Pour les articles homonymes, voirVillars.
| Secrétaire d'État de la Guerre | |
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| Président Conseil de la Guerre | |
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| Fauteuil 18 de l'Académie française | |
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| Gouverneur de Provence | |
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| Duc de Villars |
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| Activités | Diplomate, militaire |
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| Conjoint | Jeanne-Angelique de la Roque de Varengeville(d) |
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Claude Louis Hector de Villars est un militaire et diplomate français, né le àMoulins (royaume de France)[1] et mort le àTurin (royaume de Sardaigne).Maréchal de France (), duc () etpair de France (), président duConseil de la guerre (1715-1718), il est élevé en à la dignité exceptionnelle demaréchal général des camps et armées du roi.
Il est le fils dePierre de Villars, lieutenant général des armées du Roi,ambassadeur en Espagne, en Savoie etau Danemark, gouverneur deBesançon, chevalier des ordres du Roi, et deMarie Gigault de Bellefonds, par sa mère, il est le cousin germain deBernardin Gigault de Bellefonds,maréchal de France.
Issu d'une famille denoblesse récente, anoblie en 1586 (notables et négociantslyonnais, seigneurs deLa Chapelle-Villars, sans lien avec lesThoire-Villars, ni lesSavoie-Villars, ni lesVillars-Brancas), il se présente néanmoins dans ses Mémoires comme descendant d'une grande famille duMoyen Âge[2].
Il est élève aucollège de Juilly de1664 à1668.
Après de brillantes études au collège de Moulins, Louis-Hector, marquis de Villars, entre aux pages de laGrande Écurie en1670, puis auxmousquetaires en1671. Il servit commeaide de camp du maréchal de Bellefonds et suivit le Roi ausiège d'Orsoy. Il se trouva auxsièges de Zutphen,Crèvecœur etDoesbourg.Le courage qu'il fit paraître au passage duRhin, le fit nommer au grade decornette à la compagnie dechevau-légers de Bourgogne, dont il fut pourvu par brevet du 22 juillet. Villars finit la campagne au sein de lagendarmerie d'ordonnance.
Il partit l'hiver suivant1673 pourMadrid où il alla féliciter leRoi d'Espagne sur sa convalescence. De Madrid il se rendit auprès duRoi de France ausiège de Maastricht, et acheva cette campagne avec leVicomte de Turenne, sous lequel il se distingua.
Le, il est faitmestre de camp d'unrégiment de cavalerie de son nom qui sera incorporé le dans lerégiment de Beaupré cavalerie. Son régiment est rétabli le.
Il servit en 1675 enFlandre sous leMaréchal de Luxembourg qui se tint sur la défensive, et se contenta d'envoyer quelques partis. Le Marquis de Villars en commanda un de 400 chevaux avec lequel il chargea la nuit un détachement de cavalerie ennemie, le renversa le mit en fuite et fit plusieurs prisonniers. S'étant approché à la pointe du jour de l'armée, duPrince d'Orange pour en enlever les gardes avancées il vit un gros corps des ennemis marcher de la gauche pour le couper. Il se retira dans les bois voisins reparut quelques heures après comme s'il eût été un parti deHollande qui revenait de la guerre, enleva les gardes de cavalerie, tua ou prit les Capitaines qui se promenaient le long du camp. Toute l'aile gauche des ennemis monte à cheval, le Marquis de Villars rentre dans le bois passe un ruisseau, forme ses troupes et demeure en bataille. Les ennemis n'osant pas passer le ruisseau en sa présence, Villars se retire alors avec ses prisonniers.
En1676, il servit auxsièges de Condé etd'Aire et se porta ausecours de Maastricht.
En 1687, en qualité d'envoyé officieux, il est dépêché àMunich en vue d'entamer des négociations avec l'électeur de Bavière pour le convaincre, en vain, d'infléchir sa politique dans un sens plus favorable aux intérêts français[3]. Son ascension est favorisée parMadame de Maintenon qui contrecarre son opposant, leministre Louvois. Dans les années précédant laguerre de Succession d'Espagne, il est envoyé extraordinaire àVienne où son action est appréciée parLouis XIV[4].
Il se démet de son régiment le, est fait brigadier de cavalerie le, puisCommissaire général de la cavalerie le.
Nommélieutenant général des armées du roi le, il est employé à l'armée d'Allemagne où il obtient le commandement de la cavalerie le. En, il est employé à l'armée d'Italie où il commande la cavalerie par commission du. Il commande encore la cavalerie à l'armée du Rhin en.

