Pour les articles homonymes, voirTaubira.
| Christiane Taubira | ||
Christiane Taubira en 2013. | ||
| Fonctions | ||
|---|---|---|
| Garde des Sceaux, ministre de la Justice | ||
| – (3 ans, 8 mois et 11 jours) | ||
| Président | François Hollande | |
| Premier ministre | Jean-Marc Ayrault Manuel Valls | |
| Gouvernement | AyraultI etII VallsI etII | |
| Prédécesseur | Michel Mercier | |
| Successeur | Jean-Jacques Urvoas | |
| Conseillère régionale de la Guyane | ||
| – (2 ans, 2 mois et 5 jours) | ||
| Élection | 21 mars 2010 | |
| Président | Rodolphe Alexandre | |
| Groupe politique | DP(présidente) | |
| Successeur | Eddy Pollux | |
| Députée française | ||
| – (19 ans, 2 mois et 14 jours) | ||
| Élection | 28 mars 1993 | |
| Réélection | 1er juin 1997 16 juin 2002 17 juin 2007 | |
| Circonscription | 1re de la Guyane | |
| Législature | Xe,XIe,XIIe etXIIIe(Cinquième République) | |
| Groupe politique | NI(1993) RL(1993-1997) App.SOC(1997-2001) RCV(2001-2002) App.SOC(2002-2007) App.SRC(2007-2012) | |
| Prédécesseur | Élie Castor | |
| Successeur | Audrey Marie | |
| Vice-présidente du Parti radical de gauche | ||
| – (2 ans, 2 mois et 6 jours) | ||
| Président | Jean-Michel Baylet | |
| Prédécesseur | Fonction créée | |
| Successeur | Fonction supprimée | |
| Députée européenne | ||
| – (5 ans) | ||
| Élection | 12 juin 1994 | |
| Circonscription | France entière | |
| Législature | 4e | |
| Groupe politique | ARE | |
| Biographie | ||
| Nom de naissance | Christiane Marie Taubira | |
| Date de naissance | (73 ans) | |
| Lieu de naissance | Cayenne,France | |
| Nationalité | Française | |
| Parti politique | PRG(2002-2007) Walwari(depuis 1992) | |
| Fratrie | Jean-Marie Taubira | |
| Diplômée de | Université Panthéon-Assas Université Paris-Diderot Université Paris-Sorbonne | |
| Profession | Économiste Enseignante ensciences économiques | |
| Résidence | Cayenne (France) | |
| Ministres français de la Justice | ||
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Christiane Taubira[kʁis.tjanto.bi.ʁa][a], née le àCayenne (Guyane), est unefemme politiquefrançaise.
Elle commence sa carrière politique commemilitanteindépendantiste, puis participe à la création du parti politique guyanaisWalwari en 1992.Députée de laGuyane de 1993 à 2012, elle est à l'origine de laloi tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité. Elle est égalementdéputée européenne de 1994 à 1999.
Candidate duParti radical de gauche (PRG) à l'élection présidentielle de 2002, elle arrive en treizième position du premier tour de scrutin, avec 2,32 % des voix.
Elle estgarde des Sceaux, ministre de la Justice de 2012 à 2016, dans les gouvernementsJean-Marc AyraultI etII, puisManuel VallsI etII, sous laprésidence de François Hollande. À ce titre, elle défend au Parlement leprojet de loi ouvrant lemariage et l'adoption aux couples de personnes de même sexe. En désaccord avec le projet dedéchéance de la nationalité française pour des personnes jugées coupables de terrorisme, elle démissionne en janvier 2016.
Souhaitant se présenter à l'élection présidentielle de 2022, elle remporte laprimaire populaire mais retire sa candidature deux jours avant la date limite du dépôt desparrainages, faute d'avoir réuni les 500 signatures d'élus nécessaires.
Née àCayenne le, Christiane Taubira est issue d'une famille modeste — sa mère, Bertille,aide-soignante puisinfirmière[1], morte à 49 ans (lorsque Christiane Taubira avait 16 ans[2]), élevait seule ses onze enfants, dont cinq conçus avec le père de Christiane, Georges Taubira, épicier à Cayenne, qui les avait abandonnés[3].
Après avoir été scolarisée à Cayenne, où elle obtient unbaccalauréat B[4], elle suit des études supérieures et obtient unDEA ensciences économiques à l'université Panthéon-Assas en. Elle rédige sonmémoire d'étude sur l'économie du pouvoir dans les formations sociales despays en développement[5]. Elle est également titulaire d'unelicence ensociologie de l'université Paris-Sorbonne, actuelleSorbonne Université, d'undiplôme d'études supérieures enethnologieafro-américaine de l'université Paris-Diderot, actuelleUniversité Paris Cité, et a suivi untroisième cycle universitaire enagroalimentaire au Centre français de la coopération agricole[6],[7],[8],[b].
