Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Col du Saint-Gothard

46° 33′ 32″ nord, 8° 33′ 42″ est
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirSaint-Gothard (homonymie) etGotthard.

Col du Saint-Gothard
Image illustrative de l’article Col du Saint-Gothard
Hospice et musée au col du Gothard.
Altitude2 107 m[1]
MassifAlpes lépontines (Alpes)
Coordonnées46° 33′ 32″ nord, 8° 33′ 42″ est[1]
PaysDrapeau de la SuisseSuisse
ValléeVallée de laReuss
(nord)
Vallée duTessin
(sud)
Ascension depuisAndermattAirolo
Déclivité moy.5,6 % 6,6 %
Déclivité max. 8 %
Kilométrage12 km 14 km
Accès
Fermeture hivernalenovembre - mai
Géolocalisation sur la carte :Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Col du Saint-Gothard
Col du Saint-Gothard
Géolocalisation sur la carte :canton du Tessin
(Voir situation sur carte : canton du Tessin)
Col du Saint-Gothard
Col du Saint-Gothard
modifier 

Lecol du Saint-Gothard oucol du Gothard (passo del San Gottardo enitalien,Gotthardpass enallemand) est uncol desAlpes suisses, situé à 2 107 m d'altitude[1], qui relieAndermatt dans lecanton d'Uri àAirolo dans lecanton du Tessin.

Ce franchissement, dont le nom renvoie àGothard de Hildesheim, assurait l'essentiel des flux directs de personnes et marchandises entre le nord de laSuisse, leTessin et l'Italie, et plus généralement entre le centre de laplaine du Pô et l'Europe du Nord.

Géographie

[modifier |modifier le code]

Le col du Saint-Gothard est situé à 2 107 m d'altitude.

On y trouve aujourd'hui l'ancien hospice du Saint-Gothard, et de nouveaux bâtiments comprenant un musée, un hôtel, un restaurant et une boutique de souvenirs, ainsi qu'un lac.

Histoire

[modifier |modifier le code]
La route nord du col du St Gothard auXIXe siècle.

La vaste cuvette glaciaire qui conduit au col lui-même est un lieu de passage utilisé depuis plusieurs siècles, qui a notamment contribué à la prospérité des villes deMilan et deZurich, les reliant directement. Il aurait été ouvert aux alentours de 1220 grâce notamment à la construction dupont du Diable et possède dès lors l'avantage par rapport aux autres cols desAlpes centrales d'être relativement bas et d'avoir des vallées courtes et faciles d'accès. Il n'est pas étranger à la constitution d'une première confédération de cantons (Confédération des III cantons) à la fin duXIIIe siècle autour dulac des Quatre-Cantons et vers leTessin. Lecanton d'Uri jouit désormais d'une nouvelle importance et de potentiels revenus de droit de passage. Sa dépendance du comte de ZurichRodolpheII de la maison deHabsbourg est ainsi rachetée au nom deFrédéricII en 1231 et le statut d'immédiateté impériale lui est même accordé[2].

Photo aérienne parWalter Mittelholzer (1931).

Un petit sanctuaire est construit auIXe – Xe siècle, remplacé par une chapelle consacrée en 1230 ; celle-ci est reconstruite à la fin duXVIIe siècle par les pères capucins[3]. La première mention d'un hospice remonte à 1237. Il est administré par les pères capucins jusqu'en 1799[3]. En1602,Frédéric Borromée établit à l'hospice un prêtre puis y fit construire une maison à l'intention des voyageurs en 1623-1629[4]. De 1685 à 1841, l'établissement est géré par desfrères capucins. Après la chute d'une avalanche en 1774, l'édifice est reconstruit en pierre, accompagné d'une écurie octogonale. La vieille « souste »[5] (actuellement musée national du Saint-Gothard), a été élevée entre 1834 et 1837 selon des plans deDomenico Fontana ; cet édifice rectangulaire, avec portique à arcades caractéristiques en façade principale, a été restauré en 1983-1986. Il servait initialement de poste douanier et de dépôt de marchandises mais aussi, dès 1866, d'hôtel pour des voyageurs fortunés[3]. Il est ensuite devenu dépendance del'Albergo Monte Prosa, établissement élevé sur des plans d'A. Regli et inauguré en 1886[6].

Un barrage de retenue a été construit dans la cuvette du col. Durant la seconde moitié duXXe siècle, le lac situé près du col a fait l'objet d'immersion de munitions obsolètes par l'armée suisse.

LeSasso da Pigna, fort d'artillerie de l'armée suisse, a été construit en 1941-1942 ; il est aujourd'hui transformé en musée[7].

