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Collégiale Saint-Aignan d'Orléans

47° 53′ 56,94″ nord, 1° 54′ 55,52″ est
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Collégiale Saint-Aignan
Image illustrative de l’article Collégiale Saint-Aignan d'Orléans
Présentation
CulteCatholique romain
DédicataireSaintAignan d'Orléans
TypeÉglise (collégiale)
RattachementDiocèse d'Orléans
ProtectionLogo monument historique Classé MH(1840,1910)[1]
Site webParoisse du Cœur de ville - Orléans
Géographie
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionCentre-Val de Loire
DépartementLoiret
VilleOrléans
Coordonnées47° 53′ 56,94″ nord, 1° 54′ 55,52″ est

Carte

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Lacollégiale Saint-Aignan d'Orléans[note 1] est une église, anciennementcollégiale, située dans le centre de la ville d'Orléans (quartier Bourgogne), sur la rive nord de laLoire, dans ledépartement duLoiret enrégionCentre-Val de Loire.

Elle est dédiée àsaint Aignan,évêque d’Orléans[note 2].

Histoire

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Antiquité

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La tradition, mêlant histoire et faits légendaires, rapporte que lesHuns ont été stoppés sous les murs de l’église Saint-Pierre-aux-Bœufs (bâtie sur les ruines d’untemple romain)[2] grâce aux prières du vieil évêque,Aignan, qui transforma miraculeusement une poignée de sable de Loire en un essaim deguêpes. Selon la légende, ce sont elles qui mirent en déroute l'armée des Huns. Aignan fut ensuite relayé par les troupes du général romainFlavius Aetius (arrivées très tardivement, du fait de la faiblesse et quasi absence du pouvoir impérial, à cette époque de délitement de l'Empire romain). Il est clair qu'à tout le moins, l'action de l'évêque d'Orléans (alors seul capable de relayer le pouvoir civil) permit d'éviter le massacre généralisé et d'attendre les secours, qu'il avait préalablement fait appeler. L'arrivée de l'armée romaine - quand tout semblait perdu - put apparaître comme miraculeuse.

Aignan meurt vers le et est inhumé dans cette église. Il est plus tardcanonisé et désigné commesaint patron de la ville et dudiocèse d'Orléans.

Moyen Âge

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La première abbaye et la collégiale

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Jusqu’auVIIe siècle, Saint-Aignan s'agrandit, devient unmonastère puis uneabbaye régie par lesrègles de saint Benoît et deSaint Colomban.

AuIXe siècle, lesmoines qui la composent prennent le statut dechanoines et ne sont plus soumis à la règle de saint Benoît. La vie autour de lacollégiale se développe jusqu'à ce que celle-ci acquière une complète autonomie, en partie grâce àThéodulfe, évêque d’Orléans et conseiller deCharlemagne.

Charte d'Agius autorisant les chanoines de Saint-Aignan d'Orléans à établir une chapelle et un cimetière (854).

En 854, l'évêque d'OrléansAgius donne aux chanoines de Saint-Aignan une charte les autorisant à établir une chapelle et un cimetière[3],[4],[5],[6].

Selon les règles, tous les membres de la communauté sont tenus de participer aux assemblées plénières et ont « voix au chapitre », y compris lesenfants de chœur (ces derniers ne doivent pas être confondus avec lesservants d'autel d'aujourd'hui, la fonction principale des enfants de chœur d'Ancien régime était de chanter dans le chœur professionnel de l'église ; l'expression est donc à prendre au sens propre : « enfants chantant dans le chœur »). L'avis des personnes ainsi réunies en chapitre général était consultatif et il revenait audoyen du chapitre de prendre les décisions[7].

Après la disparition de l'Empire carolingien de Charlemagne, la collégiale subit les pillages desVikings, elle est notamment saccagée en l’an865, et disparaît dans le grand incendie de999 qui détruit la ville. Il ne reste de l'édifice que lacrypte actuelle qui permit de protéger les reliques de saint Aignan.

Première reconstruction

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Unebasiliqueromane est reconstruite plus en hauteur par leroi de FranceRobert II dit Robert le Pieux, en1029, après douze ans de travaux.

La Guerre de Cent Ans

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Durant laGuerre de Cent Ans, en1358, Orléans est assiégé par les Anglais. La population, par crainte que l’armée anglaise ne se serve des églises situées hors la ville comme lieux de retranchement, détruit Saint-Pierre Ensentelée (actuellementSaint-Pierre du Martroi),Saint-Euverte et Saint-Aignan. Ils mettront huit jours à raser le quartier.

