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| Fondation |
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| Zone d'activité | Enseignement supérieur et Lycées deFrance |
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| Type | |
| Forme juridique | |
| Domaine d'activité | |
| Siège | 92, rue d'Assas 75006Paris |
| Pays |
| Fondateurs | Maxime Duvauchelle(d),Pierre Gentillet |
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| Présidents | |
| Positionnement | |
| Idéologie | |
| Site web |
| OpenCorporates |
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LaCocarde étudiante est uneorganisation étudiante etlycéennefrançaise fondée en2015. Elle estpositionnée à l'extrême droite et impliquée dans plusieurs faits de violences.
La Cocarde étudiante est fondée le au sein de l'université Panthéon-Assas[1] par Maxime Duvauchelle etPierre Gentillet, anciens membres desJeunes de la Droite populaire[2], souhaitant rassembler les différents courantssouverainistes à l'université[3] et« repolitiser les étudiants »[4].Alexandre Loubet[N 1] participe à la fondation de la Cocarde étudiante, en 2015 aux côtés deGaëtan Dussausaye alors responsable desJeunes du Front national[6],[4].
L'association est également soutenue à ses débuts parJean-Philippe Tanguy[N 2], qui la met en relation avecNicolas Dupont-Aignan,Sarah Knafo, qui fournit son carnet d'adresses au syndicat, ou encoreJordan Bardella, présent aux premières réunions du groupe[7].
L'organisation était alors composée, selon Maxime Duvauchelle, de« 40 % de non-encartés, 20 % deRépublicains, 20 % deDebout la France et 20 % deFN »[8].
Dès ses débuts, la Cocarde étudiante souhaite jouer le rôle de« pépinière pour la droite dure », formant les« futurs cadres nationalistes » et rassemblant les diverses organisations de droite et d'extrême droite[6].
En, la Cocarde étudiante tente de s'opposer auxblocages successifs et à l'occupation ducentre Pierre-Mendès-France (dit « Tolbiac ») contre la mise en œuvre deParcoursup[9].
À la suite des élections de 2019 àNanterre provoquant de vives tensions sur le campus, la Cocarde remporte deux élus à lacommunauté d'universités et établissements Paris lumière avec 318 votes[10].
En, des militants investissent une manifestation de gauche à la suite d'un appel à faire front commun contre les difficultés rencontrées par les étudiants lors de lapandémie de Covid-19, déclenchant une bagarre[11].
En, alors que les locaux de l'IEP de Paris sont bloqués par des étudiants pour protester contre le résultat du premier tour de l'élection présidentielle française, des militants de la Cocarde se mobilisent pour un déblocage aux côtés de l'UNI, deGénération Zemmour ainsi que d'autres militants radicaux. Certains militants présents lors du déblocage sont masqués et équipés deparapluies[12].
En, l'organisation se présente aux élections de l'université de technologie de Belfort-Montbéliard, obtenant 7 élus avec environ 400 votes (représentant aux alentours de 20 % du total des votes)[13].
Le syndicat participe, en novembre et, aux élections universitaires des universités deBordeaux[14],Aix-Marseille[15], etClermont-ferrand[16], n'obtenant aucun élu[16]. En revanche, à l'université de Haute-Alsace, le syndicat obtient un élu[17],[18].
En, soutenue publiquement par le mouvement de jeunesse du parti d’Éric Zemmour[19], l'organisation participe aux électionsCROUS 2024, déposant 13 listes, contre 2 en[20]. Le programme de la Cocarde étudiante se calque sur les idéaux despartis d'extrême droite (Rassemblement national etReconquête !), avec la priorité nationale dans l’attribution des bourses et le combat contre « l’immigration incontrôlée »[19]. Elle n'obtient aucun élu dans les différentsCROUS, avec un score moyen de 5,7 %[21], et dépasse l'UNI dans un seul CROUS : celui de Clermont[21].
En, le syndicat organise une conférence avecMarguerite Stern etDora Moutot à l'universitéPanthéon-Assas sur leur nouveau livreTransmania, provoquant des demandes d'interdiction de la part d'associations étudiantes de gauche et du sénateurcommuniste de ParisIan Brossat[22]. La conférence se tient finalement en présence de 70 personnes, sous protection policière dans un centre annexe de l'université face à une contre-manifestation[23].
En mars 2025, le syndicat organise devant 250 de ses militants un colloque pour fêter ses 10 ans d'existence auquel assistent de nombreuses personnalités telles queMarion Maréchal-Le Pen,Alexandre Loubet,Sarah Knafo,Philippe Vardon,Pierre-Romain Thionnet,Pierre Gentillet[24] ou encore François Bousquet. Plusieurs élus duRassemblement national et des membres ducollectif Nemesis sont également présents[25].
