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Leclimat méditerranéen, selon laclassification de Köppen (Csa etCsb), est unclimat tempéré (également appelé « tempéré chaud » ou « subtropical de façade ouest », selon les considérations), qui se caractérise par desétés chauds et secs et deshivers doux et humides.
Le terme de « méditerranéen » s'explique par sa présence caractéristique autour de lamer Méditerranée, mais d'autres régions du monde possèdent les mêmes conditions climatiques. Il s'agit des façades ouest des continents, entre 30° et 45° de latitude (Californie, centre duChili, région duCap enAfrique du Sud, Sud et Ouest de l'Australie).
Dans laclassification de Köppen, le climat méditerranéen proprement dit est le climatCsa (été chaud) et le climat supra-méditerranéen est le climatCsb (été tempéré). Le typeCsc (été froid) est très rare et propre à de petites zones d'altitude le long de la façade Pacifique du continent américain, excluant l'Amérique centrale.
Une zone de culture de l'olivier correspond souvent à une zone de climat méditerranéen.
La position intermédiaire des régions à climat méditerranéen entre lesdépressions tempérées et lesanticyclones subtropicaux fait que la saison froide est humide et soumise à un temps variable et que la saison chaude est sèche et soumise à un temps peu variable. Plus on va vers les pôles, plus la sécheresse estivale est courte et moins marquée ; plus on s'approche de l'équateur, plus la sécheresse estivale dure. En effet, en hiver, les zones de climat méditerranéen sont balayées par les dépressions de moyenne latitude correspondant à lacellule de Ferrel, tandis qu'en été, ces mêmes régions se trouvent sous l'influence des hautes pressions subtropicales où l'air estsubsident (zone nord de lacellule de Hadley dans l'hémisphère nord)[1]. La subsidence élimine en pratique les précipitations et c'est la raison pour laquelle, le centre duSahara ne connaît pratiquement aucuneprécipitations car les dépressions extra-tropicales n'atteignent jamais ces régions. Il y a donc une transition continue entre leclimat océanique, le climat supra méditerranéen, le climat méso méditerranéen, le climat xéro méditerranéen, puis leclimat désertique.
Louis Emberger considère qu'il y a de nombreuses sous-variétés du climat méditerranéen basée sur lequotient pluviométrique. Cependant, l'auteur est très vague concernant ce qu'est un climat méditerranéen. Il se contente de dire que c'est un climat à étés secs (un peu comme Köppen) sans donner de définition précise. La classification d'Emberger est très utile enAfrique du Nord où le climat méditerranéen est admis mais où la quantité de précipitations varie grandement d'une région à l'autre[3].
Henri Gaussen définit un mois sec comme un mois oùP < 2 × T oùP est la quantité de précipitations en millimètres etT est la température est en degrés Celsius[4]. Ce critère est appeléindice d'aridité de Gaussen et permet de localiser les lieux où une végétations méditerranéenne va se développer[5]. Gaussen appelle climat xérothérique (ou méditerranéen) tout climat où tous les mois doivent avoir une moyenne positive et avec 1 à 8 mois estivaux secs[6]. Au sens de Gaussen, le climat est ditxérothermoméditerranéen en présence de 7 à 8 mois secs. Le climat est ditthermoméditerranéen en présence de 5 à 6 mois secs. Le climat est ditmésoméditerranéen en présence de 3 à 4 mois secs. Finalement, le climat est ditsubméditerranéen si le lieu possède 1 ou 2 mois secs[7]. Ainsi,Toulouse a un climat sub-méditerranéen[7].
On notera que la définition de Gaussen est préférable car elle est quantitative, elle utilise la notion d'aridité et borne clairement chacune des sous-régions[8].
La sécheresse estivale est une caractéristique du climat méditerranéen : pendant les mois d'été, les précipitations deviennent rares voire inexistantes, hormis le possible développement d'orage, et le ciel est lumineux et dégagé. L'anticyclone subtropical remonte en latitude et recouvre les régions méditerranéennes. Elle augmente quand on va vers le sud : trois mois dans le Nord du bassin méditerranéen, six mois au sud du bassin, et jusqu'à dix mois au Levant ou en Égypte.
En revanche, les hivers sont bien arrosés dans les régions pas trop abritées des influences maritimes, notamment par le développement régulier d'orages. Les zones les plus proches de l'équateur et celles situées sur les façades ouest des continents connaissent leur maximum de précipitations en hiver, tandis que les régions au nord du bassin méditerranéen connaissent des maxima de précipitations en automne (nord-ouest) ou au printemps (nord-est), avec quelquefois un minimum hivernal dans les régions un peu abritées des influences maritimes (Espagne, Provence intérieure, Sicile intérieure).