L’église est de nouveau reconstruite en1420. Cependant, huit ans plus tard, la ville étant à nouveau assiégée par les Anglais, toutes les églises du faubourg sont détruites sur ordre dubailliRaoul de Gaucourt.

À partir de1439, l’église est réédifiée sous les règnes deCharles VII, puisLouis XI ordonne que la collégiale soit incluse dans la future enceinte, agrandie, de la ville. En1509, en partie grâce au financement de Louis XI, la nouvelle collégiale est consacrée parMartin de Dreux,doyen du chapitre.

Époque moderne

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En1562, durant lesguerres de religion, la collégiale Saint-Aignan est pillée par lesHuguenots, partisans duréformateurJean Calvin, qui s'emparent d’une châsse en or pour en faire de la monnaie. Cinq ans plus tard, ils démantèlent une grande partie de la collégiale.

En1563, les reliques de saint Aignan sont jetées sur un bûcher par les huguenots alors maîtres de la ville, plus qu'à moitié acquise à leur cause ; l'édifice est incendié et brûle en partie. Quelques ossements du saint, calcinés, sont sauvés par un choriste du chapitre, Jehan Minereau, deGien. Sans reliques d'un saint protecteur, l'église perd une grande partie de sa force et de sa crédibilité, et le musicien se serait donc trouvé dans une situation professionnelle précarisée[8].

Une fois la paix rétablie en1570, les chanoines érigent un mur à l'ouest destransepts, pour isoler lanef, trop endommagée et inutilisable. Puis, en1619,Louis XIII finance la restauration duretable actuel.

Époque contemporaine

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La collégiale Saint-Aignan en 1849, dessinée parCharles Pensée

Lechapitre de chanoines disparaît à laRévolution française, en. Pendant des siècles, il a constitué, en importance, le second chapitre canonial de la ville, après celui de lacathédrale Sainte-Croix.

L'architecte orléanaisBenoît Lebrun bénéficie de la vente desbiens nationaux et achète l'église en1791[9].

De1792 à1802, l’église Saint-Aignan perd sa destination religieuse et sert successivement d’atelier de fabrication de tentes militaires, de local pour un groupe révolutionnaire puis en1798, elle devient un « Temple de la Reconnaissance et de la Victoire ».

Ce n’est qu’en 1802, après leConcordat entreBonaparte et lapapauté, qu'elle est rendue au culte et devient une simple paroisse, avec toutefois un nouveauchapitre de chanoines[note 3].

Lacrypte est classée au titre des monuments historiques sur laliste des monuments historiques de 1840, classement confirmé par arrêté du[1].

L'église est classée au titre desMonuments historiques par arrêté du[1].

Architecture

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L'église

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Actuellement, il ne reste de la collégiale que lechœur de quatre travées, le pan coupé de l'abside (avec sondéambulatoire desservant cinq chapelles absidiales) et les transepts. L'édifice comprenait autrefois unenef de trois travées, dont les ruines, restées à ciel ouvert depuis lesGuerres de Religion jusqu'à la Révolution de 1789, furent détruites en1804, par l'architecte Benoît Lebrun. Avant cette destruction, les collatéraux se prolongeaient jusqu'au fond de la nef. À l'ouest, la tour, qui n'avait jamais été ruinée, fut rasée la même année, par Lebrun.

Dans la première chapelleabsidiale sud, on remarque la pierre tombale d'unmaître de musique du chapitre,Liphard Benoît, mort en1644.

D'importants travaux de rénovation, entrepris dans les dernières années duXXe siècle, ont été effectués sur la partie extérieure de l'édifice.

Conséquence des fuites qui avaient affecté la toiture, avant ces travaux, une fresque duXIXe siècle, dans la chapelle duchevet, continue à s'effriter un peu plus chaque jour ().

La crypte

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La crypte

La crypte de la collégiale Saint-Aignan d'Orléans est le seul vestige de l'église construite par le roiRobert le Pieux. Elle est consacrée en 1029 avec un chevet bâti à l'image de celui de lacathédrale de Clermont. Sa datation est controversée depuis le milieu duXIXe siècle. Le pourtour de la crypte serait du premier tiers duXIe et édifié à l'Est de laconfessionpréromane de saint Aignan. Des travaux de consolidation sont réalisés en particulier lors de la reconstruction de l'église supérieure auXVe siècle.

