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Coësmes

47° 52′ 59″ nord, 1° 26′ 27″ ouest
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Coësmes
Coësmes
L'église paroissiale Saint-Pierre.
Blason de Coësmes
Blason
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionBretagne
DépartementIlle-et-Vilaine
ArrondissementFougères-Vitré
IntercommunalitéRoche aux Fées Communauté
Maire
Mandat
Luc Gallard
2020-2026
Code postal35134
Code commune35082
Démographie
GentiléCoësmois
Population
municipale
1 435 hab.(2022en évolution de −3,24 % par rapport à 2016)
Densité62 hab./km2
Géographie
Coordonnées47° 52′ 59″ nord, 1° 26′ 27″ ouest
AltitudeMin. 47 m
Max. 107 
m
Superficie23,24 km2
TypeBourg rural
Unité urbaineHors unité urbaine
Aire d'attractionRennes
(commune de la couronne)
Élections
DépartementalesCanton de La Guerche-de-Bretagne
LégislativesCinquième circonscription
Localisation
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Coësmes
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Coësmes
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Coësmes
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Coësmes
Liens
Site webwww.coesmes.fr
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Coësmes est unecommune française située dans ledépartement d'Ille-et-Vilaine enrégionBretagne, peuplée de 1 435 habitants[Note 1].

Géographie

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Carte de la commune.
Communes limitrophes deCoësmes
La CouyèreSainte-Colombe,Le Theil-de-BretagneRetiers
Coësmes
ThourieMartigné-Ferchaud


La commune s'étend sur2 324 hectares.

Son sol se compose pour l’essentiel de grès armoricains, formant la partie la plus élevée au nord, à une centaine de mètres d’altitude. Ils dominent les bassins schisteux situés aux environs de70 mètres. Ces bassins sont délimités par les niveaux gréseux du Châtellier qui culminent à90 mètres. Globalement, le relief de la commune est peu accentué mais les phénomènes desolifluxion,quaternaires, peuvent être observés sur les pentes marquant le contact grès-schiste.

Le réseau hydrographique est dominé par deux rivières, le ruisseau de Courgeon au sud-ouest de Coësmes et surtout par le ruisseau des Gadouilles, au nord. Le nord et le nord-est de la commune est limité par la forêt duTheil.

L'anciencanton de Retiers, et à une plus large échelle, le sud-est de l’Ille-et-Vilaine, est une région de transition entre la péninsule bretonne, fortement influencée par la mer, et l’intérieur des terres au climat plus contrasté. Le climat y est peu pluvieux, humide mais rarement froid ou chaud, souvent frais ou tiède. Il connaît peu les tempêtes : c’est un climat de nuances et de modération.

Climat

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Pour des articles plus généraux, voirClimat de la Bretagne etClimat d'Ille-et-Vilaine.

En 2010, le climat de la commune est de typeclimat océanique altéré, selon une étude duCNRS s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[1]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Sud Est », avec des étés relativement chauds et ensoleillés[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de11,6 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de13,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 736 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Arbrissel à 11 km àvol d'oiseau[4], est de12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 718,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différentsscénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

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Typologie

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Au, Coësmes est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (98,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (55,7 %),terres arables (31,9 %), prairies (10,4 %), zones urbanisées (2 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous les formesCosmoe en 1199 ;Coismis en 1205 ;Quoismes en 1311 ;Couaismes etCouasmes en 1420 ;[ecclesia de] Coesmis en 1516 ;Couaismes auXVIIe siècle ;Coüesme en 1731[13],[14],[15].

Il convient sans doute de rapprocherCoësmes deCouesmes (Indre-et-Loire,CosmaXIIe siècle,CoesmeXVe siècle) etCouesmes (Mayenne,Coismes 1241)[16],[17], car les formes anciennes sont analogues.

Il s'agit peut-être d'un radical gaulois*Cot- de sens inconnu[16], suivi du suffixe gaulois superlatif-isama[16] (cf.Belisama).Ernest Nègre, qui ne connait pas de formes anciennes, préfère l'emploi d'un nom de personne germanique pris absolumentGodisma[17], alors que l'on ne trouve aucune trace d'un [d] et que l'utilisation de noms de personnes germaniques sans appellatifs, ni suffixes est rare dans ces régions du nord ouest.