Villars sert à l'armée d'Allemagne sous lemaréchal de Catinat le, et prend le commandement d'un corps détaché de cette armée le, devant faire la jonction avec les troupes de l'Électeur. Il se rend àHuningue le où il se retranche, puis prendNeubourg, sur la droite duRhin, avec mille hommes le à la faveur d'un renseignement ; cette prise ouvrait leBrisgau et menaçait les communications duprince de Bade avecFribourg.
Après sa victoire sur le prince de Bade à labataille de Friedlingen le, il devientmaréchal de France par état du. L'année suivante, il bat lesImpériaux àHöchstädt. En, déçu du manque de succès militaires significatifs depuis le début de la guerre et de l'échec des tentatives de désarmement des Cerclesde Souabe etde Franconie, il propose à Louis XIV de revenir à lapolitique de la terre brûlée des décennies précédentes et d'ordonner de « dévaster » le pays[5].
En, il part remplacer lemaréchal de Montrevel dans la guerre contre lescamisards afin de négocier la fin des combats[6]. Il est faitduc de Villars en.
En, il fait construire, enbasse Alsace laligne de défense de la Lauter.

En, il est blessé à labataille de Malplaquet, où les alliés victorieux subissent plus de pertes que les Français vaincus. À la suite de cette action, il est faitpair de France[2].