Le sol actuel étant surélevé de deux mètres, la crypte était semi-enterrée et bien éclairée par des ouvertures ébrasées en plein cintre. On y accède par deux couloirs Nord et Sud, une entrée dans le collatéral Sud est percée auXVe. Ses dimensions sont importantes avec une longueur de 22 m, une largeur de 17 m et une hauteur de 4,50 m. L'abside contournée par un déambulatoire avec cinq absidioles est bâtie à l'Est de laconfession de saint Aignan. Celle-ci d'époque préromane est peut-être un vestige d'un édifice antérieur. Le niveau de son sol est soixante centimètres au-dessus de celui de la crypte. Sa longueur est de huit mètres, deux mètres de largeur et 2,90 m de hauteur. Elle est voûtée en berceau, on y accède par une petite porte et de petites fenêtres permettent de voir les reliques. Ses murs et les deux colonnes engagées dont une porte unchapiteau historié sont maçonnés dans un appareil de pierre d'une dizaine de centimètres de hauteur par une cinquantaine de centimètres de longueur, peut-être en matériaux de réemploi. L'utilisation de cet appareil marque l'antériorité de cette construction car on retrouve ces caractéristiques à l'Église de Saint-Généroux,Cravant-les-Coteaux, àTournus et auBaptistère Saint-Jean de Poitiers.

La partie Est de la crypte est entièrement voûtée d'arêtes avec des absidioles encul-de-four. L'abside centrale à trois nefs avait à l'origine deux files de six colonnes dont deux engagées mais des travaux de confortement les ont transformées en piliers. Des sondages ont permis la mise au jour des chapiteaux et colonnes d'origine. Le déambulatoire également voûté d'arêtes a été renforcé par des arcs doubleaux reposant sur des piliers. Le mur du collatéral Nord est orné d'une arcature de six arcades reposant alternativement sur des colonnes et des piliers. Ce même décor existait au Sud mais l'ouverture du passage auXVe siècle l'a détruit en partie. Une des chapelle possède deux petites arcades cintrées.

Lechapiteau historié de la façade de la confession est célèbre dans l'histoire de la sculpture romane. Sa face principale est occupée par un personnage nu avec une barbe triangulaire accosté de deux monstres, probablement des lions dont la tête crache du feu. Sur les côtés, deux hommes nus dont l'un tenant un glaive semble attaqué l'un des monstres pendant que l'autre personnage s'enfuit. Parmi les autres chapiteaux, certains sont simplement épannelés, d'autres avec des palmettes, rosaces, motifs en arêtes de poissons ou de minces volutes d'un art rudimentaire. Les chapiteaux encastrés dans les murailles sont sculptés sur les quatre faces. Un est polychrome avec sur un fond noir, des touches d'ocres jaune et rouge qui renforcent l'expression. Certaines sculptures évoquent plutôt la deuxième moitié duXIe siècle ce qui fait croire que des aménagements de la crypte sont postérieurs aux constructions robertiennes[10],[11],[12],[13],[14].


  • Mur nord du déambulatoire
    Mur nord du déambulatoire
  • Mur Est de la confession
    Mur Est de laconfession
  • Petites fenêtres de la confession
    Petites fenêtres de laconfession
  • Chapiteau historié
    Chapiteau historié
  • Vue dans l'axe vers l'est
    Vue dans l'axe vers l'est
  • Détail polychrome
    Détail polychrome

Musique

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Jusqu'à laRévolution française, le chapitre collégial entretient un chœur professionnel permanent[note 4], qu'on peut estimer approximativement à une douzaine de chanteurs hommes et six sopranos-garçons[note 5]. Sa destination était avant tout de chanter, dans les offices, leplain-chant (ouchant grégorien) et des compositions musicales d'esprit voisin (elles aussi de naturemonodique, comme lesséquences (ouproses) rattachées à la liturgie). La fonction du chœur était également de chanter desmotetspolyphoniques (forme musicale savante très répandue, née auXIIIe siècle et qui n'a jamais cessé d'évoluer). L'ensemble chantait aussi d'autres types de partitionspolyphoniques, un peu moins élaborées. Comme pour les motets, la plupart étaient composées par le maître du chœur, appelé « maître de musique »[note 6]. La partie aiguë était assurée par six « enfants de chœur » (le mot est à prendre au sens propre : jeunes garçons chantant dans le chœur), formés sur le cloître situé à l'extérieur de l'église, dans la maison de la psallette, par ce mêmemaître de musique. Leur éducation musicale était complète et durait en principe douze ans. Unorgue avec qui l'on dialoguait (dès 1446 ou avant), et quelques instruments graves de soutien de la voix « soulageaient » ces chanteurs (à partir de la fin duXVIe siècle, unserpent, unbasson, auxquels vinrent s'adjoindre, à partir duXVIIe siècle, pour les deux grandes fêtes annuelles de la collégiale, une ou deux basses deviole, remplacées ensuite par levioloncelle). Comme ailleurs, l'orgue ne soutenait pas le chœur, ce rôle étant dévolu aux instruments monodiques cités. Ce type d'interprètes, tous issus de l'école musicale du chapitre ou des autresmaîtrises créées partout dans le royaume, ont été à l'origine de la musique savante française et européenne.