Elle devient professeure de sciences économiques en 1978[9].
À la fin des années 1970, Christiane Taubira rencontre Roland Delannon(d), dirigeant indépendantiste, qu'elle épouse en 1987 et avec lequel elle a quatre enfants, nés entre 1979 et 1988[10]. Les époux se séparent en 2002, sur fond de crise politique, après que Roland Delannon constitue une liste dissidente de celle de son épouse lors desélections régionales de 1998[11].
Elle quitte l'enseignement en et prend successivement la tête de divers instituts d'économie locale en Guyane : la Coopération agricole Antilles-Guyane et la Confédération caraïbe de la coopération agricole entre et, le Centre national des arts et métiers de Guyane entre et, l’Assistance technique à la pêche artisanale en Guyane entre et puis l’Office de coopération et du commerce extérieur de la Guyane (OCCE-G) entre et, un organisme dépendant duconseil régional de la Guyane[8]. À ce titre, elle se voit confier un créneau pour des émissions au sujet de l'économie de la pêche et celle du milieu agricole par la radio localeRFO-Guyane, la faisant entrer dans le débat public et permettant la diffusion de ses idées au sein de la société guyanaise[12],[13].
Elle est également membre honoraire du conseil d'administration de laFondation Danielle-Mitterrand - France Libertés[14].
Depuis fin 2024, Christiane Taubira occupe unechaire à l'université de São Paulo, au Brésil. Elle prépare dans ce cadre laCOP30, où elle défendra la préservation de laforêt amazonienne, en s’appuyant sur le travail des soixante chercheurs qu’elle dirige[15].
Elle commence sa carrière politique en 1978 commemilitanteindépendantiste, notamment au sein du Mouvement guyanais de décolonisation (MOGUYDE)[16], que son mari Roland Delannon(d) a fondé en 1974. Elle dirige la revue indépendantisteMawina[17]. SelonRobert Chaudenson,« ces mouvements anticolonialistes, impliqués dans nombre d'attentats, étaient très violents. » Roland Delannon(d), avec l'aide de l'Union des travailleurs guyanais (UTG), prépare un attentat contre les installations pétrolières de Guyane qui échoue (le complot de Noël)[18]. Il est alors arrêté le 13 décembre 1974 avec 12 autres personnes. Elle affirme qu'elle a alors été obligée de vivre dans la clandestinité[19]. Roland Delannon est emprisonné pendant dix-huit mois[20] et l'arrestation des 13 personnes impliquées dans l'opération déclenche une grève générale de la part de l'UTG. Selon le magazineValeurs actuelles, elle aide alors les clandestins et les militants guyanais détenus à laprison de la Santé[21].
Après l'arrivée deFrançois Mitterrand à la présidence de la République en 1981, elle cesse le militantisme indépendantiste, constatant qu'il n'est plus soutenu par les Guyanais[22] et fonde son activité professionnelle : elle devait signer un contrat de professeur-chercheur à l'université du Québec à Montréal lorsqu'elle est sollicitée pour s'investir en politique.
En 1992, elle cofonde avec son mari le partiWalwari et en prend la présidence.

En 1993, elle est élue députéesans étiquette dans lapremière circonscription de la Guyane. Elle intègre un petit groupe parlementaire,République et liberté, et vote l'investiture dugouvernement Édouard Balladur (de droite)[23]. Elle affirmera ensuite à ce propos que« rien dans ce discours [de politique générale du Premier ministre] ne constituait un élément rédhibitoire à [s]on vote, dont le principe avait été décidé lors d’une assemblée générale deWalwari »[24] et qui serait un moyen de « participer au climat d'apaisement » qu'elle dit désirer[25]. Interrogée sur ce vote lors de sa campagne présidentielle de 2022, elle évoque« une erreur politique »[26].
Elle est quatrième de la listeÉnergie radicale, menée parBernard Tapie, auxélections européennes de 1994. Elle est ainsidéputée européenne jusqu’à la fin de la législature, en 1999, en parallèle de son mandat de députée à l’Assemblée nationale.
En avril 1994, elle est observatrice parlementaire aux premières élections multiraciales enAfrique du Sud.
Après sa réélection à l’Assemblée nationale enjuin 1997[27], elle rallie legroupe socialiste, et se voit confier parLionel Jospin un rapport sur la recherche de l'or en Guyane. En 1998, elle se sépare de son mari après que celui-ci s'est présenté contre Walwari auxélections régionales de 1998 sans l'en avertir, se disant fatigué de l'hégémonie politique de son épouse. En 2014, elle exprime des remords dans la presse sur ce passage de sa vie[20].