Trafic

[modifier |modifier le code]

Pour rejoindre Airolo, il existe deux routes qui partent depuis le sommet :

  • latremola vecchia (qui signifie « vieille tremblante » en italien), l'ancienne route, encore presque entièrement pavée ;
  • une route plus moderne, latremola nuova.

Pour rejoindre Andermatt, la route sinueuse offre une vue sur de pittoresques paysages.

Cyclisme

[modifier |modifier le code]
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?

La route du col est régulièrement empruntée par leTour de Suisse cycliste. Entre sa création en 1933 et 2014, cette compétition est passée à 37 reprises sur le Gothard[8]. Il est de retour sur les tours de Suisse2015 et2016.

Voici les derniers coureurs qui l'ont franchi en tête.

AnnéeÉtapeImportance dans l’étape1er au sommet
20197Arrivée au sommetEgan Bernal
20199PassageHugh Carthy
20216Passage
20218PassageMichael Woods
20244Arrivée au sommetTorstein Traeen[9]


  • Route venant du sud proche du col.
    Route venant du sud proche du col.
  • Le pont du Diable.
  • Ancienne route du col sur le versant sud.
    Ancienne route du col sur le versant sud.
  • La rampe sud du col au-dessus d'Airolo, Tessin.
    La rampe sud du col au-dessus d'Airolo,Tessin.

Dans la culture

[modifier |modifier le code]

Johann Wolfgang von Goethe décrit le col du Saint-Gothard, dansVoyages en Suisse, en novembre 1779, alors qu'il séjourne quelques jours chez lesfrères capucins :

« Une petite description géographique vous fera voir combien est remarquable le point où nous sommes maintenant. À la vérité, le Gothard n'est pas la plus haute montagne de la Suisse, et enSavoie, lemont Blanc est beaucoup plus élevé : cependant le Gothard n'en est pas moins la reine des montagnes, parce que les plus grandes chaînes y viennent se grouper et s'appuyer. Même, si je me trompe,M. Wyttenbach[10] deBerne, qui a vu, du plus haut sommet, les pointes des autres montagnes, m'a conté qu'elles semblent toutes s'incliner vers le Gothard. Les montagnes deSchwitz et d'Unterwald, enchaînées à celles d'Uri, s'avancent du nord ; de l'est, les montagnes desGrisons ; du sud, celles desbailliages italiens, et, de l'ouest, se presse contre ce massif, par laFurka, la double chaîne qui enferme leValais. Non loin de la maison, se trouvent ici deux petits lacs, dont l'un verse, à travers les ravins et les vallons, leTessin et l'Italie, et l'autre, pareillement, laReuss dans lelac des Quatre-Cantons. À peu de distance, leRhin prend sa source, et court à l'orient ; et, si l'on ajoute leRhône, qui jaillit au pied de la Furka et court à l'occident le long du Valais, on se trouve ici dans un lieu central d'où les montagnes et les fleuves courent auxquatre points cardinaux[11]. »

Le peintre paysagiste anglaisWilliam Turner le représente en1842-1843, dans une aquarelleLe Col du Saint-Gothard, près deFaido : exemple d'étude conservée à laTate Britain àLondres[12].

Le col est le sujet central du mangaWolfsmund, deMitsuhisa Kuji, où un seigneur tyrannique règne sur la forteresse et le col surnommé le col du Loup par les voyageurs.

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. ab etcCol du Saint-Gothard surSwisstopo.
  2. Gérard-François Dumont,L'arc Alpin : Histoire et géopolitique d'un espace européen, Economica,,p. 53.
  3. ab etcGuide culturel de la Suisse, Zürich, Ex Libris,, 445 p.,p. 33
  4. Seigneur du Cornet,Histoire générale des guerres de Savoie V1, page 20.
  5. Fritz Glauser, « Soustes » dans leDictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du
  6. (de)Kunstführer durch die Schweiz,vol. 2, Berne, Schweizerische Gesellschaft für Kunstgeschichte,, 996 p.(ISBN 3-906131-96-3),p. 570.
  7. (de) « Zeitgeschichte hautnah erleben | Museum Sasso San Gottardo | Andermatt », surintro(consulté le)
  8. Le Gothard mythique et les pavés de la Tremola, site web du Tour de Suisse, 26 septembre 2014, consulté le 3 octobre 2014.
  9. Julien Desfrene, « Tour de Suisse. Grande première pour Torstein Traeen sur la 4e étape, Adam Yates prend le jaune », surouest-france.fr,Ouest-France,
  10. Jakob Samuel Wyttenbach,Dictionnaire historique de la Suisse.
  11. Johann Wolfgang von Goethe,Voyages en Suisse et en Italie, L. Hachette, 1862, page 67.
  12. Aquarelle de Turner
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Col_du_Saint-Gothard&oldid=215904921 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp