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LeChitlin' Circuit était un réseau de salles de spectacle dans les régions de l'Est, du Sud et du Haut Midwest desÉtats-Unis : il offrait un cadre commercial et culturel aux musiciens, comédiens et autres artistesafro-américains à l'époque dela ségrégation raciale aux États-Unis jusqu'aux années 1960[1].
Le Chitlin' Circuit était clairement organisé par, pour et avec les Afro-Américains. Il valorisait la culture des Noirs des États-Unis, au tournant dumouvement des droits civiques. Il subsiste un débat sur le moment où le Chitlin' Circuit a culminé. Certains disent que son apogée se situe dans les années 1930, d'autres que c'était après laSeconde Guerre mondiale, d'autres enfin que c'était l'époque dublues[2]. Le Chitlin' Circuit apparaît comme un maillage de lieux de restauration et de récréation basé sur la soul food, nourriture qui ne découle pas d'un terroir mais d'un ensemble d'habitudes partagées par la population africaine-américaine[3].
Le nom dérive du plat de terroir que constituent lesandouillettes (Chitterlings, intestins de porc bouillis puis frits). Ce nom est un clin d'œil humoristique par calque à la « Borscht Belt », la région de villégiature (principalement dans lesCaskill de l'État de New York), populaire auprès des artistes et du public juifs des années 1940 aux 1960[4]. Plusieurs sources s'accordent à créditer le chanteurLou Rawls pour l'usage de « chitlin' circuit » dans un contexte récréatif et culturel[1]. Pour l'historien Peter Guralnick, le réseau du « Chitlin' Circuit » est le berceau de lamusique soul deMemphis, le lieu de l'expression de la musicalité africaine-américaine[5]. Alan Leeds, ancien manager deJames Brown, notamment sur la tournée de 1970, a publié une biographie associant cette époque sonore au contexte disparu des restaurants du Chitlin' Circuit[6].
Les andouilles font partie de l'histoire culinaire des Afro-Américains, souvent contraints à cuisiner desintestins du porc, par opposition aux parties plus nobles que sont le bacon ou le jambon. Cette nourriture symbolise l'acquisition d'un goût par fait de nécessité et que l'on finit par apprécier paracculturation[7]. L'expressionsoul food est traditionnellement employée pour caractériser la cuisine Africaine-Américaine, en référence à la Soul music et à la notion de nourriture spirituelle[3].