ApparentéePS, elle rejoint ensuite le groupeRCV (PRG-MDC-Verts-PCR) au[28].
Christiane Taubira donne son nom à laloi tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité (no 2001-434), votée le, qui reconnaît commecrimes contre l'humanité, latraite négrière transatlantique et l'esclavage qui en a résulté, jusqu'à l'abolition de l'esclavage. La loi prévoit également l'insertion de ces faits historiques dans lesprogrammes scolaires et le développement desrecherches scientifiques s'y rapportant. Une des conséquences de cette loi est la création d'une « journée annuelle de la mémoire de l'esclavage », qui se tient tous les10 mai.
La loi est critiquée car elle est considérée par certains comme loi mémorielle se limitant à la traite européenne et occultant les traites africaines etarabo-musulmanes. D'autre part, elle ferait preuve d'anachronisme en omettant l'esclavage actuel et, faisant écho à des revendications communautaires, menacerait avec son caractère prescriptif la liberté des historiens[29]. Ce sentiment de menace est renforcé par l'opposition entre Christiane Taubira et l'historien de l'esclavageOlivier Pétré-Grenouilleau, au cours de l'affaire du même nom[30].
En avril 2002, elle est la candidate duParti radical de gauche à l'élection présidentielle.
L'historienChristophe Prochasson indique qu'elle fait alors figure d'« OVNI politique » et qu'elle n'est« pas très marquée à gauche » :« elle apporte des thématiques nouvelles plutôt decentre gauche, notamment sur le volet social et mémoriel », et« incarne une forme de modernité par rapport à la gauche traditionnelle »,« aussi par sa personnalité » :« c’est une femme, noire, intellectuelle, dans un monde politique jusqu’ici dominé par les hommes blancs ». Sa campagne est axée sur deux thèmes : « l’égalité des chances » et la « solidarité pour tous »[c],[31]. Elle formule plusieurs propositionslibérales sur le plan économique, comme la baisse de l'imposition des foyers aux revenus les plus élevés, le développement de laretraite par capitalisation ou la suppression des cotisations sociales dans le financement de l’assurance-maladie[31],[32],[33].
Elle obtient 2,32 % des voix au premier tour et réalise l'essentiel de son score enFrance d'outre-mer, notamment dans son département d'origine, la Guyane, où elle est députée et où elle obtient 52,7 % des suffrages exprimés[34].
Selon certains socialistes, cette candidature a contribué à l'éparpillement des voix de gauche et a ainsi été l’une des causes de l'échec deLionel Jospin à accéder au second tour de l'élection présidentielle, Christiane Taubira ayant obtenu quelque 660 000 voix alors que l’écart entre le Premier ministre etJean-Marie Le Pen était de moins de 200 000 suffrages[35]. D'aprèsJacques Séguéla, Christiane Taubira avait proposé une alliance à Lionel Jospin, qui n'aurait pas donné suite[36].Bernard Tapie, soutien de Christiane Taubira[37], avait rapporté que celle-ci tenta de négocier son retrait en échange d'un remboursement par le PS des frais déjà engagés par le PRG et d'une demande explicite de la part de Lionel Jospin, qui aurait refusé[38]. Ce dernier nie tout contact avec la candidate des radicaux de gauche, avec qui il est resté par la suite en mauvais termes et à qui il attribue son élimination au premier tour de scrutin[39].

Christiane Taubira est de nouveau éluedéputée au second tour, avec 65,3 % des voix[40], le, dans lapremière circonscription de la Guyane. Elle est apparentée augroupe socialiste. Tout en demeurant membre du parti guyanais Walwari, elle devient, à la suite du congrès de Toulouse d'octobre 2002, membre et première vice-présidente duParti radical de gauche, fonction spécialement créée pour elle et supprimée au congrès de décembre 2004. Elle est en tête de la liste « Europe fraternelle » du PRG auxélections européennes de 2004, dans lacirconscription Île-de-France : cette liste n'obtient que 1,54 % et aucun élu[41].
En 2004, elle vote contre laloi interdisant les signes religieux dans les écoles publiques alors que le texte est approuvé par ses collègues députés PRG commeRoger-Gérard Schwartzenberg ouJean-Michel Baylet. Alors que les députés ont été 494 à voter pour, elle fait partie des 36 à voter contre[42]. À la tribune de l’Assemblée, elle décrit lehijab comme « un défi lancé à l’invisibilité institutionnelle de populations refoulées à la périphérie des villes (…), parfois aussi l’expression d’une identité culturelle réduite à une exhibition de croyances » et considère que « cette discussion nous renvoie aussi à l’histoire coloniale de la France »[43].
