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Cimetière du Montparnasse

48° 50′ 16″ N, 2° 19′ 42″ E
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Pour les articles homonymes, voirMontparnasse etCimetière du Sud.

Cimetière du Montparnasse
Le cimetière du Montparnasse,
vu depuis latour Montparnasse.
Pays
Région
Commune
Adresse
Religion(s)
Superficie
18,72 ha
Tombes
Mise en service
Coordonnées
Identifiants
Site web
Find a Grave
Cimetières de France
Sauvons nos tombes
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Localisation sur la carte du 14e arrondissement de Paris
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Personnalités enterrées

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Lecimetière du Montparnasse est situé dans le14e arrondissement de Paris. À l'origine, il se nommait cimetière du Sud. Il a été créé en 1824 lors de la mise en œuvre des premières politiques d'urbanisme et plus particulièrement à l'occasion de la mise en place d'un réseau de cimetières parisiens en dehors des anciennes limites de la capitale.

D'une superficie de19 hectares, il est délimité par larue Froidevaux au sud, larue Victor-Schœlcher à l'est, leboulevard Raspail au nord-est, leboulevard Edgar-Quinet au nord, et larue de la Gaîté à l'ouest. Larue Émile-Richard traverse le cimetière depuis 1890.

Avec 35 000 concessions, il abrite le souvenir d'un grand nombre de personnalités : hommes politiques, personnalités religieuses, penseurs de la condition humaine, artistes exerçant dans les domaines les plus variés, artisans du progrès technique, explorateurs, etc. Ainsi, un certain nombre de tombes individuelles se font l'écho des évènements survenus au cours des deux derniers siècles qui ont marqué les esprits ou les cœurs. Par ailleurs, des monuments publics rappellent deux évènements dramatiques vécus par la capitale en 1870 et 1871 : lesiège de Paris puis laCommune.

Historique

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Le cimetière du Montparnasse a été ouvert en 1824 hors labarrière du Montparnasse au sud de l'enceinte des Fermiers généraux qui délimitait alors la ville. Situé auPetit-Montrouge, territoire de la commune deMontrouge, il fait partie des quatre cimetières mis en service dans les deux premières décennies duXIXe siècle en dehors des limites de la ville, les trois autres étant lecimetière du Père Lachaise (1804), à l'est de la ville, ouvert sur le territoire de la commune deCharonne, lecimetière de Passy (1820), à l'ouest et lecimetière de Montmartre (1825) aménagé à l'emplacement d'un petit cimetière préexistant[1]. Le préfet de laSeine,Nicolas Frochot, a projeté d’ouvrir un cinquième cimetière au sud-ouest, à l’endroit où s’est installée la gare de marchandises de lagare d’Orléans[2].

L'emplacement était autrefois occupé par troisfermes. Il subsiste encore dans le cimetière une tour de l'un des nombreuxmoulins à farine des quartiers duParc de Montsouris et duMontparnasse. Au début duXIXe siècle, les terrains furent achetés à l'initiative deNicolas Frochot,préfet de la Seine[3].

Moulin du cimetière vu de la tour Montparnasse.

La premièreinhumation a lieu le. À l'ouverture du cimetière, le moulin devient la maison du gardien. Il est classémonument historique par unarrêté du. Ouvrent ensuite autour du nouveau lieu de culte des entreprises de marbriers, travaillant avec des sculpteurs qui étaient installés à proximité, commeFrançois Rude,Jean-Baptiste Carpeaux puisAntoine Bourdelle[4].

  • Emplacement de la barrière et du cimetière de Montparnasse, extrait de l'Atlas de Jacoubet, 1836.
    Emplacement de la barrière et du cimetière de Montparnasse, extrait de l'Atlas de Jacoubet, 1836.
  • Place centrale ornée du Génie du sommeil éternel, d'Horace Daillion (1889).
    Place centrale ornée duGénie du sommeil éternel, d'Horace Daillion (1889).
  • La tour du Moulin de la Charité.
    La tour du Moulin de la Charité.

Les évènements de 1870 et 1871 ont donné lieu à l'érection dans la partie orientale du cimetière de deux monuments en hommage:

En 1890, le percement de larue Émile-Richard coupe le cimetière en deux, les allées majestueuses de la petite partie est du cimetière se trouvant disproportionnées, le plan de circulation de cette partie est redessiné.

Pour les monuments visibles dans le cimetière :

Article détaillé :Liste des œuvres publiques du14e arrondissement de Paris.

Époque contemporaine

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Entrée du cimetière en 2025 (n°3,boulevard Edgar-Quinet).

L'entrée principale du cimetière est située au nord sur le boulevardEdgar Quinet, historien et homme politique républicain qui s'exila sous leSecond empire. Il revint pour être élu député en 1870 mais mourut juste avant d'avoir vu l'instauration définitive duRégime républicain en France, qu'il appelait de ses vœux. Il repose au centre du cimetière (11e division).