Remarque : la nature des formes anciennes (absence de trace d'un [t]) et l'homonymie vraisemblable avec le nom de différentes communes hors de Bretagne ne permettent pas de proposer une étymologie à partir du bretonkoet « bois », ni même à partir du gaulois*caito- « bois » (de même origine celtique*caito), car ce dernier aurait dû évoluer enceto-[18].

Histoire

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Moyen Âge

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En 2002, des fouilles archéologiques sur le site de l’actuel lotissement des Rochettes ont mis au jour les fondations d’un enclos en forme de fer à cheval, ouvert face au nord et dont l’occupation pourrait remonter auVe siècle. Le site aurait connu des extensions successives jusqu’à l’an mil[19].

Vers 1070,Bovus ouBovo de Coësmes, fils de Guidenoc et vassal desseigneurs de Châteaubriant, fait ériger une motte dans le bois de Sainte-Christine. Ce chevalier possède des biens àErcé-en-Lamée,Juigné,Fercé, dans la paroisseSaint-Jean-de-Béré et àChâteaubriant[20]. Lesde Coësmes possèdent également un manoir au lieu-dit le Plessix-en-Coësmes et à la Borderie, sur l’actuelle commune deRetiers[21]. En 1191,Herbert, évêque deRennes etAndré II, baron deVitré, confirment la donation de Brient de Coësmes qui aliène la moitié de sa dîme deRetiers au profit des moines de l'abbaye de Savigny. En 1201, il fait don aux religieuses de l’abbaye de Saint-Sulpice des Bois de l’autre moitié de cette dîme. Aux hosts du duc de BretagneJean II, tenus àPloërmel en 1294, lesde Coësmes reconnaissent devoir à l'armée ducale un chevalier et un écuyer[15],[22].

Guillotin de Corson signale qu’aux terres formant la seigneurie de Coësmes était joint un autre fief, celui des Mottes-en-Coësmes (duquel subsiste encore le manoir des Mottes, sur la commune voisine deSainte-Colombe), relevant directement du roi[22]. Le tout formait unehaute justice, exercée au bourg de Coësmes. En 1833, le maire Jean-Baptiste Després, ancien notaire de juridiction, indique que les ruines du bâtiment formé de la halle, de la prison et de l'auditoire seigneurial sont toujours visibles au milieu de la Haute-Rue[23].

Période moderne

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Par succession, la terre de Coësmes passe à la famille Le Vayer puis aux barons de Maillé. AuXVe siècle, la seigneurie est vendue à Bertrand de Chevaigné. En 1541, Nicolas de Chevaigné se présente à lamontre des nobles « en robe, mais fournissant un homme armé en estat d’homme d’armes, accompagné de quatre hommes et quatre chevaux, scavoir deux archers bien armés, un coustilleux bien armé et un page ; il déclara avoir de700 à800 livres de revenu noble »[22]. En 1555, JeanIer Du Refuge, baron de Galardon, entre en possession de la seigneurie. Son fils prend le titre de comte de Coësmes. LesDu Refuge servent à laCour, en qualité de gentilhomme de la chambre du roiHenri II, puis de chambellan duduc d’Alençon et duduc d’Anjou[24]. Pendant lesguerres de Religion, le manoir du Plessix-en-Coësmes est occupé par une troupe deligueurs, envoyés à Coësmes par les capitaines de la Pilletière et de Bellefontaine qui tiennent lechâteau de Châteaubriant pour le compte duduc de Mercoeur. Ils sèment la terreur dans la campagne environnante, pillant les riches cultivateurs et rançonnant les habitants du bourg[25].

En 1652, lesDu Refuge font ériger le maître-autel de l’église paroissiale, sur lequel ils font graver leurs armoiries :d’argent à deux fasces de gueules, deux bisses affrontées d’azur en pal, languées de gueules, brochantes sur le tout[26]. La famille s’éteint en 1726. Mise en vente, la seigneurie de Coësmes est achetée par René-Georges Saget de la Jonchère, maître de forges àMartigné, puis passe par alliance auxGoyon de Vaudurant. À laRévolution, Renée-Modeste de Goyon ayant fui la France avec son époux François-Jean-Donatiencomte de Sesmaisons, ses biens sont confisqués et la seigneurie de Coësmes est vendue nationalement en 1795[27].