L'organisation est classée à l'extrême droite[26], ou de manière plus anecdotique àdroite[27],[28]. Bien que rejetant cette première étiquette, le syndicat est connu pour sa forte proximité avec la mouvance, notamment via l'invitation dans ses conférences de personnalités telles queJordan Bardella,Marion Maréchal,Jean-Frédéric Poisson,Alain de Benoist etJean-Yves Le Gallou, ou la dénonciation de ses liens avec certaines organisations d'extrême droite comme l'Action française ouGénération identitaire par d'autres syndicats étudiants tels que l'UNEF ou l'UNI[27]. Par ailleurs lors dela présidentielle de 2022, le syndicat a appelé à voter pour leRassemblement national[19].
L'organisation dit se donner l'objectif de rassembler toutes les tendances de la droite au sein des étudiants de l'université française[8]. Elle se définit comme indépendante de tout parti politique tant dans son financement que sur son fonctionnement[3], et comme une organisation politique étudiante dedroite conservatrice,souverainiste[29],[30] etgaulliste[31]. L'éventail de ses effectifs est large, allant duRassemblement national auxRépublicains en passant par le partiDebout la France[3] et des groupuscules d'extrême droite[32]. L'un des anciens porte-parole de la Cocarde, Sinisha Uros, était aussi membre de Génération identitaire[11]. Luc Lahalle etPierre-Romain Thionnet, respectivement président et secrétaire-général jusqu'en, sontassistants parlementaires des eurodéputés duRassemblement nationalCatherine Griset etJordan Bardella[11],[32].
La Cocarde étudiante se positionne contre les blocages de facultés, milite pour la sélection à l'entrée à l'université en parlant de « barrage à l'égalitarisme », et met en opposition étrangers et « nationaux », mais propose aussi une hausse dunumerus clausus dans les études de médecine ainsi qu'une hausse du budget de l'enseignement supérieur[4]. Elle s'oppose au « gauchisme culturel » dans les facultés, au « péril migratoire » et au « grand remplacement », termes pouvant renvoyer à plusieursthéories du complot issues de l'extrême droite[27]. À l'occasion desélections CROUS de 2021, elle défend l'idée de la« préférence nationale » concernant l'attribution des logements étudiants[33].
Début, la Cocarde étudiante se lance dans une campagne centrée sur l'écologie dans le but de sensibiliser les étudiants français à la question[34].
En, la Cocarde étudiante publie un hommage à l'intellectuelracialisteDominique Venner sur ses réseaux sociaux. En conséquence, le député RNJean-Philippe Tanguy charge Pierre Charron, cofondateur de la Cocarde, de rappeler à l'ordre l'organisation étudiante[35].
Le syndicat souhaite la mise en place de lapriorité nationale non exclusive, dans l'attribution des bourses et deslogements universitaires[36]. Faisant campagne sur cette proposition lors des élections CROUS 2021[33] et 2024[19].
En, la Cocarde étudiante alimente une polémique en s'attaquant à une convention duCrous de Bordeaux-Aquitaine qui garantit« des places prioritaires sur son parc de logement pour les étudiants sénégalais ». Dans un communiqué, l'organisation d'extrême droite déclare alors ne pas comprendre que« les Français ne soient pas prioritaires pour accéder aux logements qu’ils financent »[37].
Gaëtan Dussausaye, alors responsable desjeunes du Front national, est présent lors de la fondation de la Cocarde étudiante tandis queJordan Bardella« fréquente régulièrement la Cocarde » sans en être membre[4],[6]. C'est au travers du syndicat d'extrême droite qu'il rencontrePierre-Romain Thionnet, alors secrétaire général, et Luc Lahalle, président de 2019 à 2022, qui deviendront tous deux ses assistants parlementaires[6].
SelonLe Figaro, la Cocarde sert de« vivier de recrutement » au Rassemblement national, qui n'a jamais réussi à développer son propre syndicat étudiant et dont les frontières avec l'UNI sont« étanches ». De ce fait, de nombreux collaborateurs parlementaires du RN sont issus de la Cocarde étudiante[6].
À l'occasion de l'élection présidentielle de 2022, la Cocarde appelle à voter pour les candidats d'extrême droiteMarine Le Pen etÉric Zemmour[38]. Des militants de la Cocarde participent par ailleurs à la sécurité et l'accueil de plusieurs meeting de ce dernier[39]. Au second tour, la Cocarde appelle à voterMarine Le Pen[40].
