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| Successeurs | Georgian Railways, Armenian Railways(en), chemin de fer d'Azerbaïdjan(d), Chemins de fer d'Abkhazie(en), Eastern Railway(en) |
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Lechemin de fer transcaucasien (en russe : Закавкaзская желeзная дорoга) est une ligne ferroviaire construite sous l'Empire russe à partir de 1865. Elle reliaitPoti, enGéorgie actuelle, àBakou, enAzerbaïdjan. En 1922, elle devient une partie deschemins de fer soviétiques (en). Elle est fermée lors de l'éclatement de l'Union soviétique en 1991. Sa réouverture, en projet depuis les années 2010, est réalisée en octobre 2017 sous la forme de laligne Bakou-Tbilissi-Kars (BTK) avec la participation de laTurquie.







La ligne transcaucasienne est un axe stratégique deschemins de fer de l'Empire russe destiné à relier les différentes provinces de lavice-royauté du Caucase. Elle construite à partir de 1865 par une compagnie privée. Elle part de Poti, sur lamer Noire, atteintZestafoni en 1871,Tbilissi en 1872. Une branche atteintKoutaïssi en 1877. Elle sert au transport destroupes russes pendant laguerre russo-turque de 1877-1878 qui entraîne l'annexion par la Russie de l'oblast de Kars. À partir de 1880, la ligne est reliée parferry-boat au chemin de fertranscaspien qui dessert les provinces d'Asie centrale (Turkestan russe). La liaison avecBakou, sur lamer Caspienne, est achevée en 1883. En 1887, le prolongement de la voie ferrée permet l'ouverture des mines de charbon deTkibuli. En 1894, une embranchement relie Mikhaïlovo (Khachouri) à la station thermale deBordjomi. En 1899, un autre embranchement va de Tbilissi àKars, devenue la principale forteresse russe de la région. En 1900, le Transcaspien est relié au reste du chemin de fer russe par l'ouverture d'une ligne de Bakou àMakhatchkala etAstrakhan. En 1902, une ligne secondaire à voie étroite relie Bordjomi à la station de ski deBakouriani. En 1913, à la veille de laPremière Guerre mondiale, le Transcaucasien est prolongé de Kars àSarıkamış sur la frontière de l'Empire ottoman.
Le chemin de fer complète d'autres équipements construits sous l'Empire russe tels que laroute militaire géorgienne, letélégraphe et l'oléoduc de Bakou à Batoumi, achevé en 1906.
En 1900, l'Empire ottoman signe une convention avec la Russie prévoyant la construction d'une ligne prolongeant le réseau russe vers l'Arménie ottomane : l'entreprise doit être financée par des capitaux ottomans ou, à défaut, par des capitaux russes. Mais le projet ne peut être réalisé[1].
En 1914, les deux Empires russe et ottoman se trouvent dans les camps opposés. Après la victoire russe de labataille de Sarıkamış (-), lacampagne du Caucase tourne à l'avantage des forces russes qui avancent profondément en territoire ottoman. Après labataille d'Erzurum (janvier-), les Russes construisent une ligne àvoie étroite pour ravitailler leurs troupes jusqu'àErzurum et plus tardYeniköy (en).
Larévolution russe entraîne la dissolution de l'armée russe du Caucase et de la vice-royauté du Caucase, suivis par l'apparition d'une série de pouvoirs de courte durée :Comité spécial de Transcaucasie etAssemblée transcaucasienne. L'armée allemande lors de l'expédition allemande dans le Caucase, l'armée ottomane et l'Armée islamique du Caucase, recrutée en partie parmi les musulmans locaux, tentent de s'assurer le contrôle de la voie ferrée et du pétrole de Bakou. Labataille de Bakou (juin-) oppose la coalition pro-ottomane (Armée islamique et nationalistes azerbaïdjanais) aux nationalistes arméniens, auxbolcheviks et à un corps expéditionnairebritannique[2].
Après la capitulation ottomane à l'armistice de Moudros, leCaucase du sud se partage entre trois États nationaux, larépublique démocratique d'Arménie, larépublique démocratique d'Azerbaïdjan et larépublique démocratique de Géorgie. Letraité d'Alexandropol, signé le, met fin à laguerre arméno-turque et fixe la frontière entre l'Arménie et la Turquie sur sa limite actuelle.
En 1921, les trois républiques duCaucase du sud passent successivement sous la tutelle soviétique. Leurs frontières avec la Turquie sont confirmées par letraité de Kars () signé entre la Turquie et l'Union soviétique. Une section de chemin de fer de 404 km en territoire turc, entre Erzurum et Kars, reste sous l'administration de la Compagnie du chemin de fer transcaucasien. La ligne d'Erzurum à Yeniköy est abandonnée en 1921.
Le chemin de fer transcaucasien est nationalisé par le régime communiste et devient une partie deschemins de fer soviétiques (en). Il dépend ducommissariat du peuple aux transports (ru).
À partir de 1924, une nouvelle ligne est construite au sud de Bakou pour relierAlat (en) (Ələt),Şirvan et le nouveau port deNeftçala. En 1927, l'URSS abandonne à la Turquie ses droits sur le chemin de fer d'Erzurum àAkyaka, en territoire turc. En 1925, une nouvelle branche est construite entreGyumri etMaralik, et une autre est mise en chantier, partant deSenaki, vers le littoral russe de la mer Noire. Cette dernière ligne atteintGali en 1930,Soukhoumi en 1938 etAdler en 1949. En 1935, une branche relie Koutaïssi àTskhaltubo. En 1940, deux nouvelles branches sont ouvertes, l'une deGori àTskhinvali, l'autre vers les mines de charbon deTkvartchéli. En 1941, deux lignes sont ouvertes, de Şirvan àDjoulfa et deSalyan àAstara, le long de la frontière de l'Iran, reliées auxchemins de fer iraniens. Enfin, une ligne reliant Tbilissi au port deBatoumi, sur la mer Noire, est construite dans les années 1960.
En 1991, la dissolution de l'Union soviétique entraîne celle dusystème ferroviaire soviétique (en). Le réseau est partagé entre trois nouvelles compagnies nationales :Chemins de fer arméniens (en) (HYU) pour 845 km,Chemins de fer azerbaïdjanais (en) (ADY) pour 2 932 km etChemins de fer géorgiens (SR) pour 1 523 km.
L'axe principal, lechemin de fer de Poti à Bakou (de), est long de 897 km. Il est àvoie large à l'écartement russe (1 524 mm), plus large que l'écartement occidental (1 435 mm). Le matériel roulant est celui du chemin de fer impérial russe, puis soviétique ; il commence à être électrifié à partir de 1934. Dans la chaîne desmonts Likhi, la pente atteint 46 ‰. Un tunnel passe sous le col deSurami : ouvert en 1890, il est long de 4 423 m.
Distances en kilomètres par rapport à lagare centrale de Tbilissi.