La douceur des hivers rend la neige rare mais possible sur le littoral notamment au nord du bassin (côtes espagnoles, françaises, italiennes) où la neige peut blanchir temporairement le sol 1 à 2 fois par an en moyenne. L'arrière-pays montagneux, soumis au climat méditerranéen mais refroidi par l'altitude, peut connaître des chutes de neige abondantes en hiver comme au Maroc (Rif,Haut Atlas etMoyen Atlas) et en Algérie (Kabylie).
L'hiver est doux et les températures moyennes minimales du mois le plus froid sont généralement supérieures à9 °C (9,5 °C en janvier àRabat), sauf dans le nord du bassin où les influences océaniques et continentales se font sentir (7 °C enCatalogne,6 °C enProvence,5 °C au nord de laGrèce et enDalmatie). La variabilité thermique est importante en hiver et aux intersaisons, quand les dépressions des latitudes moyennes avancent vers l'équateur, et faible en été, car un anticyclone stationne et garantit un temps sec et stable. Dans les zones les plus exposées aux influences maritimes, le réchauffement est lent au printemps et l'automne est très doux.
Le régime desvents est variable d'une région à l'autre. Les régions de climat méditerranéen sont réputées pour leurs vents locaux souvent violents. Latramontane enLanguedoc-Roussillon et lesBaléares, lemistral enProvence,Sardaigne etCatalogne et labora enAdriatique, froids et asséchants, soufflent du continent européen vers la mer. En général, ces vents locaux dégagent le ciel et y apportent un temps sec et ensoleillé qui fait la réputation des régions soumises au climat méditerranéen. Lesirocco et lekhamsin, chauds et secs, soufflent du désert saharien vers la mer.
En saison froide, des perturbations pluvieuses circulent principalement d'ouest en est sur la Méditerranée. Les deux tiers de celles-ci se forment sur la mer, comme ladépression dynamique du golfe de Gênes par exemple, les autres, originaires de l'océan Atlantique, sont réactivées au contact des eaux chaudes. Le gradient thermique vertical est souvent important, ce qui active lacyclogénèse, conséquence du théorème de conservation dutourbillon potentiel[11].Sur les façades océaniques, les côtes sont touchées par les perturbations provenant de l'océan, qui atteignent leur maximum d'activité en hiver.
Les invasions froides sont plus marquées sur le nord que sur le sud du bassin. Dans le nord-ouest, de l'Espagne à l'Italie, elles peuvent être plus fréquentes aux intersaisons (surtout en automne) qu'au cœur de l'hiver. Elles peuvent aussi, mais plus rarement, se produire en été. Dans le nord-est, de laGrèce auProche-Orient, les invasions ont surtout lieu en plein hiver, apportant froid et neige quelquefois jusque dans les régions côtières. L'air froid atteint plus rarement le littoral nord de l'Afrique, ce qui explique la diminution progressive des pluies et l'augmentation de la saison sèche du nord vers le sud.
L'été, le mécanisme est plus simple. Les hautes pressions subtropicales associées à des masses d'air chaud et sec typiques deslatitudes des chevaux, où se trouvent les grandsdéserts chauds de la planète, remontent au nord pendant les mois les plus chauds à cause de la remontée de l'équateur météorologique qui correspond à lazone de convergence intertropicale. Cesanticyclones dynamiques règnent sur lebassin méditerranéen alors qu'en même temps, les perturbations d'ouest des moyennes latitudes du front polaire circulent beaucoup plus au nord. Lasubsidence qu'entraînent ces immenses zones de haute pression réchauffe et assèche la masse d'air en altitude parcompression, ce qui occasionne un temps clair et une sécheresse sévère. De plus, les températures y sont en général élevées, souvent autour de30°C. Seul le nord de la zone peut subir quelquesadvections froides d'altitude qui occasionnent desorages, ou recevoir des queues de dépressions océaniques.
Le climat de la façade atlantique du Maroc est influencé par les courants marins froids (courant des Canaries)[18] et pourrait être rapproché du climat du littoralCalifornie du Sud etcentrale. Les hivers sont doux, les étés frais, la basse température de la mer opposée à la chaleur des terres donne lieu à des phénomènes debrouillards.
EnAmérique du Nord, le climat Csa à été chaud n'est présent qu'en Californie intérieure (qui n'est pas sous l'influence ducourant froid de Californie) dont la vallée deSacramento[19] et que sur la façade Pacifique qui va du nord deLos Angeles jusqu'au sud deTijuana, à l'extrême Nord de laBasse-Californie. Le climat à été frais Csb, se retrouve sur toute la façade Pacifique du nord de Los Angeles jusqu'àVancouver, situé à l'extrême sud de laColombie-Britannique auCanada, exception faite d'une petite bande côtière de plus de 100 kilomètres de long dans le nord de l'État de Washington qui jouit d'unclimat océanique traditionnel[20]. Cette longue bande est directement sous l'influence du courant froid de Californie qui modère directement les températures estivales notamment en étant responsable des brouillards et des nuages bas souvent présents. Les mois les plus chauds dans l'hémisphère nord, vont de août à octobre (cf.San Francisco)[21].
