350-421 : vie deConan Meriadec, roi légendaire, en Bretagne armoricaine.
437-438 : nouvelle révolte desBagaudes à laquelle prennent part lesArmoricains.
451 : les Armoricains font partie de la coalition d'Aetius dressée face à Attila lors de labataille des Champs Catalauniques ou Campus Mauriacus (Troyes).
497 : après une longue guerre,Clovis conclut un traité avec les cités armoricaines (dont certaines majoritairement peuplées de Bretons) : celles-ci reconnaissent la suprématie desFrancs, combattront sous ses ordres, mais ne paieront pas detribut.
Fin duVIIe siècle, début duVIIIe siècle : premier texte de languebretonne parvenu jusqu’à nous. Il s'agit d’un traité debotanique. Ce document breton est antérieur au plus vieux texte français-roman qui date de 843. Il s'agit dutraité de Leyde. Il est actuellement conservé dans la ville de Leyde aux Pays-Bas.
818, 824 et 837 : soulèvements et expéditions deLouis le Pieux.
???-825 : révolte du bretonWiomarc'h ou Guyomarc'h.
840 : mort deLouis le Pieux, ses fils se déchirent sur la question de la succession. LeMissaticum breton, confié par Louis au breton Nominoë, se retrouve parmi les enjeux.
845 :bataille de Ballon. Victoire deNominoë surCharles le Chauve ; un traité est conclu en 846. Nominoë est alors le souverain de la Bretagne. Reprise des hostilités en 849 : avec la déposition des évêques et leur remplacement par des bretons, Nominoë cherche à rendre son clergé indépendant de l'église franque. Raids en profondeur dans la Francie occidentale (Maine, Anjou, Poitou), prise des cités de Rennes et Nantes.
874 : le roiSalomon est assassiné à son tour. S'ensuit une guerre civile jusqu'en 876 où finissent par périr les deux prétendants,Gurvant etPascweten, laissant la Bretagne de nouveau déchirée entreJudicaël etAlain.
1341-1364 :guerre de Succession de Bretagne, parfois nommée guerre des deux Jeanne, qui oppose la maison de Blois (soutenue par la France) et de Montfort (soutenue par l’Angleterre).
1486 :, les États de Bretagne, siégeant àRennes reconnaissent Anne comme future duchesse.
1487 : Début de laguerre de Bretagne : entrée des troupes françaises en Bretagne, Nantes est sauvée par le débarquement de Cornouaillais et de Léonards qui brisent l’encerclement.
1488-1514 :Anne, duchesse de Bretagne (couronnement à Rennes le).
1488 : défaite de l'armée Bretonne et coalisés à labataille de Saint-Aubin-du-Cormier, Dinan sans garnison n'est pas en position de se défendre, Saint-Malo, place forte inattaquable et pouvant être secourue par la mer ouvre ses portes…
1491 :, trahison d'Alain d'Albret qui négocie avec le roi de France et ouvre les portes de Nantes à l'armée française.
1491 : l'armée française met à nouveau le siège devant Rennes qui abrite et défend Anne de Bretagne. Contrainte et forcée par le manque de vivres et la situation du Duché, letraité de Rennes est signé, les fiançailles avecCharles VIII sont célébrées à lachapelle des Jacobins de Rennes le 17 novembre 1491.
1491 :, mariage d’Anne de Bretagne et du roi de FranceCharles VIII au château deLangeais (par letraité de Langeais, les époux se donnent mutuellement leurs droits sur le duché).
, mariage d’Anne de Bretagne et du roi de FranceLouis XII à Nantes. Le contrat affirme aussi clairement que le duché de Bretagne reviendra au deuxième enfant, mâle ou femelle « et s'il avenoit que d'eux deux en ledit mariage n'issist ou vinst qu'un seul enfant masle, que cy-après issent ou vinssent deux ou plusieurs enfans masles ou filles, audit cas, ils succéderont pareillement audit duché, comme dit est ». Une clause essentielle qui ne sera jamais respectée.
1501 :, Anne de Bretagne fait fiancer, par contrat, sa fille Claude de France au duc Charles de Luxembourg (le futur Charles Quint) petit-fils de l'empereur Maximilien (lui-même premier mari - par procuration - d'Anne de Bretagne).
1504 :, Anne est sacrée reine de France àSaint-Denis.
1505 : de juin à septembre, Anne effectue un tour de Bretagne (Tro Breizh) et notamment un pèlerinage auFolgoët, en remerciement de la guérison de son époux Louis XII.
1535 :, seconde expédition de Cartier auCanada, avecLa Grande Hermine,La Petite Hermine etL’Émerillon, il remonte le fleuve qu’il baptise Saint-Laurent et reconnait le site de « Mont Réal ». Les juristes lui reprocheront d'avoir pris le Canada au nom du roi de France alors qu'il devait le prendre au nom de l'Amirauté de Bretagne.
1539 :ordonnance de Villers-Cotterêts de François Ier, connue pour être l'acte fondateur de la primauté et de l'exclusivité du français dans les documents relatifs à la vie publique.
