Cicuta virosa
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Consultez la liste destâches à accomplir enpage de discussion.Règne | Plantae |
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Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Rosidae |
Ordre | Apiales |
Famille | Apiaceae |
Genre | Cicuta |
Ordre | Apiales |
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Famille | Apiaceae |
Laciguë aquatique ouciguë vireuse[1] (Cicuta virosa) est une plante herbacée, rhizomateuse et vivace de la famille desApiacées, mortellement toxique (c'est la plus toxique des plantes nommées « ciguës »).
Ces dénominations sont toutes à éviter car il s'agit d'une plante toxique pour laquelle tout risque de confusion est à éliminer.
Vivace de 0,5 à 1,2 m de hauteur.
Sols dezones humides,marécages, bords decours d'eau.
Cette plante contient un alcaloïde dépresseur du système nerveux central qui est l'un des poisons végétaux les plus puissants : lacicutoxine (en). C'est unalcool hautement insaturé qui agit comme antagoniste des récepteursGABA. La plante entière en contient au-dessus du seuil de toxicité, particulièrement lerhizome au printemps[4],rhizome pouvant être confondu avec celui duPanais ou de laCarotte sauvage (mais il n'en a pas l'odeur et il est cloisonné). Le broyat de graines fraîches a aussi été utilisé comme poison[5].
Cette plante fut probablement employée, comme laGrande ciguë, au moins depuis l'Antiquité pour lesuicide ou l'assassinat par empoisonnement. Par exemple,Socrate fut ainsi exécuté en-399.
Les symptômes apparaissent 15 minutes à une heure après l'ingestion : ils sont de typenicotinique avec initialement une sensation de bouche sèche puistachycardie,tremblements,transpiration,mydriase,convulsions etparésie musculaire, certains auteurs évoquent aussi desnausées,vomissements,salivation ettrismus[6].
En1876, les vétérinaires Hippolyte Rodin et J. Rothschild recommandaient en cas d'empoisonnement par la Ciguë aquatique de« vomir par toute espèce de moyens, puis boire dans de l'eau une ou deux cuillerées detannin, enfin avaler de l'eau vinaigrée ou acidulée »[2].
Par un arrêté du 4 septembre 2020, l'État français donne l'obligation aux distributeurs et vendeurs de Ciguë aquatique d'informer leurs clients, via un étiquetage spécifique, de sa toxicité en cas d'ingestion[7],[8],[9].
Ces animauxherbivores y semblent bien moins sensibles que l'homme, selon Henri Coupin (1868-1937 in« Les plantes qui tuent », le cheval doit ingérer environ 2 à 2,5 kilogrammes de Ciguë fraîche pour mourir et le bœuf y serait encore moins sensible (4 à 5 kilogrammes sont nécessaires pour le tuer, selon le même auteur qui ajoute que« les moutons et les chèvres ont le privilège de pouvoir s’en nourrir sans en être incommodés »)[10].
Les fleurs alimentent de nombreux pollinisateurs et l'espèce est l'hôte de plusieurs espèces d'insectes dontLixus paraplecticus.
La plante est protégée en Franche-Comté[11].
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