Le Sud et le Sud-Ouest de l'Australie (notammentPerth etAdélaïde) diffèrent un peu des autres façades océaniques du fait que l'été est plus chaud que dans les autres régions littorales océaniques évoquées précédemment (pas de canalisation forte des flux aérologiques, pas d'eaux marines refroidissantes)[23]. Ainsi enAustralie-Occidentale, le climat à été chaud Csa prédomine sur la côte de l'Océan Indien (Perth avec24,9°C en février[26]) alors que le climat Csb été frais se retrouve sur les côtes de laGrande Baie australienne (Albany avec18,2°C en février[27]). Les climats méditerranéens sont aussi présents dans le sud et l'extrême sud-est de l'Australie-Méridionale et oscillent entre la version Csa (Adelaide avec23,5°C en janvier[28]) et la version Csb (Kingscote sur l'Île Kangourou avec19,9°C en janvier[29]). Tous les climats méditerranéens en Australie jouissent de températures clémentes en hiver et s'apparentent aux climats duMaroc occidental.
Relevé météorologique deSan Francisco (37° 47′ N - 122° 24′ W)
Il existe plusieurs zones à tendance méditerranéenne éloignées des zones de climat méditerranéen proprement dites. Les critères favorables à l'existence de telles zones sont l'exposition (orientation au sud dans l'hémisphère nord), la protection au vent, la proximité de la mer, etc. On trouve par conséquent dans ces îlots climatiques quelques espèces de plantes ou d'animaux que l'on trouve habituellement en climat méditerranéen.
Mais le mot « méditerranéen » doit être ici pris avec précaution, puisque ce type de climat correspond à des critères très précis.
On trouve cette influence méditerranéenne sur lacôte atlantique française, desLandes jusqu’auFinistère ou à l'ouest de laManche. Le climat, de typeocéanique, tend vers le climat supra-méditerranéen, avec des étés tempérés (assez frais, doux ou assez chauds), une saison sèche assez marquée en été et une saison douce et humide en hiver. Les précipitations sont toutefois bien moins concentrées que sur la zone méditerranéenne française. Par exemple, les îles deRé et d'Oléron,Belle-Île, l'île de Batz ou l'île de Bréhat. La flore qui s'y développe, ou qui y est introduite, est alors en partie méditerranéenne.
les petits reliefs volcaniques de la plaine deLimagne, enAuvergne.
Toutefois, même si ces régions ont une végétation supra-méditerranéenne voire méditerranéenne, le climat n'est pas toujours véritablement méditerranéen. Ainsi, les rivages dulac de Garde, dulac de Côme, dulac Majeur ou dulac de Lugano ont leur maximum de précipitations en été, ce qui contredit la définition même du climat méditerranéen. Un phénomène semblable existe en Amérique du Nord où la plaine dePhoenix présente une végétationxéro-méditerranéenne avec des oliviers, des orangers, des cactus. Toutefois, un maximum secondaire de précipitations est présent en été lié à un phénomène demousson accompagné de violents orages diurnes.
Tempérée océanique, vers les pôles le long des façades océaniques : les températures sont plus fraîches et les précipitations en été deviennent plus abondantes (mais pas forcément en moyenne annuelle). La sécheresse estivale se raccourcit à un ou deux mois sous la forme d'un minimum pluviométrique, puis disparait. Les étés sont plus frais bien que pouvant rester assez chauds. Comme dans leSud-Ouest et enBretagne en France, ou les régions côtières de l'état deWashington aux États-Unis.
Désertique, vers l'équateur (Levant, Sud de laCalifornie, nord de laBasse-Californie,Australie) au contact des déserts subtropicaux. Les hivers sont doux, les étés très chauds et la saison sèche longue (9 ou 10 mois). Généralement, les côtes sont un peu arrosées, mais le climat est désertique à l'intérieur des terres.
Lerelief, souvent accidenté dans les pays méditerranéens, introduit des nuances supplémentaires. Les types climatiques y sont les mêmes qu'à basse altitude, mais les températures sont modifiées par l'altitude et la pluviométrie varie en fonction de l'exposition (voirclimat montagnard). Ainsi auMaroc, dans la vallée de laMoulouya, les hauteurs d'eau ne dépassent pas 400 mm/an alors que leRif occidental peut recevoir localement plus de 2 000 mm. La montagne méditerranéenne subit de violentsorages dont les effets dévastateurs sont accentués par les pentes et par la faible couverture forestière (sols sensibles). En hiver, la neige est habituelle et le manteau neigeux peut durer plusieurs mois. En été, sur lesadrets, il arrive que les journées soient aussi chaudes qu'en plaine, avec des nuits plus froides cependant. Les amplitudes thermiques quotidiennes sont donc très importantes et peuvent dépasser20°C.