1584 : épidémie de peste, 10 % de la population de Haute-Bretagne succombe et jusqu’à 20 % dans certaines paroisses[8].
1588 : première faïencerie à Nantes.
1590 :
Guerre de la Ligue bretonne :Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur et de Penthièvre, marquis de Nomeny, baron d'Ancenis, gouverneur de Bretagne tente de restaurer à son compte l'indépendance du duché de Bretagne. Il crée une administration parallèle à Nantes. Des parlementaires rennais rejoignent le nouveau parlement breton de Nantes. Le duc de Mercœur titre son fils « prince et duc de Bretagne »
, après l'attaque et la prise du château par une cinquantaine de personnes, la ville de Saint-Malo proclame son indépendance vis-à-vis du royaume de France, signifiant son refus de reconnaîtreHenri IV. Sa conversion et la promesse de 25 millions de livres mettent fin à laRépublique malouine en 1594. En 1595, le nouveau roi ratifie toutes les décisions prises par le Conseil de la ville pendant ces quatre années d'indépendance[9].
1592 : victoire de la Ligue Bretonne àCraon, avec l'aide des troupes espagnoles.
1602 : arrestation et exécution pour haute trahison deGuy Éder de La Fontenelle qui, à la tête d’une troupe de 400 cavaliers, a ravagé et terrorisé la région pendant une dizaine d’années (son repaire était l’île Tristan àDouarnenez).
1609 : retour en France dePierre-Olivier Malherbe, après un périple de 17 ans. Il est considéré comme le premier voyageur à avoir effectué le tour du monde par voie terrestre.
1620 : publication de l’Itinéraire de Bretagne deDubuisson-Aubenay, qui est une description minutieuse de la province.
1675 : à la suite des créations et taxations en 1674, dans ce pays d’États de Bretagne, desfermes du tabac et dupapier timbré, et la rumeur sur l'instauration de lagabelle (impôt sur le sel) en Bretagne
révolte des Bonnets rouges (Bonnedou ru, dite aussi Révolte du Papier Timbré) emmenés notamment parSébastien Le Balp, contre l’imposition de nouvelles taxes concernant les actes de justice et les actes notariés (édit royal de 1674). Création duCode paysan qui préfigure les cahiers de Doléances de la Révolution française. La répression sera terrible, mêmeMadame de Sévigné en témoigne.
révolte du papier timbré, principalement à Nantes et à Rennes. A Rennes, une partie de la rue Haute aujourd'hui rue de Saint-Malo est rasée, ses habitants exécutés ou bannis. Les logements et exactions des troupes vont mettre à genoux l'économie bretonne. Les représailles fiscales seront terribles, menées parduc de Chaulnes, gouverneur de Bretagne, surnommé "le gros cochon" en breton "hoch lart".
1686 :, débarquement à Brest de trois ambassadeurs duSiam venus rendre visite àLouis XIV.
1707 : publication de l’Histoire de Bretagne, composée sur les actes et auteurs originaux deDom Lobineau.
1718-1720 :conspiration de Pontcallec qui « oppose aux représentants du roi, la noblesse des États de Bretagne[10] », les meneurs (Pontcallec, Montlouis, Salarun, Talhouët, Du Couëdic, Coargan et Hire de Keranguen) sont condamnés et décapités le. L’exécution du pauvre marquis de Pontcallec sera transmise de génération en génération par unegwerz :Marv Pontkalleg.
1720 :grand incendie de Rennes : détruit les trois-quarts de la ville et occasionne un immense et long chantier de reconstruction (28 ans).
1763 : fronde du Parlement de Bretagne avec en têteCaradeuc de la Chalotais : refuse d'enregistrer les impôts extraordinaires demandés par leduc d'Aiguillon, gouverneur de Bretagne pour le roi.
1788 :
En mai, le Parlement tente pendant 7 heures de ne pas enregistrer les Édits du roi. Une foule de jeunes Bretons arrive en soutien, les parlementaires cèdent finalement. Le comte de Thiard et son successeur font rentrer d'importantes troupes pour "tenir" Rennes.
Le 2 juin, les parlementaires bravent l'interdit et se réunissent à l’Hôtel de Cuillé. La foule massée s'en prend aux dragons et soldats venus les arrêter. L'intendant fuit les émeutes en juillet.
Le 29 décembre, réunion desÉtats de Bretagne au couvent des Cordeliers à Rennes (à droite du Parlement de Bretagne).
1789 :
26 et,journée des bricoles : émeutes pré-révolutionnaires à Rennes. Chateaubriand témoigne dans ses Mémoires d'Outre tombe : « Lecteur, je t'arrête : regarde couler les premières gouttes de sang que la Révolution devait répandre. Le ciel a voulu qu'elles sortissent des veines d'un compagnon de mon enfance. » Deux nobles y sont tués Saint Riveul et Guéhéneuc de Boishüe en chargeant contre les étudiants qui les empêchaient de sortir du couvent des Cordeliers, place du Parlement. On ne connaît pas les pertes côté étudiants.
