Cet article est uneébauche concernant unbateau ou unnavire et laRoyal Navy.
Pour les autres classes de navires du même nom, voirClasse Flower.
| Classe Flower | ||||||||
LaHMCS Halifax dans l'océan Atlantique Nord. | ||||||||
| Caractéristiques techniques | ||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Type | Corvette | |||||||
| Longueur | 62 mètres[1] | |||||||
| Maître-bau | 10 mètres | |||||||
| Tirant d'eau | 4,80 mètres[2] | |||||||
| Déplacement | 925 à 1 170 t | |||||||
| Vitesse | 16 nœuds (30 km/h) | |||||||
| Caractéristiques militaires | ||||||||
| Armement | 1canon de 102 mm 4mit. de 12,7 mm 2hérissons 2lanceurs de grenades ASM | |||||||
| Rayon d'action | 3 000 milles marins (5 600 km) à15 nœuds (28 km/h) 5 500 milles marins (10 200 km) à9 nœuds (17 km/h) | |||||||
| Autres caractéristiques | ||||||||
| Électronique | ||||||||
| Équipage | 85 hommes | |||||||
| Histoire | ||||||||
| Chantier naval | Canadian Vickers, Ferguson Marine Engineering(en), Hall, Russell & Company(en),Henry Robb, Morton Engineering and Dry Dock Company(en), Kingston Shipyards(en), Smiths Dock Company(en),Ailsa Shipbuilding Company, Alexander Hall & Co.(en), A. & J. Inglis(en),chantier Davie,Burrard Dry Dock, Collingwood Shipbuilding(en),Cook, Welton & Gemmell, Fleming and Ferguson(en), John Crown & Sons Ltd(en),Marine Industries, Victoria Machinery Depot(en),Western Dry Dock and Shipbuilding Company,Harland and Wolff,Blyth Shipbuilding Company etYarrow Shipbuilders | |||||||
| A servi dans | ||||||||
| Période de construction | 1940 -1942[3] | |||||||
| Navires construits | 225 (original), 69 (modifiés) | |||||||
| Navires annulés | 5 (original), 6 (modifiés) | |||||||
| Navires perdus | 33 (dont 22 torpillés) | |||||||
| Navires préservés | 1 | |||||||
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| modifier | ||||||||
Laclasse Flower (aussi appeléeclasse Gladiolus) était uneclasse de 267corvettes utilisées comme escorteanti-sous-marine par lesAlliés lors de labataille de l'Atlantique pendant laSeconde Guerre mondiale.
Tous les bâtiments de cette série appartenant à laRoyal Navy et une bonne partie de ceux battantpavillon des marines alliées (France,Norvège) ou des forces navales du futurCommonwealth (Canada,Australie etNouvelle-Zélande) portaient des noms de fleurs, de HMSAnemone à HMSZinnia en passant parCrocus,Daffodil,Marigold, etc.
La classe est conçue à partir des plans d'unbaleinier[4]. Conçus pour escorter desconvois près des côtes, les navires de la classe Flower sont finalement employés dans l'escorte de plus larges convois traversant l'Atlantique. Leur petite taille est leur plus gros handicap, les rendant intenables et difficiles à vivre pour l'équipage par gros temps[1]. Lapropulsion est assurée par unemachine à vapeur classique à pistons (machine à triple expansion) alimentée par unechaudière double fonctionnant aumazout. Cette installation sera reprise en version dupliquée sur les frégates anti-sous-marins de laclasse River, à deuxhélices, plus spacieuses et mieux armées qui prendront progressivement la suite des corvettes de la classe Flower à partir de 1943.
D'une façon générale, la conception a été simplifiée au maximum et alignée sur les techniques et les échantillonnages des navires civils de taille comparable (chalutiers, petitscargos, baleiniers) afin de produire vite et à bas prix des navires d'escorte pour les convois. Les plans sont extrapolés du baleinierSouthern Pride (en). Le recours à ces techniques civiles permet également de recruter en masse lesmécaniciens et lesofficiers dans laRéserve volontaire de la Royal Navy (RNVR), volontaires recrutés parmi les équipages de lamarine marchande et la flotte depêche.
