H270 : Peut provoquer ou aggraver un incendie ; comburant H280 : Contient un gaz sous pression ; peut exploser sous l'effet de la chaleur H315 : Provoque une irritation cutanée H319 : Provoque une sévère irritation des yeux H330 : Mortel par inhalation H335 : Peut irriter les voies respiratoires H400 : Très toxique pour les organismes aquatiques EUH071 : Corrosif pour les voies respiratoires P220 : Tenir/stocker à l’écart des vêtements/…/matières combustibles P244 : S’assurer de l’absence de graisse ou d’huile sur les soupapes de réduction. P260 : Ne pas respirer les poussières/fumées/gaz/brouillards/vapeurs/aérosols. P273 : Éviter le rejet dans l’environnement. P280 : Porter des gants de protection/des vêtements de protection/un équipement de protection des yeux/du visage. P315 : Consulter immédiatement un médecin. P302+P352 : En cas de contact avec la peau : laver abondamment à l’eau et au savon. P304+P340 : En cas d'inhalation : transporter la victime à l’extérieur et la maintenir au repos dans une position où elle peut confortablement respirer. P305+P351+P338 : En cas de contact avec les yeux : rincer avec précaution à l’eau pendant plusieurs minutes. Enlever les lentilles de contact si la victime en porte et si elles peuvent être facilement enlevées. Continuer à rincer. P332+P313 : En cas d’irritation cutanée : consulter un médecin. P370+P376 : En cas d’incendie : obturer la fuite si cela peut se faire sans danger. P403 : Stocker dans un endroit bien ventilé. P405 : Garder sous clef.
Code Kemler : 265 : gaz toxique et comburant (favorise l'incendie) Numéro ONU : 1017 : CHLORE Classe : 2.3 Étiquettes : 2.3 : Gaz toxiques (correspond aux groupes désignés par un T majuscule, c'est-à-dire T, TF, TC, TO, TFC et TOC). 5.1 : Matières comburantes 8 : Matières corrosives Emballage : -
Le chlore est abondant dans la nature, son dérivé le plus important est lesel de table ou chlorure de sodium (NaCl). Ce dernier est nécessaire à de nombreuses formes de vie.
L'ionhypochlorite de l'eau de Javel contenant un atome de chlore, on dit souvent d'une eau javellisée qu'elle est « chlorée ». Il s'agit toutefois d'un abus de langage, source fréquente de confusions entre l'élément chlore, le gaz dichlore et l'ion hypochlorite. C'est sous le nom de chlore que le dichlore est en effet répertorié pour le transport des matières dangereuses par exemple.
Avec l'abandon du phlogistique, on crut pendant quelques années que ce gaz contenait de l'oxygène, et ce n'est qu'en 1809 que le chimiste britanniqueHumphry Davy prouva qu'il n'en était pas ainsi, reconnut que c'était un corps simple, et lui donna son nom actuel de chlore.
Le nom de chlore vient du grecchloros qui signifie « vert pâle », en référence à la couleur de l'élément chimique pur.
Le chlore possède24 isotopes connus denombre de masse variant entre 28 et 51, ainsi que deuxisomères,34 mCl et38 mCl. Seuls deux isotopes sont stables,35Cl et37Cl, et représentent la quasi-totalité du chlore naturellement présent (respectivement 75,77 et 24,23 %), le reste étant lechlore 36, unradioisotopecosmogénique présent à l'état de trace. Lamasse atomique standard du chlore est de 35,453(2) u. Trois isotopes du chlore (35, 36 et 37) ont desspins nucléaires, ce qui permet de les étudier parRMN[8].
Des composés avec l'oxygène, l'azote, lexénon et lekrypton sont connus. Ils ne se forment pas par une réaction directe entre ces éléments[10], mais qui doit êtreinitiée par un agent externe, catalyseur ou ionisation. Bien que très réactif, le chlore n'est pas aussi réactif que lefluor. Le gaz de chlore pur, cependant, est (comme l'oxygène) uncomburant et peut soutenir la combustion des composés organiques tels que leshydrocarbures, bien que le carbone composant le carburant tende à ne brûler qu'incomplètement, une grande partie demeurant sous forme desuie[11]. Ce qui montre l'affinité (relative) extrême du chlore pour l'hydrogène (comme tous les halogènes), produisant duchlorure d'hydrogène, un corps mieux lié que l'eau (l'oxyde d'hydrogène).
En solution, le chlore se trouve généralement sous forme d'ionchlorure Cl−. Cet ion est le principal ion dissous dans l'eau de mer : environ 1,9 % de la masse de l'eau de mer est celle des ions chlorure.