Les formations végétales naturelles sont très variées en zone méditerranéenne, car la disponibilité des ressources en eau est très variable d'un endroit à l'autre. En dehors des vallées, on trouve principalement trois types de végétation :
lagarrigue, sur les sols calcaires où dominent lechêne kermès ou lechêne vert. Il s'agit d'une végétation basse considérée comme une dégradation de la forêt méditerranéenne originelle ;
On trouve aussi des forêts de feuillus dans les régions les plus humides (exemplesLigurie,Toscane,Rif).
Les sols des régions soumises au climat méditerranéen sont souvent très sensibles. La brutalité des précipitations et le relief favorisent l'érosion des terrains où les arbres ont disparu.
Pour leshommes, le climat méditerranéen présente un ressenti agréable, avec ses longues périodes ensoleillées et sa douceur hivernale. Cela favorise le tourisme, d'autant plus qu'en été les épisodes de pluie sont presque inexistants. Il n'est pas surprenant que lebassin méditerranéen ait été un des grands foyers de civilisation antique, car les hommes pouvaient y pratiquer une agriculture variée assurant leurs besoins alimentaires, et très peu soumise au gel. Cependant l'irrigation est souvent nécessaire, particulièrement en été.
Mais le climat méditerranéen est aussi sujet à des phénomènes météorologiques brutaux, en particulier les pluies orageuses des intersaisons, courtes dans le temps mais pouvant être très violentes et dévastatrices (en matériel et en vies humaines). L'aridité estivale peut aussi être source de pénuries d'eau et d'incendies de maquis et de forêts, même si ces derniers sont souvent d'origine humaine.
Dans le contexte général et régional dudérèglement climatique et de latendance au réchauffement, Vincent Dubreuil[31] a publié en 2022 une étude sur l’évolution future des zones climatiques sous-régionales de France[32]. Tout en appelant à la prudence dans l'utilisation de son travail[33], il conclut qu’une « méditerranéisation » du Climat français est en cours, et va se poursuivre durant leXXIe siècle dans toute laFrance métropolitaine, notamment si le pire scenario du GIEC (RCP4.8) tend à se réaliser ; alors« le type méditerranéen prédominerait largement au sud comme à l'ouest du pays »[32].
↑Oteros Jose (2014) Modelización del ciclo fenológico reproductor del olivo (Tesis Doctoral). Universidad de Córdoba, Córdoba, EspañaLink.
↑Louis Emberger, « La position phytogéographique du Maroc dans l'ensemble méditerranéen »,Al Awamia, Institut National de la Recherche Agronomique,no 12,(lire en ligne).
↑Gaussen, Henri et Bagnouls, F., « Saison sèche et indice xérothermique »,Bulletin de la Société d'Histoire Naturelle de Toulouse,vol. 88,,p. 193-240(lire en ligne).
↑Georges Viers,Éléments de climatologie, Paris, Nathan,p. 119.
↑Marcel Leroux, « Les climats subtropicaux dits «méditerranéens» et les climats de la Méditerranée (1re partie »,L'information géographique n°4, Sedes / VUEF,,p. 313(lire en ligne).
↑Marcel Leroux, « Les climats subtropicaux dits «méditerranéens» et les climats de la Méditerranée (1re partie »,L'information géographique n°4, Sedes / VUEF,,p. 314(lire en ligne).
↑a etbMarcel Leroux, « Les climats subtropicaux dits «méditerranéens» et les climats de la Méditerranée (1re partie »,L'information géographique n°4, Sedes / VUEF,,p. 316(lire en ligne).
↑Vincent Dubreuil rappelle que les calculs de tendance se basent sur les données validées et disponibles, déclinées en moyennes trentenaires (30 ans = unité de base en prospective météorologique), mais qu’ici les projections sont extraites du portail Drias, via le modèle CNRM et pour 2 scénarios, RCP4.5 et 8.5 du GIEC) ; ils peuvent lisser ou masquer des « épisodes » ou « localisation » de climats pics de froid, de chaleur ou de pluviométrie, et ne prennent par exemple pas en compte la donnée « vent » ni la donnée « nébulosité » ; les cartes issues de cette étude « ne sont que des futurs possibles dans le cadre limité d’un article essayant d’illustrer le changement climatique. Seulement deux scénarios sont présentés ici et seul un modèle (…) or, on sait que la variabilité entre modèles peut être importante, surtout quant au volume et à la répartition saisonnière des précipitations. Des tests de sensibilité de ces résultats avec d’autres modèles restent à faire »