L'armement des premières séries est très limité (un canon de 102 mm, un 47 et deux "PomPom"Oerlikon antiaériens ainsi que 40grenades anti-sous-marines sur rails à l'arrière). L'équipement de détection est primitif (unsonarASDIC, fixe, puis orientable, deshydrophones mais pas deradar). Par la suite et au gré des refontes l'armement sera amélioré :mortieranti-sous-marinsHedgehog (Hérisson) puisSquid (calmar) qui projettent les grenades vers l'avant du navire. Un radar, protégé sous un lanterneau cylindrique vitré caractéristique, sera installé sur la plupart des corvettes ainsi qu'unradiogonio performant, leHuff-Duff.
La seconde série des corvettes Flower verra songaillard d'avant prolongé jusque derrière lapasserelle par uneteugue, améliorant l'espace et le confort des postes d'équipage.
Les formes decarène, issues d'un baleinier, privilégient l'évolutivité sur lastabilité de route : voûte arrière relevée, grandgouvernail compensé redirigeant le jet de l'hélice,quille raccourcie et brion d'étrave oblique renforcé pour pouvoir éventuellementéperonner un sous-marin en surface. En conséquence ces navires ont tendance à embarder dans les grosses lames. La coque, qui a des formes transversales arrondies, et l'ajout de toujours plus d'armement dans les hauts en font un navire très rouleur, ne se redressant vraiment qu'au-delà de quarante degrés de gite. Ceci fera dire à un commandant de corvette doué d'humour que son navire était capable de « rouler même sur la rosée d'uneprairie humide ». Ces caractéristiques, qui augmentent l'inconfort de l'équipage, n'empêchent pas les corvettes Flower d'être des bâtiments solides et marins, résistant bien aux épouvantables conditions de mer hivernales de l'Atlantique nord.
La vitesse maximum de 16 nœuds, au mieux, est insuffisante pour pourchasser unU-Boot marchant auxDiesel en surface (18 nœuds) mais suffit pour le grenadage d'un sous-marin enplongée (vitesse 8 nœuds sur lesmoteurs électriques). Ce manque de puissance, qui a fait surnommer les corvettes les « pékinois de l'Océan » par les marins desdestroyers (qui se flattent d'être les « lévriers des mers » avec des vitesses de pointe autour de 30 nœuds) est un gros handicap lorsqu'il faut rallier le convoi rapidement après la fin d'une chasse.


La majorité des navires ont été utilisés par laRoyal Navy et laMarine royale canadienne. Plusieurs navires construits en grande partie au Canada ont été transférés de la Royal Navy à l'United States Navy dans le cadre du programmeprêt-bail.
Avant ladébâcle française de 1940, laMarine nationale avait commandé 18 corvettes Flower, soit aux chantiers anglais, soitsous licence auxchantiers de Penhoët et deDunkerque. Un certain nombre (9 ?) sera transféré aux forces gaullistesFNFL, notamment la corvetteAconit qui se distinguera en coulant deuxU-boote dans la même journée. Deux d'entre elles (Alysse etMimosa) seront torpillées et coulées.
La bataille de l'Atlantique était considérée parWinston Churchill comme le seul théâtre d'opérations où laGrande-Bretagne pouvait connaître la défaite et qui commandait le succès sur tous les autres fronts[5]. Bien que cette assertion puisse être contestée ou réévaluée, il n'en reste pas moins que son importance était énorme.
Les navires delutte anti-sous-marine étaient d'une importance capitale pour protéger les convois de ravitaillement desîles Britanniques et au début de la guerre il y avait pénurie d'escorteurs, ce qui conduisit la Royal Navy à réquisitionner et à militariser des bâtiments totalement inadaptés (remorqueurs,chalutiers, etc.). D'autre part, la Royal Navy n'avait pas prévu la défaite française de juin 1940 qui eut pour conséquence de mettre les ports océaniques français (Brest,Lorient, Saint Nazaire,La Rochelle etBordeaux) à la disposition de l'amiralDönitz pour y construire desbases sous-marines. La mise en service accélérée des corvettes Flower permit de combler ce déficit à partir de 1940. Même si leur rôle diminua par la suite, en raison de la mise en service de navires plus performants (frégates declasse River et declasse Castle (en), qui est une version agrandie des Flower, avec un armement sous marin plus efficace, puis du déploiement de l'aviation alliée sur l'Atlantique (chasseurscatapultés à usage unique, puisporte-avions légers d'escorte, avions ethydravions à longrayon d'action duCoastal Command, les corvettes Flower furent utilisées tout au long des cinq années que dura cette bataille.