En raison de sa toxicité, ledichlore a été un des premiers gaz employés lors de laPremière Guerre mondiale comme gaz de combat. Les premiersmasques à gaz inventés pour s'en protéger étaient en fait des compresses ou des cagoules de toiles imbibées dethiosulfate de sodium.
Le dichlore est depuis largement utilisé pour fabriquer de nombreux objets et produits courants :
commebiocide, pour tuer lesbactéries et autres microbes, donc pour lapotabilisation de l'eau (dichlore, eau de Javel…). Le chlore a des propriétés rémanentes, ce qui signifie que son action désinfectante est valable sur tout le long du réseau de distribution d'eau. Pour purifier l'eau, on peut également utiliser ledioxyde de chlore, gaz très oxydant qui présente l'avantage de ne pas produire dechlorophénols lorsqu'il reste des traces de dérivésphénoliques dans l'eau. Ce produit est en outre décolorant et désodorisant ;
pour le blanchissement dupapier : autrefois on utilisait du chlore gazeux mais ce procédé était très polluant. Il a été remplacé par un procédé employant du dioxyde de chlore en combinaison avec duperoxyde d'hydrogène ;
Le mot chlore vient du greckhlôros signifiant « vert pâle ».
Le dichlore est découvert en1774 par lechimisteCarl Wilhelm Scheele en versant quelques gouttes d'acide chlorhydrique sur du dioxyde de manganèse. Scheele pense à tort qu'il contient de l'oxygène. C'est en1810 queHumphry Davy lui attribue le nom dechlore, en insistant sur le fait que c'était en fait un élément chimique bien distinct.
Dès la fin de laSeconde Guerre mondiale, le chlore est utilisé en prépondérance pour la désinfection des eaux de centres de remise en forme et de piscines publiques et privées. Le chlore est quelquefois associé à d'autres produitsalgicides, pour neutraliser le développement des algues dans les eaux de baignades chaudes et froides.
En2010, le chlore intervient sous la forme du 5-chloro-uracile, remplaçant lathymine du code génétique d'une bactérie et formant unAXN (voirxénobiologie).
L'électrolyse chlore-soude est la principale méthode de production du chlore. Elle a lieu à partir d'une solution aqueuse dechlorure de sodium : le chlore se dégage à l'anode et l'eau est décomposée à lacathode en hydrogène (qui se dégage) et en ionshydroxyde formant progressivement une solution de soude. On peut aussi électrolyser directement le sel fondu.
Des études ont montré une influence de lachloration des piscines sur le risque d'asthme et derhinites allergiques[17], soit à cause du chlore, soit à cause des produits secondaires ou sous-produits que son usage génère[18],[19], qui peuvent aussi en cas d'exposition chroniques affecter le personnel travaillant dans les piscines (trihalométhanes[20] ou autres[21]) qui peuvent être toxiques ou génotoxiques[22].
Le chlore irrite lesystème respiratoire, spécialement chez les enfants et les personnes âgées. Une forte exposition au chlore peut entraîner un asthme induit ousyndrome de Brooks. Cet asthme serait prédisposé par l'exposition chronique à l'air des piscines intérieures qui s'accompagne d'une destruction descellules de Clara (cellules protectrices situées dans les poumons)[23].
Sur les sites industriels, la détection du chlore est primordiale pour la sécurité des personnes de sorte que des détecteurs sont mis en place. L'Institut national de recherche et de sécurité (INERIS) a réalisé une étude indépendante sur cinq détecteurs de chlore à la demande de l'EXERA[24].
Son utilisation pour la désinfection de l'eau potable ou des piscines génère des sous-produits dangereux, dont certains gazeux comme leschloramines, particulièrement au contact de la sueur et de l'urine[23]. Certains sont toxiques, d'autres peuvent entraîner desdéfauts de naissance, d'autres encore sontgénotoxiques et enfin certains sont descancérigènes connus[25],[26].
D'autres effets secondaires du chlore dans l'eau potable seraient liés à ses caractéristiques trèsoxydantes avec pour conséquences des irritations de la peau et une sensation de sécheresse en bouche conduisant parfois à un défaut d'hydratation. La plupart des filtres à base decharbon actif éliminent facilement le chlore paradsorption, au risque toutefois d'entraîner alors dans le réservoir à température ambiante une proliférationmicrobienne[27].
↑Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche)
↑a etbEntrée « Chlorine » dans la base de données de produits chimiquesGESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand,anglais), accès le 21 août 2018(JavaScript nécessaire)