les « paysages du val d'Authie », qui concernent83 communes, se délimitent : au sud, dans le département de laSomme par les « paysages de l'Authie et du Ponthieu », dépendant de l'atlas de paysages de la Picardie et au nord et à l'est par les « paysages du Montreuillois », les « paysages du Ternois » et les « paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes ». Le caractère frontalier de la vallée de l'Authie, aujourd’hui entre le Pas-de-Calais et la Somme, remonte au Moyen Âge où elle séparait le royaume de France du royaume d'Espagne, au nord[20].
Le coteau nord est escarpé alors que le coteau sud offre des pentes plus douces. À l'ouest, l'Authie s'ouvre sur labaie d'Authie, typique de l'estuaire picard, et se jette dans laManche. Avec son vaste estuaire et les paysages des bas-champs, la baie d'Authie contraste avec les paysages plus verdoyants en amont[20].
L’occupation des sols des « paysages du val d'Authie » est composée pour 69,48 % en cultures, 15,34 % en prairies naturelles, permanentes, 7,79 % en forêts et milieux semi-naturels, 5,04 % en espaces artificialisés avec principalement les communes d'Auxi-le-Château et Doullens, 1,11 % en cours d'eau et plans d'eau, 0,87 % en peupleraies et 0,37 % en espaces industriels[20] ;
les « paysages des dunes et estuaires d'Opale », qui concernent23 communes, s'étendent le long de la côte sur environ30 kilomètres, de la baie d'Authie à Équihen-Plage, et sur deux à quatre kilomètres de large. Les « paysages des dunes et estuaires d'Opale » cèdent la place aux abrupts des falaises, au niveau d'Équihen-Plage. Les dunes littorales se sont constituées récemment, depuis le Moyen Âge, et ont envahi le relief intérieur en constituant des dunes plaquées sur les falaises fossiles, spécificité locale. Les résurgences de sources au pied de ces falaises proviennent de la nappe de la craie et sont à l'origine de nombreux ruisseaux et zones humides dans les Bas-Champs, surtout visibles entre Étaples et Rang-du-Fliers.
Ces paysages sont constitués : d'un peu plus de 40 % de dunes et de plages, dont28 % d'espaces dunaires, dont certains sont boisés comme à Hardelot-Plage et au Touquet-Paris-Plage ; de 22 et25 % au niveau de la baie d'Authie et des Bas Champs, Bas Champs majoritairement en prairies ; de20 % par les communes et d'un peu plus de5 % par les cours d’eau et les marais arrière-littoraux, entre Merlimont et Rang-du-Fliers, comme le marais de Balançon définiréseau Natura 2000[21].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF detype 2[Note 5] :la basse Vallée de l’Authie et ses versants entre Douriez et l’estuaire. Cette ZNIEFF forme une longue dépression au fondtourbeux et offre plus de4 000ha de marais, de prairies humides et d'étangs[24].
Leréseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué dezones spéciales de conservation (ZSC) et dezones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, lesÉtats membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[25].
Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini ensite d'importance communautaire (SIC) : lesprairies et marais tourbeux de la basse vallée de l'Authie, d'une superficie de307ha[26].
Au, Colline-Beaumont est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[27].Elle est située hors unité urbaine[28]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Berck, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[28]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[29],[30].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (96 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (67,4 %), prairies (28,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %), zones humides intérieures (0,8 %)[31]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
À la suite du passage destempêtes Ciarán,Domingos etElisa et desinondations etcoulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du, en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au, comme179 autres communes du département[34].
Le nom de la localité est attesté sous les formes :Colines (1143),Colinae (1154),Colines (1720)[35],Collines (1793),Colline etColline-Beaumont depuis 1801[2].
La localité tient son nom de la topographie des lieux, faite de collines et de monts.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[52].
En 2022, la commune comptait 129 habitants[Note 7], en évolution de −5,84 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 34,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 30,4 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait64 hommes pour70 femmes, soit un taux de 52,24 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[54]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,6
90 ou +
4,5
6,6
75-89 ans
9,0
18,0
60-74 ans
20,9
24,6
45-59 ans
14,9
16,4
30-44 ans
14,9
23,0
15-29 ans
19,4
9,8
0-14 ans
16,4
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[55]
Ces armes symboliseraient l'abondance, jadis, des saumons dans la rivière d'Authie ; une abondance dont souffraient notamment, les moines de l'abbaye de Valloires, "condamnés" à en manger, malgré leurs réclamations, durant tout le temps duCarême. Adopté par la municipalité.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑a etb« Bilan du maire de Colline-Beaumont, Gérard Jégou : « Le projet privé d’hôtellerie de plein air est toujours d’actualité » : Dans son village, le plus au sud d’Opale Sud et de la Côte d’Opale, Gérard Jégou tient les rênes depuis 2008. Après ses classes de conseiller de 2001 à 2008, il a succédé au charismatique Georges Cornu, trois fois maire. Pour cet ex-manipulateur en imagerie médicale du CHAM de 64 ans, la fonction ne fait pas peur… Même s’il se laisse encore trois mois de réflexion avant de se lancer dans une nouvelle candidature. Durant son mandat, il a été aidé par sa liste, passée quasi complète, avec un seul opposant élu au bénéfice de l’âge. Interview. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Frédéric Vaillant, « À Colline-Beaumont, Gérard Jégou ne regrettera pas « la paperasse » : Maire depuis 2008, Gérard Jégou ne se représente pas. Tout ce qui avait été prévu pour ce dernier mandat a été réalisé »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Colline-Beaumont : le maire sortant Gérard Jégou réélu par le nouveau conseil municipal de la commune : Présidée par le doyen Georges Cornu, la première séance du conseil municipal, une séance d’intronisation donc, s’est déroulée, samedi, à la salle de réunion de la mairie. Elle a permis de reconduire Gérard Jégou comme maire de Colline-Beaumont. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Patrick Leroux (CLP), « Les projets du maire de Colline-Beaumont : sécurité incendie, local de stockage et voirie : D'abord conseiller municipal, Gérard Jégou s'est pris au jeu très prenant de la gestion communale. Celui qui se déclare volontiers « pour son village » de Colline-Beaumont en est devenu le maire en 2008 »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).