Compositeurs

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Les maîtres composaient (de même que certains choristes ou les grands enfants de chœur). Comme partout ailleurs, cela était partie intégrante de leurs activités. On a malheureusement conservé très peu de partitions de ces compositeurs qui passèrent par la collégiale. C'est tout de même le cas pourEloy d'Amerval, également poète, maître de Saint-Aignan au commencement du troisième tiers duXVe siècle[note 7]. Il subsiste de lui uneMessepolyphonique à cinq voix[15]. Il est d'autre part l'auteur d'un long poème en français,Le livre de la diablerie, écrit et imprimé vers la fin de sa vie (commencé vers1497, il sera publié en1508).

On a aussi conservé de la musique des cinq compositeurs qui suivent :

-Jean-Baptiste Morin, né à Orléans en1677 et mort à Paris en1745, qui fut formé dans cette église[note 8].

-Auguste Vignot, jeune maître de musique formé à lacathédrale Notre-Dame de Paris, qui exerça quelque temps à Saint-Aignan, jusqu'en août1743[note 9].

-Charles Hérissé (Orléans, 1737-1817), formé à la collégiale, fut maître de musique de lacathédrale de Meaux, puis decelle d'Orléans, jusqu'à la fermeture des églises en 1793. Il fut rappelé à la cathédrale en 1802, après leConcordat de 1801. On a de lui un grand motet de type versaillais (unDies iræ, 1788), uneromance pour une voix etpianoforte (forme nouvelle, en faveur dès cette fin duXVIIIe siècle), et deux traités de composition musicale (1797 et début duXIXe siècle). Douze recueils manuscrits de ses compositions ont été vendus en 1873. Ils ne sont pas réapparus depuis. Ses maîtres à Saint-Aignan avaient été Louis Le Maître, jusqu'en 1755, puis Antoine Faguer (ou Faguet), auparavant maître de musique de l'abbayeNotre-Dame de Garaison, dans lesHautes-Pyrénées.

- Entre la fin de 1783 et, pendant dix mois, Philippe Lejay, compositeur orléanais (né le) dirigea le chœur de la collégiale tout en formant lui aussi les enfants de la maîtrise. À partir de septembre 1787 puis auXIXe siècle, il exerça à lacathédrale Saint-Gatien de Tours, qu'il désigna ensuite comme légataire de ses partitions (1851)[16].

- De 1785 à 1788,Jacques-Marin Dauvilliers, né en 1755, formé à la maîtrise deNotre-Dame de Chartres, assura la charge de maître de musique à Saint-Aignan[note 10].

En1587,Abraham Fourdy, qui fut maître de Saint-Aignan de 1588 à 1633, avait remporté un prix au« Puy de musique » d'Évreux, concours de composition créé par l'organiste du roiGuillaume Costeley. Le motet primé,Dum Aurora, à cinq voix, est malheureusement perdu. Son successeur, Liphard Benoît, est enterré dans l'église (1644)[17].

Le compositeur Nicolas Formé, chanoine de Saint-Aignan

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De 1616 à 1624,Nicolas Formé,maître de musique et compositeur de laChapelle royale, à Paris, bénéficia des revenus d'uneprébendecanoniale à la collégiale Saint-Aignan d'Orléans. Il est connu pour avoir été un personnage haut en couleur, de caractère difficile, fort jaloux, libertin et avide d'honneurs. Du fait des obligations de sa charge parisienne, il ne pouvait sans doute pas être présent fréquemment. Cela incommoda-t-il le chapitre, comme celui de lacathédrale l'avait été lorsque son prédécesseur à la Cour,Eustache du Caurroy, pourvu lui aussi d'une chanoinie, s'était montré très peu présent ? Quoi qu'il en soit, Formé fut confirmé à Saint-Aignan, en 1618[18].

Une grande partie de sa musique est perdue. Ce qui subsiste comprend des pièces à double chœur, procédé de composition qui eut un grand succès à l'époque, en Europe. Il prétendait en être l'introducteur en France : il est en fait le premier à l'avoir introduit dans la messe polyphonique. Cette manière de répartir les voix avait déjà été utilisée par son prédécesseur Eustache Du Caurroy, mais seulement pour les motets. Selon cette technique de composition, deux ou plusieurs chœurs se répondent d'une tribune à l’autre et peuvent aussi se mêler : ce sont donc des chœurs répartis dans l’espace (l'exemple le plus célèbre est ce que l'on pratiquait à labasilique Saint-Marc de Venise, qui paraît être à l'origine de cette pratique)[19].

