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Claude Santelli est unréalisateur,scénariste etproducteur français, né le àMetz et mort le àGarches[1].
Claude Santelli naît le àMetz, en Moselle. Il est le fils de César Santelli,agrégé d'allemand et plus tardinspecteur général de l'instruction publique[2]. Il a été élève aulycée Montaigne à Paris. Il a vécu dans le même immeuble queMichel Rocard et l'aida à faire ses versions latines[3].Licencié ès lettres, ilenseigne le français langue étrangère à l'Alliance française. Tout d'abordcomédien, il devientauteur de théâtre et écrit trois spectacles dontLa Famille Arlequin, lorsque Jacques Fabbri fait appel à lui en 1954[4]. Il entre à l’ORTF en1956 comme auteur et producteur au service des émissions jeunesse, où travaille déjàJean-Christophe Averty pour les plus petits. Santelli a la charge du divertissement des plus grands. L’année suivante, il adapte pour la télévision le roman de G. BrunoLe Tour de France par deux enfants, initiant ainsi la tradition des feuilletons télévisés[5]. C'est le début d'une longue carrière, marquée par une vision à la fois didactique et ludique de la télévision.
Claude Santelli adapte pour la télévision, dans le cadre de son émissionLe Théâtre de la jeunesse, un grand nombre de pièces de théâtre ou de romans destinés à la jeunesse, qui lui font découvrir une partie du patrimoine littéraire français et étranger :Cervantès,Maupassant,La comtesse de Ségur,Mark Twain,Diderot,Jules Verne, ouHerman Melville. Membre duConseil du développement culturel de 1971 à 1973.
Claude Santelli meurt le, trois mois après un accident survenu sous le chapiteau du cirqueAlexis Grüss. Il est inhumé àEsches (Oise).
Contrairement à d'autres de ses collègues, Claude Santelli, tout en se revendiquant ouvertement de gauche, n'était pas membre duParti communiste français.
Il utilise surtout la télévision comme outil d'instruction.Le tour de France par deux enfants contient déjà une forte portée didactique. Le feuilleton est en effet muet, commenté parJean Topart d'après des textes de Santelli lui-même. Le périple des deux enfants est en fait une longue leçon morale et pédagogique, sous la forme d'un voyage initiatique où on apprend beaucoup de choses sur l'histoire, la géographie, les valeurs...
Livre mon ami est une autre émission éducative ayant pour objectif de présenter des livres aux plus jeunes. Mené par Claude Santelli etColette Cotti, l'émission qui est un succès est programmée de1958 à1968.
Santelli revient à ses premières amours, le théâtre, par le biais d'une émission, Le Théâtre de la jeunesse (1960-1969). Il y supervise le choix des sujets[6], des comédiens, des auteurs (lorsqu'il n'écrit pas lui-même les adaptations). Son objectif est de faire une émission populaire. Dans cet objectif, il choisit des intrigues claires, privilégie l'action, auxquels s'ajoute une touche morale. Ainsi sont adaptés de grands auteurs :Cervantes,Dickens,Eugène Sue,Jules Verne,Herman Melville,Victor Hugo... Là encore, le succès est au rendez-vous et durant six années, la série passe de la case horaire du jeudi soir au dimanche après-midi, heure de plus grande écoute[réf. nécessaire].
Santelli aborde aussi la littérature avecLes Cent Livres des Hommes (1969-1973) en collaboration avecFrançoise Verny. Dans la même veine queJean-Claude Bringuier, mais dans un style différent, il propose aussi nombre de portraits de personnalités dont :André Malraux, (dans la série éponyme sous-titrée « la légende du siècle ») ou le pianisteSamson François. La réalisation de ces différents entretiens, comme aussi la série « La nuit écoute», s'efforce de faire transparaître comment un être, par son talent et ses qualités humaines, arrive à nous faire partager sa passion et son art.
De même, il s'intéresse à l'histoire, notamment à travers1936 ou la mémoire d'un peuple où il évoque leFront populaire, etL'an quarante réalisé en1983. Il réalise deux ans plus tardL'année terrible (1871).
« J'ai une forme de sensibilité qui me conduit au mouvement de caméra, je veux épouser avec le mouvement de caméra le moment d'une réplique, le moment d'un sentiment qui passe entre deux êtres. »[7]
Le style Santelli est donc d'abord marqué par le mouvement. La caméra suit les personnages, les accompagne au fil de l'histoire, de manière à recréer une atmosphère. De fait, le montage est très peu utilisé par le réalisateur, celui-ci préférant les plans-séquences. Ce style est notamment facilité par le fait que dans une dramatique tous les acteurs sont présents en même temps, et tous les décors sont entièrement mis en place. Pas besoin du traditionnel découpage en champ/contrechamp par exemple, suivant les disponibilités des acteurs. L'image conserve une forme de fluidité, de cohérence et de continuité, permise par un dispositif très télévisuel également, impliquant la mise en place de nombreux rails de travelling. Tout ce travail ne serait rien sans l'effort et le talent de toute une équipe qui compte le chef machinisteJean-Claude Hagué, sans qui toute la logistique déployée pour les rails ne serait pas. Ce style est aussi en quelque sorte hérité du théâtre où tout a lieu dans la continuité.
Lorsqu'il s'investit dans l'adaptation littéraire avecLes Cent Livres des hommes, Santelli cherche une forme nouvelle, plus hétérogène. En effet il mêle scènes jouées, avec des témoignages sur le livre, ou des images d'actualités. L'idée est de reproduire l'ambiance de l'œuvre, son esprit, de manière à donner envie de la lire. De fait l'image ne remplace pas le texte comme dans une adaptation classique, mais l'encadre voire le complète. On a donc un propos pédagogique, mais qui se veut dynamique par le travail sur l'atmosphère. C'est dans l'une de ces émissions, consacrée àMarcel Proust, que débuteIsabelle Huppert.
En outre, Claude Santelli évite souvent les reconstitutions coûteuses au profit de dispositifs plus ludiques, sollicitant l'éveil et l'imagination de son public. Par exemple, dansLe matelot de nulle part, fresque navale épique, Santelli choisit de représenter les combats, assauts, et autres tempêtes par le biais d'un montreur d'images.
De fait, même à travers son style, Santelli conçoit la télévision comme un outil qui doit enrichir celui qui la regarde et non l'abrutir.
Claude Santelli s'est toujours engagé pour une télévision privilégiant l'imagination, la créativité et l'éducation, face à une certaine uniformisation incarnée par l'avènement des grands groupes économiques. À la tête de laSociété des auteurs et compositeurs dramatique (SACD) pendant une dizaine d'années, de 1982 à 1992, il y milite pour la création de quotas en faveur de la création audiovisuelle française. Il crée aussil'association Beaumarchais avecJean Matthyssens. Son objectif étant d'aider à déceler de nouveaux talents, de nouveaux auteurs, de futurs maîtres dans un panel de domaines allant du cinéma à l'opéra, en passant par le cirque, le théâtre, la radio, la télévision, etc. dans la perspective de leur attribuer des bourses d'écriture. L'association Beaumarchais, affiliée à laSACD, est aujourd'hui dirigée parPaul Tabet.
Il était le beau-frère deMaurice Besset.