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Cogue

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On désigne parcogue (envieux saxonder Koggen) un type debateau utilisé enmer du Nord au cours duMoyen Âge.

Il s'agit d'unvoilier de commerce qui fut utilisé puis armé contre lapiraterie pour les échanges entre les ports de laHanse ; on pouvait l'armer de canons. Elle possédait unmât et unevoile carrée. Il y avait une nacelle devigie juste sous la pointe du mât. Les cogues présentaient dès l'origine unchâteau à l'étambot ; au cours duXIVe siècle, on leur adjoignit un château à l'avant du pont, ougaillard d'avant.

Une cogue de la Hanse daté de 1380, exposée au musée deBremerhaven.

Construction

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Section transverse d'une coque.

La cogue se caractérise par unecoque dont le fond est plat et à franc-bord vers le milieu avec un relèvement progressif accompagné d'un recouvrement des virures vers l'étrave et l'étambot. Lebordé latéral est entièrement construità clin, souvent depuis la lisse de bouchain, avec des rivets à double tête pour assembler les virures. La quille, ou pour mieux dire la lisse de quille, n'était qu'un peu plus épaisse que la virure degalbord adjacente et ne comportait pas derâblure. L'étrave comme l'étambot, rectilignes et relativement longs, étaient fixés à laquille par l'intermédiaire d'un massif. Les virures de fond s'aboutaient dans unerâblure des massifs et de la quille et l'étambot, tandis que les virures supérieures étaient clouées sur les faces externes de l'étrave et l'étambot.

Lecalfatage consistait le plus souvent en moussegoudronnée insérée au maillet dans une rainure courbe, recouverte d'une latte de bois, et maintenue par des agrafes de métal, appelées ennéerlandaissintels. Enfin, la structure de la cogue intégrait ungouvernail d'étambot suspendu, une innovation typique des ateliers du nord de l'Europe[1]. Les cogues étaient initialement des bateaux creux sur lesquels on pouvait ramer sur de courtes distances. AuXIIIe siècle elles furent équipées d'unpont.

Histoire

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Le sceau de la ville deStralsund avec une cogue.
Le sceau de la ville deLübeck comporte un dessin de cogue.
Labataille de l'Écluse.

Les cogues sont mentionnées pour la première fois en948 àMuiden près d'Amsterdam. La conception de ces premières cogues doit beaucoup auknörr viking (longship) , qui était alors le principal navire commercial enEurope du Nord, et qui utilisait très certainement un aviron de direction, car rien n'indique la présence d'ungouvernail d'étambot en Europe avant 1240[2].

Selon les témoignages archéologiques, les premières évolutions vers la cogue médiévale nous transportent sur les côtes de Frise et leJutland occidental, lieu de naissance possible de ce navire qui n'est alors qu'un boncaboteur. L’évolution de la cogue en un véritable cargo de mer résulte non seulement de l’intensification des échanges commerciaux entre l’ouest et l’est de lamer Baltique, mais également de l’envasement de l’embouchure occidentale duLimfjord : pendant des siècles, en effet, le Limfjord, au nord du Jutland, offrait le seul passage protégé des tempêtes entre lamer du Nord et lamer Baltique. Seulement, par ses conditions géographiques peu communes et la force des courants marins, ce passage s'était graduellement encombré de sable, de sorte qu’auXIIe siècle, il était devenu impraticable : les bateaux, de plus en plus massifs, ne pouvaient plus être halés à travers les bancs de sable.

D’un autre côté, lacircumnavigation du Jutland supposait le franchissement du dangereuxcap du Skagerrak pour atteindre la Baltique. Les armateurs réagirent en modifiant largement la structure traditionnelle de leurs cogues : on le constate à l’analyse des épaves les plus anciennes, comme celles de Kollerup, de Skagen et de Kolding. Le besoin en bateaux spacieux et relativement peu coûteux a ainsi mené au développement du premier cargo polyvalent de laLigue Hanséatique : la cogue. Ce nouveau type de vaisseau, avec ses améliorations, n’était plus le simple caboteur des côtes de Frise mais un cargo hauturier robuste, qui pouvait croiser même dans les passes les plus périlleuses. Desgaillards de proue et de poupe furent rapportés pour protéger les cargaisons des pirates, puis pour convertir ces navires en vaisseaux de guerre, comme ce fut le cas à labataille de l'Écluse.