Les orgues

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Le premier orgue fut peut-être construit dans lesannées 1440, à l'époque de la reconstruction commencée sousCharles VII, vers la fin de laguerre de Cent Ans. Ce qui est sûr, c'est qu'on en trouve la trace à la date du. Le (jour de la fête de laSainte-Croix), le roiLouis XI fit son entrée solennelle à Orléans, par la Porte Bannier (à l'entrée nord de la rue Bannier) pour rejoindre la Place du Martroi : « Les enfants de chœur de Saint-Aignan avaient apporté un buffet d'orgue, ils en touchèrent et chantèrent à l'entrée du roy »[20]. Le, ordre est donné de construire de nouvelles orgues[21].

On sait aussi qu'en 1661 (bien après la fin desGuerres de religion duXVIe siècle), le chapitre acquit un orgue portatif. Une vingtaine d'années après, le chapitre canonial put le remplacer par un instrument plus important : de 1677 à 1683, le facteur Pierre Bridard construisit un orgue de tribune (on installa celle-ci à l'entrée de ce qui fait fonction de nef, côté sud). Ruiné pendant laRévolution française, l'instrument disparaîtra en 1852. L'orgue actuel a été construit en 1872 parCharles Baurain, élève du célèbre facteurAristide Cavaillé-Coll.

Le plus connu des organistes de Saint-Aignan estChristophe Moyreau (1700-1774), en poste de1719 à1737. Il publia six livres dePièces de clavecin (1753). Trois d'entre elles peuvent se jouer sur l'orgue.

Les deux Proses de Saint-Aignan

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La plus ancienne des deuxproses (incipit :Magni laudes Aniani) reprend la musique de laséquence médiévaleLauda Sion salvatorem. Le texte est de Michel-Gabriel Perdoulx de la Perrière (1728). La seconde (Hac die præclara) reprend la musique de la Prose pour l'Invention de la sainte Croix (Ad aras nos vocat, in : « Graduale aurelianense... », 1773), composée par Jean-François Foucard, choriste et maître de lacathédrale d'Orléans à la fin du règne deLouis XV.

Maîtres de musique de la collégiale (XVe – XVIIIe siècles)

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  • Jean Tauri, installé chanoine de résidence sur la stalle 31 en 1430 et mort en 1457[22]. La libération de la ville parJeanne d'Arc avait eu lieu le.
  • Foquet, en place au, à l'arrivée du roiLouis XI dans la ville. Ce jour de la Sainte-Croix, « lesenfans de cueur [chœur] de Saint-Aignan avaient apporté un buffet d’orgue, ils en touchèrent et chantèrent [en alternance et en chant alterné] à l'entrée du roy ». Le,Louis XI fait sa premièreEntrée dans l’église de Saint-Aignan d’Orléans, où il est reçu en qualité d’abbé et de chanoine[23]. Le maître était peut-être déjà Eloy d'Amerval, qui suit :
  • Eloy d'Amerval, attesté en 1468 et 1471, au moins : de 1464 à 1465 il avait chanté en tant quechantre (choriste et soliste professionnel), tenant la partie deténor, à la chapelle duchâteau de Blois, au service du prince et poèteCharles d'Orléans (mort àAmboise le). Il est donc très possible qu'il ait été installé maître de Saint-Aignan peu après cet épisode. Vers 1474-1475 il a peut-être travaillé pour la cour desSforza, àMilan.
  • ?
  • Esprit d'Orléans, en place en 1534-1536 (et peut-être avant) jusqu'à sa mort en 1551[24].
  • Jean Ponchet, en place en 1553. Dès 1554 il était en poste à lacathédrale de Bourges[25].
  • [Maître inconnu]. 1555.. M[aîtr]ePierre Sandrin [Paris, vers 1490-Rome, vers 1561], chantre ord[inai]re de la chapelle du roi [et compositeur], vient, avec lettres du roi, choisir un enfant de chœur pour lad.[ite] chapelle et l’emmène. ».
  • ?
  • Abraham Fourdy, orléanais, maître vraisemblablement de 1588 à 1633. En 1594 il occupa provisoirement le poste de maître de Sainte-Croix, qui était vacant[26].
  • Liphard Benoist, maître à la suite et mort le. Comme Fourdy, il pouvait être originaire d'Orléans ou de sa région.
  • Philippe Bouët. En place en 1646. À sa mort, le, il est toujours membre du chœur : on le qualifie alors de choriste (chorista, en latin).
  • Christophe Morchoisne, maître de 1646 jusqu'à la fin de l'année 1652. Mort le[27].
  • Jean Poissolat, maître de 1652 à 1679 (chanoine semi-prébendé depuis le ; mort le).
  • Olivier Trembloit (ou Tremblais, Tremblay) (orléanais, qui avait été formé à la maîtrise) en devient maître à partir de 1679 (après la mort de Poissolat) jusqu’au probablement. Mort le. Il a été le maître du futur compositeurJean-Baptiste Morin (qui entra au service durégentPhilippe d'Orléans et exerça également comme maître de musique au service de sa filleLouise-Adélaïde d'Orléans, à l'abbaye royale de Chelles).
  • Jacques-Philippe Maurage (wallon duHainaut ?), en place au.
  • François d'Hardivilliers, originaire du diocèse deBeauvais (leVexin ?). En place au.
  • Edme Bailly (orléanais ?), en place au, jusqu'à l'année de sa mort (survenue en).
  • Pierre-Auguste-César-Ezéchiel Le Vasseur de Roches, né à Orléans le. Était en place à Saint-Aignan au. Il finit maître de musique de l'abbaye royale Notre-Dame de Chelles et grand chapelain de lacathédrale de Meaux. Mort le.
  • Auguste Vignot, parisien. Ce jeune maître quitta définitivement Orléans en pour aller exercer à lacathédrale de Clermont-Ferrand.
  • Louis Le Maître (ou Louis Maître), formé à lacathédrale de Troyes, attesté à Saint-Aignan en 1751-1753. Peut-être en place avant et après cette période (entre 1748 et la fin de 1755 environ ?).
  • Antoine Faguer (ou Faguet), auparavant maître de musique à l'abbayeNotre-Dame de Garaison dans lesPyrénées, lui succéda, probablement à partir de la fin de 1755. Louis Le Maître et Antoine Faguer eurent comme élève le futur maître de la cathédrale et compositeurCharles Hérissé.
  • Julien-Élie Leroy,blésois, succède à Faguer au début d' jusqu'en.
  • Sulpice-Philippe Lejay, orléanais, est maître de musique de au.
  • Jacques-Marin Dauvilliers, formé à lacathédrale Notre-Dame de Chartres, lui succède, jusqu'en 1788.
  • Léonard Cabart (ou Cabaret), formé dans la même maîtrise, lui succède jusqu'à la dispersion du chapitre par leComité ecclésiastique révolutionnaire en.

