Lechoriambe (grec ancien χορίαμβος) est unpiedtétrasyllabique de lamétrique antique et notamment de la poésie grecque et latine. Il est composé de deux syllabes longues encadrant deux syllabes brèves et se note | — ∪ ∪ — |. Il peut s'entendre, conformément à son étymologie, comme untrochée (ou chorée) suivi d'uniambe.
On ne confondra paschoriambe etcholiambe (en).
On le rencontre dans l'hexamètre choriambique, dont l'invention est attribuée àPhiliscos de Corcyre, poète grec duIIIe siècle av. J.-C. ; mais selonHéphestion, il était déjà employé parSimmias de Rhodes (fin duIVe siècle av. J.-C.), mais pas pour des poèmes entiers[1].
On le trouve aussi dans l'asclépiade dodécasyllabique[2], qui se compose d'unspondée, de deux choriambes et d'unïambe (ex. :Crescentem sequitur cura pecuniam, « Les soucis augmentent avec l'argent »).
Dans la métrique accentuée de certaines langues modernes comme l'anglais, on parle parfois de choriambe pour désigner une séquence de quatre syllabes selon le schéma : accentuée / non accentuée / non accentuée / accentuée.
En anglais, le choriambe apparaît souvent dans les quatre premières syllabes des pentamètres iambiques, comme ici chezJohn Keats dans son « Ode à l'automne » (To Autumn) :
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∪ : syllabe brève ou inaccentuée ; — : syllabe longue ou accentuée |