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Cirta

36° 22′ 03″ N, 6° 36′ 43″ E
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Cirta est une cité antiqueberbèrenumide qui correspond au cœur historique de la ville deConstantine enAlgérie. Dès leIIIe siècle av. J.-C. capitale desNumides massæssyles elle est conquise en 203 av. J.-C. par leurs rivaux lesNumides massyles menés parMassinissa qui en fait la capitale duroyaume de Numidie. Plus tard lors de la conquête romaine elle devient la capitale de laprovince romaine deNumidia cirtensis. AuIVe siècle, restaurée par l'empereur Constantin, elle prend le nom deConstantina, et devient la capitale de la province deNumidia Constantina et le siège d'un consul romain.

Toponymie

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SelonGabriel Camps, le nom aurait une originepunique, même si la ville n'a pas été fondée par les Phéniciens[1]. Cependant, sur des monnaies de Cirta, à légendes néopuniques et datées duIIe siècle av. J.-C., on lit« KRTN »(Kirthan) avec unkaph[2]. Or, le terme phénicien QRT(Qart) débute par unqoph[2]. Dès lors, il faut plutôt attribuer à ce nom une originelibyque[2]. Selon une autre hypothèse, le nom de Cirta proviendrait du nom berbère « tissirt » (meule), vu l'abondance de la culture du blé dans la région[3].

Histoire

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Article détaillé :Royaume de Numidie.
LaNumidie en 220 av. J.-C. ; partagée entre les zones d'influencesmassæsyles etmassyles

La région de Cirta a été très tôt occupée par l’homme puisqu’une importante série de galets aménagés d’âge villafranchien a été trouvée sur le plateau de Mansourah. La première mention de Cirta remonte auIIIe siècle av. J.-C. ; elle est la capitale du roimassaesyleSyphax.

Après la mort du roiGaïa, Syphax s'en empare avec l'appui des Carthaginois. Il y règne aux côtés de son épouse,Sophonisbe, jusqu'en 203 av. J.-C., date à laquelle il est vaincu par l'armée romaine deScipion l'Africain et capturé par le roimassyleMassinissa, le fils de Gaïa. Ce dernier en fait sa capitale, et Cirta est embellie par les souverainsnumides qui s’y succèdent.

Mosaïque du triomphe de Neptune et son épouse Amphitrite, trouvée à Cirta en 1845 (Louvre, Ma 1880).

Ce dernier ménage son alliance avec Rome. Durant son long règne et celui de ses successeurs, principalementMicipsa (148 – 117),Cirta, de façon similaire aux grandes cités hellénistiques, prospère et acquiert un embellissement architectural. La ville était ceinte de remparts et depuis Syphax,Cirta disposait d’un palais occupé et embelli par ses successeurs et Micipsa y ajoute de beaux édifices.

Les revenus sont tirés des ventes de céréales dont la Numidie, à l’instar de l’Africa, commence à être productrice et exportatrice. La frappe régulière de monnaies, certes en bronze, en est l’illustration. À la fin duIIe siècle av. J.-C.Cirta aurait même eu une autonomie monétaire avec des magistrats ordonnant les émissions : leurs noms, BDMLQRT et HNA, figurent sur les monnaies.

L’ouverture au monde méditerranéen enNumidie et dans la capitale Cirta amène de nombreux étrangers qui font de la cité une ville cosmopolite. Les souverains numides ont été les propagateurs de la langue punique dans leur royaume au point que la société deCirta est profondément punicisée. Cirta est une ville influencée par la culture punico-grecque[4].

La victoire deCésar àThapsus en février 46 av. J.-C. est déterminante : la Numidie est annexée et Cirta est léguée au « condottiere »campanienPublius Sittius, en reconnaissance de son appui décisif. Avec Rusicade (Skikda), Chullu (Collo) et Milève (Mila), Cirta forme une principauté autonome : laColonia Cirta Sittianorum. Incorporée à l'Afrique nouvelle (Africa Nova), elle devient laColonia Iulia Cirta Iuvenalis Honos Virtus. AuIIe siècle, la cité de Cirta a un statut atypique : une confédération de cités et de villes moyennes est regroupée autour d’elle pour former laRespublicaIV coloniarum cirtensium. Cirta conserve le trésor commun et gère les autres villes par l’entremise de préfets. Après la réformedioclétienne, la confédération cesse d’être active, et la ville conserve sa prééminence en devenant capitale de la Numidie du Nord (Numidie cirtéenne).