Révolution

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Coësmes adhère sans réserve à laRévolution. La commune est choisie pour accueillir, le 27 juin 1790, sur les landes de la Grasserie, la fédération des gardes nationales dudistrict de la Guerche, soit plus de 2 500 hommes[28]. Une pyramide de12 mètres de haut y est élevée pour commémorer le rassemblement (démolie en 1815 et remplacée par un chêne)[29]. Le clergé est constitutionnel : le culte est maintenu jusqu’en 1794. À sa démission, le curé Jean-Baptiste Gendrot est nommé agent municipal de la commune[30].

Le1er juillet 1795, à quatre heures du matin, une troupe de mille chouans environ, commandés parJean Terrien ditCœur de Lion, surprennent le bourg de Coësmes. Déjà, dans le courant du mois de juin, plusieurs vols de chevaux, de grain et de cidre avaient été signalés à Coësmes,Thourie etRetiers. Encerclant immédiatement l’église servant de caserne, les chouans tentent en vain d’en déloger les gardes nationaux tandis que le gros de troupes pille systématiquement les maisons du bourg. À l’appel du tocsin, les gardes des communes voisines accourent, et les chouans se retirent surThourie puisFercé[27].

Période contemporaine

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Le bourg se densifie auXIXe siècle. Les alignements de la Haute-Rue sont régularisés, notamment avec le transfert du cimetière à son emplacement actuel en 1848 (auparavant autour de l’église) et de nouvelles constructions : une école primaire de garçons et la mairie en 1845, agrandie en 1884 ; une école libre de filles en 1858 et un hospice en 1883 (prenant la succession de l’atelier de charité fondé en 1854)[31]. Fait notable, une compagnie de sapeurs-pompiers est créée en 1864, et compte parmi les plus anciennes du département[32].

L’ancienne église, devenue trop étroite, est démolie et remplacée par l’édifice actuel en 1905[33]. La commune connaît en effet une croissance continue de sa population, en raison notamment de l’activité minière aux Ardoisières du Plessix qui comptent, entre 1878 et 1889,180 ouvriers[34]. Dans un climat de tension resté vif entre enseignement public et enseignement libre, une école chrétienne de garçons est construite en 1905 tandis qu’une nouvelle école publique de filles est construite en 1911, route de Sainte-Colombe, sous l’impulsion du maire et conseiller général radical, Evariste Lasne[35]. En 1921, la commune compte pas moins de 34 cafés, 2 hôtels, 12 épiceries, 4 charcuteries et 2 boulangeries[36].

Après laSeconde Guerre mondiale, Coësmes perd de nombreux habitants et ses commerces, en raison de l’exode rural. Sous le mandat de Paul David (1934-2019), la commune connaît un certain dynamisme : construction du lotissement de la Fontaine en 1978, aménagement du plan d'eau-base de loisirs aux Rochettes en 1984[37]. Depuis les années 2000, les municipalités successives cherchent à accueillir de nouveaux habitants et améliorent les équipements : construction d’une salle omnisports en 2009, ouverture de la ludothèque et du local jeune en 2010, agrandissement de l'école maternelle publique en 2011 et réaménagement du centre-bourg en 2014[38].

Héraldique

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Article connexe :Armorial des communes d'Ille-et-Vilaine.


Degueules fretté d'hermine.

Armoiries de la famille de Coësmes (sceau de1270). L'hermine évoque le blasonnementd'hermine plain de laBretagne.

Politique et administration

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Liste des maires
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
Maires avant 1944
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
     
17901790Jean-Baptiste-Marie Hanet Chirurgien
17901791Jean-Baptiste Després Notaire
17911793Gilles Taillaudier  
1793179-Julien Demé  
18001836Jean Bercegeay Géographe
18361840Jean-Baptiste Després Notaire
18401872Jean-Marie Guyot, père Agriculteur
18721888Jean-Marie Guyot, fils Médecin
18881903Simon Châtellier Notaire
19031929Evariste Lasne Rentier
19291943Pierre Perrin  
19431944Augustin Havard  
 
1965mars 1977Henri Cherruault Chevalier des Palmes académiques (1976)
mars 1977mai 2005
(démission)
Paul DavidDVDChef d'entreprise
Conseiller général ducanton de Retiers(1992 → 2004)
mai 2005mars 2008Michel HeudeDVDRetraité de la banque
mars 2008En coursLuc Gallard[39]MoDemResponsable de formation
Président deRoche aux Fées Communauté(2014 → )

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1667. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[41].