Le, elle se déclare candidate à l'investiture duParti radical de gauche pour l'élection présidentielle de 2007. Le, le PRG réuni en Congrès renonce à présenter une candidature, préférant un accord avec leParti socialiste sur les élections présidentielle et législatives[44]. Elle quitte le parti à la fin de l'année 2006[45]. Le, Christiane Taubira rallie l'équipe deSégolène Royal, où elle est nommée « déléguée à l'expression républicaine[46] ». Par la suite, lors de la campagne des législatives de juin 2007, elle déclare avoir été « approchée » par l'entourage deNicolas Sarkozy « avant la fin de la présidentielle » pour faire partie du gouvernement, mais « avoir alors décliné l'offre »[47]. Elle estréélue députée avec 63,41 % des suffrages le 17 juin 2007 pour laXIIIe législature, dans la première circonscription de la Guyane[48]. Elle est apparentée au groupeSocialiste, radical, citoyen et divers gauche.
En avril 2008, elle est chargée par le président de la RépubliqueNicolas Sarkozy d'une mission sur lesaccords de partenariat économique entre l'Union européenne et lespays ACP[49]. Son rapport, remis deux mois plus tard, émet de lourdes critiques envers ces dispositifs, et formule des préconisations jugées audacieuses[50], mal reçues par l'Élysée, le chef de l'État n'ayant fait aucun commentaire.
Christiane Taubira est candidate, à la tête d'une listedivers gauche lors desélections régionales de 2010 en Guyane. Arrivée en tête des quatre listes de gauche en présence, elle conduit une liste d'union de la gauche au second tour. Le, avec 43,9 % des voix, elle est battue par le maire deCayenne, soutenu par l'UMP,Rodolphe Alexandre (56,1 %)[51]. Elle siège dès lors dans l'opposition.
Le, elle annonce son soutien àArnaud Montebourg dans le cadre desprimaires du Parti socialiste de 2011 pour l'élection présidentielle de 2012[52].

À la suite de la victoire deFrançois Hollande à l'élection présidentielle, elle est nommée pour la première fois au gouvernement le 16 mai 2012 en devenantgarde des Sceaux, ministre de la Justice[53] au sein dugouvernement Ayrault (dont 30 membres sur 35 sont issus duParti socialiste).
Après la décision du nouveauPremier ministre disposant que tout ministre de son gouvernement qui se présente auxélections législatives et qui serait battu devrait démissionner[54], les médias annoncent que Christiane Taubira renonce à briguer un nouveau mandat parlementaire[55],[56]. Par ailleurs, elle démissionne de son mandat deconseillère régionale de la Guyane le 31 août 2012[57].
Parmi les premières mesures qu'elle désire appliquer figurent une nouvelle loi contre leharcèlement sexuel[58] avecNajat Vallaud-Belkacem et la suppression destribunaux correctionnels pour mineurs tout récemment créés au profit des tribunaux pour enfants, afin de garantir la spécificité de la justice des mineurs[59]. Dès sa nomination, elle est la cible des critiques de l'UMP et duFN, et l'annonce de cette suppression, prévue dans le programme du candidat Hollande, est qualifiée de laxisme par l'UMP[60],[61], mais est favorablement accueillie par les représentants del'USM, le syndicat majoritaire de la magistrature[62].
Au premier trimestre 2013, confrontée à une vague de départs dans son équipe, la ministre est contrainte de remanier son cabinet ; elle embauche alorsChristine Maugüé, membre du Conseil d'État et épouse d'un proche de François Hollande, Bernard Rullier, conseiller chargé des affaires parlementaires à l'Élysée[63].
En tant que garde des Sceaux, elle porte leprojet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe ainsi que l'adoption, qu'elle qualifie de « réforme de civilisation »[64]. Lors des débats au Parlement, où elle est particulièrement présente, ses nombreuses prises de parole et son habileté suscitent le respect, plus que l'approbation, de l'opposition, qui avait pourtant fait d'elle une cible privilégiée lors de ses débuts au gouvernement, faisant de ce débat un « moment » particulier de sa carrière politique[65],[66],[67],[68]. Le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe est approuvé par l'Assemblée nationale en seconde lecture par 331 voix contre 225 (opposition) et 10 abstentions.
À l'été 2013, elle met en œuvre unprojet de réforme pénale, qui voit notamment la création de la « contrainte pénale ». Si la garde des Sceaux considère qu'il s'agit de la fin du « tout-carcéral », certaines de ses prises de position ont donné lieu à des divergences avec le ministre de l'IntérieurManuel Valls et à un « procès en laxisme » intenté par la droite[69]. La loi est promulguée le 15 août 2014.
