Pour l’article homonyme, voirBrincourt.
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| Activités | Journaliste,rédacteur en chef, éditeur associé |
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Christian Brincourt, né le àNeuilly-sur-Seine (Seine) et mort le àParis, est unjournaliste etgrand reporterfrançais.
Il travaille àRTL puis àTF1 et collabore àParis Match. Il couvre plusieurs conflits majeurs dans les années 1960-1970 (guerre d'Algérie,guerre du Vietnam,guerre des Six Jours, etc.) et réalise des reportages d'aventure, dont une traversée duPacifique sud avecÉric Tabarly et desexpéditions himalayennes.
Christian Brincourt naît le 27 juillet 1935 àNeuilly-sur-Seine, fils de Pierre Brincourt, industriel dans lapharmacie[1], et d'Yvonne Smeesters. Peu après sa naissance, ses parents se séparent, et sa mère se remarie avec le chanteurJohnny Hess[1]. Christian Brincourt grandit dès lors dans un milieu artistique. L'un de ses arrière-grands-pères paternels était général d'Empire ayant participé à laguerre de Crimée[2]. Son oncle,André Brincourt, écrivain et ancien rédacteur en chef duFigaro littéraire, était un ami d'André Malraux[3].
Lorsque son père meurt accidentellement[1], Christian Brincourt n'a pas encore dix-huit ans[2]. Il doit alors travailler et exerce divers métiers :mécanicien chezSimca[2], laborantin photo[1], puis engagé dans l'armée de l'air, où il est formé auxsports de combat[1]. En 1956, il entre à l'agence de publicitéPublicis à Paris, où il travaille au laboratoire photo[1]. Désireux de devenir journaliste, il s'adresse au patron de l'agence,Marcel Bleustein-Blanchet, qui l'introduit auprès de son amiMarcel Dassault. Ce dernier l'embauche commephotographe pourJours de France[1],[2]. Vite lassé des clichés de célébrités et attiré par le reportage, Christian Brincourt rejoint en 1960Radio Luxembourg (futureRTL), où un premier grandfait divers (l'enlèvement d'Éric Peugeot) le met en lumière[1],[2].
Il couvre pour RTL laguerre d'Algérie (1960-1962), laguerre des Six Jours (1967), leVietnam (1969-1970), les émeutes raciales aux États-Unis,Mai 68, ainsi que des sujets de société (notamment le travail deMère Teresa)[1].
En 1961, il est envoyé en reportage àChamonix où il couvre latragédie du Pilier Central du Frêney[2] au cours de laquelle quatre alpinistes meurent d'épuisement. Il faut alors la connaissance dePierre Mazeaud, l'un des trois seuls trois seuls survivant. Il réalise ensuite d'autres reportages à Chamonix[4] et couvre notamment en 1968, en direct à la radio depuis un refuge isolé à 2 400 m d'altitude, lapremièreascension hivernale du glacier du Linceul auxGrandes Jorasses parRené Desmaison[2] etRobert Flématti.
En 1971, il rejointTF1, où il devientrédacteur en chef et chef des Grands Reportages, réalise de nombreux « 52 minutes » et suit plusieurs théâtres d'opérations jusqu'aux années 1990 tels les dernierscombats au Vietnam, laguerre du Kippour en 1973 ou laguerre du Golfe en 1991[3],[5]. Christian Brincourt enquête aussi sur les cartels de la cocaïne et réalise un reportage sur la dissuasion nucléaire, embarquant trois semaines à bord dusous-marinLe Redoutable)[1],[6].
En 1971, il fait la première interview de René Desmaison sur son lit d'hôpital, aprèsson sauvetage dramatique aux Grandes Jorasses[2].
En 1978, Christian Brincourt traverse lePacifique sud pendant 47 jours à bord duPen Duick VI avecÉric Tabarly[1],[3],[5] et accompagne deuxexpéditions himalayennes, une auNanda Devi en 1975 et celle dePierre Mazeaud àEverest en 1978, d'où il tire des reportages diffusés en prime time[1].
Collaborateur deParis Match où son fils Marc dirige le service photo[2], il signe desreportages et entretiens, tout en poursuivant une activité degrand reporter[7].
Christian Brincourt entretenait une amitié étroite avecBrigitte Bardot etJean-Paul Belmondo. En 2021, il raconta àParis Match comment il avait « mis de côté la star pour côtoyer au quotidien un homme »[8]. Son fils, Marc Brincourt, fut rédacteur en chef photo deParis Match[3],[7].
Il meurt le 1er septembre 2025, à l'âge de 90 ans, des suites d'uncancer, dans le15e arrondissement de Paris[9].
Il avait fêté son 90e anniversaire àChamonix, enHaute-Savoie, fin juillet 2025[2], où il résidait depuis plusieurs années[1],[7].