Notes et références

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Notes

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  1. Saint-Aignan est prononcé traditionnellement « Saint-Agnan », même si une autre prononciation est apparue récemment et coexiste de fait avec elle.
  2. La légende de saint Aignan, basée sur des faits en grande partie historiques, indique qu'en l'an451, son action permit, avant l'arrivée deslégions romaines d'Aetius, de dissuaderAttila, commandant de l'armée desHuns, d'investir la cité deCenabum et de la ravager.
  3. Ce chapitre n'existe plus actuellement.
  4. Une collégiale servait souvent de tremplin à de jeunes musiciens (appeléschantres ou plus simplement choristes) effectuant leur « tour de France »
  5. Les chanteurs adultes étaient apparemment moitié moins nombreux, au moment de la dispersion du chapitre, en 1790. Mais cela n'est pas certain.
  6. On dirait aujourd'hui lemaître de chapelle
  7. Peut-être arrivé dès 1465, il est attesté à Saint-Aignan en 1468 et 1471.
  8. À Paris, Jean-Baptiste Morin entra au service du ducPhilippe d'Orléans, futur régent du royaume, et créa, au début duXVIIIe siècle, la « cantate française » (forme musicale essentiellement profane en Italie et en France).
  9. Quatre grandsmotets de Vignot sont conservés à laBibliothèque nationale de France, ainsi qu'une chanson publiée dans leMercure de France en juillet 1745, pour célébrer la victoire deFontenoy. Ses quatre grands motets ont été chantés à laChapelle royale duChâteau de Versailles, de1757 au moins, jusqu'en1792. L'auteur, qui n'exerça jamais à la cour, mourut prématurément.
  10. On a conservé de Jacques-Marin Dauvilliers unRecueil deRomances Mises en Musique et Arrangés [sic] pour la Harpe, qui fut publié à Paris, en pleineTerreur révolutionnaire (janvier1794), alors qu'il avait été dans l'obligation de se « laïciser » pour pouvoir continuer à vivre de son art (cotes BnF : Vm7 47078 ; Vm7 7685). Son traité d'harmonie (Traité de composition élémentaire des accords) parut cinq ans avant sa mort, en 1834 (cotes BnF : Vm8 228 ; Vm8 229 ; également à laMédiathèque Hector-Berlioz duCNSMDP, cote : 8C2 128 ; et collection privée). SonNouveau Solfège élémentaire, ou Méthode d’enseignement (Paris, Momigny, vers 1795) est conservé à la BnF (L-7357 et L-944). La réédition orléanaise, augmentée (Berthevin, 1807, 200 p.) n'est pas localisée actuellement

