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Chypre (île)

35° N, 33° E
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Pour les articles homonymes, voirChypre.

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Cet article a pour sujet l'île selon des considérations géographiques. Pour les différentes entités établies sur cette île, voirChypre (pays),Chypre du Nord etAkrotiri et Dhekelia.

Chypre
Image satellite de Chypre.
Image satellite de Chypre.
Géographie
PaysDrapeau de ChypreChypre
Drapeau de Chypre du NordChypre du Nord
Drapeau du Royaume-UniRoyaume-Uni
LocalisationBassin Levantin (Mer Méditerranée)
Coordonnées35° N, 33° E
Superficie9 251 km2
Point culminantMont Olympe (1 952 m)
GéologieÎle continentale
Administration
Drapeau de ChypreChypre
Districtsliste

Drapeau de Chypre du NordChypre du Nord
Districtsliste

Drapeau du Royaume-UniRoyaume-Uni
Territoire d'outre-merAkrotiri et Dhekelia
Démographie
Population1 102 677 hab. (2010)
Densité119,2 hab./km2
GentiléChypriotes
Plus grande villeNicosie
Autres informations
DécouvertePréhistoire
Fuseau horaireUTC+02:00
Géolocalisation sur la carte :mer Méditerranée
(Voir situation sur carte : mer Méditerranée)
Chypre
Chypre
Chypre
Géolocalisation sur la carte :Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Chypre
Chypre
Chypre
Géolocalisation sur la carte :Asie
(Voir situation sur carte : Asie)
Chypre
Chypre
Chypre
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Chypre (engrec :Κύπρος /Kýpros, "cuivre" ; enturc :Kıbrıs) est uneîle située dans lebassin Levantin (la partie la plus orientale de lamer Méditerranée), souvent considérée commeeuropéenne (politiquement et culturellement[1]), mais géographiquement située auProche-Orient, à 69 kilomètres au sud de l'Anatolie (partieasiatique de laTurquie moderne) et à 104 km à l'ouest de laSyrie. Cette position n'empêche pas à laRépublique de Chypre d'être membre de l'Union européenne, ce qui concernede jure toute l'île même side facto ça ne concerne que sa partie sud, sous le contrôle gouvernemental, la partie nord étant sous le contrôle de laRépublique turque de Chypre du Nord, reconnue uniquement par laTurquie. En 2010, l'île de Chypre est peuplée d’environ 1 150 000 habitants, majoritairementChypriotes grecs (838 897 habitants pour larépublique de Chypre, soit 75 % de la population de l'île, contre environ 300 000 Chypriotes turcs pourChypre du Nord, ainsi que 14 500 Britanniques installés dans les enclaves militaires d'Akrotiri et Dhekelia).

Géographie

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Carte topographique de Chypre.
Articles détaillés :Géographie de Chypre etDémographie de Chypre.

La superficie de l'île de Chypre est de 9 251 km2, ce qui en fait la3e plus grande île de Méditerranée, après laSicile et laSardaigne[2]. Elle s'étend d'est en ouest sur 240 km, pour environ 100 km de large du nord au sud. Elle est située à 104 km à l'ouest de laSyrie, à 69 km au sud de laTurquie et à 380 km au nord de l'Égypte[2].

On retrouve une grande variété de paysages, avec les massifs montagneux duTroodos et deKyrenia qui s’élèvent sous la forcetectonique exercée par lesplaquesafricaine eteurasienne ; la presqu'île de Karpassia/Kırpaşa est un rebord defaille. La chaîneKyrenia est essentiellement calcaire, la chaîne deTroodos est composée d'une roche métamorphique verte riche encuivre (ophiolite), et entre les deux la plaine deMésorée est essentiellement sédimentaire et agricole (datant de l'Holocène)[2].

Le nom de l'île est indissociable des gisements decuivre exploités dans l'Antiquité : c’est en effet ici que furent exploitées les premières mines decuivre natif, qui permirent aux civilisationsminoenne,mycénienne etphénicienne de prospérer. Elles organisèrent le commerce du métal rouge en Méditerranée, si bien que lesRomains l’appelèrentaes cyprium (littéralement « métal de Chypre »), issu dugrec ancienΚύπρος désignant l'île elle-même.

Un climat sec local règne dans la région deNicosie, dans un cadre trèsméditerranéen où la mer apporte quelque fraîcheur durant les longs mois d’été. Température moyenne en janvier :11,9 °C ; température moyenne en juillet :26,6 °C ; pluie en janvier, 55 mm ; pluie en juillet : 0 mm (Source :Météo-France).

