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Chevesne

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Squalius cephalus · Chevaine commun

Squalius cephalus
Description de cette image, également commentée ci-après
Chevesne commun.
Classification WoRMS
RègneAnimalia
Embr.Chordata
Sous-embr.Vertebrata
Infra-embr.Gnathostomata
Parv-embr.Osteichthyes
Giga-classeActinopterygii
Super-classeActinopteri
ClasseTeleostei
OrdreCypriniformes
FamilleCyprinidae
Sous-familleLeuciscinae
GenreSqualius

Espèce

Squalius cephalus
(Linnaeus,1758)

Statut de conservationUICN

( LC )( LC )
LC :Préoccupation mineure

LeChevesne ouChevaine commun (Squalius cephalus) est uneespèce depoissons d'eau douce de lafamille desCyprinidae. Très fréquent enEurope, il vit dans lesrivières, lesestuaires et certainslacs.

C'est unpoisson de forme allongée, aux reflets verdâtres, qui mesure entre 30 et 40 cm pour un poids de 1 kg en moyenne. Certains individus peuvent atteindre 60 à 70 cm pour un poids de 6 kg. Sa longévité est de 9 ans pour les mâles et 13 ans pour les femelles.Omnivore, il se nourrit deplantes aquatiques, d'insectes et de poissons passé un certain âge.

Il est apprécié pour lapêche de loisir et peut être consommé bien que sa chair soit peu prisée. Il n'est pas considéré comme menacé par l'UICN et peut être considéré commenuisible et dangereux pour son environnement.

Origine du nom

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Sonprotonyme estCyprinus cephalus[1] (Linnaeus, 1758), changé plus tard enSqualius cephalus[2]. Le nom génériqueSqualius viendrait desqualo, nom vulgaire donné àRome à unCyprinidé nomméCavedano. L'épithète spécifique,cephalus, fait allusion à sa large tête[2].

Ses noms communs sont Chevesne, Chevaine et Cabot en référence à sa large tête[3],[2]. Il a pour synonymeLeuciscus cephalus[1].

Description

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nageoire dorsale d'un chevesne
Nageoire dorsale d'une chevesne.
dessin d'un chevesne
Dessin d'un chevesne.

Le chevesne a un corps cylindrique fusiforme[4]. Sa tête est large[5] et arrondie, accompagnée d'une grande bouche sans dents[4]. Il a de grandesécailles aux bords foncés[4]. Il a deuxnageoires pectorales basses et courtes, deuxnageoires pelviennes implantées soit à l'aplomb ou soit légèrement devant la dorsale, une seulenageoire dorsale courte, une seulenageoire anale courte et à bords convexes et une largenageoire caudale fourchue[4],[3],[5].

Il a un dos bleu-vert à gris-brun[3] et des reflets verdâtres[4], ses flancs étant plus clairs et dorés[4]. Son ventre est blanc[3] et ses nageoires pelviennes et anales rouges[4],[5].

Sa taille moyenne est de 30 à 40 cm pour un poids d'1 kg, mais il peut mesurer au maximum 60 à 70 cm[5] et peser jusqu'à 6 kg[4],[3]. Les femelles ont unelongévité de 13 ans[4],[6] et les mâles de 9 ans[7].

Il peut présenter des différences morphologiques en fonction de son environnement[6],[4], des études génétiques ayant montré qu'il présente unevariabilité génétique élevée dans les bassins de l'Europe centrale — Rhin,Elbe,Danube[4].

Il peut être confondu avec lavandoise, l'ide mélanote ou legardon[3].

Répartition et habitat

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Le chevesne commun a une large aire de répartition sur le continenteurasiatique, notamment sur une partie de laRussie et duProche-Orient[5]. Il est donc largement répandu dans toute l'Europe[8],[5] à l'exception de laScandinavie, du Sud de l'Italie, de l'Écosse et de l'Irlande. On le trouve partout enFrance hormis dans l'ouest de laBretagne et enCorse[4],[9].

Le chevesne est un poisson d'eau douce qui occupe un large spectre d'habitats différents[10]. Il est présent dans les rivières, les estuaires et certains lacs alimentés par des cours d'eau offrant des possibilités dereproduction[10]. Il n'a pas besoin d'une eau de grande qualité[11], la teneur en oxygène peut descendre au-dessous de6 mg/L avec des températures au-dessus de30 °C[11],[12]. Il affectionne les bras courants et les zones deradiers à vitesse de courant élevée, au sol rocheux ou sableux[9] et riche en abris tels que de la végétation aquatique ou des abris sous berge[12]. Il aime se réchauffer dans les eaux près descentrales thermiques et craint les eaux froides[12]. Il cohabite avec latruite, la vandoise, le gardon et labrème[6],[12].

  • lac de montriond
    Lac de Montriond.
  • radier
    Un radier.

Comportement

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Mode de vie

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un banc de chevesnes
Un banc de chevesnes.