Références

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  1. ab etcNoticeno PA00098843, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  2. L'abbé Louis Gaillard précise qu'en réalité cette église n'a jamais existé. Cf. Bulletin de laSociété archéologique et historique de l'Orléanais (BSAHO), t. VII,no 49, 1978,p. 79-82 (Dom Jean-Marie Berland,L'église Saint-Pierre-aux-Bœufs, une église orléanaise fantôme. L'auteur écrit que l'erreur a été commise au milieu duXVIIe siècle par l'historien d'Orléans François Le Maire, dansHistoire et Antiquitez de la Ville et Duché d’Orléans).
  3. Henri Bordier, « Charte d'Agius évêque d'Orléans de l'an 854 »,Mémoires de la Société impériale des antiquaires de France,t. 29,‎,p. 316-325(lire en ligne).
  4. Rémi Boucher de Molandon, « Charte d'Agius évêque d'Orléans auIXe siècle »,Mémoires de la Société archéologique de l'Orléanais,vol. 11,‎,p. 449-536(lire en ligne).
  5. C. Couillault,« Agius », dansAlfred Baudrillart, Albert Vogt et Urbain Rouziès (dir.),Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques,t. 1, Paris, Letouzey et Ané,, 1744 p.(lire en ligne),p. 961-962.
  6. François Muller, « Les formes du pouvoir en Orléanais (814-923) »,Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais,vol. n. s. 10,no 78,‎,p. 7-26(lire en ligne).
  7. Cf.Daniel-Odon Hurel.
  8. Denis Lottin,Recherches historiques sur la ville d’Orléans, Orléans, 1836-1845, t. II,p. 278-279 (procès-verbal du 16 novembre 1730).
  9. Jacques-Henri Pelletier, « L'ancien théâtre d'Orléans et l'architecte Benoît Lebrun »,Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans,Académie d'Orléans,6e série,t. 1,‎,p. 127-140(ISSN 0994-6357,lire en ligne, consulté le).
  10. C. Arnaud, P. Martin, « Crypte de Saint-Aignan d’Orléans »,Bulletin du Centre d’études médiévales, Auxerre,no 8,‎,p. 33-36(lire en ligne).
  11. F. Lesueur, « Saint-Aignan d'Orléans - L'église de Robert le Pieux »,Bulletin monumental,vol. 115,no 3,‎,p. 169-206(lire en ligne).
  12. Alfred Ramé, « Dissertation sur quelques édifices d'Orléans présumés carolingiens - Crypte de Saint-Aignan »,Bulletin monumental,vol. 26,‎,p. 50-86(lire en ligne).
  13. Pierre Martin, « Loiret, Orléans, Opération d'archéologie du bâti à la crypte e Saint-Aignan »,Bulletin monumental,vol. 160,no 4,‎,p. 394-396(lire en ligne).
  14. Jules Banchereau, « Église Saint-Aignan d'Orléans »,Congrès archéologique de France -Orléans, 1930,‎,p. 52(lire en ligne).
  15. Manuscrit de laBibliothèque vaticane publié par leCentre d'études supérieures de la Renaissance deTours (UMR 6576 duCentre national de la recherche scientifique), 1998.
  16. Archives nationales. D XIX 90, dossier 756. Tours. Cathédrale Saint-Gatien. 4 novembre 1790. Document « Quatorzième » (20 mars 1785) ; Michel Le Moël, "La situation des musiciens d’église en France à la veille de la Révolution", in :Recherches sur la musique française classique, XV, 1975,p. 191-243 (p. 211) ;Journal d’Indre et Loire du 30 octobre 1851 : "M. LEJAY" ; Centre d'Histoire « Espaces et Cultures » (CHEC), "Les musiciens d’église en 1790. Premier état d’une enquête sur un groupe professionnel", in :Annales historiques de la Révolution française,No 2, Université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 2005,p. 57-82 ; Christophe Maillard, « Musique et musiciens d'Église à Tours à la fin de l'Ancien Régime », dans :Bulletin de la Société archéologique de Touraine. Histoire et patrimoine, t. LXI, Tours, éditions La Simarre, 2015,p. 207-216 (Lejay,p. 216).
  17. Marlène Britta, François Turellier,Philippe Vendrix,La vie musicale à Orléans de la fin de la Guerre de Cent ans à la Saint-Barthélemy,p. 131.
  18. Robert Hubert,Antiquitez historiques de l’Église Royale Saint-Aignan d’Orléans, Orléans, Hotot, 1661, 215-148 p. (Preuves,p. 131)
