| Claude Hettier de Boislambert | |
Claude Hettier de Boislambert vers 1940. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Député français | |
| – (4 ans, 4 mois et 26 jours) | |
| Élection | 2 janvier 1956 |
| Circonscription | Manche |
| Législature | IIIe(Quatrième République) |
| Groupe politique | RPF |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Claude André Charles Antoine Marie Hettier |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Hérouvillette (Calvados) |
| Date de décès | (à 79 ans) |
| Lieu de décès | Paris 13e |
| Sépulture | Sallenelles (Calvados) |
| Nationalité | |
| Profession | Militaire |
| Résidence | Manche |
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Claude André Charles Antoine MarieHettier de Boislambert, né le àHérouvillette (Calvados), mort le àParis, est unrésistant français,Compagnon de la Libération, chancelier de cet ordre de1962 à1978.
Claude Hettier de Boislambert est né dans une famille d'ancienne bourgeoisieprotestante originaire deNormandie. Elle est issue de Charles Hettier (né en 1776), maire deDouvres-la-Délivrande, dans leCalvados[1].
Il fait son collège àMont-Cauvaire[2]. Il obtient lebaccalauréat en1922. Il suit des études de droit et obtient unelicence de droit[3]. Il suit les cours de l'École libre des sciences politiques[4].
Par la suite, sa fortune lui permettant un mode de vie aristocratique de propriétaire terrien, il effectue des recherches zootechniques et ethnographiques en Afrique centrale et des séjours enScandinavie, enEurope centrale et auProche-Orient.
Mobilisé comme lieutenant de cavalerie en, il sert sur le front deLorraine, à la tête d'un peloton à cheval dans le63e groupe de reconnaissance de division d'infanterie. Puis il sert comme officier de liaison à la1re division blindée britannique lors de l'intervention alliée enBelgique[5]. Sur ordre, il traverse les lignes allemandes, le20 mai, pour rejoindre le front de la Somme.
Le16 juin, il embarque àBrest, avec les officiers et sous-officiers sous ses ordres (qui ont accepté de le suivre), à bord d'un navire emmenant des troupes polonaises, et rejointde Gaulle àLondres. Là, il prend part à l'organisation de son état-major et de son cabinet. Le6 août, il est envoyé par de Gaulle auCameroun avecLeclerc etPleven et rallie ce territoire à laFrance libre le26.
Nommé chef d'escadron avant la tentative de débarquement du23 septembre àDakar, il mène, lors de l'opération Menace, une mission visant à préparer le ralliement du Sénégal de l'intérieur, contactant plusieurs officiers et administrateurs (notammentMarcel Campistron). Toutefois, après l'échec de la tentative, il est fait prisonnier par les troupes vichystes le30 septembre. Interné à Dakar puis àBamako, il est envoyé à la prison deMarseille puis à celle deClermont-Ferrand et celle deGannat. Condamné à mort par la cour martiale de Gannat le, il voit sa peine commuée en condamnation aux travaux forcés à perpétuité.
Transféré à la prison deSaint-Étienne pour purger sa peine, il retrouve celle de Gannat, d'où il s'évade avecAntoine Bissagnet après vingt-six mois de détention. L'évasion fait d'ailleurs prendre conscience, à Bissagnet et à lui, que les actes de résistance qu'ils ont pu voir méritent une décoration spécifique ; ils proposeront plus tard la création de lamédaille de la Résistance française[6]. Après deux mois de vie clandestine en France, il rejoint Londres par avion sur ordre du général de Gaulle dans la nuit du14 au[7]. Peu après, il participe à laconférence d'Anfa avec de Gaulle.
Nommélieutenant-colonel, il commande une mission nouvellement créée, la Mission militaire française de liaison administrative (MMLA), qui doit établir et harmoniser les rapports entre les forces alliées et les populations libérées dans le cadre dudébarquement allié en Normandie. L'un des premiers à entrer dansCaen etSaint-Lô, il est blessé devantRennes le.
Fin1944, il est nommé à l'Assemblée consultative, où il préside le groupe de la Résistance extra-métropolitaine et devient membre des commissions des Colonies, des Finances et de l'Information, ainsi que rapporteur du budget des colonies.
Nommé le gouverneur de laRhénanie, il prend son commandement le1er décembre. Puis il devient délégué-général quand la partie sud de laRhénanie prussienne, laHesse rhénane et lePalatinat rhénan forment leland deRhénanie-Palatinat, au sein de lazone française d'occupation.
Il en démissionne pour se présenter auxélections législatives françaises de 1951. Élu le17 juin sur une liste qui obtient 61 249 voix sur 199 487 suffrages exprimés et deux sièges, il est député de laManche de1951 à1956. À l'Assemblée, il devient membre de la commission des Affaires étrangères puis, en1954, de celle des territoires d'outre-mer. Cette dernière fonction l'amène à faire de nombreux voyages d'études en Afrique.
À l'arrivée du général de Gaulle, il reprend une carrière administrative : il est nommé Haut-représentant de France auprès de laFédération du Mali le, puis auprès duSénégal (jusqu'en1962), après l'éclatement de la fédération.
Nommé Chancelier de l'Ordre de la Libération le (c'est le premier civil à occuper cette charge) et renouvelé à quatre reprises jusqu'en1978, il crée leMusée de l'Ordre de la Libération en1970. Il a également présidé la Commission nationale de laMédaille de la Résistance et l'Association nationale des médaillés de la Résistance.
Il est président du Conseil international de la chasse (CIC) de 1950 à 1959.
Il meurt le dans le13e arrondissement de Paris[8]. Il est inhumé àSallenelles, dans le Calvados.
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