Inspirée par les expériences canadiennes, Christiane Taubira met en place en 2014 lajustice restaurative, qui a pour objectifs, après la prononciation des peines, l’écoute et l’instauration d’un dialogue entre les victimes et les auteurs et autrices afin de permettre l’apaisement et la reconstruction des premières et la responsabilisation des seconds ; l'ambition générale étant le rétablissement de la paix sociale[70],[71],[72].
Un an plus tard, sa loi d’adaptation de la procédure pénale au droit de l’Union européenne fait l'objet d'une censure de 27 sur 39 articles par leConseil constitutionnel le 13 août 2015, dont des mesures visant la lutte contre la pédophilie et le financement de l'aide aux victimes, considérées comme descavaliers législatifs[73].
Lors desélections territoriales de 2015 en Guyane, elle figure en onzième position sur la listeWalwari (section de Cayenne)[74], qui recueille seulement 7,10 % des voix au premier tour[75].

En désaccord avec le projet d'extension de ladéchéance de la nationalité française pour les binationaux convaincus de terrorisme, elle déclenche une polémique, en décembre 2015, en annonçant sur une radioalgérienne,Alger Chaîne 3, que le gouvernement français renonçait à ce projet alors que le Conseil des ministres du lendemain a maintenu cette proposition dans son projet de réforme constitutionnelle[76],[77]. Le 27 janvier 2016, la démission de Christiane Taubira est annoncée par l’Élysée. Elle est remplacée parJean-Jacques Urvoas, député du Finistère et président de la commission des lois à l'Assemblée nationale[78],[79].
L'annonce de sa démission est regrettée notamment au sein de l'aile gauche de la majorité, tandis que l'opposition de droite s'en réjouit et espère la fin d'une politique pénale qu'elle juge « laxiste »[80],[81]. Certains acteurs de la sphère judiciaire, dont certains directeurs de prison, réfutent cette accusation[82], tandis que la plupart des syndicats de police se déclarent soulagés, estimant que Christiane Taubira incarnait une « culture de l'excuse », qu'ils estiment de nature à renforcer l'impunité des délinquants et à fragiliser l'action des forces de l'ordre[83]. Son successeur au ministère de la Justice,Jean-Jacques Urvoas, évoque une justice « sinistrée »[84].
Alors que la surpopulation carcérale est estimée à son départ à environ 11 000 détenus,Le Figaro relève que« Christiane Taubira n'aura lancé durant sa mandature que l'agrandissement ou la création d'établissements à Majicavo (Mayotte), Ducos (Martinique) ou en Polynésie », soit 700 nouvelles places[85].Libération note de son côté que Christiane Taubira a été accusée de vider les prisons alors que la population carcérale a conservé une taille quasiment identique entre 2012 et 2015[86]. La ministre de la Justice a aussi été accusée de généraliser les aménagements de peine mais les chiffres montrent qu'ils n'ont pas augmenté[86]. Le point central de la réforme de la garde des Sceaux a été lacontrainte pénale, un nouveau type de peine — effectuée en dehors des prisons — qui a été très critiqué et était censé concerner entre 8 000 à 20 000 condamnés chaque année, selon une étude d'impact présentée à l'Assemblée nationale. Or la contrainte pénale a été utilisée par les juges seulement 813 fois entre le1er octobre 2014 et le 30 juin 2015[86]. Sur une période de deux ans suivant la promulgation de la loi, la contrainte pénale a été utilisée 2 287 fois[87],[d].

Après avoir conjointement encouragé les candidatures d'Arnaud Montebourg,Benoît Hamon etVincent Peillon pendant laprimaire citoyenne en vue de l'élection présidentielle de 2017[89], elle annonce son soutien à Benoît Hamon lors de sa convention d'investiture le à laMaison de la Mutualité[90]. Au second tour de l'élection présidentielle, elle appelle à voter pourEmmanuel Macron[91].
Restant une figure populaire de la gauche et déplorant également l'inaction des gouvernements européens pour accueillir dignement les migrants[92], elle est courtisée par trois formations en vue desélections européennes de 2019 :PS,EÉLV etGénération.s, mais dit en 2018 ne souhaiter s'y engager que si la démarche est rassembleuse :« une gauche éclatée où chacun avance dans son couloir et ne se rend pas compte du désastre... Un rapprochement serait un minimum, mais cela ne suffira pas[93]. ». Dix jours avant le scrutin, elle apporte son soutien à la candidature de l'essayisteRaphaël Glucksmann, à la tête de la listeEnvie d'Europe écologique et sociale, investie par leParti socialiste,Place publique,Nouvelle Donne et leParti radical de gauche, alors en difficulté dans les sondages[94],[95]. Cette liste obtient 6,2 % des suffrages et sixdéputés européens[96].
