LesCherokees[2] (encherokee :ᎠᏂᏴᏫᏯ (a-ni-yv-wi-ya)), sont un peuple autochtone d’Amérique du Nord qui habitait dans l’Est et le Sud-Est desÉtats-Unis avant d’être forcé à se déplacer vers leplateau d’Ozark. Lesethnologues estiment qu’il existe aujourd’hui entre cinq et sept millions de personnes descendant des Cherokees.
À l’origine, les Cherokees s’auto-désignaientAniyvwiya, mais étaient appelés par lesCreeksTsalagi, nom qu’eux-mêmes ont adopté et déformé au cours du temps enCha-ra-gi et enCherokee.
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Selon leur tradition orale, les Cherokees, parlant unelangue iroquoienne, auraient migré vers le Sud-Est des États-Unis depuis la région desGrands Lacs, où l’on retrouve différents peuples iroquois[3]. L’archéologie ne permet de les distinguer des autresamérindiens pendant cette longue période.
De1736 à1743, l’utopiste allemandChristian Priber se rend en territoire cherokee et organise en tant que « premier ministre » la résistance autochtone face auxTreize Colonies. À cette époque, les Cherokees sont déjàchristianisés, en partie métissés et font partie de l’organisation dite des « Cinq tribus civilisées ».
À l’époque de laguerre d'indépendance des États-Unis, les violations répétées des traités par les colons poussent une minorité de Cherokees à « prendre le sentier de la guerre ». Ces dissidents, nommés lesChickamaugas et menés par le chefDragging Canoe, s’allient avec lesChaouanons et lesBritanniques pour mener des raids contre les établissements des colons américains.
John Ross (Koowescoowe en langue cherokee) est un des personnages importants dans l’histoire de la nation cherokee. Son père émigre d’Écosse avant la révolution américaine. Sa mère, également fille d’Écossais, possède un quart de sang cherokee. John Ross commence sa carrière publique en 1809. Comme l’autorise la constitution de l’époque, la Nation Cherokee est créée en 1820, avec des représentants officiels élus ; John Ross est nommé chef de la nation en 1828, et le reste jusqu’à sa mort.
Sceau de la Nation Cherokee.Drapeau des Cherokees (Oklahoma).
Des Cherokees, dans l’ouest de la Caroline du Nord, ont servi au sein de la « Thomas' Legion », une unité d’environ 1 100 hommes d’origine cherokee et européenne, combattant principalement enVirginie, où leur réussite est impressionnante. La « Thomas' Legion » fut la dernière unitéconfédérée à se rendre en Caroline du Nord, àWaynesville, le.
Avant la guerre de Sécession, les Cherokees, comme d’autres peuples autochtones du Sud des États-Unis, avaient desesclaves. Initialement issus d’autres tribus amérindiennes vaincues par les Cherokees, ils ont pu aussi être d’origine africaine et issus ducommerce triangulaire. Les esclaves ont été libérés à la fin de la guerre, mais nombre d'entre eux sont alors restés dans les nations où ils vivaient, et se sontmétissés.
Les Cherokees d’Oklahoma ont perdu le droit d’élire leur propre chef en1907 lorsque l’Oklahoma est devenu un État, peuplé par les colons. Divers dirigeants sont désignés par les présidents jusqu’en1970, lorsque les Cherokees ont récupéré le droit d’élire leur gouvernement, par à un décret du Congrès signé par le présidentRichard Nixon. W. W. Keeler a été le premier chef élu des Cherokees d’Oklahoma, il a été aussi président dePhillips Petroleum. Ross Swimmer, Wilma Mankiller, Joe Byrd et actuellementChad Smith lui ont succédé.
Le, le Conseil tribal de la Nation cherokee définit officiellement le mariage comme une union entre un homme et une femme, mettant de fait hors la loi lemariage homosexuel. Cette décision répond à une demande d’union d’un couple lesbien déposée le. Le chef ChadCorntassel Smith explique que le motif principal de cette décision est d’homogénéiser la légisation de la Nation cherokee avec celle de l’État d’Oklahoma, traditionnellement basée sur laBible (l’Oklahoma fait partie de la « Bible Belt »). Dans le même état d’esprit, début, les Cherokees ont voté en majorité, à 77 %, pour l’expulsion des descendants d’anciens esclavesafro-américains de leur nation s'ils ne peuvent prouver une ascendance amérindienne[4],[5].
Comme toutes les nations amérindiennes officiellement reconnues par legouvernement des États-Unis, les Cherokees bénéficient d’avantages et de subventions, et les critiques ne voient dans ce scrutin qu’une façon d’écarter de ces avantages ceux qui ne sont pas de « pur sang »autochtone, « pur sang » d’ailleursmythique puisque le métissage (mais avec desblancs) a commencé auXVIIIe siècle.
Avant le 19e siècle, lapolygamie était courante chez les Cherokee, en particulier chez les hommes d'élite[9]. La culturematrilinéaire signifiait que les femmes contrôlaient la propriété, comme leurs logements, et que leurs enfants étaient considérés comme nés dans leclan de leur mère, où ils obtenaient un statut héréditaire.Son frère aîné était pour ses fils un mentor plus important que leur père, qui appartenait à un autre clan. Traditionnellement, les couples, en particulier les femmes, peuvent divorcer librement[10].
Les hommes et les femmes ont historiquement joué des rôles importants, mais parfois différents, dans la société Cherokee. Historiquement, les femmes ont été principalement cheffes de famille, propriétaires de la maison et de la terre, exploitantes des terres familiales et «mères» desclans. Comme dans de nombreuses culturesAmérindiens, les femmes Cherokee sont honorées en tant que donneuses de vie[11]. En tant que donneuses et nourricières de la vie via l'accouchement et la culture de plantes, et en tant que dirigeantes communautaires en tant que clan mères, les femmes sont traditionnellement des leaders communautaires dans les communautés Cherokee. Certaines ont servi comme guerrières, à la fois historiquement et dans la culture contemporaine, lors du service militaire. Les femmes Cherokee sont considérées comme des gardiennes de la tradition et responsables de la préservation de la culture[12].
L'esclavage était une composante de la société Cherokee avant lacolonisation européenne, car ils réduisaient fréquemment en esclavage les captifs ennemis capturés pendant les périodes de conflit avec d'autres tribus indigènes[9]. Par leur tradition orale, les Cherokee considéraient l'esclavage comme le résultat de l'échec d'un individu à la guerre et comme un statut temporaire, en attendant la libération ou l'adoption de l'esclave dans la tribu[13].
Les Cherokee parlent unelangue iroquoiennepolysynthétique, leTsa-la-gi qui s’écrit grâce à unsyllabaire inventé parSequoyah. Pendant des années, beaucoup de gens transcrivaient enalphabet latin ou utilisaient des polices peu adaptées pour écrire le syllabaire sur les outils informatiques. Cependant, après l’ajout récent des syllabes cherokee àUnicode, la langue cherokee est en train de vivre une renaissance de son utilisation sur Internet. Il existe unWikipedia en cherokee.
↑Écrit le plus souvent « Cherokees » d’après l’orthographe anglaise, mais aussi plus rarement « Tchérokîs, Chérokîs, Chérakis, Cheraquis » ou « Chérokées » en français.