Pillée au début duIVe siècle lors d'un conflit entre deux hauts fonctionnaires romains, Cirta est reconstruite parConstantinIer, qui en fait la capitale de la Numidie sous le nom deCivitas Constantina Cirtensium. Sous lesRomains, Cirta prend le nom deCirta Régina et abrite la résidence du gouverneur de la province, ledux. Le site particulièrement bien défendu sur trois côtés par les gorges duRhummel, a été continuellement habité depuis l’Antiquité. Elle fut le lieu d'un concile en 412.

La ville deConstantine est bâtie sur ce même site, ce qui explique le peu de vestiges puniques et numides laissés par cette cité par rapport à d’autres sites algériens.

Toutefois, pourAndré Berthier, directeur de la circonscription archéologique de Constantine vers 1940, Cirta serait située à l'emplacement de la ville duKef, dans le Nord de laTunisie, thèse réfutée par la majorité des historiens tel que Gambriel Camps ou Jehan Desanges, mais reprise par certains amateurs menant ainsi à une controverse connue sous le nom deproblème de Cirta[5],[6],[7],[8],[9],[10],[11],[12].

Personnalités originaires de Cirta

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Citation

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Massinissa (Massinisse) dansLa Carthaginoise d'Antoine de Montchrestien, v. 501 – 502 :

Ma Cirta est reconquise, et sur ses hauts Remparts
Flotent legers au vent mes vainqueurs estendarts ;

Notes et références

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  1. Camps 1979,p. 48.
  2. ab etcBertrandy 1994,§ 5.
  3. Mohand AkliHaddadou,Glossaire des termes employés dans la toponymie algérienne, Alger, ENAG Éditions,, 87 p.(ISBN 978-9931-00-040-2),p. 247.
  4. S.Bertrandy,Encyclopédie berbère, Aix-en-Provence, Éditions Peeters,(ISBN 2-85744-696-9,lire en ligne),p. 1964–1977
  5. André Berthier, René Charlier et Jacques Juillet, « Le Bellum Jugurthinum de Salluste et le problème de Cirta »,Revue de la Société archéologique de Constantine, tome 67, 1950-1951, 148 p., pl., cartes.
  6. Lionel R. Decramer, « Pour une identification en Tunisie du lieu de la défaite de Jugurtha, 1995 »,Archéologia, n°312, 1995-05, p. 6-8.
  7. Lionel R. Decramer, « Le castellum de Salluste et la Table de Jugurtha, 1995 »,Revue archéologique Sites, n°58-59, 1995-05, p. 4-17.
  8. Lionel R. Decramer, « L'énigme du Castellum de Salluste dans la Guerre de Jugurtha, 1996 »,L'Information Historique, n°4, 1996-11, p. 141-148.
  9. Lionel R., Decramer, Chérif Ouasli et Alix Martin, « À propos de la Table de Jugurtha (Tunisie), 1999 »,IBLA, n°183, 1999-01, p. 15-30.
  10. Lionel R. Decramer et Chérif Ouasli, « Nouvelles recherches sur leBellum Iugurthinum, 2001 »,IBLA, n°188, 2001-02, p. 131-159.
  11. David Mattingly, « La Numidie, Rome et le Maghreb »,Lybian studies,no 14,‎,p. 159-160(lire en ligne, consulté le)
  12. « Le mayou: de Cirta à El Kef »,Le Temps,‎(lire en ligne, consulté le)
  13. Numide selon Anthony R. Birley,Septimius Severus, the African Emperorp. 109, Éd. Routledge,(ISBN 0-415-16591-1).

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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