Le 10 juin 2018, elle est présidente du jury du « prixGisèle-Halimi » 2018, deuxième session du concours d'éloquence de laFondation des femmes tenu à Paris à laMaison de la radio[97],[98]. Le 19 décembre 2018, plus de 70 célébrités se mobilisent à l'appel de l'association Urgence Homophobie. Taubira est l'une d'elles et apparaît dans le clip de la chansonDe l'amour[99],[100],[101].
Dans le cadre desélections régionales de 2021 en Île-de-France, elle apporte son soutien à la candidature de l'ancienne journaliste et adjointe à la maire de Paris,Audrey Pulvar, tête de la liste « Île-de-France en commun », qui est investie notamment par le PS, le PRG et PP[102].
Un collectif « Taubira pour 2022 » voit le jour en juin 2020 et réunit près de 100 000 personnes sur Facebook et Instagram[26]. En octobre 2021, elle arrive en tête des candidats proposés à laprimaire populaire, qui compte alors encore moins de 130 000 signataires et dont l'objectif est de désigner un candidat commun de la gauche à l’élection présidentielle[26]. Le, Christiane Taubira annonce qu'elle envisage d'être candidate à l'élection présidentielle française de 2022, à condition de ne pas être« une candidate de plus »[103],[104].
Elle se prononce en faveur de la consultation appelée « primaire populaire », sans pour autant officialiser sa participation comme candidate[105]. Elle estime que les divergences idéologiques entre les différents partis de gauche, notamment au regard du rapport à l'Union européenne ou de latransition énergétique, ne sont pas insurmontables[106] et défend une revalorisation des salaires ainsi que le rétablissement de l'impôt sur la fortune, voulant faire de la santé, de l'éducation, de la justice et de l'environnement des causes prioritaires dans la perspective de la prochaine présidence de la République[107]. Le 9 janvier, elle déclare qu'elle respectera le verdict de la primaire populaire[108], alors queJean-Luc Mélenchon,Anne Hidalgo etYannick Jadot, autres candidats désignés pour la primaire, refusent de se ranger derrière le vainqueur[109],[110].
Le, àLyon, elle annonce officiellement sa candidature à l'élection présidentielle en maintenant son idée de respecter le résultat de la primaire populaire[111]. Elle présente alors ses premières propositions : « un revenu mensuel de 800 euros par mois pendant cinq ans » pour « les 46 % des jeunes (qui) sont obligés de travailler pendant leurs études » ; la revalorisation duSMIC à 1 400 euros net par mois ; la taxation du patrimoine « à partir de 10 millions d’euros » ; l'augmentation des bas salaires, avec la menace de la suppression des exonérations et subventions pour les entreprises récalcitrantes ; le recrutement de 100 000 soignants en« les rémunér[ant] correctement » ; l'augmentation dubonus écologique sous condition de ressources ; l'instauration d'uneTVA à taux zéro sur les produits biologiques ; ou encore l’instauration duréférendum d'initiative citoyenne[112].

Son directeur de campagne est Axel Urgin, adjoint au maire deCréteil et conseiller maître à la Cour des comptes.Christian Paul, ancien député PS, est chargé du projet.Guillaume Lacroix, président duParti radical de gauche, occupe le poste de conseiller politique, chargé des relations avec les partis politiques, et Elie Patrigeon, son ancien conseiller au ministère de la Justice , celui dechef de cabinet.Daniel Goldberg, ancien député PS, et Olivia Fortin, adjointe au maire de Marseille, sont promus porte-paroles de la campagne[113].
Elle remporte laprimaire populaire le 30 janvier, avec la mention « bien + »[114].
Le 14 février, alors que sa candidature ne suscite pas l’adhésion dans les médias, le président duParti radical de gauche,Guillaume Lacroix, annonce la mise en retrait de son parti de la campagne de Christiane Taubira en actant l'échec du rassemblement[115]. Le, étant loin d’avoir recueilli les 500 parrainages nécessaires (le Conseil constitutionnel en a validé 181 en sa faveur la veille, à trois jours de la date limite), Christiane Taubira annonce le retrait de sa candidature présidentielle[116]. Le 8 avril, elle appelle à voter pour Jean-Luc Mélenchon afin de former uncordon sanitaire face à l'extrême droite[117]. Elle annonce son soutien à la liste deLa France insoumise aux élections européennes de 2024[118].