Le chevesne est un poissondiurne, menant une viegrégaire enbancs qui se tiennent dans le courant[12]. Il se maintient souvent proche de la surface, la tête dirigée vers l'amont en attente de nourriture à la dérive[12]. Il a une grande fidélité — surtout la femelle — à son lieu dereproduction, proche du milieu radier[12],[9]. Les adultes sont moins grégaires que les juvéniles[13]. Une étude a montré qu'il se déplace en fonction de la température et du courant. Il se déplace plus souvent vers l'amont ou l'aval en période de hautes eaux[14].

Alimentation

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Le chevesne estomnivore et l'une des rares espèces de poissons à manger une quantité quasiment équivalente deproies et de matière végétale[15],[13]. Les plantes aquatiques représentent la moitié de son alimentation, sauf en été ou elles en représentent plus de la moitié[15]. Il montre une préférence pour lesmacrophytes[15] et sa consommation de plantes augmente pendant sa croissance. Il est aussiprédateur et a pour principales proies des larves d'insectes tels que lestrichoptères[15],[13] et lesdiptères chironomidés[13] et devient piscivore avec l'âge[15],[13]. Il mange plus de poissons durant l'hiver[15] et peut détruire lesalevins des truites[13]. Il se nourrit également de détritus[15],[13].

  • alevins de truite
    Alevins de truite.
  • trichoptère non identifié
    Trichoptère non identifié.
  • Chironomus plumosus
    Chironomus plumosus.
  • plantes aquatiques
    Plantes aquatiques.

Reproduction

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Lareproduction a lieu entre avril et juin[13],[6]. Les spécimensmigrent depuis des zones de grossissement — qui sont des milieux profonds avec de nombreux abris — vers des habitats de reproduction — qui sont des milieux à fort voire très fort courant présentant un fond sableux et/ou caillouteux[6],[13]. Il y a quatre pontes par saison durant lesquelles la femelle dépose au total20 000 à 100 000 ovocytes. Les œufs adhèrent aux plantes aquatiques ou aux rochers et ont un diamètre compris entre 1,5 et 2 mm[13]. Unehybridation est possible avec lavandoise, lehotu, leblageon et l'ablette[13]. Un hybride avec un spécimen d’Alburnus chalcoides a été trouvé dans un lac turc[16],[13].

Les œufs mettent quatre jours à éclore dans une température de15 °C, trois jours à18 °C et le développement est possible jusqu'à27,5 °C[17]. Les larves ont un corps jaune-brun et sont quasiment invisibles sur le sable, détectables seulement grâce à leurs yeux bruns[18]. Leur corps est entouré par leur nageoire principale, leur bouche est fermée et leur ventre relativement large[18].

Croissance et développement

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Leur croissance est plutôt lente car elle s'arrête durant l'hiver[19],[17],[6]. Elle reprend à la fin du printemps voire au début de l'été — mi-mai à début juillet — dans les rivières de la façade atlantique française[17],[6]. Une forte croissance a été observée près deMontereau, dans laSeine — 5,8 cm à 1 an, entre 28,8 et 29,6 cm à 6 ans et entre 38,4 et 40,3 cm à 12 ans —[17], ainsi qu'au niveau de lacentrale nucléaire de Marcoule dans leRhône — entre 19,1 et 23,1 cm à 2 ans[20]. Une étude a montré que les juvéniles sont capables de sacrifier leur croissance pour survivre dans des environnements hostiles[21]. Ils préfèrent des habitats littoraux pour se protéger des prédateurs même si leur croissance dans ces zones est réduite[21],[17].

Pêche

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un chevesne pêché
Un chevesne pêché.

Sa chair molle et contenant beaucoup d'arêtes est peu prisée[7]. Il est cependant apprécié pour lapêche de loisir pour sa voracité et sa combativité[17]. Les captures mondiales s'élèvent à 111 t, dont 2 t pour la France[3]. Il fait partie des principales espèces pêchées dans les lacs et réservoirs enGéorgie[22] et en2005, il représente 2 % des prises en eau douce enTurquie[23].

Méthodes de pêche

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un chevesne péché
Un chevesne pêché à la ligne.

Le chevesne peut être pêché de différentes manières[24],[25] :

  • pêche auxleurres, technique praticable toute l'année en fonction du type de leurre utilisé. Il est préconisé d'utiliser un leurre de surface en été et un leurre souple ou un poisson nageur en automne et au printemps[26] ;
  • pêche aux appâts naturels, technique efficace étant donné que le chevesne est un poisson omnivore et se nourrit principalement d'insectes[27] ;
  • pêche à la mouche, technique nécessitant de simuler les mouvements d'une proie afin d'attirer le poisson[28].

Préservation et écologie

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Le chevesne n'est pas considéré comme menacé par l'UICN[8]. Il s'adapte bien aux perturbations subies par les milieux aquatiques, présente des populations abondantes aux fluctuations importantes sans conséquences sur la survie de l'espèce à moyen terme et ne bénéficie pas de procédure de préservation[29]. L'évolution de ses populations peut être un indicateur de l'état général d'un cours d'eau[17],[6].