Au total, 36 corvettes Flower (environ 15 % du total) furent perdues durant la guerre (22 par torpillages, 5 parmines, 4 par l'aviation ennemie et le reste par fortune de mer, telle qu'abordage avec uncargo). 47U-Boote furent coulés par les corvettes, ce qui peut sembler relativement peu, mais leur efficacité doit plutôt s'apprécier en termes detonnage de cargos protégés qu'en nombre de sous-marins ennemis coulés.
La Royal Navy, forcée de réduire la voilure après guerre (décolonisation de l'Empire britannique) vendra 32 corvettes Flower à des pays « émergents » ou « en voie de développement », comme navires de guerre, mais la majorité échappera à laferraille pour connaître une carrière civile. Issues de navires civils, les corvettes Flower étaient assez facilement reconverties à des usages pacifiques[6]. Pas moins de 110 de ces navires furent ainsi reconvertis dans divers rôles civils après des transformations plus ou moins poussées :
Dotées d'équipages issus de la Marine marchande, ces navires ont toujours eu une grande cote d'amour dans la population britannique. En témoignent bon nombre d'ouvrages, de récits, d'articles, de dramatisations télévisuelles, cinématographiques ou radiophoniques. Elles sont aussi un sujet très populaire de modèles réduits, qu'il s'agisse de boîtes de construction du commerce ou demaquettes réaliséesex nihilo.
Le témoignage le plus célèbre est leromanLa Mer cruelle écrit parNicholas Monsarrat : œuvre de fiction, certes, mais qui suit de très près la réalité, puisque son auteur,journaliste indépendant etplaisancier aguerri, s'engagea dès 1939 dans laRNVR, fit quasiment toute la Seconde Guerre mondiale sur des corvettes d'escorte, terminant au grade delieutenant commander. Ce récit très poignant, très humain, qu'on peut mettre en miroir avec son pendant américainOuragan sur le Caine, montre bien les conditions difficiles dans lesquelles les marins de la Royal Navy durent mener la bataille de l'Atlantique avec des moyens tout juste suffisants. Il en a été tiréune adaptation cinématographique d'excellent niveau, bien que moins emphatique que les productions d'Hollywood, dirigées par le metteur en scèneCharles Frend avec les acteursJack Hawkins,Donald Sinden etVirginia McKenna.
| Nom indicatif visuel | Constructeur | Mis en service | Nom FNFL | Remarque |
|---|---|---|---|---|
| HMSAconite (K58) | Ailsa Shipbuilding Co. Ltd.,Troon etAyr | 23 juillet 1941 | FNFL Aconit (K58) | Retour à la RN, 30 avril 1947. |
| HMSAlyssum (K100) | George Brown & Co.,Greenock | 17 juin 1941 | FNFLAlysse (K100) | coulé parU-654, 10 février 1942[8] |
| HMSLotus (K93) | Charles Hill & Sons (en),Bristol | 23 mai 1942 | FNFLCommandant d'Estienne d'Orves (K93) | Retour à RN, 31 mai 1947. |
| HMSCoriander (K183) | Hall, Russell & Company (en),Aberdeen | 16 septembre 1941 | N | Retour à RN, 1947. |
| HMSChrysanthemum (K195) | Harland and Wolff,Belfast | 15 janvier 1942 | FNFLCommandant Drogou (K195) | Retour à RN, mai 1947. |
| HMSLobelia (K05) | Alexander Hall & Co,Aberdeen | 16 juillet 1941 | FNFLLobelia (K05) | Retour à RN, avril 1947. |
| HMSMimosa (K11) | Hall, Russell & Company (en),Bristol | 11 mai 1941 | FNFL Mimosa (K11) | coulé parU 124, 9 juin 1942[9] |
| HMSRanunculus (K117) | W. Simons & Co.,Renfrew | 28 juillet 1941 | FNFLRenoncule (K117) | Retour à RN, 1947. |
| HMSSundew (K57) | J. Lewis & Sons Ltd.,Aberdeen | 19 septembre 1941 | N | Retour à RN, 1947. |
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