La partie principale du cimetière à l'ouest de larue Émile-Richard est divisée en21 divisions. La numérotation suit l'ordre d'une spirale à partir du rond-point central.La partie située à l'est de la rue Émile-Richard est divisée en huit divisions, numérotées de 22 à 30 ; il n'y a pas de23e division.

Anciennes divisions israélites du cimetière du Montparnasse.

Des plans sur papier sont disponibles à l'entrée principale et le service de la conservation répond aux demandes de localisation précise, en précisant la sous-section concernée et une double indication nord/sud et est/ouest[5].

Quatre sections de la5e division avaient été un temps réservées auxisraélites, à l’instar d’Adolphe Crémieux, qui obtint en 1870 lanaturalisation des juifs d'Algérie. D'autres personnalités juives sont enterrées au sud de la partie orientale du cimetière, comme lecapitaine Dreyfus disculpé dans uneaffaire d'espionnage pour le compte de l'Allemagne (1894-1906), qui divisa les Français et fut la cause d'un profond renouvellement du régime républicain.

Cénotaphe deCharles Baudelaire au cimetière du Montparnasse.

Par ailleurs, le cimetière abrite de nombreuses tombes collectives des congrégations religieuses. La chapelle desdouze apôtres au nord du rond-point est le lieu de sépulture des prêtres sans famille. La tombe individuelle deRosalie Rendu (14e division),Fille de la charité de Saint-Vincent-de-Paul béatifiée en 2003, est toujours soigneusement entretenue et décorée des remerciements des fidèles reconnaissants pour leurs vœux exaucés.

Personnalités

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Un grand nombre de personnages illustres sont enterrés dans le cimetière du Montparnasse y compris des représentants de tous les arts : la poésie, le roman, la peinture, la photographie, la sculpture, la philosophie, le théâtre et le cinéma, la chanson, le dessin satirique…

Article détaillé :Liste de personnalités inhumées au cimetière du Montparnasse.

Avec ses19 hectares, la deuxième nécropoleintra-muros de Paris en est aussi l'un des plus importants espaces verts. On y dénombre 1 200 arbres, essentiellement destilleuls, dessophoras, desthuyas, desérables, desfrênes et desconifères. Outre les espèces les plus communes d'oiseaux, les lieux sont susceptibles d'accueillir la nidification des espèces familières des cimetières :gobe-mouche gris,grimpereau des jardins,fauvette à tête noire,pic vert ouépeichette,rouge-queue noir,serin cini[6]...

Tombes commémoratives

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Tombe de Jacques Lisfranc.

Jacques Lisfranc (13e division) commença sa carrière de chirurgien lors de lacampagne de Napoléon en Saxe (1813) et notamment améliora la connaissance de l'anatomie des articulations du pied :« La chirurgie est brillante quand elle opère, elle l'est bien encore davantage lorsque, sans faire couler le sang et sans mutilation, elle obtient la guérison du malade ».

Une colonne brisée (8e division) symbolise le destin tragique desQuatre sergents de La Rochelle, guillotinés en place publique le 21 septembre 1822 pour avoir comploté contre larestauration en cours du régime monarchique.

Le monument dédié au contre-amiralJules Dumont d'Urville (15e division) a été l'occasion pour lasociété de géographie de célébrer les expéditions de cet explorateur, qui identifia en particulier sur l'Antarctique laterre Adélie (1840), qui porte le nom de sa femme et où la France entretient encore aujourd'hui une base permanente.

Une souscription républicaine de 1880 a rendu hommage à l'héroïsme deDenis Dussoubs (8e division). Il fut abattu par la troupe lors ducoup d'État du 2 décembre 1851 du futurNapoléon III, alors qu'il tentait de la convaincre de rester fidèle à laRépublique. L'événement est relaté parVictor Hugo dansL'Histoire d'un crime.

Tombeau des « morts au feu ».
Tombeau des« morts au feu ».

Le tombeau desmorts au feu a été inauguré en 1883, en mémoire dessapeurs-pompiers de Paris morts en service. Une cérémonie d'hommage y est organisée chaque année à laToussaint[7].

Trois générations des Deschanel qui ont servi laTroisième République reposent dans une tombe de la (14e division) sous l'épitaphe« on n'emporte en mourant que ce que l'on a donné » :

Tombe de Jules Dumont-d’Urville.

Des membres de l'École des Arts et Métiers ont rendu hommage à la création et la construction parClaude Goubet (27e division) des premiers sous-marins dans les années 1880, plus de dix ans après la publication parJules Verne de son ouvrageVingt mille lieues sous les mers.

La France a exprimé en 1937 sa reconnaissance àLouis-Gustave Binger (9e division) pour l'exploration de la boucle duNiger et la fondation de laCôte d'Ivoire, dont il fut le premier administrateur (1893).

Le cimetière ne possède pas de monument dédié aux morts de laGrande Guerre. Cependant, des familles ont mis en scène le massacre de leur jeune génération. Par exemple, les photographies des fils Danziger (29e division), morts à labataille de Verdun (1916) et de l'offensive finale d', font écho aux effigies des frères Royan (25e division) morts lors de l'invasion de 1914 et de labataille de la Somme (1916)[8].