Le chevesne fait partie des poissonsbio-accumulateurs[30]. En raison de sa propension àbioconcentrer les métaux lourds, certainsmétalloïdes ou despolluants peubiodégradables tels que lesPCB,furanes oudioxines, il peut dans certains cours d'eau pollués être interdit de pêche, de détention et de toute commercialisation[31]. Il peut être considéré comme nuisible dans leseaux de première catégorie[17].

Notes et références

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  1. a etbWorld Register of Marine Species, consulté le 27 février 2025.
  2. ab etcBruslé, Quignard,p. 256.
  3. abcdef etgF. Teletchea,p. 62.
  4. abcdefghijk etlBruslé, Quignard,p. 256 à 257.
  5. abcde etf« Chevesne », surFishiPedia(consulté le)
  6. abcdefg eth(fr + en) H. Le Louarn et J-L. Baglinière, « Caractéristiques biologiques et écologiques du chevaine (Leuciscus cephalus) dans quelques rivières de la façade atlantique française »,Cybium: International Journal of Ichthyology,no 20,‎,p. 55-57(lire en ligne, consulté le)
  7. a etbKeith 2020,p. 379.
  8. a etbUICN, consulté le 27 février 2025.
  9. ab etcH. Le Louarn et J-L. Baglinière, « Apports et limites du marquage individuel dans la connaissance de l'écobiologie du chevaine (Leuciscus cephalus) »,Bulletin français de la pêche et de la pisciculture,no 346,‎,p. 2(lire en ligne, consulté le)
  10. a etbKeith 2020,p. 377.
  11. a etbKeith 2020,p. 378.
  12. abcdef etgBruslé, Quignard 2013,p. 258.
  13. abcdefghijk etlBruslé, Quignard 2013,p. 259.
  14. (en) J.D. Bolland, I.G. Cowx et M.C. Lucas, « Dispersal and survival of stocked cyprinids in a small English river: comparison with wild fishes using a multi-method approach »,Journal of Fish Biology,vol. 74,no 10,‎(lire en ligne, consulté le)
  15. abcdef etg(en) P. Michel et T. Oberdorff, « Feeding habits of fourteen European freshwater fish species »,Société Française d'Ichtyologie,vol. 20,no 1,‎,p. 15 à 16(Feeding habits of fourteen European freshwater fish species, consulté le1er mars 2025)
  16. (en) B. Ünver et F. Erk'akan, « A natural hybrid of ((Leuciscus cephalus(( (L.) and ((Chalcalburnus chalcoides(( (Güldenstädt)(Osteichthyes-Cyprinidae) from Lake Tödürge (Sivas, Turkey) »,Journal of Fish Biology,vol. 66,no 4,‎,p. 899-910
  17. abcdefg ethBruslé, Quignard 2013,p. 260.
  18. a etb(en) A.N. Economou, C. Daoulas et T. Psarras, « Growth and morphological development of chub,Leuciscus cephalus (L.), during the first year of life »,Journal of Fish Biology,vol. 39,no 3,‎,p. 393-408
  19. H. Le Louarn,Tissus Durs et Age Individuel des Vertébrés, France, ORSTOM-INRA,(lire en ligne),p. 325-334
  20. (en) Y. Nicolas, D. Pont et A. Lambrechts, « Using γ-emitting artificial radionuclides, released by nuclear plants, as markers of restricted movements by chub,Leuciscus cephalus, in a large river, the Lower Rhône »,Environmental Biology of Fishes,vol. 39,‎,p. 399 à 409
  21. a etb(en) S. Stoll, P. Fischer, P. Klahold, N. Scheifhacken, H. Hofmann et K.-O. Rothhaupt, « Effects of water depth and hydrodynamics on the growth and distribution of juvenile cyprinids in the littoral zone of a large pre-alpine lake »,Journal of Fish Biology,vol. 72,no 4,‎,p. 1001 à 1022
  22. (en) « National Aquaculture Sector Overview, Georgie », surFAO(consulté le)
  23. (en) R. Van Anrooy, G. Marmulla et I. Payne,Report of the Regional Scopiong Workshop on the use of Irrigation Systems for Fish Production in Central Asia (Rapport statistique), Uzbékistan,, 54 p.(lire en ligne),p. 52
  24. « Pêche du chevesne, les différentes techniques à employer pour le cibler », surPêche.com,(consulté le)
  25. (en) « Fishing for Chub », surFisheries(consulté le)
  26. « Les bases de la pêche du chevesne aux poissons nageurs », surDECATHLON(consulté le)
  27. « Chevesne à rôder », surEuroPêche(consulté le)
  28. « Le chevesne en été : pêchez-le à vue aux imitations d'insectes ! », surPêche.com,(consulté le)
  29. Keith 2020,p. 380.
  30. « Une partie de pêche fructueuse », surANDRA,(consulté le)
  31. ARS (Agence régionale de santé Nord- Pas- de- Calais)Arrêté interpréfectoral portant interdiction de consommation, de commercialisation, et de détention de certaines espèces de poissons pêchés dans les cours d'eau des départements du Nord et du Pas-de-Calais. Arrêté n° 2014202-0003 signé par Dominique Bur - Préfet du Nord Denis Robin, Préfet du Pas-de-Calais - le 21 juillet 2014]

Bibliographie

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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