'État deWashington, l'Oregon et jusqu'au nord de laCalifornie.
La présence russe en Californie ne se manifeste au début que par des explorations puis sous une forme commerciale (1806), les Russes commencent à hiverner à Bodega, à une centaine de kilomètres au nord de San Francisco en 1809 où ils construisent un fort dit « Ross » point le plus au sud de l'Amérique russe en 1812, sur un territoire revendiqué par les Espagnols. Néanmoins, les besoins matériels et le manque de force militaire aidant, le gouverneur Arrillaga (1792-1794 et 1800-1814) comme le commandant de San Francisco s’accommodent de leur présence : tout en affirmant avec force l’illégalité de l’établissement russe, ils tolèrent des échanges ponctuels (marchandises russes contre grains californiens)[17].
Une cloche d'une cinquantaine de kilos fut retrouvée enterrée dans un bois près de laMission San Fernando Rey de España(en) dans la Californie du Sud en1920. Elle portait l'inscription russe : « En ce mois de janvier de l'année1796, cette cloche fut apportée de l'île de Kodiak par sa sainteté l'Archimandrite Joseph, durant le séjour d'Alexandre Baranov ». Il est maintenant reconnu que cet objet d'artorthodoxe russe deKodiak, a réellement fait le trajet vers les missions catholiques espagnoles du sud de la Californie, prouvant l'existence d'unediaspora russe sur l'ensemble de la côte pacifique nord-américaine et de ses contacts avec les Espagnols et les cultures indiennes locales.
À partir des années 1950, au moment du début deguerre froide entre les États-Unis et l'URSS, par patriotisme, par rejet de l'idéologie communiste, et surtout après 1959, de nombreux descendants de Russes et d'Ukrainiens ne se déclarèrent plus d'origine russe ou slave, dans les recensements, mais Américains ou autres. Aussi, après 1860, de nombreux descendants de colons russes et slaves devinrent protestants ou catholiques. Un faible nombre est resté orthodoxe de nos jours.
Sitka & Fort Ross : mardi 14 janvier 1836, respectivement 22:10 & 22:40
San Francisco : lundi 25 janvier 1836, 22:40
Mexico : mardi 26 janvier 1836, 0:20
Comme s'en plaintGeorge Simpson[18], un navire britannique arrivant à Novo-Arkhangelsk (Sitka) un samedi ne peut décharger sa cargaison, aucune aide ne pouvant lui être apportée de la terre car c'est dimanche. Le lendemain, lundi à Novo-Arkhangelsk, c'est son équipage qui refuse de travailler car c'est dimanche.
Les Français n'eurent pratiquement aucune relation avec les colonies russes d'Amérique, à l'exception de :
Jean-François de La Pérouse, qui en 1786-1787 longea les côtes ducorridor géographique de l'Alaska et navigua dans le Pacifique nord. Il fut le premier à avoir des contacts avec lesTlingits (avant les Russes) et navigua suffisamment au nord pour qu'Otto von Kotzebue observe chez les autochtones de la côte est de lamer de Béring des haches en fer fleurdelysées.
Étienne Marchand qui navigua dans les eaux de l'Alaska et du Pacifique Nord en 1791-1792. C'est probablement son navire, leSolide, battant pour la première fois dans l'océan Pacifique le drapeau tricolore, que les membres de l'expéditionBillings virent au Kamtchatka.
Camille de Roquefeuil, commandantLe Bordelais, qui mouilla en 1818 à Novo-Arkhangelsk et loua àLeonti Hagemeister unartel d'Aléoutes pour la chasse à laloutre de mer. Cetartel fut attaqué par lesTlingits et il ne dut son salut que d'avoir plongé dans la mer[19].
Auguste Duhaut-Cilly voyagea en 1826 sur les côtes de Haute-Californie et d'Alaska et tenta de commercer avec les colonies russes[20].
Bien que n'ayant aucune frontière commune avec les tout nouveauxÉtats-Unis d'Amérique, les colonies russes ont eu vite affaire avec les « Bostoniens »[21] venus chasser laloutre de mer dans les eaux dépendant de la colonie et commercer avec les populations locales, leur proposant, entre autres, alcool et armes à feu, et ceci au grand dam des Russes. Certains historiens, surtout soviétiques, suggérèrent que l'attaque et la destruction de la redouteMikhaïlovskyi en juin 1802 aurait été fomentée par lesBostoniens. Il est indéniable que deuxBostoniens aient participé à cet assaut, mais seulement à titre privé : aucune source, y compris tlingit, ne suggère un complot des États-Unis[22]. Au contraire, les relations entre la Compagnie Russo-Américaine et les États-Unis ont été excellentes.
Dès 1803, A.A. Baranov signe un contrat avec le capitaine Joseph O'Caine pour une expédition conjointe dans les eaux de Haute-Californie, usage qui se maintient jusqu'à la fondation de l'établissement de Fort Ross en 1812[23]. En 1805 Baranov achète à John D'Wolf non seulement toute sa cargaison, mais aussi son navire, laJuno, un des acteurs non des moindres dans l'expansion russe dans le Pacifique[24].