Entre 1710 et 1712, il est nommé gouverneur de la ville de Metz. Ceci lui permet de continuer la perception de revenus, mais surtout de lui assurer sa convalescence[7].
En, par savictoire de Denain, il sauve les armées de Louis XIV de la défaite. La même année, il devientgouverneur de Provence, fonction qu'il conservera jusqu'à sa mort, et à laquelle son fils lui succède. En 1713, par lareprise de Landau, il met en échec son vieil adversaire Eugène de Savoie. Les deux généraux se retrouvent l'année suivante comme négociateurs dutraité de Rastatt en mars et dutraité de Baden en septembre. Les deux hommes s'estimaient mutuellement et Villars aurait dit à Eugène :« Mes ennemis sont à Versailles, et les vôtres à Vienne ».
Il est élu au18e fauteuil de l'Académie française en.
De à, sous laRégence, il préside leConseil de la guerre. Il s'investit consciencieusement dans sa présidence et sa collaboration avec leduc de Guiche, vice-président de ce Conseil de la guerre, se passe dans des conditions acceptables. Mais en, le Conseil de la guerre devient, selon le mot deSaint-Simon, "une pétaudière". Villars est déstabilisé à la fois par les querelles de préséance avec leduc de Bourbon et par la concurrence deClaude Le Blanc, qui travaille directement avec leRégent. Ce dernier décide de se rendre régulièrement au Conseil de la guerre pour apaiser les tensions. Au cours de l'année, l'activité du Conseil de la guerre, comme celle des autres conseils de laPolysynodie, décline considérablement, que ce soit en termes de fréquence des réunions ou de volume des affaires traitées. Finalement, le, le Régent met fin à lapolysynodie, qui se grippe et est l'objet de critiques de plus en plus fortes. Le Conseil de la guerre est supprimé par une simple lettre duRégent à Villars[8].
En, un an avant sa mort, il reçoit deLouis XV la dignité demaréchal général des camps et armées du roi, portée avant lui parHenri de La Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne. En, Villars, à quatre-vingt-un ans prenait, enItalie, le commandement de 40 000 Français, de 12 000 Piémontais et de 21 000 Espagnols pour conquérir en trois mois leMilanais lors de laguerre de Succession de Pologne. Mais, après être tombé malade, il demanda son rappel en France. Il mourut dans son lit à Turin le avant son retour.
Parmi les mots qu'on lui doit, quand il apprend queBerwick avait eu la tête emportée par un boulet lors dusiège de Philippsburg (cinq jours avant sa propre mort), Villars dit : « Cet homme a toujours eu plus de chance que moi[9] ! »
Dans son testament, Villars a constitué près de2 500 livres tournois de pension aux plus anciens soldats des régiments où il a servi ou qu'il a commandé. Ainsi, même proche de la mort, il se comporte en chef de guerre[10].
Il épouse le Jeanne Angélique Roque de Varengeville, fille de Jacques Roque, chevalier, seigneur deVarengeville, ambassadeur à Venise, secrétaire des commandements du duc d'Orléans, et de Charlotte Angélique Courtin desMesnuls. Beaucoup plus jeune que lui, elle meurt le. Elle lui apporte l'hôtel de Varengeville, construit par sa mère à Paris, dans leFaubourg Saint-Germain, qu'elle vendra en, lecomté des Mesnuls, provenant de sa famille maternelle, qu'elle vend en 1739, et laseigneurie de Galleville, provenant de sa famille paternelle, que leur fils vendra en. Dont :
Le maréchal de Villars a fait construire le château deLarochemillay. Il acquiert également lavicomté de Melun en partie et lechâteau de Vaux-le-Vicomte (siège de sonduché de Villars,). En, il devient également propriétaire de l'hôtel de Navailles, dans lefaubourg Saint-Germain, qu'il fait agrandir. Séparé en deux auXIXe siècle, la partie Est, dite « grand hôtel de Villars », est devenue lamairie du7e arrondissement deParis tandis que la partie Ouest, dite « petit hôtel de Villars », accueille aujourd'hui les élèves de collège de l'établissement scolairePaul Claudel-d'Hulst.
Le buste du maréchal de Villars, parAntoine Coysevox, daté 1718, appartient depuis 1825 aux collections de lafamille royale britannique, auchâteau de Windsor[12]. Une autre statue, parNicolas Coustou, à l'hôtel de ville d'Aix en Provence, le représente en pied.
Hyacinthe Rigaud exécuta de lui en 1705 un grand portrait d'apparat, dont il existe plusieurs répliques[13].

Voltaire a dit de lui :« Il savait par cœur les beaux endroits deCorneille, deRacine, et deMolière. Je lui ai entendu dire un jour à un homme d’État fort célèbre, qui était étonné qu’il sût tant de vers de comédie : « J’en ai moins joué que vous, mais j’en sais davantage[14]. ». Le vers souvent attribué à Voltaire,« L’heureux Villars, fanfaron plein de cœur », considéré par certains comme une juste appréciation du duc de Villars, serait une interpolation[15].
Le maréchal de Villars, rendu célèbre par la victoire de Denain, était un général prudent, mais savait dans l'occasion exposer sa vie comme un soldat. Comme on le pressait de mettre une cuirasse, pendant un combat qui paraissait devoir être sanglant, il s'y refusa, et dit à haute voix, au milieu des troupes : « Je ne crois pas ma vie plus précieuse que celle de tous ces braves gens ». Une autre fois, comme on lui conseillait de ne point aventurer une existence aussi importante que la sienne, il répondit qu’« un général devait exposer sa vie comme il exposait celle des autres[9]. »

| Figure | Blasonnement |
D'azur, à trois molettes (6) d'or, au chef d'argent chargé d'un lion léopardé de gueules.[16],[17],[18] |
Claude Louis Hector de Villars | ||||||
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