4 pylônes externes pour missiles ou réservoirs de carburant
Avionique
Radar à antenne active (AESA), Système de gestion des menaces 360° (DAS), Système de ciblage optronique (EOTS), 5 écrans LCD (2 principaux et 3 auxiliaires), HUD
À partir de la fin desannées 1990, l'industrie aéronautique chinoise lance plusieurs études visant à développer un avion de combat furtif. Ces projets sont désignés sous le nom de « J-XX » depuis1997[6] ou « J-20 ». On parle aussi de « J-13 » et de « J-14 », et il existe peut-être un projet concurrent à celui de laChengdu Aircraft Corporation.
Les deux instituts de Chengdu et de Shenyang mènent les premières recherches fondamentales dès1982.
Les deux Instituts de Chengdu et de Shenyang sortent leur concept, nomméProjet 718, en2005, pour répondre à l'appel d'offres dont le choix a été fait en2007.
Le, le démonstrateur du J-20 (aussi dénommé « dragon majestueux » en Chine) effectue des essais deroulage sur le terrain d'aviation de son constructeur[10]. Le, des responsables chinois seraient venus visiter le complexe de Chengdu afin de programmer le premier vol du J-20[10]. Le premier vol, d'une durée de 18 minutes, a lieu le[11].
L'appareil entre officiellement en service au sein de l'armée de l'air chinoise le avec selon certaines sources un objectif de 40 appareils avant 2020, l'industrie étant prête à une production de masse selon les mêmes sources[13]. En juin 2017, plus de 20 appareils sont sortis des chaînes de fabrication[14].
Le,The Diplomat (média spécialisé dans l'actualitégéopolitique asiatique) publie un document non-classifié, destiné à la Commission centrale militaire duParti communiste chinois, et intituléÉtude stratégique du développement du programme d'avion de chasse chinois[18]. C'est une étude sur le développement des avions de cinquième génération en Chine, ambition qui a abouti au J-20, écrite 19 ans plus tôt (en2003) ; il n'apporte pas d'informations technologiques nouvelles, mais il s'agirait néanmoins du document le plus complet alors publiquement disponible en 2022 selonThe Diplomat[18]. Il présente surtout un intérêt pour l'histoire militaire« car il permet de mieux comprendre la manière dont la Chine voyait l'évolution du contexte géopolitique et technologique à l'horizon 2020 et en quoi cet avion pouvait répondre aux défis à venir », selon Marc Julienne (chargé des activités « Chine » à l'Institut français des relations internationales (Ifri)[18]. Il montre qu'une volonté de se mettre au niveau des États-Unis a été une motivation forte pour la Chine.« L'idée fixe est de rester compétitif avec les avions américains et Washington est déjà présenté à l'époque comme la puissance qui va chercher à empêcher la Chine d'émerger sur la scène internationale », précise Marc Julienne, interrogé parFrance 24[18].
La configuration générale du J-20 présente une aile de typedelta et desplans canards à l'avant. Ayant très certainement bénéficié du programme russe d'avion de chasse de5e génération deMikoyan-Gourevitch, le tout est positionné à la même place que sur le prototypeMiG 1.44, délaissé enRussie en faveur du projet concurrent deSoukhoï. Il a deux empennages verticaux en diagonale qui, comme sur l'avion de chasse de5e génération russeSoukhoï Su-57, sont mobiles d'un seul bloc[réf. nécessaire]. Il n'y a pas d'empennage horizontal mobile (les plans canards), les parties mobiles de l'aile delta et les deux empennages diagonaux permettant un contrôle optimum. Il est également équipé d'unepoussée vectorielle, permettant d'augmenter la maniabilité. Ses capacités sont encore méconnues, l'avion n'ayant été révélé que fin 2010, on estime alors que seuls un ou deux exemplaires ont été construits. D'après les photographies, on peut estimer sa longueur à 23 m et son envergure à 14 m. La masse maximale au décollage serait de l'ordre de 35 000 kg[12], le J-20 serait donc un avion de taille nettement plus importante que l'avion américainF-22, dont il reprend d'ailleurs la forme du fuselage avant, avec des entrées d'air de réacteurs similaires à celles duF-35.
Un des prototypes serait propulsé par des turboréacteursSaturn AL-31, fournis au préalable par laRussie[12], l'autre par desWS-10 locaux. Toutefois, des officiels chinois affirment que les turboréacteursShenyang WS-15 fabriqués localement équiperont les futurs aéronefs de l'aviation chinoise[5] mais ces derniers ne sont toujours pas au point fin 2018, jugés« encore très instables »[20].
Le J-20 adopte le concept demains sur manche et manette et il est le premier chasseur chinois à disposer d'un manche à droite[21].
L'avion emporte également unparachute de freinage. Malgré le manque d'informations, l'architecture globale de l'appareil laisse à penser qu'il est loin de présenter une furtivité équivalente à celle du F-22, selon une analyse faite début 2011 par des spécialistes australiens n'ayant pas accès directement à l'appareil[22],[23].
Chengdu J-20 avec ses soutes à armement ouvertes, Zhuhai 2018.
En matière d'armement, il dispose de deux soutes ventrales côte à côte pouvant emporter chacune deuxmissiles air-air très longue portéePL-15(en), entrés en service en 2016 , et de deux soutes latérales embarquant chacune un missile courte portée PL-10.
En décembre 2018 est révélé au public le mécanisme conçu par les ingénieurs de l'Institut 611 pour tenir les missiles PL-10 en dehors des soutes sans que les portes de celles-ci soient obligées de rester ouvertes, ce qui est plus approprié en cas de combat aérien rapproché.
Des sources officieuses parlent du développement d'une version miniaturisée du PL-15 pour que le J-20 puisse en emporter plus que quatre dans ses soutes, mais cela reste à confirmer. La disposition des soutes ventrales du J-20 suggère qu'elles sont capables d'héberger en fait jusqu'à six missiles, si ces derniers ont des ailettes pliables[21].
L'utilisation du J-20 ne peut se concevoir en dehors de l'existence d'un environnement[Lequel ?][pourquoi ?] (AWACS ouavion ravitailleur), qui n'existe encore qu'à l'état d'embryon chez les Chinois (8 AWACS en service en 2009). À titre de comparaison, il s'est écoulé quinze ans entre le premier vol du démonstrateur duF-22 et son entrée en service.
Début 2016, l'État major de l'US Air Force estime qu'il ne sera vraisemblablement pas industrialisé, contrairement à son concurrent, leShenyang FC-31[24], ce qui est contredit un an plus tard[14],[15]. Il atteint en 2023 une production annuelle d'environ cinquante appareils avec environ 250 livrés à cette date[25].