Vers leXIVe siècle, la cogue atteignit ses limites structurelles, liées à la résistance limitée des constructions à clin. Le développement des échanges en Mer du Nord et les besoins d'accroissement de la cale, appelaient à nouveau à un changement de conception dans les arsenaux. Or il se trouve que la solution technique, laconstruction à franc-bord, était déjà connue des charpentiers de marine : encore fallait-il la transposer d'un type de navire à un autre.

Lors descroisades (XIe et XIIe siècles), en effet, certaines cogues avaient dû traverser la Méditerranée ; elles mesuraient alors trente mètres de longueur, huit mètres de largeur, portaient deux mâts et jusqu'à six voiles. Elles s'étaient perfectionnées par l'incorporation non systématique d'éléments traditionnels en usage en Méditerranée. À long terme, ces modifications ponctuelles devaient bouleverser l'architecture des cogues. Quoiqu'il n'y ait aucune preuve que lescaraques soient issues des cogues, il est clair que lesXIVe et XVe siècles ont été témoins d'un transfert technologique intense entre les deux systèmes de bordage et degréement[3].

D'une manière générale, la transition des cogues aux caraques n'a été ni soudaine, ni même très directe. Selon quelques interprétations, ces deux types de navire ont coexisté pendant plusieurs siècles en suivant diverses lignes d'évolution[4].

  • Maquette d'une cogue à Brême.
    Maquette d'une cogue àBrême.
  • La cogue de Kampen, résultat d'un projet de reconstitution entre 1994 et 1998, en situation de navigation à Kampen.
    Lacogue de Kampen, résultat d'un projet de reconstitution entre 1994 et 1998, en situation de navigation àKampen.
  • Une réplique de la cogue de Brême : notez le pont arrière, enfermant partiellement la cale, et le nid de pie.
    Une réplique de la cogue de Brême : notez le pont arrière, enfermant partiellement la cale, et le nid de pie.

Notes et références

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  1. Hocker, 1991 ; Crumlin-Pedersen, 2000
  2. Description et images de cogues.
  3. Crumlin-Pedersen, 2000.
  4. Gardnier, 1994.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Éric Rieth,Le maître gabarit, la tablette et le trébuchet, 1996, éd. du CTHS, coll. Histoire des sciences(ISBN 2-7355-0337-2)
  • George F. Bass,A History of Seafaring: Based on Underwater Archaeology, 1972, Thames and Hudson Ltd(ISBN 0-500-01077-3)
  • O. Crumling-Pedersen,To be or not to be a cog: the Bremen Cog in Perspective, 2000, IJNA 29.2: 230-246
  • F. Hocker,Cogge en Coggeschip: Late Trends in Cog Development, 1991,Proceedings of 5th Glavimans Symposium on Ship Archaeology, Groningen
  • R. Gardnier,Cogs, caravels and galleons: the sailing ship, 1000-1650, 1994, Annapolis

Articles connexes

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Liens externes

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Épaves et reconstitutions de cogues

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v ·m
Type de voilier et gréement
Gréement
par type de voile
Voiles triangulaires
Voiles auriques
Voiles carrées
Gréement par organisation des voiles
Un mât
Deux-mâts
Trois-mâts
Quatre-mâts
Cinq-mâts et plus
Gréement
par âge de leur essor
Antiquité
Moyen Âge
Renaissance  : Grandes inventions
XVIe-XVIIe siècle : Grandes explorations et colonies
XVIIIe-XIXe siècle : Les empires
XIXe-XXe siècle : Arrivée du métal
Gréement divers
par usages
Voilier de pêche divers
Navire de charges divers
Voiliers traditionnels divers
Voiliers modernes de sport
Termes génériques
et listes
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