En 2022, la commune comptait 1 435 habitants[Note 3], en évolution de −3,24 % par rapport à 2016 (Ille-et-Vilaine : +5,46 %,France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
166717931800180618211831183618411846
1 2001 4061 5031 4471 5871 5371 5361 5121 533
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
185118561861186618721876188118861891
1 6271 6071 6161 6871 5491 5981 7281 8951 828
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
189619011906191119211926193119361946
1 8591 6661 7531 6541 4491 5191 5281 3751 319
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
195419621968197519821990199920062008
1 2561 2511 1911 0871 0351 0781 0731 3111 379
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
201320182022------
1 4621 4661 435------
De 1962 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[42] puisInsee à partir de 2006[43].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

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D’après l’INSEE, les secteurs d’activités prépondérants à Coësmes sont le commerce, les transports et les services (39,8%) et l’agriculture (28,9%). La part des établissements de 10 salariés ou plus n’est que de 6%. En 2016, le taux de chômage y est inférieur à la moyenne nationale[44].

Historiquement, Coësmes est le berceau des transports Perrin, fondés en 1941. Spécialisée dans le transport de voyageurs, l’entreprise a son siège social à Coësmes jusqu’en 1991, avant de s’installer à Janzé[45].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Église Saint-Pierre

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L’église actuelle occupe l’emplacement d’un édifice plus ancien ; Roger Blot[46] suggère que la base du chœur serait romane, Coësmes étant cité dès leXIIe siècle. AuXVIIe siècle, on adjoint au vaisseau principal deux chapelles, lui donnant ainsi la forme de croix. Trois grands retables en marbre et en tuffeau viennent prendre place dans le chœur et dans les chapelles latérales : celui du maître-autel (1652) est l'œuvre deJean et Michel Langlois et porte les armes desDu Refuge, comtes de Coësmes[47] ; celui du transept nord (1647) est dePierre Corbineau et celui du transept sud (1657) de Jean Simmoneau et Pierre Robin[Note 4]. En 1859, un nouveau clocher-porche, construit sur les plans de l'architecteJacques Mellet, nécessite l’allongement de la nef d’au moins trois mètres[46].

Au début duXIXe siècle, l’église, devenue trop étroite au regard de la population communale, est démolie ; seuls sont conservés à l’est, l’ensemble formé par les trois retables duXVIIe siècle et à l’ouest, le clocher de 1859. Le nouvel édifice, inauguré en 1905, est l’œuvre de l'architecteArthur Regnault, qui choisit de le construire dans un style assez rare dans le département : lenéo-renaissance[48]. L’iconographie des retables est en grande partie renouvelée : seul subsiste le tableau du Rosaire (Chevalier, 1864) sur le retable nord[46]. Dix-sept verrières sont également réalisées par lesateliersCharles Lorin, de Chartres[49],[50]. Les retables et les verrières sont protégés au titre des Monuments historiques.

  • L'église Saint-Pierre : vue de la nef.
    L'église Saint-Pierre : vue de la nef.
  • L'église Saint-Pierre : vue du chœur.
    L'église Saint-Pierre : vue du chœur.
  • L'église Saint-Pierre : détail du maître-autel.
    L'église Saint-Pierre : détail du maître-autel.
  • L'église Saint-Pierre, vitrail du transept sud : l'Adoration des mages.
    L'église Saint-Pierre, vitrail du transept sud : l'Adoration des mages.
  • L'église Saint-Pierre, vitrail du transept nord : l'Assomption de la Vierge.
    L'église Saint-Pierre, vitrail du transept nord : l'Assomption de la Vierge.

Sous le plancher du chœur se trouverait l'enfeu des comtes de Coësmes.Paul Banéat signale en effet que près de la balustrade du chœur, se trouvait une pierre tombale à effigie de femme duXVe siècle[51].