Ses prises de position personnelles entrent peu dans une logique de parti[119]. Il lui est parfois reproché à gauche de se préoccuper des combats sociétaux plus que des luttes sociales[33].
À l'occasion de sa préface du livreLe Procès de l'Amérique, Christiane Taubira estime que« nulle réparation matérielle n’effacera un crime si grand que l’esclavage ou la colonisation », mais rappelle que le débat sur les réparations doit aussi se poser en France où l’État a eu selon elle un rôle central dans l'organisation de la traite négrière :« La réparation n’est pas que matérielle. Elle est politique et éthique. Quel sens cela a-t-il de vivre ensemble et de faire comme si le passé n’avait laissé aucune trace ? C’est un non-sens. Il faut avoir du courage, dépasser des préoccupations immédiates »[120].
Christiane Taubira rappelle que« des banques américaines, commeLehman Brothers ouMorgan Chase, ont dû reconnaître qu’elles avaient possédé des esclaves ou accordé des prêts à des maîtres, dont la garantie était le cheptel d’esclaves. Certaines ont décidé de consacrer 5 millions de dollars - peu de chose par rapport à leur fortune - à des bourses pour des Africains-Américains. Quelle serait la dette de la France à l’égard des descendants d’esclaves ou des ressortissants des empires ? Si c’est insurmontable, on le dira. Mais l’essentiel aura été de s’y pencher. L’État étant profondément impliqué, il doit aussi pouvoir réparer par le biais, par exemple, de politiques publiques bien identifiées[120]. ».
La députée de Guyane cite en exemple la mise en valeur duparler créole, le financement d'études sur les traces archéologiques de la vie des esclaves à l'époque, la toponymie, la pharmacopée de plantes que les esclaves ont développée pour se soigner afin de mettre en lumière ce« patrimoine qui montre que cette période ne fut pas seulement une longue et interminable nuit de souffrance et de violence[120] ».
En 2006, elle considère que le nombre desimmigrés clandestins expulsés deGuyane (7 500 sur 50 000) est dérisoire[121]. En 2007, elle déclare :« Nous sommes à un tournant identitaire. Les Guyanais de souche sont devenus minoritaires sur leur propre terre[122]. ».
En 2005, elle prend position pour le « non » lors duréférendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe[123], contrairement au PRG, dont elle est, à l'époque, encore vice-présidente.
Lors duréférendum de 2010 sur le passage de la Guyane à un statut decollectivité d'outre-mer, elle est critique envers le caractère flou du projet, elle se prononce pour une autonomie accrue avant d'appeler àvoter blanc[124].
En septembre 2021, en ce qui concernela vaccination contre la Covid-19 en Guyane, elle refuse d'appeler les Guyanais à se faire vacciner et de « prendre parti dans la guerre de tranchées » opposant la haute fonction publique, « qui varie dans ses consignes », et les protestataires, « qui ont perdu tout sens de la mesure », et dit trouver obscène qu'on puisse le lui reprocher. Elle précise sa position en répétant que « les argumentsantivax sont un tissu d'imbécillités » et en rappelant qu'elle est elle-même « vaccinée, en Guyane, depuis quatre mois, sans en faire mystère »[125]. En décembre suivant, elle dit respecter le « choix du gouvernement » sur l'instauration d'unpasse vaccinal en remplacement dupasse sanitaire, sans pour autant préciser sa position sur la question, tout en déclarant que « le vaccin est notre meilleure arme contre cette pandémie » et qu'il s'agit de « la meilleure façon de ne pas mettre, ni en épuisement, ni en fragilité, ni en danger » le personnel soignant[126]. En janvier 2022, elle ne s'oppose pas à l’instauration dupasse vaccinal[127].
Par la suite, le 24 janvier, elle se prononce en faveur d’une obligation vaccinale plutôt que du passe vaccinal, rejoignant ainsi la position du Parti socialiste[128].
Christiane Taubira a du faire face, au cours de sa carrière, à de nombreuses insultessexistes etracistes[129],[130].
Elle autorise son partiWalwari à lancer unecitation directe à l'encontre d'Anne-Sophie Leclère, une candidate duFront national qui avait relayé en octobre 2013 sur sa pageFacebook une caricature raciste la comparant à unsinge. En septembre 2016, letribunal correctionnel de Paris condamne celle-ci à 3 000 euros d'amende avecsursis pourinjure publique[131].
En, leHaut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme condamne les propos, qu'il considère comme des attaques racistes, dont elle fait l'objet depuis plusieurs semaines, notamment sur la couverture de l'hebdomadaire d'extrême droiteMinute, où figure sa photo accompagnée de la légende :« Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane »[132]. L'hebdomadaire repousse l'accusation de racisme, arguant qu'il n'a fait qu'utiliser deux expressions françaises,« dont la seconde —la partie sur la banane — est familièrement utilisée pour décrire une personne en bonne forme »[133]. À l'issue du procès enappel, qui se tient en, une condamnation du directeur deMinute à 10 000 euros d'amende est prononcée, comme en première instance[134].