Après la victoire deJordan Bardella à l'issue duXVIIIe congrès du Rassemblement national, ce dernier nomme Pierre-Romain Thionnet[N 3], ancien secrétaire-général de la Cocarde étudiante, à la tête duRassemblement national de la jeunesse[43].
En 2022, le députéPhilippe Ballard reçoit une délégation de la Cocarde pour discuter d'une proposition de loi sur la priorité nationale dans le milieu étudiant. En 2023, la députéeJulie Lechanteux organise une visite guidée de l'Assemblée nationale pour les militants de l'organisation d'extrême droite[6].
À la suite desélections législatives de 2024, une dizaine d'assistants parlementaires du RN sont issus de ce syndicat[44].
Selon le journalMediapart, il existe des proximités entre la Cocarde étudiante et l'extrême droitenéonazie[45]. C'est un constat qui est repris plus largement par plusieurs médias, dontLe Monde, ainsi queStreetpress[46].
D'aprèsStreetPress, la Cocarde étudiante est coutumière des actions violentes. En, après le passage à tabac d'un étudiant parisien, plusieurs sources mettent en cause des militants de l'Action française et de la Cocarde. Lors des élections étudiantes d' à l'université Paris-Nanterre, plusieurs tractages virent à l'affrontement[11] avec des militants de l'UNEF-TACLE et duNouveau Parti anticapitaliste ; les membres de la Cocarde sont alors appuyés par lesZouaves Paris, groupuscule dissous depuis[11],[47].
En, la Cocarde attaque des étudiants qui tentent de bloquer l'Université Paris-Panthéon-Assas[48] ainsi que la faculté desTanneurs deTours, aux côtés du groupe radical Udet[49].
StreetPress affirme également que le syndicat est proche du groupuscule violentZouaves Paris, dissout par le gouvernement en 2022. Leurs membres respectifs participent à plusieurs rixes communes[11].
En 2021, trois membres de la Cocarde s'allient à d'autres groupuscules d'extrême-droite pour provoquer une bagarre à coups de barre de fer dans les rangs d'une manifestation contre lesviolences faites aux femmes à Paris. SelonL'Obs« Tout porte à croire que La Cocarde étudiante et les Zouaves Paris ont des liens étroits »[50].
En, d'aprèsStreetPress, un jeune pris pour un antifasciste est tabassé en marge d'un tractage de la Cocarde étudiante par le chef des Zouaves,Marc de Cacqueray-Valmenier. En, le responsable de la section deBesançon est identifié au sein d'un groupe ayant agressé un militant devant un meeting présidentiel dePhilippe Poutou (NPA). Le même mois, àMontpellier, des militants de la Cocarde, deGénération Zemmour et de Jeunesse Saint Roch venus tracter s'en prennent à des militants de gauche, à la suite de quoi ils sont eux-mêmes pris à partie par des militantsantifascistes[11].
En, deux responsables locaux de Besançon sont poursuivis pour« dégradations graves, en réunion, au détriment d’un bien d’utilité public, et à finalité raciste » après avoir vandalisé la statue deVictor Hugo en en repeignant le visage en blanc, en y apposant une croix celtique et une pancarteWhite Power[51]. Ils sont condamnés en[52].
Dans la nuit du 1 au, l'ancien responsable et porte parole Sinisha Milinov, également ancien membre de Génération Identitaire[11], participe à une attaque au couteau sur trois personnes non blanches, les trois victimes sont blessées. Deux d’entre elles garderont des séquelles et ont des entailles et blessures au visage. L’une, en urgence absolue, a dû être opérée[53],[54]. Le tribunal a retenu un mobile raciste et a condamné Sinisha Milinov à six mois de prison ferme[55].
L'organisation n'est pas considérée commeassociation étudiante représentative au titre de laLoi Jospin, ne possédant ni élu auCNESER ni auCNOUS. Elle dispose néanmoins de plusieurs élus locaux étudiants, principalement situés dans les universités parisiennes[56],[57],[58] et épisodiquement dans le reste de la France[13], et participe parfois aux élections locales des conseils d'administrationCROUS[33] sans réunir suffisamment de voix pour y obtenir des élus[59].
| Année | Votes | % | Sièges | évolution |
|---|---|---|---|---|
| 2021 | 1 310 | 0 | ||
| 2024 | 5 816 | 3 | 0 |
La Cocarde Lycée est uneorganisation lycéenne[61],[62], fondée en 2021 et rattachée à la Cocarde étudiante, s'étant notamment fait connaître pour ses actions controversées selonLe Figaro[61].
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