Oratoire Notre-Dame des Bois

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Cet oratoire, restauré en 2011 et situé à un kilomètre du bourg, est un ancien lieu de pèlerinage. AuXVIIe siècle, une messe y était célébrée tous les dimanches[52]. C'est l'unique vestige des cinq chapelles que comptait Coësmes à la veille de laRévolution[Note 5].

Chemin des Saulniers

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Une randonnée de11 kilomètres, leChemin des Saulniers, en forme de boucle depuis l’étang des Rochettes et passant par les anciennes ardoisières du Plessix, emprunte en partie l’ancien chemin desSaulniers. Situé à la lisière de la forêt duTheil pour la portion traversant Coësmes, ce vieux chemin rural s’étend d’est en ouest sur 20 kilomètres, depuis la forêt deLa Guerche jusqu’au nord deSaulnières[53]. Jalonné de mégalithes (Pierre de Richebourg àRetiers,Pierre de Rumfort auTheil,Pierre aux Fées àJanzé), il était emprunté par des contrebandiers qui, profitant de l’exemption de lagabelle enBretagne, s’adonnaient à un véritable trafic de sel sur la frontière duMaine et de l’Anjou[54].

Activité et manifestations

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Calendrier des manifestations annuelles[37]

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En outre, sur les 6 étangs que compte la commune, l'association laGaule coësmoise organise quatre concours par an[57].

Associations

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Coësmes comptait26 associations en 2019[58]. Parmi elles :

Personnalité liée à la commune

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Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Geneviève et Jean-Jacques Anjot,Huit siècles d'histoire à Coësmes, Manchecourt : Maury, 2002.
  • Périg Bouju, "L’église paroissiale Saint-Pierre de Coësmes. La puissance suggestive de l’architecture, ou l’art de détourner les sens", in J.-Y. Andrieux dir.,Arthur Regnault, architecte (1839-1932). La quintessence de l’art sacré, Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2011, chap. 8,p. 126-133.

Archives

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  • Fonds de laSociété ardoisière du Plessix en Coësmes (1855-1930),AD35, fonds 83 J, (25 mètres linéaires).
  • Les archives de la mairie conservent les actes et délibérations des conseils municipaux de 1871 à aujourd'hui.

Liens externes

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Notes et références

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Notes

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  1. Population municipale 2022, légale en 2025.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  4. La notice« 2 retables », noticeno PM35000149, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Palissy,ministère français de la Culture qui attribue ces deux retables aux frèresJean et Michel Langlois est erronée ; l'attribution exacte est donnée parVictor-Lucien Tapié,Retables baroques de Bretagne et spiritualité duXVIIe siècle, Paris, Presses universitaires de France, et confirmée parJacques Salbert,Les ateliers de retabliers lavallois auxXVIIe et XVIIIe siècles, Paris, C. Klincksieck,coll. « Institut armoricain de recherches historiques de Rennes ; 20 »,.
  5. Guillotin de Corson les cite dans sonPouillé historique : Sainte-Marguerite (dans le bourg), Notre-Dame des Bois, Sainte-Christine (près du manoir de la Georgerie), de la Chevronnière (au comte du Breil de Rays, près du manoir du même nom) et du Plessix (aux seigneurs de Coësmes).Amédée Guillotin de Corson,Pouillé historique de l’archevêché de Rennes, Rennes-Paris, Fougeray-Haton, 1888 [réédition 1997],p. 444-448, tome 4.

Cartes

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  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », surremonterletemps.ign.fr(consulté le).

Références

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  1. a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,‎(DOI 10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », surpluiesextremes.meteo.fr(consulté le).
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », surbretagne-environnement.fr,(consulté le).
  4. « Orthodromie entre Coësmes et Arbrissel », surfr.distance.to(consulté le).
  5. « Station Météo-France « Arbrissel » (commune d'Arbrissel) - fiche climatologique - période 1991-2020 », surdonneespubliques.meteofrance.fr(consulté le).
  6. « Station Météo-France « Arbrissel » (commune d'Arbrissel) - fiche de métadonnées. », surdonneespubliques.meteofrance.fr(consulté le).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », surmeteofrance.fr,(consulté le).
  8. « La grille communale de densité », surinsee,fr,(consulté le).
  9. a etbInsee, « Métadonnées de la commune de Coësmes ».
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