: les étudiants rennais et nantais signent un pacte d'entraide, renouvelé l'année suivante à Pontivy.
des députés du tiers État de Bretagne créent à Versailles leClub breton qui, en octobre, devient la « Société des amis de la Constitution », s’installant au couvent des Jacobins à Paris il est désormais connu sous le nom deClub des Jacobins -, suppression desÉtats de Bretagne et fin de l’autonomie.
1796 :,expédition d'Irlande : à la demande deTheobald Wolfe Tone et sur proposition deLazare Hoche, une flotte de 45 bateaux transportant 13 400 hommes quitte le port de Brest pour l’Irlande ; l’expédition est un échec, ne parvenant pas à débarquer sur l’île.
1857 : 26-, arrivée du chemin de fer àRennes et inauguration de la gare.
1858 : du 9 au, Arrivant sur le vaisseau La Bretagne, à Brest, visite deNapoléon III et de l’impératrice, en Bretagne ; inauguration ducanal de Nantes à Brest par l’empereur.
publication en breton, parFrançois Jaffrennou (Grand Druide Taldir),de l'hymne national gallois, "Hen Wlad fy Nhadau, sous le titre identique,Bro gozh ma zadoù (Vieux pays de mes pères), qui devient l'hymne national de la Bretagne
1904-1905 : séparation de l'église et de l'Etat, l'armée est appelée en renfort en Bretagne, de nombreux blessés sont à déplorer en Basse Bretagne, des heurts importants aussi àSaint-Méen-le-Grand.
1904 : congrès celtique de Caernarfon-Carnavon au Pays de Galles où se rend une délégation bretonne avec en tête, François Jaffrennou/barde Taldir, Théodore Botrel (barde).
1er dimanche août : création par le bardeThéodore Botrel du Pardon des Fleurs d'Ajoncs à Pont-Aven (29) avec élection d'une Reine, cortèges fleuris avec sonneurs de biniou. À l'origine des Pardons folkloriques qui deviendront festivals traditionnels bretons, il récidive à Dinan (22) avec le Grand Pardon des fleurs de Blé Noir en 1906, à Saint-Méen-le-Grand avec le Pardon des Fleurs de Pommier, aussi avec les pardons des Fleurs de Genêt (44), des Fleurs de Bruyère (56).
1941: l'État français décide la création des régions administratives. Une région nommée Bretagne administrative apparaît, qui reprend les quatre-cinquièmes du territoire de l’ancienne province, laLoire-Atlantique étant exclue.
, explosion du cargo norvégienOcean Liberty dans le port de Brest, détruisant une partie de la ville et causant la mort de 25 personnes. L'élan de solidarité naissant marque la formation de laKevrenn Brest Sant Mark, le bagad local.
1949 :Édouard Leclerc ouvre son premier magasin à Landerneau.
, création de laBrittany Ferries pour créer des débouchés commerciaux aux coopératives agricoles bretonnes. Création par un groupe de sonneurs de l’associationDastum (« recueillir » enbreton), dont le but est de collecter le patrimoine musical de la Bretagne.
1973 : création à Lorient duKan ar Bobl, concours de musique bretonne.
1985 : découverte du site archéologique duMenez Dregan parBernard Hallegouet, qui révèle des traces les plus anciennes au monde de feu entretenu - création de la brasserieCoreff.
1993 : création de l’associationProduit en Bretagne qui, en 2008, regroupe 210 entreprises des 5 départements bretons, compte plus de 100 000 salariés et représente un chiffre d'affaires de 15 milliards d'euros[14].
, 8 tonnes d’explosifs (« titadyn 30 »), 11 kilomètres de cordon et 6 000 détonateurs sont volées à la sociétéTitanobel (à l'époqueTitanite) àPlévin (voiraffaire de Plévin), par l’ARB et l’ETA.
,Appel de Carhaix pour « l'émancipation de l'expression culturelle originale du peuple breton ».
2001 :, signature d’un protocole entre leministère de l'Éducation nationale et l’école Diwan en vue de son intégration dans le service public (le processus sera interrompu le 30 octobre par le Conseil d’État à la demande du Conseil national d'action laïque).
↑Patrice Brun & Pascal Ruby,L'Âge du Fer en France. Premières villes, premiers États celtiques, éditions La Découverte, Paris, 2008,(ISBN978-2-7071-5664-8). Selon l’archéologue Yves Ménez, qui a supervisé le chantier de fouilles, le site de Saint-Symphorien pourrait avoir été une des premières villes de Bretagne (cité dansArmor Magazineno 35, page 6).
↑Xavier Delamarre,Dictionnaire de la langue gauloise, page 123, éditions Errance, Paris, 2003,(ISBN978-2-87772-237-7).
↑aujourd'hui Île Botty dans la commune deBouguenais
↑Collectif,Dictionnaire d’histoire de Bretagne, page 597, article « Phares ».
↑Jacques Marseille,Journal de la Bretagne des origines à nos jours, page 124.