Histoire

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Article détaillé :Histoire de Chypre.

Par son positionnement géographique, l'île est depuis des siècles un point de liaison entre l'Europe d'une part, l'Anatolie, les côtes duMoyen-Orient et de l'Égypte d'autre part.

Pour l'historienGeorges Duby,

« poste avancé, relais, lieu de rencontre, lieu d'échange, c'est à cette fonction que [Chypre] doit sa prospérité toujours reconquise, qu'il doit l'éclat de ses civilisations, constamment enrichies par d'autres cultures. Mais c'est aussi à cette fonction que Chypre doit ses misères, terre convoitée, sans cesse, envahie, pillée, partagée[3]. »

Ainsi, au long de plus de 10 000 ans d'Histoire, Chypre a été envahie successivement par des peuples préhistoriques venus du Moyen-Orient, puis par lesMinoens,Syriens, Égyptiens,Phéniciens, Perses, Grecs (à partir d'Alexandre le Grand),Romains,Byzantins, Arabes, Croisés (Royaume de Chypre), Génois, Vénitiens, Ottomans, et enfin par les Anglais de 1878 à 1960, date de l'indépendance du pays, cependant encore à moitié envahi par la Turquie à partir de 1974[4].

L'une des principales ressources stratégiques de l'île a longtemps été ses abondantes mines decuivre, exploitées dès la préhistoire : ainsi, le nom de l'île et celui de ce métal (kypros en grec etcyprum en latin) sont intimement liés[4].

  • Lingot de cuivre chypriote de la haute antiquité.
    Lingot de cuivre chypriote de la haute antiquité.
  • Ruines grecques de Kourion.
    Ruines grecques deKourion.
  • Ruines romaines à Salamine.
    Ruines romaines àSalamine.
  • Chapelle du monastère franc de Bellapais.
    Chapelle du monastère franc deBellapais.
  • Fort vénitien à Kyrenia.
    Fort vénitien àKyrenia.
  • Mosquée ottomane à Larnaca.
    Mosquée ottomane àLarnaca.

Division politique actuelle

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Le territoire de l'île est ainsi divisé entre trois souverainetésde facto[5] :

Le plan de l'ONU, ditplan Kofi Annan, approuvé par l'Union européenne en2004, visait àréunifier l'île avant son intégration dans l'UE : il est accepté par 65 % desChypriotes turcs, car il permet une reconnaissance légale de l'autonomie du territoire au sein de l'État chypriote, tout en ouvrant laligne verte, mais rejeté par 75 % de l’électorat chypriote grec parce qu'il limite à 33 % le nombre de réfugiés autorisés à rentrer chez eux et à récupérer leurs biens. Lorsque, le, laRépublique chypriote est entrée dans l'Union européenne (alors que celle-ci se disait réticente à accepter une île divisée), la partie nord se trouvade facto exclue. Cette adhésion est due en grande partie aux pressions diplomatiques de laGrèce, qui menaçait de bloquer les neuf autres adhésions prévues en 2004 (Estonie,Hongrie,Lettonie,Lituanie,Malte,Pologne,République tchèque,Slovaquie etSlovénie) si Chypre était exclue en raison de la partition[5]. Il est toutefois précisé dans le protocoleno 10 du traité d'adhésion à l’Union européenne de2003 que toute l'île de Chypre appartientde jure à l'UE[5], y compris la partie nord échappantde facto au contrôle de larépublique de Chypre où l'acquis communautaire est suspendu. Le statut de l'île est donc devenu un point de contentieux majeur desrelations entre la Turquie et l'Union européenne. Néanmoins, sur le terrain, des progrès ont été réalisés, les deux entités ayant ouvert des points de passage dans la « ligne Attila » et permis aux habitants de chaque côté de se rendre dans l'autre[réf. souhaitée].

Économie

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Article détaillé :Économie de Chypre.
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Biodiversité

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Article détaillé :Liste d'espèces endémiques de Chypre.
Squelette d'hippopotame nain de Chypre, une espèce endémique de l'holocène atteinte denanisme insulaire.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?

Malgré la protection de ces espèces, la randonnée est« une activité phare à Chypre »[7], connue comme une étape de larandonnée dans les îles de Méditerranée, via un réseau de chemins permettant de découvrir la flore et les paysages, mais aussi des sites archéologiques. Cette activité est coordonnée par des guides spécialisés. La péninsule d'Akamas, territoire sauvage de 230 kilomètres carrés qui porte le nom d'Akama, fils de Thésée, héros de laguerre de Troie et fondateur de la cité-royaume deSoli, est connue pour les randonnées« dans un maquis méditerranéen préservé »[7].