Le5 avril 1824 (dans le calendrier grégorien), la Russie et les États-Unis signent un traité réglementant, entre autres, les activitésbostoniennes dans les colonies[25].
Lors de laguerre de Sécession, la Russie prend fait et cause pour l'Union (la Grande-Bretagne ayant un faible pour lesConfédérés, sans qu'elle prît jamais position officiellement[26]) et apporte aide et secours aux baleiniers de l'Union victime ducorsaireSavannah dans lamer de Béring.
C'est finalement aux États-Unis que la Russie vend l'Alaska en 1867.
Dans le cadre des conflits liés à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la Russie menace régulièrement les États-Unis de demander la restitution de droit de l'Alaska, le plus grand État du pays[27].
Les conflits avec les populations autochtones n'eurent pratiquement lieu qu'au moment des premiers contacts. Les premiers survinrent dès les années 1760, quand lesAléoutes résistèrent aux Russes qui essayaient d'occuper lesîles Aléoutiennes. Après la fondation de la première colonie permanente d'Alaska, ce fut au tour des Na-DénésEyaks(en) etTlingits de détruire les postes de Yakutat et de la redoute Mikhaïlovskiï (au Nord de Sitka), reprochant à la Compagnie russe d'Amérique et aux colonisateurs d'avoir empiété sur leur territoire. De 1802 à 1804, l'implantation russe en territoire tlingit fut tellement menacée que son existence devint très précaire. Mais le conflit, commencé en 1799, se termina finalement par la défaite des Tlingits en 1804 face à la marine et à une force d'expédition russe à labataille de Sitka. Par la suite, il n'y eut plus de conflit majeur entre Russes et populations autochtones. Les seules victimes que les Russes eurent à déplorer ne furent que des victimes collatérales de conflits locaux, comme cela fut le cas lors de l'attaque athabasque de Nulato (1851) ou la guerre entre leskwan tlingits de Sitka et de Stikine (1852).
Le maxima des populations des colonies russes tourna autour de 40 000 personnes mais la quasi-totalité d'entre elles étaient des autochtones. L'organisation socio-ethnique des colonies peut se résumer en quatre catégories :
les Russes (Russes, Ukrainiens, Finnois, Tatares, Yakoutes et autres personnes issues des minorités ethniques de l'Empire) citoyens à part entière, généralement des employés de la Compagnie Russo-Américaine, des militaires et très peu de colons. Le nombre des Russes ne dépassa jamais 900 personnes vivant en Alaska (environ 540 hommes et 40 femmes de plus de 16 ans vers 1830, en comptant Fort Ross) ;
les Créoles, métis de Russes et de populations locales, principalement « Aléoutes » et Tlingits. Considérés comme citoyens à part entière, ils n'étaient cependant soumis à aucun impôt ou conscription et la Compagnie Russo-Américaine subvenait à leur éducation moyennant un temps de service. De nombreux Créoles firent de belles carrières dans la compagnie et la marine et certains accédèrent à la noblesse selon laTable des rangs. C'est la catégorie qui eut le plus à souffrir de la vente de l'Alaska aux États-Unis : de caste privilégiée (même par rapport à certains Russes), ils se virent déconsidérés enhalf-breeds par les Anglo-saxons. Si le nombre des hommes avoisinait celui des Russes, celui des femmes était à peu près égal aux premiers (environ 460 hommes et 480 femmes de plus de 16 ans vers 1830, en comptant Fort Ross);
les « Aléoutes » (Aléoutes et population Alutiiq de Kodiak et ses environs). Le statut des « Aléoutes » (Aléoutes et populationAlutiiq deKodiak et de ses environs) évolua dans le temps. Ils furent très tôt considérés comme sujets de l'Empire. Vers 1830, s'ils étaient tenus de servir contre rémunération la Compagnie Russo-Américaine, ils n'étaient soumis ni à l'iassak, ni à l'impôt, ni à la conscription.
les autres populations autochtones (Iñupiat,Yupiit, Athabasques pratiquant une deslangues athapascanes,Eyaks(en),Tlingits, Haïdas...) étaient considérés comme des « alliés de la Russie » (союзные России) et n'étaient soumis à aucune obligation.
Si les « Aléoutes » ont été très tôt christianisés (les premiers ont été baptisés par lesprommychlénniks et certains ont dû attendre quelques décennies avant de se voir confirmés par un prêtre de passage), les Tlingits ont été beaucoup plus rétifs. L'activité du clergé russe orthodoxe n'ayant pas diminué au lendemain de la vente de l'Alaska, ce n'est que dans les années 1880 que beaucoup se convertirent à l'orthodoxie. LeDiocèse orthodoxe d'Alaska a conservé les traces de ses activités depuis les premiers missionnaires russes. Les saintsGermain d'Alaska,Innocent de Moscou etPierre l'Aléoute ont contribué à la création d'une forte communauté orthodoxe en Alaska.
↑Les dates sont données selon le calendrier grégorien en vigueur actuellement. La date selon le calendrier julien, en vigueur en Russie avant 1917, est donnée entre parenthèses.
↑Les Russes appelaient les ressortissants des nouveaux États-Unis « Bostoniens », réservant le terme d'« Américains » aux seules populations autochtones