  19. François Chevillard,L’entrée pompeuse et magnifique d’illustrissime et reverendissime pere en Dieu, Messire Alphonse Delbene evesque d’Orleans, en son église. Descrite en quatre langues, Françoise, Italienne, Espagnole & Latine, […] [le 26 mai 1648], Orléans, Gilles Hotot, 1648, [6]-63 p. Page 54 (à la cathédrale : « Alors on entonna leTe Deum laudamus, lequel fut poursuivy par deux Chœurs de Musique [ceux de Sainte-Croix et de Saint-Aignan], avec l’Orgue & les autres Instrumens, qui remplissant la concavité de la voulte d’une harmonie celeste, combloit aussi les cœurs des assistans d’une allegresse qui ne se pouvoit exprimer. »)
  20. Henri Poullain,Orléans, 1461-1483, règne de Louis le onzième, faits historiques se rattachant à cette période, Orléans, Houzé, 1888,p. 11.
  21. Archives départementales du Loiret. 2 J 2497.Orléans, église Saint-Aignan : administratrion, délibérations, biens du chapitre duXIIIe au XVIe siècle, Saint-Aignan. G 1411 : « 1482. 31 oct.[obre].Fiant organa nova et decorem ecetera. » (« Ordre de construire de nouvelles orgues avec leur décoration, etc. »).
  22. Charles Cuissard,Dignitaires et chanoines de Saint-Aignan, Bulletin de la Société Archéologique et Historique de l'Orléanais, t. XI,no 156, 1895,p. 100-124.
  23. Henri Herluison et Paul Leroy,Notes artistiques sur les auteurs dramatiques, les acteurs, les musiciens dans l’Orléanais, Paris, Réunion des Sociétés des Beaux-Arts des départements, 1897,p. 787 (BnF : Lc18-301 ; photocopie auxArchives départementales du Loiret) ; Denis Lottin,Recherches historiques sur la ville d’Orléans, Orléans, A. Jacob, 1837, 8 vol., t. I,p. 317 (Comptes de ville : 30 septembre 1461),p. 319 (20 février 1466).
  24. Collection des inventaires sommaires des archives communales d’Orléans, Orléans, 1907, t. I,p. 154. CC 685. Années 1534-1536. « Impositions et charges diverses de la commune » ; Charles Cuissard,Dignitaires...,p. 115 ; Archives départementales du Loiret. G 155.Martyrologium ecclesiæ Regalis Sancti Aniani Aurelianensis, [Orléans], 27 octobre 1765, 1 f° de titre-256 p.-7 p. non numérotées,p. 230 ; Id., 2 J 2497.Orléans, église Saint-Aignan : administration, délibérations, biens du chapitre duXIIIe au XVIe siècle (Saint-Aignan. G 1412 : « 1552. 10 mars. Fixation le jeudi du compte de vente des biens de feu M[aîtr]e Esprit d’Orléans, chan.[oine] semiprébendé » de 1541 à 1551).
  25. SelonFrançois Lesure,Dictionnaire musical des villes de province, Paris, Klincksieck, 1999, 367 p.,p. 243 ;Marie-Reine Renon,La maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne de Bourges, duXVIe siècle à la Révolution, Saint-Amand, Bussière, 1982, 304 p.,p. 95 : Jean Pouchet, maître de musique de la cathédrale en 1564 (en réalité 1554). Il s’agit certainement du même. Cf. Émile Droz, « Guillaume Boni, de Saint-Flour en Auvergne, musicien de Ronsard »,p. 273 (inMélanges offerts à Abel Lefranc, Paris, 1936).
  26. François Turellier,Un musicien dans la ville. Abraham Fourdy, maître de musique de la collégiale Saint-Aignan d'Orléans (XVIe-XVIIe s.). / Un interprète compositeur, entre plain-chant, polyphonie et divertissements pour voix et luth en usage dans la "Nation germanique" de l'université (d'Orléans), Bulletin de la Société Archéologique et Historique de l'Orléanais, t. XXII,No 173,1er trimestre 2015,p. 51-66.
  27. Cf. Archives départementales du Loiret. G 155.Martyrologium...,p. 163 (15 novembre), 230 (chanoine semi-prébendéa parte dextra, depuis 1646, sur la stalleno 32). Puisa parte sinistra, stalle 31, le 24 décembre 1652 (p. 230, 228).

Pour approfondir

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Bibliographie

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Articles connexes

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