Mythes

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Ruines du sanctuaire d'Aphrodite à Paphos.

Dans lamythologie grecque, la déesse de l'amour,Aphrodite, appeléeVénus par les Romains, est née de l'écume de la mer. Elle aurait été amenée par le vent d'ouest, leZéphyr sur les rivages de Chypre. Une tradition situe le lieu de naissance d'Aphrodite à l'endroit du littoral nomméPétra tou Romioú (« le rocher du Grec »), un ensemble de falaises et de rochers impressionnants, un peu à l'est de l'anciennePaphos. On dit que ce rocher, planté dans la mer à quelques dizaines de mètres du rivage, à la pointe d'une crique, aurait été jeté là par untitan qui l'aurait arraché à la chaîne montagneuse duPentadactyle, au nord de Nicosie. Le « Pentadactylos » (depenta, cinq etdactylos, doigt) désigne une montagne dont la forme bien particulière correspond, selon la légende, à l'empreinte laissée par la main qui arracha le haut de la montagne pour le jeter à la mer. De l'écume provoquée par la chute de ce rocher dans l'eau serait née la déesse de l'Amour, Aphrodite. La légende veut que si l’on s’y baigne à minuit un soir de pleine lune, on vivra un amour éternel[8].

Le poète grec semi-légendaireStasinos serait originaire de Chypre. Il serait l'auteur desChants cypriens, l'une des épopées duCycle troyen relatant en détail le mythe grec de laguerre de Troie.


Notes et références

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  1. « L'île de Chypre », suraxl.cefan.ulaval.ca, Université Laval(consulté le).
  2. ab etcChypre,Le Petit Futé,.
  3. Georges Duby,Saint Louis à Chypre, Éditions de la Fondation Anastasios G. Leventis,(lire en ligne),p. 5
  4. a etb(en) Sofia Antoniadou,Cyprus : 10 000 years of history and civilization, Chypre, Cyprus Tourism Organisation,.
  5. ab etcJean-FrançoisDrevet, « Chypre et l’Union européenne »,EchoGéo, Pôle de recherche pour l'organisation et la diffusion de l'information géographique (CNRS UMR 8586),‎(ISSN 1963-1197,lire en ligne).
  6. Georges Ténékidès,Chypre : histoire récente et perspectives d'avenir, Nagel, Paris 1974.
  7. a etb"CHYPRE 2020/2021" GuidePetit Futé, par Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette, édité en 2020
  8. « Chypre, sur les traces d’Aphrodite - Temps Libre Magazine », surwww.temps-libre.info(consulté le).

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

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Les coordonnées de cet article :

Bibliographie

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  • Yoann Kassianidès,La politique étrangère américaine à Chypre (1960-1967), L'Harmattan, Paris, 2005,(ISBN 2-7475-8459-3).
  • Étienne Copeaux,Claire Mauss-Copeaux,Taksim! Chypre divisée, Aedelsa, Lyon, 2005. (L'ouvrage le plus récent en français, basé sur une enquête parmi la population, entre1995 et2005. Les auteurs, chercheurs auCNRS, sont spécialistes de la Turquie contemporaine et de la mémoire des conflits.Compte rendu en ligne.)
  • Alain Blondy,Chypre, Paris, PUF, Que sais-je?no 1009, 1998.
  • (el)Alain Blondy,Η Κύπρος, μετάφραση Ευγενία-Ηλιάνα Καλαμπόκη, Athènes, Daedalus-Zaharopoulos, 2002, 167 p.
  • (nl)Alain Blondy,Geschiedenis van Cyprus, ’s-Hertogenbosch, Facta, 2000, 128 p.
  • Alain Blondy, « Malte et Chypre. Identité et diversité des destins de deux îles de Méditerranée », dans Manuel Jaén et Fernando Martínez,El Mediterráneo confluencia de culturas. La Méditerranée, confluence de cultures, Almeria, Servicio de Publicaciones de l’Universidad de Almeria, 2002, p. 505-514.
  • Alain Blondy, « Chypre ou l’Europe aux portes de l’Orient »,Cahiers de la Méditerranée, Modernité et insularité en Méditerranée, 68, 2004, p. 59-74.
  • (en)Alain Blondy, « The silent Martyrdom of Cyprus », dansCyprus Europe : The Last Millenium. 50 years European Union, Cyprus, OEB, 2007, p. 35-42.
  • (en) Sofia Antoniadou,Cyprus : 10 000 years of history and civilization, Chypre, Cyprus Tourism Organisation,.

Articles connexes

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Webographie

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