Après son annonce de candidature à l'élection présidentielle de 2022, Christiane Taubira subit à nouveau une vague decyberharcèlement à caractère raciste sur le réseau socialGettr, plébiscité par l'extrême droite[135]. Elle est comparée plusieurs fois à un singe, ou encore à la marque de boisson chocolatéeBanania[135]. Les commentaires n'ont pas été supprimés par la plateforme[135].

En 2004, Sylvia Edom (son ancienneattachée parlementaire de 2002 à 2003) obtient auxprud'hommes la condamnation de Christiane Taubira pourlicenciement injustifié et rupture decontrat à durée déterminée. Recrutée pour s'occuper des relations publiques et de la gestion des évènements de fin d'année, elle voit son contrat reconduit de six mois avant d'être licenciée pourfaute grave. La députée lui reproche alors une« absence deplanning de travail » et des« insuffisances professionnelles caractérisées », ce que conteste l'employée, soutenant avoir« été en butte aux exigences incessantes et à l'attitude humiliante deMme Taubira, cela confinant à unharcèlement moral ». Les prud'hommes condamnent Christiane Taubira à verser 5 300 euros et Sylvia Edom obtient la requalification de ses deux CDD enCDI[136],[137].
En décembre 2012,Patrick Buisson, conseiller deNicolas Sarkozy lors desa présidence et directeur de lasociété de sondages Publifact, porteplainte pourprise illégale d'intérêt contre Christiane Taubira[138]. Patrick Buisson reproche à Christiane Taubira, alors ministre de la Justice, sa position de membre du comité de parrainage de l'associationAnticor qui s'est constituéepartie civile dans l'affaire des sondages de l'Élysée qui a valu à l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy unemise en examen[139]. La plainte de Patrick Buisson est jugée recevable par lacour d'appel de Paris en 2014[140] et Christiane Taubira est entendue le 5 octobre 2016 par la juge d'instruction, Sabine Kheris, sous le statut detémoin assisté[141].
Le 11 avril 2017, les magistrats instructeurs ont rendu uneordonnance de non-lieu, conformément auxréquisitions duparquet[142].
| Année | Parti | 1er tour | ||||
|---|---|---|---|---|---|---|
| Voix | % | Rang | Issue | |||
| [143] | PRG | 660 447 | 2,32 | 13e | Éliminée | |
| Année | Parti | Circonscription | 1er tour | 2d tour | Issue | |||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| % | Rang | % | Rang | |||||
| [144] | Walwari | 1re de la Guyane | 42,81 | 1re | 55,47 | 1re | Élue | |
| [144] | 49,10 | 1re | 64,76 | 1re | Élue | |||
| [144] | 50,44 | 1re | 65,27 | 1re | Élue | |||
| [144] | 36,67 | 1re | 63,41 | 1re | Élue | |||
| Année | Liste | Circonscription | Position sur la liste | % | Rang | Sièges obtenus | |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1994[145] | MRG | France entière | 4e | 12,03 | 4e | 13 / 87 | |
| 2004[146] | PRG | Île-de-France | 1re | 1,54 | 12e | 0 / 14 | |
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où elle est tête de liste.
| Année | Liste | Région | 1er tour | 2d tour | Sièges obtenus | |||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| % | Rang | % | Rang | |||||
| [147] | Walwari | Guyane | 17,98 | 4e | Fusion[e] | 3e | 7 / 31 | |
| [148] | 23,02 | 2e | 43,89 | 2e | 10 / 31 | |||
| Année | Parti | Canton | 1er tour | Issue | ||
|---|---|---|---|---|---|---|
| % | Rang | |||||
| [149] | Walwari | Cayenne Nord-Est | 27,23 | 2e | Battue | |
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où elle est tête de liste.
| Année | Parti | Commune | 1er tour | 2d tour | Sièges obtenus | |||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| % | Rang | % | Rang | |||||
| [150] | Walwari | Cayenne | 34,56 | 2e | 44,68 | 2e | 10 / 43 | |
| [151] | 34,46 | 42,02 | 9 / 43 | |||||
| Pays | Date | Établissement | Grade |
|---|---|---|---|
| Université du Wisconsin à Milwaukee | Doctor of Laws and Human Rights[152] | ||
| Université libre de Bruxelles | Docteurehonoris causa[153] | ||
| Université de Genève | Docteurehonoris causa[154] |
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