Plusieurs témoignages d'époque citent les apports d'Adolphe Pégoud (4e division) dans la manœuvre en vol des premiers avions (1913-1915).L'aviatriceMaryse Bastié (6e division) a réalisé de nombreux exploits à l'occasion de l'essor de l'aéronautique (1928-1936).

La décoration cinématographique de la tombe d'Henri Langlois (6e division) illustre la fondation en 1936 de laCinémathèque française. Par ailleursHenri de France (15e division) s'est lancé en 1931 dans la conception industrielle de téléviseurs : il est l'inventeur du premier procédé de télévision couleur exploité en France (1967).

La tombe de la famille Baur (30e division) est dominée par l'hommage national àAndré Baur, président de l'Union générale des israélites de France pour la zone occupée de 1940 à 1944. Cet organisme avait notamment pour mission de venir sous la responsabilité durégime de Vichy en aide aux juifs devenus des citoyens déclassés. André Baur fut finalement déporté avec sa femme et ses quatre enfants en 1943.

Une famille évoque de façon appuyée le souvenir duMalgré-nous Paul Siry (13e division), enrôlé de force dans laWehrmacht, à la suite de l'annexion en de l'Alsace-Lorraine et qui disparut ainsi en sur le front russe, à l'âge de 21 ans.

Annexes

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Anecdotes

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La tombe deMarguerite Duras est ornée de stylos plantés dans deux pots superposés. L'arbuste planté dans le pot supérieur est lui-même décoré de bracelets : allusion àDes Journées entières dans les arbres,nouvelle (1954), pièce (1965) etfilm (1977), inspirés du contexte familial vécu par l'auteur ?

L'acteurBruno Cremer qui a incarné à l'écran le commissaire Maigret repose avec inscrit sur sa tombe« Ceci est un trou de mémoire », à côté de l'avocatJacques Vergès, autre figure médiatique en son temps.

Georges Brassens, qui est enterré àSète, évoque dans sa chansonLa Ballade des cimetières celui du Montparnasse, dont sa maison était comme il le chante« à quatre pas ».

Fait divers : cas de nécrophilie

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Au milieu duXIXe siècle, le sergentFrançois Bertrand,surnommé le « sergent nécrophile » ou le « Vampire du Montparnasse », s'est livré à desexhumations et des mutilations decadavres, essentiellement de femmes, dans plusieurscimetièresfrançais, en particulier dans celui du Montparnasse, avant de pratiquer sur eux des actes denécrophilie et de nécrosadisme[9].

Il sera identifié, puis arrêté, après avoir été blessé la nuit du 15 au par un piège de typemachine infernale, posé à l'intérieur de l'enceinte du cimetière par les autorités municipales afin de stopper son action. Il sera condamné à un an de prison et interné en hôpital psychiatrique ou son « cas » sera étudié[10].

Galerie

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Notes et références

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  1. Maxime Du Camp, « Paris, ses organes, ses fonctions et sa vie dans la seconde moitié duXIXe siècle »,t. 6,p. 149 (en ligne).
  2. André Morizet,Du vieux Paris au Paris moderne, Paris, Librairie Hachette,, page 58.
  3. Site actu.fr, page "L'histoire du cimetière du Montparnasse à Paris", consulté le 26 février 2022.
  4. Panneau Histoire de Paris devant le cimetière,boulevard Edgar-Quinet.
  5. La localisation d'une tombe d'après une description ancienne, notamment les répertoires annuels et journaliers d'inhumation numérisés (voir:archives.paris.fr/r/216/cimetieres), n'est pas aisée du fait du renommage de certaines divisions.
  6. Voir à ce sujetOiseaux nicheurs de Paris, un atlas urbain, sous la direction de Frédéric Malher par les équipes de laLPO Ile-de-France aux éditions Delachaux et Niestlé
  7. AlainBailloux, « Balade parisienne et histoire oubliée des sapeurs-pompiers », surhttps://rescue18.com/,(consulté le)
  8. de nombreuses autres familles ont perdu plusieurs enfants : Clarinval (10e div.), De Mandat Grancey (15e div.), Hébert (25e div.), Kraft (10e div.), Lhuillier (19e div.), Loeb (5e div.), Sternberg (25e div.)...
  9. La fesse cachée du cul : François Bertrand, le nécrophileLibération, consulté le 26 février 2022.
  10. Le vampire de Montparnasse : l’affaire qui a terrorisé Paris pendant leXIXe siècleLe Bonbon, consulté le 12 février 2021

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Marie-LaurePierard,Le Cimetière Montparnasse : Son histoire, ses promenades, ses secrets, Paris, Michel Dansel,, 286 p.(ISBN 2-903547-10-6) ; rééd. 2009, de Borée, 337 p.(ISBN 978-2-84494-832-8)
  • Lola Bailly,Histoire et mémoire des militantes féministes des XXe-XXIe siècles : matrimoine funéraire du Montparnasse, Paris, bibliothèque Marguerite-Durand, 31 p.,consulter.

Articles connexes

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Liens externes

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